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La notion de différentiabilité généralise celle de dérivée aux applications sur des espaces vectoriels. Dans toute la suite |
La notion de différentiabilité généralise celle de dérivée aux applications sur des espaces vectoriels. Dans toute la suite, ''<nowiki><math>(E</nowiki>'', \|.\|_E)<nowiki></math></nowiki> et ''F'' désignent des espaces vectoriels normés complets pour les normes considérées. Ces espaces sont appelés Espaces de Banach. |
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Version du 26 décembre 2015 à 09:48
La notion de différentiabilité généralise celle de dérivée aux applications sur des espaces vectoriels. Dans toute la suite, <math>(E, \|.\|_E)</math> et F désignent des espaces vectoriels normés complets pour les normes considérées. Ces espaces sont appelés Espaces de Banach.
Différentiabilité en un point ; application linéaire tangente
On dit qu'une application ƒ de E dans F est différentiable en un point lorsqu'il existe :
- une application linéaire continue, notée dƒ(a) de E dans F, appelée application différentielle de ƒ en a, définie sur E (ou une boule ouverte de E) et à valeurs dans F ;
- une application vérifiant
telles que l'on ait :
On appelle application linéaire tangente en a la différentielle de ƒ en a.
La notation peut paraître ambigüe : « » est bel et bien une application, on peut la remplacer par g ou un trèfle sans changer le sens. Il est important de bien avoir compris cela. |
Précisons tout de même le cas des espaces de dimension finie :
Soit E et F deux espaces vectoriels normés de dimension finie. Soit ƒ une application de E dans F : elle est dite différentiable en un point a lorsqu'il existe :
- une application linéaire dƒ(a) définie sur E (ou une boule ouverte de E) à valeurs dans F ;
- une application définie sur E (ou une boule ouverte de E), à valeurs dans F et dont la limite en 0 est nulle,
telles que l'on ait :
En dimension finie, toute application linéaire g est continue. En dimension infinie, il suffit qu'elle soit lipschitzienne, donc qu'il existe un réel M tel que :
En dimension infinie, on doit toujours vérifier la continuité de l'application dƒ(x). |
Cela mérite bien un exemple :
Soit ƒ une application linéaire de dans lui-même. Soit x un vecteur de cet espace. Alors :
par linéarité. Il semble donc que :
En effet, le reste est nul (donc négligeable devant la norme de h) et f est continue et linéaire. Conclusion : la différentielle d'une application linéaire est constante, et égale à l'application linéaire en question.
On retrouve cela pour les fonctions « élémentaires » comme , dont la dérivée est constante et égale à .
Dérivation selon un vecteur ; dérivation partielle
On dit que est dérivable en a selon le vecteur u si est dérivable en 0 auquel cas on pose cette dérivée :
Si est différentiable en a, elle admet des dérivées partielles selon tout vecteur , et on pose :
Applications continûment différentiables
On dit que est continûment différentiable sur si elle est différentiable en tout point a de et si est continue.
Soit avec . Alors les propositions suivantes sont équivalentes :
- est continûment différentiable sur ;
- est partiellement dérivable en tout point de selon tout vecteur u à dérivées partielles toutes continues sur ;
- base de E telle que pour tout , f admet des dérivées partielles en a selon tous les vecteurs de cette base, à dérivées partielles toutes continues.
On dit que est de classe sur si elle y admet des dérivées partielles selon tout vecteur de toutes continues.
Remarque. On peut se contenter de dérivées partielles selon les vecteurs d'une base de E.
Théorèmes opératoires classiques
, est continument différentiable sur E et est l'application constante égale à :
- .
n'est pas égale à ! |
Théorème :
On se donne :
a) trois espaces de Banach ,
b) une fonction définie sur un ouvert et différentiable en un point ,
c) une fonction définie sur un ouvert avec et différentiable en .
Alors la fonction est différentiable en et l'on a .
Démonstration :
Pour tout tel que on a avec . De même, étant différentiable en , pour tout tel que on peut écrire avec .
Puisque on a : .
L'application linéaire sera la différentielle de au point si on montre que est de la forme avec .
On a .
On rappelle que pour toute application linéaire continue il existe un réel dépendant seulement du choix de tel que pour tout ; ainsi le quotient est borné. En posant , les hypothèses et impliquent alors donc .
De même :
Soit et deux applications différentiables, alors pour tout x: où note le produit (si ) ou le produit scalaire (sinon).