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Une loi associative est souvent notée multiplicativement, c'est-à-dire qu'on écrit <math>xy</math> au lieu de <math>x\star y</math>. On peut aussi la noter additivement, c'est-à-dire écrire <math>x+y</math> au lieu de <math>x\star y</math>, mais on préfère en général réserver la notation additive aux lois associatives et commutatives.
Une loi associative est souvent notée multiplicativement, c'est-à-dire qu'on écrit <math>xy</math> au lieu de <math>x\star y</math>. On peut aussi la noter additivement, c'est-à-dire écrire <math>x+y</math> au lieu de <math>x\star y</math>, mais on préfère en général réserver la notation additive aux lois associatives et commutatives.


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Soit <math>\star</math> une loi de composition interne sur un ensemble ''X''. On dit qu'un élément ''e'' de X est '''neutre''' pour cette loi si, pour tout élément ''x'' de ''X'', <math>x\star e=e\star x=x</math>.
Soit <math>\star</math> une loi de composition interne sur un ensemble ''X''. On dit qu'un élément ''e'' de X est '''neutre''' pour cette loi si, pour tout élément ''x'' de ''X'', <math>x\star e=e\star x=x</math>.
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Lois de composition internes, monoïdes
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Chapitre no 1
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Lois de composition internes, monoïdes
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Théorie des groupes/Lois de composition internes, monoïdes
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Loi de composition interne


En toute rigueur, le magma (E, ) est distinct de l’ensemble sous-jacent E, mais on commet souvent l'abus de langage de les identifier.


On verra plus loin des exemples de morphismes entre des magmas d'un type particulier, les monoïdes. En fait, la notion générale de magma servira très peu dans ce cours et uniquement dans la situation suivante : devant prouver qu'un ensemble G muni d'une loi de composition interne est un groupe (notion encore à définir), on prouvera que, comme magma, G est isomorphe à un groupe, ce qui entraîne que G est un groupe.



On voit que si une loi est associative, les parenthèses peuvent être omises sans ambiguïté : on écrit plutôt que ou

Une loi associative est souvent notée multiplicativement, c'est-à-dire qu'on écrit au lieu de . On peut aussi la noter additivement, c'est-à-dire écrire au lieu de , mais on préfère en général réserver la notation additive aux lois associatives et commutatives.


Un élément neutre pour une loi notée multiplicativement est généralement noté 1. Un élément neutre pour une loi notée additivement est généralement noté 0.

Une loi de composition interne admet au plus un élément neutre.



Monoïdes


Dans la suite, E désigne un monoïde et sa loi de composition est notée sous forme multiplicative, c'est-à-dire que nous écrirons pour désigner le composé noté plus haut . L'élément neutre est alors désigné par 1. Remarquons que E est non vide.

Début d’un théorème
Fin du théorème


On dit donc « le » symétrique de x. Il est clair que le symétrique du symétrique de x est x lui-même. En notation multiplicative :

Début d’un théorème
Fin du théorème


Composé d'une séquence (finie) d'éléments d'un monoïde

Définissons récursivement le composé (« produit » dans notre notation) d'un n-uplet d'éléments de E pour tout entier naturel n ou plus généralement, le composé d'une séquence d'éléments de E, c'est-à-dire d'une famille indexée par un ensemble fini totalement ordonné :

  • le produit indexé par l'ensemble vide est égal à 1 ;
  • si est le plus grand élément de , .

Pour les n-uplets, cette condition s'écrit :

ou encore :

.

La « généralisation » des n-uplets aux séquences n'est qu'un artifice de notation — si deux séquences et sont équivalentes (c'est-à-dire s'il existe un isomorphisme d'ensembles ordonnés de sur tel que, pour tout , ) alors leurs composés sont égaux, or toute séquence est canoniquement équivalente à un n-uplet — mais elle aide à formuler le théorème d'associativité suivant[1] :

Début d’un théorème
Fin du théorème


Un corollaire est que pour tout (n + 1)-uplet d'éléments de E,

.

Cette formule (2), ou la formule (1) précédente, est couramment présentée — jointe à la définition du produit du 0-uplet comme étant égal à 1 — comme définition de par récurrence sur n. Le corollaire permet de prouver l'équivalence de ces deux définitions, par récurrence sur le nombre de facteurs.

Si le monoïde E est commutatif, on peut définir le composé d'une famille finie d'éléments de E sans préciser un ordre sur l'index de cette famille, car on prouve que le composé, tel que défini ci-dessus, est alors indépendant de l'ordre choisi. Plus généralement, si E est un monoïde non forcément commutatif, si est une famille d'éléments de E dont tous les éléments commutent l'un avec l'autre, le produit des éléments de cette famille ne dépend pas de l'ordre choisi. C'est le « théorème de commutativité »[2]. Ce théorème revient à dire que si est une famille finie d'éléments d'un monoïde qui commutent tous l'un avec l'autre, si est une permutation de l’ensemble , . Plus généralement, si est une famille finie d'éléments d'un monoïde qui commutent tous l'un avec l'autre, si est une bijection d'un ensemble sur ,

Le lemme suivant nous servira au chapitre « Produit de groupes » :

Début d'un lemme
Fin du lemme



Notes et références

  1. N. Bourbaki, Algèbre, Paris, Hermann, 1970, ch. I, § 1, no 3, p. 4, et § 2, no 1, p. 13.
  2. N. Bourbaki, Algèbre, ch. I, § 1, théor. 2, Paris, 1970, p. 8.