En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Exercice : Introduction au monde quantique : dualité onde-particule Signaux physiques (PCSI)/Exercices/Introduction au monde quantique : dualité onde-particule », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Interférences d'atomes d'hélium (Carnal et Mlynek 1991)
le faisceau entrant, limité par une fente de largeur , rencontre, à une distance de , le système des deux fentes d'Young[1] et à , les fentes d'Young[1] étant larges de , et séparées entre elles de ;
à une distance se trouve le plan de détection au plan des fentes d'Young[1], sur lequel est disposé un détecteur mobile large de voir figure ci-dessus à gauche.
sur la figure ci-dessus à droite, est donné le diagramme du nombre d'atomes reçus par le détecteur pendant en fonction de sa position, le trait en pointillés représentant le « bruit de fond »[4] de ce dernier que l'on mesure en occultant le faisceau à l'entrée du dispositif.
Vitesse des atomes dans l'expérience et conséquences
La masse d'un atome d'hélium étant , déterminer la vitesse des atomes dans cette expérience[5] ;
La masse d'un atome d'hélium étant , sont-ils relativistes ou non ?
Estimer la durée du trajet d'un atome pour aller de au détecteur.
Solution
D'après la relation de de Broglie[3], la norme de la quantité de mouvement de la particule est liée à la longueur d'onde de son onde de matière associée par «» avec, en faisant l'hypothèse d'une particule non relativiste « où est la vitesse de la particule », on en déduit donc la vitesse des atomes d'hélium du faisceau
on vérifie que les atomes d'hélium ne sont pas relativistes car leur « vitesse relative »[6] est «» nettement à valeur à partir de laquelle la particule doit être considérée comme relativiste en ce qui concerne sa quantité de mouvement[7].
La distance de au détecteur étant estimée à et les atomes en tant que particules se déplaçant à la vitesse , la durée du trajet ou temps de vol est estimée à
Calculer le demi-angle d'ouverture de diffraction de l'onde de matière par la fente ;
vérifier que les fentes et reçoivent bien cette onde.
Solution
On connaît le lien entre ce demi-angle d'ouverture , la largeur de la fente diffractante et la longueur d'onde donné par «»[8] soit numériquement «»[9] d'où
pour vérifier que les fentes et sont bien recouvertes par cette onde, il faut calculer la largeur de la tache principale de diffraction sur le plan des deux fentes soit «»[11] donnant numériquement » et
comme «»[12] nous en déduisons que le faisceau diffracté recouvre effectivement et très largementles deux fentes.
Largeur de la zone d'interférences dans le plan de détection
Calculer le demi-angle d'ouverture de diffraction de l'onde de matière par la fente ou ;
en déduire la largeur de la zone de recouvrement des deux ondes diffractées dans le plan de détection.
Solution
Ce calcul se fait de la même façon que celle exposée dans la solution de la question « diffraction de l'onde de matière par la fente F » plus haut dans cet exercice, la largeur des fentes d'Young[1] étant , on obtient le demi-angle d'ouverture par «»[8] soit numériquement «»[9] d'où
pour déterminer de la largeur de la zone de recouvrement des deux ondes diffractées dans le plan de détection, il faut calculer la largeur de la tache principale de diffraction par une des deux fentes sur le plan de détection soit «»[11] donnant numériquement
«» et
d'après le schéma ci-contre, un faisceau se déduisant de l'autre par translation de la distance perpendiculairement aux fentes, d'après le schéma ci-contre la largeur de la zone de recouvrement est soit numériquement d'après le schéma ci-contre la largeur de la zone de recouvrement est «».
Nombre moyen d'atomes détectés pendant la durée de fonctionnement de l'expérience
Combien d'atomes détecte-t-on en moyenne pendant minutes ?
Trouver l'ordre de grandeur du nombre d'atomes traversant l'appareil pendant minutes compte-tenu de la dimension du détecteur ;
en déduire la durée moyenne entre deux envois successifs d'atomes et conclure en comparant au résultat de la 1ère question.
Solution
Sur la figure de droite de début de texte rappelée ci-contre, est donné le diagramme du nombre d'atomes reçus par le détecteur pendant en fonction de sa position, le trait en pointillés représentant le « bruit de fond »[4] de ce dernier que l'on mesure en occultant le faisceau à l'entrée du dispositif ;
le nombre d'atomes reçus par le détecteur en est en moyenne et nous mesurons un bruit de fond égal à atomes ; ainsi le détecteur recevant en moyenne atomes qui sont passés par les fentes sur une largeur de , on déduit, ainsi de la largeur de la zone de recouvrement déterminée dans la solution de la question « largeur de la zone d'interférences dans le plan de détection » plus haut dans cet exercice, ainsi le nombre d'atomes sur toute la largeur de la zone d'interférence soit
approximativement atomes qui sont passés par les fentes pendant .
En supposant un débit régulier d'envoi d'atomes, la durée moyenne entre deux envois se suivant est donc en soit
« séparant deux envois successifs » ;
le temps de vol d'un atome étant [13] très petit relativement , nous pouvons en déduire : le temps de vol d'un atome il n'y a qu'un seul atome à la fois dans le dispositif expérimental et par suite le temps de vol d'un atome l'onde de matière associée à l'atome interfère avec elle-même et le temps de vol d'un atome l'onde de matière associée à l'atome interfère non avec une autre onde de matière associée à un autre atome.
Raison de l'absence de l'observation pratique d'interférences destructives
Il y a des points du plan de détection où la probabilité de détection s'annule par interférences destructives ;
comment se fait-il que sur la figure de début d'exercice à droite le nombre d'atomes détectés ne soit jamais nul ?
Solution
Ceci est dû à la largeur du détecteur alors que l'interfrange peut être estimée à [14], la 1ère n'étant pas très petite par rapport à la 2ème ; le détecteur centré sur une frange « sombre » percevra donc les atomes au voisinage de cette frange sombre, ce qui correspondra à un nombre d'atomes perçus par le détecteur minimal mais non nul.
↑Jürgen Mlynek (né en 1951) physicien allemand essentiellement connu pour cette expérience réalisée à l'Université de ConstanceAllemagne avec Oliver Carnal en .
↑ 3,0 et 3,1 Se prononce « Brogle » ; Louis Victor de Broglie (1892 - 1987) mathématicien et physicien français, essentiellement connu pour sa proposition de nature ondulatoire des électrons, ce qui lui valut le prix Nobel de physique en .
↑ 4,0 et 4,1 A priori le détecteur ne fournit une réponse que s'il reçoit un atome, mais il peut fournir de façon impromptue une réponse sans qu'aucun atome n'ait été reçu, c'est ce que représente le « bruit de fond ».