Mécanique 2 (PCSI)/Exercices/Mouvement d'un point matériel dans un champ de force central conservatif : Énergie potentielle effective, états lié et de diffusion
Recherche de la trajectoire d'un point matériel ayant un mouvement à force centrale conservative de loi de force connue à conditions initiales fixées
[modifier | modifier le wikicode]On considère un point matériel de masse soumis de la part d'un centre attractif à une force centrale conservative du type « avec constante caractérisant la nature de l'interaction » et «», étant le vecteur unitaire radial lié à dans son repérage sphérique de pôle et la coordonnée radiale de dans ce repérage[1].
Les conditions initiales de lancement du point matériel , dans le référentiel d'étude galiléen, sont telles que son vecteur vitesse initiale est à son vecteur position initiale et son énergie mécanique initiale est nulle dans l'hypothèse où la référence de l'énergie potentielle de [2] dans le champ de force force centrale conservative est choisie à l'infini.
Détermination des équations différentielles du 1er ordre en t(r) et θ(r) du mouvement du point M
[modifier | modifier le wikicode]Vérifier que la force «» s'exerçant sur est effectivement conservative et
déterminer l'énergie potentielle «» du point dont « dérive » la force en choisissant la référence de [2] à l'infini.
Vérifier que le mouvement de est effectivement « à force centrale » et
déterminer la constante des aires de son mouvement dans les conditions initiales de lancement précédemment imposées.
Définir l'énergie potentielle effective du point dans le champ de force centrale conservative «» et
expliciter l'intégrale 1re énergétique de utilisant cette énergie potentielle effective.
Déduire de cette intégrale 1re énergétique, l'équation différentielle du 1er ordre en du mouvement du point dans le champ de force centrale conservative «» puis
Déduire de cette équation différentielle en associée à la loi des aires, l'équation différentielle du 1er ordre en .
Pour vérifier que la force «» s'exerçant sur est effectivement conservative, nous exprimons le « travail élémentaire de la force » dans le repérage sphérique du point , le « vecteur déplacement élémentaire de ce dernier étant »[3] «» et ce dernier étant considéré comme une différentielle exacte ou totale[4] la C.N[5]. d'« égalité des dérivées croisées » pour qu'une forme différentielle[6] soit une différentielle exacte ou totale se traduisant ici par « le cœfficient de ne dépend ni de ni de » est vérifiée[7] et même si la C.S[8]. ne l'est pas sur les ouverts du domaine de définition de d'expansion non restreinte c'est-à-dire sans limitation de variation des coordonnées angulaires du repérage sphérique d'un point de l'ouvert[9], elle peut être considérée comme vérifiée car la trajectoire de ne passera pas par le centre de force attractif au pire pourrait être le point terminal de la trajectoire mais jamais un point intermédiaire de celle-ci, la force «» est effectivement conservative ;
l'énergie potentielle dont « dérive » la force « s'exerçant sur » étant définie, à une constante additive près, par «» s'écrivant ici « », nous en déduisons «» ou, en choisissant la référence de l'énergie potentielle[2] à l'infini,Le point matériel soumis à une force centrale et à aucune autre, son mouvement est donc bien « à force centrale », c'est-à-dire que son mouvement est plan dans le plan contenant , et , suit la « loi des aires avec la constante des aires » étant les coordonnées polaires de dans son repérage polaire de pôle ;
dans les C.I[10]. de lancement du point matériel à savoir «», le « sens étant choisi de façon à ce que », la constante des aires se calculant selon avec [11] vaut finalementou encore, en éliminant au profit de ,
«».
Détermination de l'équation polaire de la trajectoire du point M dans les cas particuliers considérés
[modifier | modifier le wikicode]Résoudre l'équation différentielle du 1er ordre en du mouvement du point soumis à la force centrale conservative «» avec les C.I[10]. de lancement imposées dans les cas particuliers de dans chaque cas, préciser l'allure de la trajectoire et indiquer, si possible, sa nature.

Résolution de l'équation différentielle du 1er ordre endans le cas : soit l'équation différentielle du 1er ordre en « » « » équation différentielle non linéaire du 1er ordre s'intégrant par séparation des variables[14] soit « en posant » les changements de variables successifs à faire pour intégrer sont orientés par la connaissance de la trajectoire d'un point matériel soumis à une force attractive newtonienne, à savoir une conique dont est le (ou un des) foyer(s) d'équation polaire de pôle «»[15] ;
1er changement de variable «» et d'où «» soit, en remarquant que «» « »,
2ème changement de variable «» «» d'où «», le 2nd membre s'intégrant en «»[16],[17] et
finalement, avec , «» s'intègre en «» ou « » «» s'inversant en « encore égal à » «» et «» d'où,
en conclusion, l'équation polaire de la trajectoire suivi par le point matériel soumis au champ de force «» avec les « C.I[10]. de lancement telles que son énergie mécanique soit nulle et sa vitesse initiale orthoradiale » étant «», la trajectoire est portée par la « parabole de foyer , de paramètre et dont la direction orientée de est l'axe focal avec pour sommet».

