Logique analytique/Validité

Leçons de niveau 18
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Validité
Icône de la faculté
Chapitre no 4
Leçon : Logique analytique
Chap. préc. :Proposition de sens
Chap. suiv. :Types de propositions
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Logique analytique : Validité
Logique analytique/Validité
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

Validité des propositions[modifier | modifier le wikicode]

    Reconsidérant mon exemple d’ARB initial : « (ma huppe) (est venue se nourrir) (dans mon jardin) ». Je constate qu’en substituant à A, R et B tous les G(w) de ma mémoire j’obtiens toutes mes propositions simples possibles, je retrouve en particulier : « (ma huppe) (est associée à) (sa case et toutes ses propriétés) » propriétés qui comprennent (voir la Analytique 2/Case) la catégorie de sa case. Je retrouve ici toutes les tautologies relatives concernant (ma huppe). Si je remplace (sa case) par (une case) la proposition se vide de son sens, et (ma huppe) par (pour tout G(w)) j’obtiens une tautologie : (pour tout G(w)) (U) (Ca) dont le sens n’est plus qu’une propriété formelle générale de ma mémoire et non plus la propriété formelle particulière concernant (ma huppe). (ma huppe) est un être vivant (case I/III du TGM), (dans mon jardin) fait partie de mon environnement (case II/III du TGM), (est venue se nourrir) qui peut s’écrire (venir se nourrir. passé) une combinaison de trois concepts simples : deux concepts d’action présents dans les cases (I/X) et (IV/VI) du Ta (SGS) et un concept de temps de la case (I/I) du Ta (SGS).
    Les trois termes A, R, B, sont permutables sans en changer le sens. En français, ces permutations sont acceptables, elles ne sont pas conformes à la syntaxe de toutes les langues. Pour Aristote (De interp. 5.) R est nécessairement un verbe (un concept d’action), sinon la proposition ne fonctionne pas (c’est un non sens). Pour Wittgenstein A et B sont deux variables, R une connexion logique : elle comprend  nécessairement un concept d’action même quand celle-ci est exercée par un opérateur logique, voire une valeur logique toujours associée à un verbe tel que (être égale), (impliquer), la proposition devient alors une opération, une fonction (f(A,B)) voire une fonction de vérité. Toute proposition simple qui ne comprend pas un concept d’action est un non sens quel que soit ARB,  ce n’est pas une proposition mais un simple énoncé.
    Cette action doit pouvoir être exercée par A. Ainsi, (ma huppe) ne peut pas (écrire) ni (nager) (dans mon jardin) car il n’y a pas d’étendue d’eau dans ce jardin. Ces deux dernières proposition paraissent fausses, mais pas absolument fausses selon leur contexte mental, ainsi : (dans mon rêve). ((ma huppe). (écrire et nager). (dans mon jardin)) est possible. Mais même dans mon rêve (ma huppe) reste toujours associée à sa catégorie, sinon elle perd son sens. Les propriétés formelles de ma mémoire sont nécessaires à l’existence et la cohérence du sens des propositions.
    Même quand la vérité ou la fausseté d’une proposition semble assurée, elle peut s’inverser, devenir imprécise, voire indécidable selon son contexte : (dans mon rêve), (je ne me souviens plus que), (j’imagine que), (j’écris que). Dans mes rêves les objets concrets et les concepts logiques peuvent se comporter comme des êtres vivants. Dans les contextes : (2 rêve que) ou (7d vouloir que) tout est possible. Par ailleurs un jugement de vérité même quand il est assuré par le contexte n’a pas la même valeur que la vérité inconditionnelle d’une tautologie.