En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, «
Exercice : Espaces métriquesTopologie générale/Exercices/Espaces métriques », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Soit
(
E
,
d
)
{\displaystyle (E,d)}
un espace ultramétrique, c'est-à-dire un espace métrique tel que
∀
(
x
,
y
,
z
)
∈
E
3
d
(
x
,
z
)
≤
max
(
d
(
x
,
y
)
,
d
(
y
,
z
)
)
{\displaystyle \forall (x,y,z)\in E^{3}\quad d(x,z)\leq \max(d(x,y),d(y,z))}
.
Montrer que :
si deux boules ouvertes (ou deux boules fermées) ont un point commun alors l'une contient l'autre ;
tout point d'une boule en est un centre ;
toute boule fermée est ouverte ;
toute boule ouverte est fermée ;
tout triangle est isocèle et sa base est au plus égale aux côtés égaux ;
une suite
(
x
n
)
{\displaystyle (x_{n})}
est de Cauchy si (et seulement si)
lim
n
→
∞
d
(
x
n
,
x
n
+
1
)
=
0
{\displaystyle \lim _{n\to \infty }d(x_{n},x_{n+1})=0}
.
Solution
Wikipedia-logo-v2.svg
Soit
y
∈
B
(
a
,
r
)
∩
B
(
a
′
,
r
′
)
{\displaystyle y\in {B(a,r)\cap B(a',r')}}
avec
r
≤
r
′
{\displaystyle r\leq r'}
. Alors,
d
(
a
,
x
)
<
r
⇒
d
(
x
,
y
)
≤
max
(
d
(
x
,
a
)
,
d
(
a
,
y
)
)
<
r
⇒
d
(
a
′
,
x
)
≤
max
(
d
(
a
′
,
y
)
,
d
(
y
,
x
)
)
<
r
′
{\displaystyle d(a,x)<r\Rightarrow d(x,y)\leq \max(d(x,a),d(a,y))<r\Rightarrow d(a',x)\leq \max(d(a',y),d(y,x))<r'}
donc
B
(
a
,
r
)
⊂
B
(
a
′
,
r
′
)
{\displaystyle B(a,r)\subset B(a',r')}
. La démonstration s'adapte facilement au cas de boules fermées.
Soit
x
∈
B
(
a
,
r
)
{\displaystyle x\in B(a,r)}
. D'après la question précédente, puisque
B
(
a
,
r
)
{\displaystyle B(a,r)}
et
B
(
x
,
r
)
{\displaystyle B(x,r)}
ont
x
{\displaystyle x}
en commun, et qu'elles ont même rayon, elles sont incluses l'une dans l'autre donc égales.
La boule fermée
B
F
(
a
,
r
)
{\displaystyle B_{F}(a,r)}
est un ouvert, car si
x
∈
B
F
(
a
,
r
)
{\displaystyle x\in B_{F}(a,r)}
alors
B
(
x
,
r
)
⊂
B
F
(
a
,
r
)
{\displaystyle B(x,r)\subset B_{F}(a,r)}
, puisque
B
F
(
x
,
r
)
=
B
F
(
a
,
r
)
{\displaystyle B_{F}(x,r)=B_{F}(a,r)}
d'après la question précédente.
Soit U le complémentaire de la boule ouverte
B
(
a
,
r
)
{\displaystyle B(a,r)}
. Si
x
∈
U
{\displaystyle x\in U}
, alors
B
(
x
,
r
/
2
)
⊂
U
{\displaystyle B(x,r/2)\subset U}
. En effet, sinon,
B
(
a
,
r
)
{\displaystyle B(a,r)}
et
B
(
x
,
r
/
2
)
{\displaystyle B(x,r/2)}
auraient un point commun, ce qui impliquerait d'après la question 2 que
B
(
x
,
r
/
2
)
⊂
B
(
a
,
r
)
{\displaystyle B(x,r/2)\subset B(a,r)}
, alors que
x
{\displaystyle x}
est dans la première boule mais pas dans la seconde. Il en résulte que U est un ouvert, donc la boule ouverte
B
(
a
,
r
)
{\displaystyle B(a,r)}
est fermée.
