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En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, «
Intégration de Riemann : Intégrale et primitives
Intégration de Riemann/Intégrale et primitives », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Le calcul de primitive est l'opération inverse du calcul de dérivée.
Début de l'exemple
Exemple
La fonction
a pour primitive sur
la fonction
.
Pour trouver ce résultat, on lit le tableau des dérivées « en sens inverse » ou on utilise le tableau de primitives ci-dessous.
Fin de l'exemple
On a les propriétés suivantes en utilisant les propriétés de la dérivation :
|
Attention ! n'est pas une primitive de , car sa dérivée est , qui n'a aucune raison d'être égale à .
|
Contre-exemple : Soient les fonctions
et
.
On montre facilement que
et
sont des primitives respectivement de
et
mais pourtant :
1/
n’est pas une primitive de
puisque
;
2/
est une primitive de
car :
.
Soient
des constantes et
un entier relatif.
Tableau des primitives simples
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( )
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si ; sinon
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Le théorème fondamental de l'analyse : lien intégrale-primitives[modifier | modifier le wikicode]
Voici maintenant le lien entre l'intégration et les primitives :
Début d’un théorème
Fin du théorème
Remarques :
- Dans la première partie du théorème, la variable
est la « borne d’en haut » de l'intégrale : c’est pour cela qu'on parle parfois de « l'intégrale fonction de la borne d’en haut ».
- Ce théorème montre que toute fonction continue admet des primitives.
Démonstration
- Notons
la fonction
Il est clair qu'elle s'annule en
:
.
Il faut montrer maintenant que
est bien une primitive de
, c'est-à-dire que
ou encore (par définition de la dérivée) que

La relation de Chasles donne :

donc :

Soit
. Par continuité de
au point
, il existe
tel que
![{\displaystyle \forall t\in [x_{0}-\eta ,x_{0}+\eta ]\quad |f(t)-f(x_{0})|\leq \varepsilon }](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/b084e6da05072321f8ffaa74b8ef4c40dff62922)
donc tel que
: c’est précisément ce qu’il fallait démontrer.
- Toute primitive de
est de la forme
pour une certaine constante
, donc
, ce qui est le résultat annoncé.
Exemples :
![{\displaystyle \int _{0}^{1}x^{2}\,\mathrm {d} x=\left[{\frac {x^{3}}{3}}\right]_{0}^{1}={\frac {1^{3}}{3}}-{\frac {0^{3}}{3}}={\frac {1}{3}}.}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/51f8acf6b627f18f9705cad5d2dae76296176c60)
![{\displaystyle \int _{2}^{5}x^{2}\,\mathrm {d} x=\left[{\frac {x^{3}}{3}}\right]_{2}^{5}={\frac {125}{3}}-{\frac {8}{3}}={\frac {117}{3}}=39.}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/82ff04a1f38791f0d77753807c36983c177353d0)
![{\displaystyle \int _{0}^{1}\mathrm {e} ^{2x}\,\mathrm {d} x=\left[{\frac {1}{2}}\mathrm {e} ^{2x}\right]={\frac {\mathrm {e} ^{2}-1}{2}}.}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/88f6a4846356d1f1204814e16795a452de456663)
Notion d'intégrale indéfinie (sans bornes) :
Soit
une fonction définie sur un intervalle
admettant des primitives.
On note
, l'ensemble de toutes les primitives de
sur l'intervalle
.
Donc, si
est une primitive de
sur
:
Par abus de langage, cette notation désigne aussi une primitive quelconque de
: il faut toutefois bien garder à l'esprit qu’il existe une infinité de primitives définies à une constante additive près.
La principale méthode utilisée pour calculer des intégrales est d’abord l'usage du théorème fondamental de l'analyse.
Notez qu'on n'utilise (presque) jamais la définition théorique de l'intégrale pour calculer une intégrale.
Début d’un théorème
Fin du théorème
Démonstration
Il suffit d’utiliser la formule de dérivation d'un produit :
, d'où le résultat.
Exemples :
1/ Calculer
.
On intègre par parties en posant :
On a donc :
|
2/ Une double intégration par parties :
Calculer
.
On intègre par parties en posant :
On a donc :
Pour calculer la dernière intégrale, on intègre (encore) par parties en posant :
On a donc :
. On est revenu à l'intégrale qu'on voulait calculer : le serpent se mord la queue ! Est-on réellement bloqué pour autant ?
Solution : on retombe sur ses pieds et le serpent garde sa queue !
En fait, il suffit d'« injecter » le résultat obtenu pour

dans le résultat obtenu dans la première intégration par parties ; on obtient :
Il suffit alors d'ajouter de chaque côté
et l’on a :
, d'où l’on tire :
|
3/ Calculer
On ne connaît pas a priori de primitive de
(et c’est bien ce qu'on cherche).
L'astuce dans ces cas-là (une fonction « seule » dont on ne connaît que la dérivée mais pas la primitive) consiste à intégrer par parties en posant :
.
(On a remarqué que
, tout simplement !)
On a donc :
Donc (c'est un résultat à retenir) :
.
|
On montre en fait plus généralement (et sans plus de difficulté) que pour tout réel
:

:
Début d’un théorème
Fin du théorème
Démonstration
Il suffit d’utiliser la formule de dérivation d'une composée :
, d'où le résultat par intégration.
Remarque : Une fonction
bijective de classe
dont la réciproque est alors de classe
est appelée un
-difféomorphisme.
Pour utiliser cette formule en pratique :
- poser
et donc
;
- changer les bornes d'intégration : si
, alors
et si
, alors
.
Remarquez que cette formule s'utilise dans les deux sens, comme le montrent les exemples.
Exemples :
1/
.
On a fait le changement de variables
et
.
Pour les bornes : si
, alors
et si
, alors
.
2/
puisque
.
On pose
donc
.
Alors
à une constante près.
On a posé
et donc
.
Pour intégrer une fraction rationnelle (si la solution ne peut être trouvée directement avec les méthodes ci-dessus), il faut la décomposer en éléments simples . L'intégration devient ensuite relativement aisée sauf lorsqu'on rencontre des éléments simples de deuxième espèce de la forme :
où
et
.
Pour calculer
, il faut :
1/ Faire apparaître la dérivée du dénominateur au numérateur :
.
La seule réelle difficulté qui est apparue est le calcul de
. C'est ce calcul que l’on va chercher maintenant à effectuer.
2/ Remplacer
par sa forme canonique :
On obtient
.
On cherche à calculer
.
3/ Calculer
:
- Si
, alors on obtient
(voir « fonction arctan »).
- Si
, alors on pose
et l'on a (tous calculs faits…) :
, qu'on calcule par linéarisation avec les formules d'Euler.
Règles de Bioche : intégration des fractions rationnelles en cos x et sin x[modifier | modifier le wikicode]
Voir Changement de variable en calcul intégral/Intégrales contenant des fonctions trigonométriques.