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En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, «
Introduction aux mathématiques : Notion d'ensemble Introduction aux mathématiques/Notion d'ensemble », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
C'est une notion à la fois difficile à définir très proprement et à la fois très intuitive : on se contentera de l'intuition. Un ensemble est donc une « collection » d'objets qu'on appelle ses éléments . On note
x
∈
E
{\displaystyle x\in E}
pour signifier que l'élément
x
{\displaystyle x}
appartient à l’ensemble
E
{\displaystyle E}
, et
x
∉
E
{\displaystyle x\notin E}
pour dire le contraire.
Soient
E
{\displaystyle E}
et
F
{\displaystyle F}
deux ensembles. On dit que
E
{\displaystyle E}
est inclus dans (ou est une partie de, ou encore est un sous-ensemble de)
F
{\displaystyle F}
, et on note
E
⊂
F
{\displaystyle E\subset F}
, si et seulement si
∀
x
(
x
∈
E
⇒
x
∈
F
)
{\displaystyle \forall x\ \left(x\in E\Rightarrow x\in F\right)}
.
On note
P
(
F
)
{\displaystyle {\mathcal {P}}(F)}
l’ensemble des parties de
F
{\displaystyle F}
. Ainsi
E
⊂
F
⇔
E
∈
P
(
F
)
{\displaystyle E\subset F\Leftrightarrow E\in {\mathcal {P}}(F)}
.
Deux ensembles
E
{\displaystyle E}
et
F
{\displaystyle F}
sont égaux et on écrit
E
=
F
{\displaystyle E=F}
si et seulement si
E
⊂
F
{\displaystyle E\subset F}
et
F
⊂
E
{\displaystyle F\subset E}
, c'est-à-dire s’ils ont exactement les mêmes éléments.
Enfin, on note
E
⊊
F
{\displaystyle E\subsetneq F}
pour signifier
E
⊂
F
{\displaystyle E\subset F}
et
E
≠
F
{\displaystyle E\neq F}
.
Soit
E
{\displaystyle E}
un ensemble. On appelle prédicat sur
E
{\displaystyle E}
la donnée, pour chaque élément
x
{\displaystyle x}
de
E
{\displaystyle E}
, d'une assertion
P
(
x
)
{\displaystyle P(x)}
.
Exemple :
Pour tout
x
{\displaystyle x}
réel, on définit
P
(
x
)
{\displaystyle P(x)}
par :
x
≥
1
{\displaystyle x\geq 1}
. C'est un prédicat sur
R
{\displaystyle \mathbb {R} }
, vrai pour 2 et faux pour 0.
On a le droit de définir l’ensemble des éléments d'un ensemble
E
{\displaystyle E}
vérifiant un prédicat
P
{\displaystyle P}
, on le note
{
x
∈
E
/
P
(
x
)
}
{\displaystyle \{x\in E/P(x)\}}
. On parle de définition en compréhension . Il est crucial de préciser l’ensemble d'origine des éléments
x
{\displaystyle x}
. Sinon on pourrait considérer l’ensemble
E
:=
{
x
/
x
∉
x
}
{\displaystyle E:=\{x/x\notin x\}}
: a-t-on
E
∈
E
{\displaystyle E\in E}
?
Il existe un ensemble qui ne contient aucun élément : en effet on considère un ensemble
E
{\displaystyle E}
quelconque et l’ensemble
∅
:=
{
x
∈
E
/
x
≠
x
}
{\displaystyle \emptyset :=\{x\in E/x\neq x\}}
. De plus
∅
{\displaystyle \emptyset }
appartient à tous les ensembles. Un tel autre ensemble
E
{\displaystyle E}
vérifierait alors
∅
⊂
E
{\displaystyle \emptyset \subset E}
et
E
⊂
∅
{\displaystyle E\subset \emptyset }
, d'où l'égalité. On parle alors de l'ensemble vide .