Notons a , b , c les longueurs des trois côtés d'un triangle, avec par exemple a ≥ b ≥ c . Puisque de plus a ≤ max(b , c ) = b , on a a = b .
Supposons que
d
(
x
n
,
x
n
+
1
)
→
0
{\displaystyle d(x_{n},x_{n+1})\to 0}
. Pour tout
ε
>
0
{\displaystyle \varepsilon >0}
, il existe donc
N
∈
N
{\displaystyle N\in \mathbb {N} }
tel que
∀
q
≥
N
d
(
x
q
,
x
q
+
1
)
<
ε
{\displaystyle \forall q\geq N\quad d(x_{q},x_{q+1})<\varepsilon }
. Montrons par récurrence que
∀
q
≥
N
d
(
x
N
,
x
q
)
<
ε
{\displaystyle \forall q\geq N\quad d(x_{N},x_{q})<\varepsilon }
. Cette propriété est vérifiée pour
q
=
N
{\displaystyle q=N}
. Si elle est vérifiée pour un certain
q
≥
N
{\displaystyle q\geq N}
, alors elle l'est encore au rang
q
+
1
{\displaystyle q+1}
car
d
(
x
N
,
x
q
+
1
)
≤
max
[
d
(
x
N
,
x
q
)
,
d
(
x
q
,
x
q
+
1
)
]
<
ε
{\displaystyle d(x_{N},x_{q+1})\leq \max \left[d(x_{N},x_{q}),d(x_{q},x_{q+1})\right]<\varepsilon }
. On a donc montré que
∀
ε
>
0
∃
N
∈
N
∀
q
≥
N
d
(
x
N
,
x
q
)
<
ε
{\displaystyle \forall \varepsilon >0\quad \exists N\in \mathbb {N} \quad \forall q\geq N\quad d(x_{N},x_{q})<\varepsilon }
, ce qui prouve que
(
x
n
)
{\displaystyle (x_{n})}
est de Cauchy.
Soient
X
{\displaystyle X}
un espace topologique,
E
{\displaystyle E}
un espace métrique,
Ω
{\displaystyle \Omega }
un ouvert de
X
×
E
{\displaystyle X\times E}
et
f
:
Ω
→
E
{\displaystyle f:\Omega \to E}
une fonction continue par rapport à sa première variable et localement lipschitzienne par rapport à la seconde. Montrer que
f
{\displaystyle f}
est continue.
Solution
Soient
(
x
0
,
y
0
)
∈
Ω
{\displaystyle \left(x_{0},y_{0}\right)\in \Omega }
et
ε
>
0
{\displaystyle \varepsilon >0}
.
Il existe des réels
k
,
R
>
0
{\displaystyle k,R>0}
et un voisinage
V
{\displaystyle V}
de
x
0
{\displaystyle x_{0}}
tels que :
V
×
B
(
y
0
,
R
)
⊂
Ω
{\displaystyle V\times B\left(y_{0},R\right)\subset \Omega }
;
∀
x
∈
V
d
(
f
(
x
,
y
0
)
,
f
(
x
0
,
y
0
)
)
<
ε
{\displaystyle \forall x\in V\quad d\left(f\left(x,y_{0}\right),f\left(x_{0},y_{0}\right)\right)<\varepsilon }
;
pour tout
x
∈
V
{\displaystyle x\in V}
,
f
(
x
,
⋅
)
{\displaystyle f\left(x,\cdot \right)}
soit
k
{\displaystyle k}
-lipschitzienne sur
B
(
y
0
,
R
)
{\displaystyle B\left(y_{0},R\right)}
;
k
R
≤
ε
{\displaystyle kR\leq \varepsilon }
.
