Approfondissement sur les suites numériques/Convergence
On ne traitera ici que de définitions et de conséquences immédiates de la convergence. Pour les théorèmes ou pour les opérations sur les limites, se référer plutôt à la leçon « Suites et récurrence ».
Définitions
[modifier | modifier le wikicode]- Soit un réel. La suite a pour limite si est aussi proche de que l’on veut à partir d’un certain rang, c'est-à-dire si quel que soit , tous les termes de la suite appartiennent à un intervalle sauf un nombre fini de termes, autrement dit :.On écrit alors : ou, par abus, , voire .
- Une suite est dite convergente si elle possède une limite finie, et divergente sinon.
Une suite divergente a parfois une limite infinie :
- si est aussi grand que l’on veut à partir d’un certain rang. C'est-à-dire :.
- si est aussi petit que l’on veut à partir d’un certain rang. C'est-à-dire :.
Limites et relation d'ordre
[modifier | modifier le wikicode]Si deux suites et admettent respectivement pour limites (finies ou infinies) et alors :
C'est un cas particulier d'un théorème analogue sur les fonctions.
On en déduit la propriété de passage à la limite dans les inégalités :
On utilise souvent ce théorème et son corollaire dans le cas où l'une des deux suites est constante. Par exemple, si une suite a pour limite alors, pour tout réel :
- si , on a à partir d'un certain rang, ou encore (par contraposition) :
- si pour une infinité d'indices (en particulier : si à partir d'un certain rang), on a .
Unicité de la limite
[modifier | modifier le wikicode]Le théorème suivant légitime la notation introduite dans les définitions ci-dessus.
Si une même suite a pour limites et alors, d'après le corollaire précédent, on a à la fois et , donc .
Théorème des suites convergentes
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Supposons que . Alors, d'après le théorème sur les limites et la relation d'ordre (voir supra), on a par exemple à partir d'un certain rang et à partir d'un certain rang . Pour tout , on a donc : , si bien que la suite est bornée.
Théorème de la limite monotone
[modifier | modifier le wikicode]C'est un cas particulier du théorème de la limite monotone pour les fonctions, puisqu'une suite numérique monotone n'est autre qu'une fonction monotone de dans .
Autrement dit (compte tenu du théorème précédent) :
- toute suite croissante et majorée converge ;
- toute suite croissante et non majorée tend vers ;
- toute suite décroissante et minorée converge ;
- toute suite décroissante et non minorée tend vers .
Suite de Cauchy
[modifier | modifier le wikicode]On dit qu'une suite numérique est de Cauchy si
- ,
c'est-à-dire si les termes de la suite tendent globalement à se rapprocher les uns des autres quand devient grand.
Une suite numérique converge si (et seulement si) elle est de Cauchy.
Théorème de comparaison avec une suite géométrique
[modifier | modifier le wikicode]Soient une suite strictement positive et un réel.
- Si pour , et si , alors .
- Si pour , et si , alors .
Pour le premier point (généralisé et précisé), voir Série numérique/Exercices/Cauchy et d'Alembert#Exercice 1.
Le second point équivaut au premier, en remplaçant la suite par la suite .