Remarque : On a
P
(
∅
)
=
{
∅
}
{\displaystyle {\mathcal {P}}(\emptyset )=\{\emptyset \}}
qui est donc non vide.
Un ensemble peut être défini en extension, c'est-à-dire en donnant la liste de ses éléments entre accolades. Par exemple
{
a
,
b
,
c
}
{\displaystyle \{a,b,c\}}
représente l’ensemble dont les éléments sont
a
{\displaystyle a}
,
b
{\displaystyle b}
et
c
{\displaystyle c}
.
Étant donnés deux objets
x
{\displaystyle x}
et
y
{\displaystyle y}
, on peut définir l’ensemble les contenant exactement : il s'agit de la paire
{
x
,
y
}
{\displaystyle \{x,y\}}
.
Pour que l’ordre des éléments ait une importance, on définit le couple
(
a
,
b
)
{\displaystyle (a,b)}
par
(
a
,
b
)
:=
{
{
a
}
,
{
a
,
b
}
}
{\displaystyle (a,b):=\{\{a\},\{a,b\}\}}
.
On peut vérifier la proposition suivante :
Début d’un théorème
Proposition
∀
a
,
b
,
c
,
d
,
(
a
,
b
)
=
(
c
,
d
)
⇔
a
=
c
et
b
=
d
{\displaystyle \forall a,b,c,d,\;(a,b)=(c,d)\Leftrightarrow a=c{\text{ et }}b=d}
Fin du théorème
Début d'une démonstration
Démonstration
*
⇐
{\displaystyle \Leftarrow }
est triviale.
⇒
{\displaystyle \Rightarrow }
:
{
{
a
}
,
{
a
,
b
}
}
=
{
{
c
}
,
{
c
,
d
}
}
{\displaystyle \{\{a\},\{a,b\}\}=\{\{c\},\{c,d\}\}}
, montrons que
a
=
c
{\displaystyle a=c}
et
b
=
d
{\displaystyle b=d}
.
Si
a
=
c
{\displaystyle a=c}
alors
{
a
,
b
}
=
{
c
,
d
}
{\displaystyle \{a,b\}=\{c,d\}}
et comme
a
=
c
{\displaystyle a=c}
, on obtient aussi
b
=
d
{\displaystyle b=d}
.
Sinon
a
≠
c
{\displaystyle a\neq c}
, mais alors
{
a
}
=
{
c
,
d
}
{\displaystyle \{a\}=\{c,d\}}
et
{
a
,
b
}
=
{
c
}
{\displaystyle \{a,b\}=\{c\}}
. Par suite
{
c
}
=
{
a
,
b
}
=
{
c
,
d
,
b
}
{\displaystyle \{c\}=\{a,b\}=\{c,d,b\}}
et donc
a
=
b
=
c
=
d
{\displaystyle a=b=c=d}
qui est absurde ici.
Fin de la démonstration
On appelle alors produit cartésien de deux ensembles
E
{\displaystyle E}
et
F
{\displaystyle F}
, l’ensemble des couples
(
x
,
y
)
,
x
∈
E
,
y
∈
F
{\displaystyle (x,y),\;x\in E,\,y\in F}
. On le note
E
×
F
{\displaystyle E\times F}
, lire « E croix F ». Ceci s'étend pour définir des triplets
(
a
,
b
,
c
)
{\displaystyle (a,b,c)}
; des quadruplets
(
a
,
b
,
c
,
d
)
{\displaystyle (a,b,c,d)}
; des
n
{\displaystyle n}
-uplets
(
a
1
,
a
2
,
…
,
a
n
)
{\displaystyle (a_{1},a_{2},\dots ,a_{n})}
.
Définition : différence
On appelle
différence A et
B dans cet ordre, pour deux parties d'un ensemble
E , l’ensemble noté
A
∖
B
:=
{
x
∈
E
/
x
∈
A
et
x
∉
B
}
{\displaystyle A\setminus B:=\{x\in E/x\in A{\text{ et }}x\notin B\}}
.