Alors, pour tout
(
x
,
y
)
∈
V
×
B
(
y
0
,
R
)
{\displaystyle \left(x,y\right)\in V\times B\left(y_{0},R\right)}
:
d
(
f
(
x
,
y
)
,
f
(
x
0
,
y
0
)
)
≤
d
(
f
(
x
,
y
)
,
f
(
x
,
y
0
)
)
+
d
(
f
(
x
,
y
0
)
,
f
(
x
0
,
y
0
)
)
<
k
d
(
y
,
y
0
)
+
ε
≤
2
ε
{\displaystyle d\left(f\left(x,y\right),f\left(x_{0},y_{0}\right)\right)\leq d\left(f\left(x,y\right),f\left(x,y_{0}\right)\right)+d\left(f\left(x,y_{0}\right),f\left(x_{0},y_{0}\right)\right)<kd\left(y,y_{0}\right)+\varepsilon \leq 2\varepsilon }
.
Soient
(
X
,
d
X
)
{\displaystyle (X,d_{X})}
et
(
Y
,
d
Y
)
{\displaystyle (Y,d_{Y})}
deux espaces métriques,
f
{\displaystyle f}
une application de
X
{\displaystyle X}
dans
Y
{\displaystyle Y}
et
a
{\displaystyle a}
un point de
X
{\displaystyle X}
.
Montrer que
f
{\displaystyle f}
est continue au point
a
{\displaystyle a}
si et seulement s'il existe une application
ω
:
R
+
→
R
{\displaystyle \omega :\mathbb {R} _{+}\to \mathbb {R} }
telle que
d
Y
(
f
(
x
)
,
f
(
a
)
)
≤
ω
(
d
X
(
x
,
a
)
)
{\displaystyle d_{Y}\left(f(x),f(a)\right)\leq \omega \left(d_{X}(x,a)\right)}
(pour tout
x
∈
X
{\displaystyle x\in X}
) et
lim
0
ω
=
0
{\displaystyle \lim _{0}\omega =0}
.
Soient
(
E
,
d
)
{\displaystyle (E,d)}
un espace métrique et
A
{\displaystyle A}
une partie non vide de
E
{\displaystyle E}
. Pour tout
x
∈
E
{\displaystyle x\in E}
, on pose
d
(
x
,
A
)
=
inf
a
∈
A
d
(
x
,
a
)
{\displaystyle d(x,A)=\inf _{a\in A}d(x,a)}
.
Dans
R
{\displaystyle \mathbb {R} }
muni de la distance usuelle, quelle est la distance de
2
{\displaystyle {\sqrt {2}}}
à
Q
{\displaystyle \mathbb {Q} }
?
Dans
R
n
{\displaystyle \mathbb {R} ^{n}}
muni d'une distance associée à une norme , montrer que pour tout
x
∈
R
n
{\displaystyle x\in \mathbb {R} ^{n}}
, il existe
y
∈
A
¯
{\displaystyle y\in {\overline {A}}}
tel que
d
(
x
,
A
)
=
d
(
x
,
y
)
{\displaystyle d(x,A)=d(x,y)}
.
On revient à un espace métrique quelconque. Montrer qu'on a encore :
d
(
x
,
A
)
=
0
{\displaystyle d(x,A)=0}
si et seulement si
x
∈
A
¯
{\displaystyle x\in {\overline {A}}}
.
Montrer que l'application
E
→
R
,
x
↦
d
(
x
,
A
)
{\displaystyle E\to \mathbb {R} ,\;x\mapsto d(x,A)}
est
1
{\displaystyle 1}
-lipschitzienne.
En déduire que si
A
{\displaystyle A}
est un fermé de
E
{\displaystyle E}
et
B
{\displaystyle B}
un compact de
E
{\displaystyle E}
tels que
A
{\displaystyle A}
et
B
{\displaystyle B}
sont disjoints, alors il existe une constante
δ
>
0
{\displaystyle \delta >0}
telle que
∀
(
a
,
b
)
∈
A
×
B
d
(
a
,
b
)
≥
δ
{\displaystyle \forall (a,b)\in A\times B\quad d(a,b)\geq \delta }
.
