En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Exercice : Formes linéaires et hyperplans Algèbre linéaire et calcul matriciel/Exercices/Formes linéaires et hyperplans », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Justifier que est un hyperplan de . En déduire sa dimension.
En donner une base.
Donner toutes ses équations.
Donner tous ses supplémentaires dans .
Solution
est (de par sa définition) le noyau d'une forme linéaire non nulle sur donc c'est un hyperplan, c'est-à-dire un sous-espace vectoriel de codimension . Sa dimension est par conséquent .
. Puisque ces 3 vecteurs engendrent qui est de dimension 3, ils forment une base de .
a pour équation n'importe quel multiple de celle donnée au départ : , pour (mais la question est mal posée car a bien d'autres équations, par exemple , ou encore ).
Les supplémentaires de sont les droites vectorielles non incluses dans : avec .
Mêmes questions en remplaçant par et par .
Solution
Même justification pour « est un hyperplan » que précédemment pour (l'application — évidemment non constamment nulle — est bien une forme linéaire car et le sont ; la seconde l'est comme composée de l'application linéaire et de la forme linéaire ). Donc .
Si alors . Donc . Par le même raisonnement que pour , ces deux polynômes forment une base de .
Avec les mêmes notations que dans la question précédente, « les » équations de (mais voir la contestation précédente pour ) sont , pour .
Soient un -espace vectoriel de dimension finie et des hyperplans de . On note . Montrer que .
Solution
Soient des formes linéaires sur de noyaux respectifs . Alors, est le noyau de l'application donc d'après le théorème du rang, .
On peut aussi procéder par récurrence, en remarquant que est soit égal à soit un hyperplan de , selon que la forme linéaire dont est le noyau est nulle ou pas sur .
définit une forme bilinéaire symétrique, telle que est positif pour tout . Si l'on suppose que c'est un produit scalaire, alors pour tout non nul, est strictement positif, donc l'un des termes est non nul. Tout vecteur non nul est en dehors du noyau d'au moins un des . Ainsi, l'intersection des noyaux des est réduite au vecteur nul. Supposons que le sous-espace de engendré par la famille soit de dimension (avec donc ). Alors, l'intersection est encore égale à l'intersection des noyaux d'une base de (vérifiez !), c'est-à-dire à l'intersection des noyaux de formes linéaires. On invoque pour conclure le fait général, démontré ci-dessus : l'intersection des noyaux de formes linéaires est de dimension au moins . Puisque est de dimension , cela donne et donc , puis , soit encore .