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En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, «
Application linéaire : Propriétés générales
Application linéaire/Propriétés générales », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Soient E, F et G trois K-espaces vectoriels.
Puisqu'une application linéaire de E dans F est un cas particulier de morphisme de groupes de (E, +) dans (F, +), on a la caractérisation ci-dessous de son injectivité (quant à la caractérisation de la surjectivité, elle est tautologique).
Début d’un théorème
Théorème
Soit .
- u est injective si et seulement si Ker(u) = {0}.
- u est surjective si et seulement si Im(u) = F.
Fin du théorème
Une base de étant fixée, une application est entièrement déterminée par la famille de vecteurs de . Plus précisément :
Début d’un théorème
Théorème
Pour toute base de , l'application
est bijective.
Fin du théorème
Démonstration
Il s'agit de démontrer que cette application (linéaire) de dans est bijective, c'est-à-dire que pour toute famille de vecteurs de , il existe une unique application linéaire telle que .
- Unicité. Soit une telle application. Pour tout vecteur de , si désigne la famille presque nulle de ses coordonnées dans la base , on a (par linéarité de ) :
,
ce qui détermine complètement .
- Existence. Soit définie en chaque vecteur de par la formule ci-dessus. Pour tout indice , en appliquant cette formule à , on trouve bien . D'autre part, est bien linéaire car pour tous vecteurs de , de coordonnées dans , et pour tout scalaire , la définition de donne :
- .
Par conséquent, toutes les propriétés de doivent pouvoir « se lire sur » l'image d'une base par . Pour l'injectivité ou la surjectivité, cette « lecture » est simple :
Début d’un théorème
Fin du théorème
À partir d'ici, le corps K des scalaires est supposé commutatif.
Début d’un théorème
Théorème
est un K-espace vectoriel.
Fin du théorème
Démonstration
Montrons que est un sous-espace vectoriel de FE.
- L'application nulle appartient à
- Soit
Donc .
Finalement, est un sous-espace vectoriel de FE, donc est un K-espace vectoriel.
Début d’un théorème
Théorème
Si
est de dimension finie alors
.
Fin du théorème
En particulier, si F est aussi de dimension finie alors L(E, F) l'est également.
Début d’un théorème
Fin du théorème
Démonstration
Soit .
Donc .
Début d’un théorème
Théorème
L'application
est bilinéaire.
Fin du théorème
Démonstration
La linéarité par rapport à v est tautologique, et celle par rapport à u est due à la linéarité de v.
Début d’un théorème
Théorème
La réciproque d'une bijection linéaire est linéaire.
Fin du théorème
Début d’un théorème
Fin du théorème
Démonstration
est un -espace vectoriel et est bilinéaire (et bien sûr associative), donc est une -algèbre associative. De plus, est neutre pour .
En particulier, est un anneau unifère.