Montrer par un contre-exemple que le résultat est faux si l'on suppose seulement que
A
{\displaystyle A}
et
B
{\displaystyle B}
sont deux fermés disjoints.
Solution
Par densité de
Q
{\displaystyle \mathbb {Q} }
dans
R
{\displaystyle \mathbb {R} }
,
d
(
x
,
Q
)
=
0
{\displaystyle d(x,\mathbb {Q} )=0}
pour tout réel
x
{\displaystyle x}
.
Soient
a
n
∈
A
{\displaystyle a_{n}\in A}
tels que
d
(
x
,
a
n
)
→
d
(
x
,
A
)
{\displaystyle d(x,a_{n})\to d(x,A)}
. La suite
(
a
n
)
{\displaystyle (a_{n})}
est alors bornée donc (théorème de Bolzano-Weierstrass ) on peut en extraire une sous-suite convergente. La limite
y
{\displaystyle y}
répond alors au problème.
d
(
x
,
A
)
=
0
⇔
{\displaystyle d(x,A)=0\Leftrightarrow }
il existe une suite
(
a
n
)
{\displaystyle (a_{n})}
d'éléments de
A
{\displaystyle A}
telle que
d
(
x
,
a
n
)
→
0
⇔
x
{\displaystyle d(x,a_{n})\to 0\Leftrightarrow x}
est limite d'une suite d'éléments de
A
⇔
x
∈
A
¯
{\displaystyle A\Leftrightarrow x\in {\overline {A}}}
.
De
∀
a
∈
A
d
(
x
,
a
)
≤
d
(
x
,
y
)
+
d
(
y
,
a
)
{\displaystyle \forall a\in A\quad d(x,a)\leq d(x,y)+d(y,a)}
on déduit
d
(
x
,
A
)
≤
d
(
x
,
y
)
+
d
(
y
,
A
)
{\displaystyle d(x,A)\leq d(x,y)+d(y,A)}
, ou encore :
d
(
x
,
A
)
−
d
(
y
,
A
)
≤
d
(
x
,
y
)
{\displaystyle d(x,A)-d(y,A)\leq d(x,y)}
. De même,
d
(
y
,
A
)
−
d
(
x
,
A
)
≤
d
(
y
,
x
)
=
d
(
x
,
y
)
{\displaystyle d(y,A)-d(x,A)\leq d(y,x)=d(x,y)}
. Finalement,
|
d
(
x
,
A
)
−
d
(
y
,
A
)
|
≤
d
(
x
,
y
)
{\displaystyle |d(x,A)-d(y,A)|\leq d(x,y)}
. Remarque : en particulier, pour tout
a
∈
E
{\displaystyle a\in E}
, l'application
E
→
R
,
x
↦
d
(
x
,
a
)
{\displaystyle E\to \mathbb {R} ,\;x\mapsto d(x,a)}
est
1
{\displaystyle 1}
-lipschitzienne.
L'application
x
↦
d
(
x
,
A
)
{\displaystyle x\mapsto d(x,A)}
étant continue, elle atteint son inf sur
B
{\displaystyle B}
, c'est-à-dire qu'il existe
b
0
∈
B
{\displaystyle b_{0}\in B}
tel que
∀
b
∈
B
d
(
b
0
,
A
)
≤
d
(
b
,
A
)
{\displaystyle \forall b\in B\quad d(b_{0},A)\leq d(b,A)}
. Puisque
A
{\displaystyle A}
est fermé et
b
0
∉
A
{\displaystyle b_{0}\notin A}
, la constante
δ
:=
d
(
b
0
,
A
)
{\displaystyle \delta :=d(b_{0},A)}
est non nulle d'après la question 3 (donc
δ
>
0
{\displaystyle \delta >0}
).
∀
(
a
,
b
)
∈
A
×
B
d
(
a
,
b
)
=
d
(
b
,
a
)
≥
d
(
b
,
A
)
≥
δ
{\displaystyle \forall (a,b)\in A\times B\quad d(a,b)=d(b,a)\geq d(b,A)\geq \delta }
.