Résolution de l'équation différentielle du 1er ordre endans le cas : en fait l'équation différentielle du 1er ordre en « » n'étant pas définie pour cause de dénominateur nul en effet le dénominateur du 2ème membre de au facteur près se réécrivant «» fait que n'est pas défini nous allons rechercher une équation différentielle en en utilisant «» c'est-à-dire en inversant chaque membre de d'où l'équation différentielle du 1er ordre en «» se réécrivant «» et s'intégrant en , plus exactement, en utilisant la C.A.L[18]. «» s'identifiant à la 1re C.I[10]. «» en choisissant l'axe polaire passant par c'est-à-dire , «» ;
en conclusion, l'équation polaire de la trajectoire suivi par le point matériel soumis au champ de force «» avec les « C.I[10]. de lancement telles que son énergie mécanique soit nulle et sa vitesse initiale orthoradiale » étant «», la trajectoire est le « cercle de centre et de rayon ».
Remarque : bien que l'équation différentielle du 1er ordre en «» ne soit pas définie, nous pouvions néanmoins aboutir au résultat escompté si nous n'avions pas remarqué cette absence de définition en adoptant la méthode de résolution d'une équation différentielle non linéaire du 1er ordre, à savoir la séparation des variables[14], soit «», la nullité du dénominateur du 2ème membre nécessitant celle du numérateur de ce membre de façon à ce que ce dernier prenne une forme indéterminée autorisant la définition du 1er membre indispensable au déplacement du point d'où finalement et par suite

Résolution de l'équation différentielle du 1er ordre endans le cas : soit l'équation différentielle du 1er ordre en « » « » équation différentielle non linéaire du 1er ordre s'intégrant par séparation des variables[14] soit « en posant » dans l'équation obtenue «» nous retrouvons dans le 2nd membre au signe près «» c'est-à-dire l'opposé du 2nd membre au signe près de l'équation «» obtenue dans le « 1er cas étudié » après transformation par changement de variable «», la méthode pour intégrer «» est donc la même que celle ayant permis d'intégrer «» ;
transformation de «», en remarquant que «» « »,
changement de variable «» «» d'où «», le 2nd membre s'intégrant en «»[16] et
finalement, avec , «» s'intègre en «» ou « » «» s'inversant en « encore égal à » «» et «» d'où,
en conclusion, l'équation polaire de la trajectoire suivi par le point matériel soumis au champ de force «» avec les « C.I[10]. de lancement telles que son énergie mécanique soit nulle et sa vitesse initiale orthoradiale » étant «», la trajectoire est portée par la « cardioïde de point anguleux et d'axe de symétrie avec sur cet axe, à la distance la plus grande du point anguleux ».

Résolution de l'équation différentielle du 1er ordre endans le cas : soit l'équation différentielle du 1er ordre en « » «» équation différentielle non linéaire du 1er ordre s'intégrant par séparation des variables[14] soit « en posant » ;
«» s'intègre en «»[16],[17] et
finalement, avec , «» s'intègre en «» ou « » «» s'inversant en « encore égal à » «» d'où,
en conclusion, l'équation polaire de la trajectoire suivi par le point matériel soumis au champ de force «» avec les « C.I[10]. de lancement telles que son énergie mécanique soit nulle et sa vitesse initiale orthoradiale » étant «», la trajectoire est portée par le « cercle passant par , centré sur l'axe , de diamètre et de rayon [19] étant le point le plus éloigné de ».

