Calcul différentiel/Limites et continuité

Leçons de niveau 15
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Limites et continuité
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Chapitre no 1
Leçon : Calcul différentiel
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Introduction[modifier | modifier le wikicode]

Une façon pour calculer l'aire d'un cercle est de dessiner un polygone régulier ayant le plus grand nombre de côtés dans le cercle. Donc, plus le nombre de côtés du polygone est grand, plus l'aire du polygone se rapproche de l'aire du cercle. Ainsi, l'aire d'un octogone est plus proche de l'aire du cercle que l'aire d'un carré, mais l'aire d'un polygone régulier à seize côtés serait encore plus proche de celle du cercle, etc.

Un autre problème évident est celui de la recherche de la pente d'une droite tangente à une courbe. Nous pourrions estimer la pente de cette tangente en calculant la pente d'une sécante de la courbe. Mais, si nous rapprochons la sécante un peu plus près de la tangente, nous aurions une pente encore plus précise, mais moins qu'une sécante encore plus près…

Dans ces deux problèmes, le concept de limite nous permettra de résoudre ces problèmes en nous rapprochant le plus possible du point intéressant.

Continuité[modifier | modifier le wikicode]

Introduction[modifier | modifier le wikicode]

La continuité est une propriété « sympathique » des fonctions d'une variable. La plupart des fonctions « usuelles » sont continues (même si la plupart des fonctions tout court ne l'est pas) et l'extension de cette notion à des fonctions de plusieurs variables est intéressante.

Notations et définitions[modifier | modifier le wikicode]

Dans toute cette leçon, et désignent des espaces vectoriels normés, sur ou . Leurs vecteurs nuls respectifs seront tous deux notés , et leurs normes respectives seront toutes deux notées .

Rappelons que sur un espace vectoriel réel de dimension finie, toutes les normes sont équivalentes.

Pour étendre aux espaces vectoriels normés les notions de limite et de continuité d'une fonction, il suffit de repartir de la définition de limite finie en un point pour une fonction de dans , et de celle de continuité qui en résulte, et de remplacer les valeurs absolues par des normes :


Cas particuliers[modifier | modifier le wikicode]

F est un espace réel[modifier | modifier le wikicode]

Un produit d'espaces vectoriels normés est classiquement muni de la norme définie par . On démontre alors facilement :


En particulier (cas ), si est un espace vectoriel normé de dimension et de base , une fonction est continue si et seulement si ses applications coordonnées dans sont continues.

Rappelons de quoi il s'agit :


Panneau d’avertissement Il s'agit bien d’applications coordonnées, et non pas d’applications partielles, la continuité de ces dernières étant une condition nécessaire (cf. lemme ci-dessous) mais non suffisante de continuité de .
Début de l'exemple
Fin de l'exemple


E est un espace réel[modifier | modifier le wikicode]

Continuité[modifier | modifier le wikicode]

Ce cas est généralement trivial : il s'agit uniquement des théorèmes usuels (opérations algébriques, composition, fonctions usuelles…). Par exemple : toute fraction rationnelle est continue sur son domaine de définition, comme quotient de deux fonctions (polynômes) continues, dont le dénominateur ne s'annule pas.

Non-continuité[modifier | modifier le wikicode]

Pour démontrer la non-continuité d'une fonction définie sur en se ramenant à celle d'une fonction d'une variable réelle, il suffit d'utiliser la contraposée du résultat élémentaire suivant, pour une application judicieusement choisie.

Début d'un lemme
Fin du lemme


Début de l'exemple
Fin de l'exemple