Dans
R
2
{\displaystyle \mathbb {R} ^{2}}
:
A
=
{\displaystyle A=}
une hyperbole et
B
=
{\displaystyle B=}
l'une de ses deux asymptotes. Ou même dans
R
{\displaystyle \mathbb {R} }
:
A
=
N
{\displaystyle A=\mathbb {N} }
et
B
=
{
n
+
1
/
n
∣
n
∈
N
,
n
≥
2
}
{\displaystyle B=\{n+1/n\mid n\in \mathbb {N} ,\;n\geq 2\}}
.
Wikipedia-logo-v2.svg
Un espace métrique est dit polonais s'il est complet et séparable .
Soient
(
X
1
,
d
1
)
{\displaystyle (X_{1},d_{1})}
et
(
X
2
,
d
2
)
{\displaystyle (X_{2},d_{2})}
deux espaces polonais. Montrer que l'espace produit
X
1
×
X
2
{\displaystyle X_{1}\times X_{2}}
, muni de la distance
d
=
d
1
2
+
d
2
2
{\displaystyle d={\sqrt {d_{1}^{2}+d_{2}^{2}}}}
, est polonais.
Montrer que tout fermé
F
{\displaystyle F}
d'un espace polonais
(
X
,
d
)
{\displaystyle (X,d)}
est polonais.
On rappelle (cf. cet exercice ) que le graphe d'une application continue est homéomorphe à l'espace de départ. En utilisant la fonction
f
:
R
∗
→
R
+
,
x
↦
1
|
x
|
{\displaystyle f:\mathbb {R} ^{*}\to \mathbb {R} ^{+},\;x\mapsto {\frac {1}{|x|}}}
, déduire des questions précédentes qu'il existe sur
R
∗
{\displaystyle \mathbb {R} ^{*}}
une distance
δ
{\displaystyle \delta }
induisant la topologie usuelle, mais telle que
(
R
∗
,
δ
)
{\displaystyle (\mathbb {R} ^{*},\delta )}
soit polonais.
Solution
(
X
1
×
X
2
,
d
)
{\displaystyle (X_{1}\times X_{2},d)}
est un espace métrique complet, comme produit de deux espaces métriques complets. Par ailleurs, sa topologie est séparable, comme produit de deux topologies séparables .
F
{\displaystyle F}
est fermé dans
X
{\displaystyle X}
donc
(
F
,
d
)
{\displaystyle (F,d)}
est complet. La séparabilité n'est pas héréditaire (c'est-à-dire : un sous-espace d'un séparable n'est pas toujours séparable) mais la propriété (plus forte) d'être à base dénombrable d'ouverts l'est, or pour un espace métrisable, les deux sont équivalentes. Donc
F
{\displaystyle F}
est séparable.
Soit
F
:
x
↦
(
x
,
1
/
|
x
|
)
{\displaystyle F:x\mapsto (x,1/|x|)}
l'homéomorphisme canonique entre
R
∗
{\displaystyle \mathbb {R} ^{*}}
et le graphe de
f
{\displaystyle f}
:
F
(
R
∗
)
=
{
(
x
,
1
/
|
x
|
)
∣
x
∈
R
∗
}
=
{
(
x
,
y
)
∈
R
2
∣
|
x
|
y
=
1
}
{\displaystyle F(\mathbb {R} ^{*})=\{(x,1/|x|)\mid x\in \mathbb {R} ^{*}\}=\{(x,y)\in \mathbb {R} ^{2}\mid |x|y=1\}}
. Pour la distance euclidienne
d
{\displaystyle d}
,
R
2
{\displaystyle \mathbb {R} ^{2}}
est polonais (cf. question 1) et
F
(
R
∗
)
{\displaystyle F(\mathbb {R} ^{*})}
est fermé (d'après sa seconde expression ci-dessus) donc polonais aussi (cf. question 2). Par conséquent,
R
∗
{\displaystyle \mathbb {R} ^{*}}
est polonais pour la distance
δ
{\displaystyle \delta }
transportée sur
R
∗
{\displaystyle \mathbb {R} ^{*}}
(par la bijection
F
{\displaystyle F}
) de la distance
d
{\displaystyle d}
sur
F
(
R
∗
)
{\displaystyle F(\mathbb {R} ^{*})}
(et la topologie induite par
δ
{\displaystyle \delta }
sur
R
∗
{\displaystyle \mathbb {R} ^{*}}
est la même que l'usuelle, puisque
F
{\displaystyle F}
est un homéomorphisme).
