Théorie physique des distributions/Exercices/Dérivation
Exercice 3-1
[modifier | modifier le wikicode]Soit f la fonction définie par :
a - Calculer la dérivée de f en tant que distribution.
b - Calculer ensuite la dérivée seconde de f en tant que distribution.
a - En tant que fonction, f n’est pas dérivable en 0. En tant que distribution, ce fait n'est plus qu'un mauvais souvenir !
Nous avons :
En intégrant par parties, on obtient :
b - Dérivons une seconde fois pour obtenir la dérivée seconde :
Exercice 3-2
[modifier | modifier le wikicode]Soit la fonction physique r définie par :
a - Montrer que r n'admet pas de dérivée physique.
b - Calculer la dérivée de r en tant que distribution.
a - r n'est physiquement pas dérivable en 0. En effet :
b - Toutefois, en tant que distribution, nous avons :
Et nous ne pouvons guère aller plus loin, éventuellement faire une intégration par partie qui donnerait :
l'intégrale impropre étant convergente (critère de Riemann).
Exercice 3-3
[modifier | modifier le wikicode]Montrez qu'une distribution ayant une dérivée nulle est une distribution régulière associée à une fonction constante.
(On pourra utiliser la propriété démontrée dans l'exercice 1-2)
Soit φ0 une fonction test de vérifiant :
Nous avons vu (exercice 1-2) que :
c est défini par :
Soit T une distribution vérifiant T' = 0.
Posons k = <T,φ0>.
Soit f, la fonction constante défini par :
On a alors :
Et nous voyons que T est la distribution régulière associé à f, fonction constante.
Exercice 3-4
[modifier | modifier le wikicode]Soit φ0 une fonction test de vérifiant :
Soit T, une distribution. Montrer que T admet une primitive S telle que :
(On pourra utiliser la propriété démontrée dans l'exercice 1-2)
Nous avons vu (exercice 1-2) que :
c est défini par :
Procédons par analyse et synthèse.
analyse
Supposons qu’il existe une distribution S vérifiant S' = T et <S,φ0> = 0.
On a alors :
synthèse
Posons donc :
et vérifions que cette distribution, ainsi définie, répond bien à la question :
On remarque que :
On a donc :
On a bien S' = T
D'autre part, on peut écrire :
Et par conséquent :
Les deux conditions sont vérifiées. Par conséquent, la distribution S définie par :
répond bien à la question.
Exercice 3-5
[modifier | modifier le wikicode]Soit la suite de fonctions (Sn)n∈ℕ définie par :
a - Étudier la convergence de cette suite au sens des distributions.
b - Ce résultat reste-t-il vrai au sens de la convergence simple des fonctions.
c - Calculer :
a - Soit Tn la distribution associée à Sn. On a :
Nous avons :
Donc, d’après le théorème de la convergence dominée, on peut écrire :
Nous voyons que :
est une fonction S définie par :
Nous avons donc :
La suite de distributions (Tn)n∈ℕ tends donc vers la distribution de Heaviside H.
b - Au sens de la convergence simple, nous voyons que la suite de fonctions (Sn)n∈ℕ tend vers la fonction S défini par :
Qui diffère de la fonction de Heaviside par sa valeur en 0 qui vaut 1/2 au lieu de 1. Et donc, dans ce cas, la convergence au sens des distributions diffère de la convergence simple des fonctions.
Ceci provient du fait que S n’est pas une fonction physique, car non-continue à droite en 0. On peut donc dire que, dans l’ensemble des fonctions physiques, la suite (Sn) n'a pas de limite au sens de la convergence simple, mais a une limite dans au sens de la convergence des distributions.
c - Nous remarquons que :
En dérivant les deux membres de :
Nous obtenons :
Exercice 3-6
[modifier | modifier le wikicode]Pour tout x réel, que peut-on dire de l’expression :
On a :
Par abus d'écriture, on a donc :
Exercice 3-7
[modifier | modifier le wikicode]a) Trouver toutes les distributions T qui vérifie la relation :
b) Calculer l'expression :
c) En déduire toutes les distributions T qui vérifie la relation :
d) Calculer l'expression :
e) En déduire toutes les distributions T qui vérifie la relation :
a) φ étant une fonction-test de , calculons <T,φ> :
Soit ζ, une autre fonction de vérifiant la condition ζ(0) = 1.
Posons alors :
Nous voyons alors que :
Se qui montre qu'il existe une fonction σ de vérifiant :
En repportant, nous voyons que φ s'écrit sous la forme :
Nous avons alors :
En posant :
Il nous reste :
Soit :
b) On a :
On en déduit :
c) L'équation peut s'écrire :
D'après la question a, cela entraîne :
On a vu, question précédente que :
On en déduit :
qui s'écrit :
Toujours d'après la question a, cela entraîne :
Soit :
d) On a :
On en déduit :
e) L'équation peut s'écrire :
Par soustraction membre à membre avec le résultat de la question précédente, on obtient :
En appliquant la question c, il vient :
qui nous donne :
Que l’on peut simplifier un peu en posant A = C/2, B = -K/2 :
Exercice 3-8
[modifier | modifier le wikicode]Soit φ0 une fonction test de .
a) Montrer que :
b) La réciproque est-elle vraie ?
a) supposons :
Et soit , une fonction test de qui vaut 1 sur le support de (cette fonction existe d'après l'exercice 1-4).
On a alors :
b) La réciproque n'est pas vraie. Pour prouver cela, il nous faut donner un contre exemple :
Prenons :
Et soit , une fonction test de qui vaut 1 sur l'intervalle [-1;1].
Nous voyons que nous avons :
Et pourtant :
qui n'est pas forcément nulle selon le choix de (Il suffit de choisir avec une dérivée non-nulle en 0).