En particulier on définit pour une partie A d'un ensemble E son complémentaire dans E , noté
∁
E
A
{\displaystyle \complement _{E}A}
ou
A
c
{\displaystyle A^{c}}
s'il n’est pas nécessaire de préciser E .
Exercice :
Que dire de
A
∖
∅
{\displaystyle A\setminus \emptyset }
;
∅
∖
A
{\displaystyle \emptyset \setminus A}
;
A
∖
A
{\displaystyle A\setminus A}
, pour
A
∈
P
(
E
)
{\displaystyle A\in {\mathcal {P}}(E)}
?
Définition : intersection
On appelle
intersection de deux ensembles
A et
B l’ensemble
A
∩
B
:=
{
x
∈
E
∣
x
∈
A
et
x
∈
B
}
{\displaystyle A\cap B:=\{x\in E\mid x\in A{\text{ et }}x\in B\}}
, lire «
A inter
B ».
Définition : réunion
On appelle
réunion de deux ensembles
A et
B l’ensemble
A
∪
B
:=
{
x
∈
E
∣
x
∈
A
ou
x
∈
B
}
{\displaystyle A\cup B:=\{x\in E\mid x\in A{\text{ ou }}x\in B\}}
, lire «
A union
B ».
Exercice
Que dire de
A
∪
∅
{\displaystyle A\cup \varnothing }
?
Que dire de de
A
∩
E
{\displaystyle A\cap E}
pour
A
∈
P
(
E
)
{\displaystyle A\in {\mathcal {P}}(E)}
?
Faire le lien entre connecteurs logiques/quantificateurs et différence/réunion/intersection. On en déduit facilement les propriétés suivantes :
Début d’un théorème
Fin du théorème
Début d’un théorème
Proposition et définition : différence symétrique
Soient A et B deux parties d'un ensemble E .
Alors
(
A
∪
B
)
∖
(
A
∩
B
)
{\displaystyle (A\cup B)\setminus (A\cap B)}
=
(
A
∖
B
)
∪
(
B
∖
A
)
{\displaystyle (A\setminus B)\cup (B\setminus A)}
.
On appelle
différence symétrique de
A et
B cet ensemble qu'on note
A
Δ
B
{\displaystyle A\Delta B}
, il est formé des éléments qui sont ou bien dans
A ou bien dans
B .
Fin du théorème
Exercice :
Montrer que la différence symétrique est commutative et associative.
Que dire de
A
Δ
∅
{\displaystyle A\Delta \emptyset }
; de
A
Δ
A
{\displaystyle A\Delta A}
?
Montrer que
∩
{\displaystyle \cap }
est distributive sur
Δ
{\displaystyle \Delta }
.
On écrit
∃
x
∈
E
/
P
(
x
)
{\displaystyle \exists x\in E/P(x)}
pour signifier qu’il existe au moins un x élément de E tel que P (x ) soit vrai.
On écrit
∃
!
x
∈
E
/
P
(
x
)
{\displaystyle \exists !x\in E/P(x)}
pour signifier qu’il existe un unique x élément de E tel que P (x ) soit vrai.
On écrit
∀
x
∈
E
,
P
(
x
)
{\displaystyle \forall x\in E,P(x)}
pour signifier que pour tous les éléments x de E , P (x ) est vrai.
On a :
non
(
∃
x
∈
E
/
P
(
x
)
)
⇔
(
∀
x
∈
E
,
non
P
(
x
)
)
{\displaystyle {\text{non}}(\exists x\in E/P(x))\Leftrightarrow (\forall x\in E,{\text{non}}\,P(x))}
non
(
∀
x
∈
E
,
P
(
x
)
)
⇔
(
∃
x
∈
E
/
non
P
(
x
)
)
{\displaystyle {\text{non}}(\forall x\in E,P(x))\Leftrightarrow (\exists x\in E/{\text{non}}\,P(x))}