δ
(
u
,
v
)
=
d
(
F
(
u
)
,
F
(
v
)
)
=
(
u
−
v
)
2
+
(
1
/
|
u
|
−
1
/
|
v
|
)
2
{\displaystyle \delta (u,v)=d(F(u),F(v))={\sqrt {(u-v)^{2}+(1/|u|-1/|v|)^{2}}}}
.
Soient
(
E
,
d
)
{\displaystyle (E,d)}
un espace métrique,
F
⊂
E
{\displaystyle F\subset E}
un sous-ensemble et
f
:
F
→
R
{\displaystyle f:F\to \mathbb {R} }
une application
k
{\displaystyle k}
-lipschitzienne.
Montrer que
f
{\displaystyle f}
s'étend en une application
k
{\displaystyle k}
-lipschitzienne
h
:
E
→
R
{\displaystyle h:E\to \mathbb {R} }
.
Indication : on pourra considérer la quantité
inf
y
∈
F
(
f
(
y
)
+
L
d
(
x
,
y
)
)
{\displaystyle \inf _{y\in F}\left(f(y)+L\,d(x,y)\right)}
pour un
L
{\displaystyle L}
convenable.
Solution
Si
F
=
∅
{\displaystyle F=\varnothing }
, on peut par exemple choisir
h
{\displaystyle h}
constante. Supposons désormais
F
≠
∅
{\displaystyle F\neq \varnothing }
.
Pour tout
x
∈
E
{\displaystyle x\in E}
, l'ensemble
{
f
(
y
)
+
k
d
(
x
,
y
)
∣
y
∈
F
}
{\displaystyle \{f(y)+kd(x,y)\mid y\in F\}}
est alors non vide et minoré par
f
(
z
)
−
k
d
(
x
,
z
)
{\displaystyle f(z)-kd(x,z)}
pour n'importe quel
z
∈
F
{\displaystyle z\in F}
. Notons
h
(
x
)
{\displaystyle h(x)}
sa borne inférieure.
Si
x
∈
F
{\displaystyle x\in F}
alors
h
(
x
)
≤
f
(
x
)
+
k
d
(
x
,
x
)
{\displaystyle h(x)\leq f(x)+kd(x,x)}
et (d'après la minoration ci-dessus, en choisissant
z
=
x
{\displaystyle z=x}
)
h
(
x
)
≥
f
(
x
)
−
k
d
(
x
,
x
)
{\displaystyle h(x)\geq f(x)-kd(x,x)}
, donc
h
(
x
)
=
f
(
x
)
{\displaystyle h(x)=f(x)}
.
Pour tous
x
,
x
′
∈
E
{\displaystyle x,x'\in E}
et tout
y
∈
F
{\displaystyle y\in F}
,
f
(
y
)
+
k
d
(
x
,
y
)
≤
f
(
y
)
+
k
d
(
x
′
,
y
)
+
k
d
(
x
,
x
′
)
{\displaystyle f(y)+kd(x,y)\leq f(y)+kd(x',y)+kd(x,x')}
donc
h
(
x
)
≤
h
(
x
′
)
+
k
d
(
x
,
x
′
)
{\displaystyle h(x)\leq h(x')+kd(x,x')}
et de même en intervertissant
x
{\displaystyle x}
et
x
′
{\displaystyle x'}
, donc
h
{\displaystyle h}
est
k
{\displaystyle k}
-lipschitzienne.