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Théorie des groupes/Transfert, théorème du complément normal de Burnside

Leçons de niveau 14
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Transfert, théorème du complément normal de Burnside
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Chapitre no 28
Leçon : Théorie des groupes
Chap. préc. :Groupes dicycliques
Chap. suiv. :Premiers résultats sur les groupes simples

Exercices :

Transfert, théorème du complément normal de Burnside
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En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Théorie des groupes : Transfert, théorème du complément normal de Burnside
Théorie des groupes/Transfert, théorème du complément normal de Burnside
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Soient G un groupe, Q un sous-groupe de G et T une transversale gauche de Q dans G. Pour tout élément x de G, nous désignerons par reprT(x) le représentant de x dans T, c'est-à-dire l'unique élément de T qui appartient à la même classe à gauche modulo Q que x. Nous désignerons par qT(x) l'élément reprT(x)-1 x de Q. Donc, si x = ab avec et , alors a = reprT(x) et b = qT(x).

Notons pour la suite que si Q' désigne le groupe dérivé de Q, le groupe quotient Q/Q' est commutatif, donc on peut parler du produit d'une famille finie d'éléments de Q/Q' sans préciser l’ordre des facteurs.

Début d’un théorème
Fin du théorème



Remarques.

  1. Si Q est commutatif, alors Q' = 1 et le groupe Q/Q' est canoniquement isomorphe à Q. Dans ce cas, on considère que le transfert est un homomorphisme de G dans Q.
  2. Même si Q n’est pas commutatif, certains auteurs disent « transfert de G vers Q » au lieu de « transfert de G vers Q/Q' ».
  3. On désigne couramment le transfert par la lettre V, qui est la première lettre du nom allemand du transfert : Verlagerung.
  4. Le transfert qu'on peut définir à partir des transversales droites est identique à celui qu'on a défini à partir des transversales gauches. (Voir exercices.)
Début d’un théorème
Fin du théorème


Groupes p-nilpotents

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Rappelons la définition d'un complément, qui a été donnée au chapitre Produit semi-direct :

Si G = HK, on a aussi G = KH (passer aux inverses, ou encore utiliser le fait, démontré dans la série Groupes, premières notions, que si H et K sont deux sous-groupes d'un groupe G, alors HK = KH si et seulement si HK est un sous-groupe de G). Donc si K est un complément de H, H est un complément de K.

On vérifie facilement que K est un complément de H dans G si et seulement si K est une transversale droite (resp. gauche) de H dans G.


Début d’un théorème
Fin du théorème

Démonstration. Voir les exercices.

Début d’un théorème
Fin du théorème



Pour la même raison, le p-complément normal de G, quand il existe, est un sous-groupe caractéristique de G.

On verra dans les exercices qu'un groupe fini G est nilpotent si et seulement s'il est p-nilpotent pour tout facteur premier de .

Théorème du complément normal de Burnside

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Début d'un lemme
Fin du lemme


Remarque. On trouvera dans les exercices une forme plus générale du lemme qui précède.

Début d'un lemme
Fin du lemme
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration
Début d'un lemme
Fin du lemme
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration
Début d'un lemme
Fin du lemme
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration
Début d’un théorème
Fin du théorème
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration
Début d’un théorème
Fin du théorème

Démonstration. Supposons que, par absurde, G soit p-nilpotent. Choisissons un p-sous-groupe de Sylow P de G. Notre hypothèse selon laquelle G est p-nilpotent revient à dire que P admet un complément normal N dans G. Puisque G est un groupe simple fini non commutatif, on sait qu’il n’est pas résoluble, donc son ordre n’est pas une puissance de nombre premier, donc 1 < P < G, donc 1 < N < G. C'est impossible, puisque N est normal dans G et que G est supposé simple.

Début d’un théorème
Fin du théorème

Démonstration. Cela résulte du lemme qui précède et du théorème du complément normal de Burnside.

Remarque. Le corollaire qui précède peut d'ailleurs se déduire du lemme, démontré plus haut, disant que si G est un groupe simple fini d'ordre composé et P un sous-groupe de Sylow abélien de G, alors .

Applications du théorème du complément normal de Burnside

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Début d’un théorème
Fin du théorème
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration

L'énoncé qui précède a évidemment le cas particulier suivant :

Début d’un théorème
Fin du théorème


Début d’un théorème
Fin du théorème
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration
Début d’un théorème
Fin du théorème
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration


Début d’un théorème
Fin du théorème
Début d'une démonstration
Fin de la démonstration
Début d’un théorème
Fin du théorème


Début d'une démonstration
Fin de la démonstration

Remarque. D'après un théorème de Feit et Thompson dont la démonstration excède le cadre de la présente leçon, tout groupe simple fini non commutatif est d'ordre pair. Si on admet ce théorème de Feit et Thompson, le précédent théorème peut s'énoncer comme suit : si G est un groupe simple fini non commutatif, l’ordre de G est divisible par 8 ou par 12. Sans admettre le théorème de Feit et Thompson, nous pouvons énoncer cette conséquence évidente du théorème qui précède :

Début d’un théorème
Fin du théorème


Notes et références

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  1. Cette démonstration du théorème du complément normal de Burnside est donnée par I.M. Isaacs, Finite Group Theory, American Mathematical Society, 2008, pp. 161-162.