Résolution de l'équation différentielle du 1er ordre endans le cas : soit l'équation différentielle du 1er ordre en « » « » équation différentielle non linéaire du 1er ordre s'intégrant par séparation des variables[14] soit « en posant » ;
«» s'intègre en «»[16],[17] et
finalement, avec , «» s'intègre en «» ou « » «» s'inversant en « encore égal à » «» d'où,
en conclusion, l'équation polaire de la trajectoire suivi par le point matériel soumis au champ de force «» avec les « C.I[10]. de lancement telles que son énergie mécanique soit nulle et sa vitesse initiale orthoradiale » étant « ou », la trajectoire est portée par la « lemniscate de Bernoulli[20] de centre de symétrie , de demi-axe avec le point le plus éloigné de ».
Notes et références
[modifier | modifier le wikicode]- ↑ Voir le paragraphe « repérage sphérique de pôle et d'axe fixés d'un point dans la composante d'espace du référentiel d'étude » du chap. de la leçon « Mécanique 1 (PCSI) ».
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 C.-à-d. l'endroit où elle est choisie nulle.
- ↑ Voir le paragraphe « expression du vecteur déplacement élémentaire d'un point en repérage sphérique » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
- ↑ Voir les paragraphes « recherche de conditions nécessaires pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire » et « conditions suffisantes pour qu'une forme différentielle soit une différentielle de fonction scalaire » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
- ↑ Condition(s) Nécessaire(s).
- ↑ Voir le paragraphe « définition (d'une forme différentielle de trois variables indépendantes) » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
- ↑ En effet le travail élémentaire se réécrivant «» l'« égalité des dérivées croisées » est réalisée, la 3ème se réécrivant l'étant évidemment, la 1re et la 2nde traduisant respectivement l'indépendance de «» par rapport à et à .
- ↑ Condition(s) Suffisante(s).
- ↑ En effet le domaine de définition du travail élémentaire étant «» un ouvert de ne peut être étoilé que s'il est d'expansion suffisamment restreinte de façon qu'il existe au moins un point de tel que pour tout point de le segment soit inclus dans à défaut, les coordonnées angulaires du repérage sphérique d'un point quelconque variant respectivement dans les intervalles , pour tout de , il y a au moins un point de tel que le segment passe par le point situé hors de d'où le caractère non étoilé d'un tel ouvert.
- ↑ 10,00 10,01 10,02 10,03 10,04 10,05 10,06 10,07 10,08 10,09 10,10 10,11 10,12 10,13 10,14 et 10,15 Conditions Initiales.
- ↑ Voir le paragraphe « définition de la constante des aires C (détermination de la constante des aires dans le cas où elle n'est pas nulle) » du chap. de la leçon « Mécanique 2 (PCSI) ».
- ↑ Voir le paragraphe « définition d'un mouvement conservatif » du chap. de la leçon « Mécanique 1 (PCSI) ».
- ↑ Voir le paragraphe « intégrale 1re énergétique d'un point matériel à mouvement conservatif » du chap. de la leçon « Mécanique 1 (PCSI) ».
- ↑ 14,0 14,1 14,2 14,3 et 14,4 Voir le paragraphe « méthode pratique de résolution sur l'exemple d'une équation différentielle non linéaire du 1er ordre » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
- ↑ Voir les paragraphes « exemple d'utilisation de la formule de Binet relative à l'accélération radiale » du chap. de la leçon « Mécanique 2 (PCSI) » ainsi que « équation polaire d'une ellipse, d'une parabole et de la branche d'hyperbole contournant le foyer choisi comme pôle » du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
- ↑ 16,0 16,1 16,2 et 16,3 Voir le paragraphe fonction inverse de la fonction cosinus : fonction arccosinus du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) » en général on utilise «» comme primitive de «» voir le paragraphe fonction inverse de la fonction sinus : fonction arcsinus du même chap. de la même leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
- ↑ 17,0 17,1 et 17,2 Le choix de «» étant fait au lieu de «» pour obtenir plus rapidement le résultat attendu, les deux primitives se déduisant l'une de l'autre par la relation «» voir le paragraphe fonction inverse de la fonction cosinus : fonction arccosinus (relation entre les fonctions trigonométriques inverses arcsinus et arccosinus) du chap. de la leçon « Outils mathématiques pour la physique (PCSI) ».
- ↑ Condition(s) Au(x) Limite(s).
- ↑ En effet nous obtenons l'équation cartésienne de cette trajectoire à partir de son équation polaire «» en multipliant les deux membres par «» ou se réécrivant «» c'est-à-dire l'équation cartésienne du cercle de centre et de rayon .
- ↑ Jacques Bernoulli (1654 - 1705) mathématicien et physicien suisse, à qui on doit de nombreuses découvertes dont la lemniscate de Bernoulli en ; entre et il publia cinq traités sur les séries infinies, on lui doit aussi des découvertes en géométrie dont l'établissement de l'équation différentielle non linéaire du 1er ordre suivie par la courbe isochrone en , équation différentielle connue sous le nom d'équation différentielle de Bernoulli qu'il résolut en et quelques travaux sur la théorie des probabilités dont émergea la notion de processus de Bernoulli ; enfin il découvrit la constante mathématique «» comme « limite de la série quand ».