Linguistique DMS/Le mot n'existe pas

Leçons de niveau 18
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Le mot n'existe pas
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Chapitre no 7
Leçon : Linguistique DMS
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Le mot n'existe pas[modifier | modifier le wikicode]

    Le mot est l'exemple par excellence d'un concept erroné et malsain, source de confusion et de stress sémantique, plongeant la linguistique et la sémantique dans une impasse dont ces sciences ne peuvent sortir sans s'en défaire définitivement pour faire progresser la connaissance de l'esprit humain, du langage et du sens, et améliorer la communication.
    Pourquoi ce concept est-il erroné ? Parce que, à partir de deux réalités : le signe, une réalité matérielle que nous pouvons voir, entendre et toucher, et le sens, une réalité mentale que nous pouvons éprouver dans notre conscience, constitutive de notre mémoire et chair de notre être, ce concept a voulu créer une unité indivisible qui ne peut pas exister, en contradiction avec le principe et la contrainte formelle de séparation de l'univers matériel spatiotemporel et de notre monde mental aspatial et présent. Une faute donc des plus graves, et d'autant plus grave qu'elle impacte directement notre communication et notre pensée.
    Comment et pourquoi cette aberration incohérente a-t-elle pu se produire dans l'esprit d'éminents linguistes ? Par facilité d'abord. Par la volonté ensuite de donner à des signes collectifs du sens collectif. Un vœu louable, effectivement ce serait merveilleux, mais malheureusement ce n'est pas possible, on ne peut pas définir le sens d'un signe à partir d'autres signes, aucun signe n'ayant de sens en soi, et les signifiés collectifs n'existent pas quoique on puisse en croire. Ils appartiennent à la race des fantasmes, des licornes roses et des dieux de l'Olympe.
    Ce qui existe ce sont des signes collectifs et des sens personnels, et chacun d'entre nous attribue et associe des signes, y compris ceux qu'il a lui-même créés à sa convenance et en fonction de ses besoins, à son sens personnel tel qu'il existe dans son propre champ sémantique. Ces champs que construisent nos expériences individuelles sont évidemment propres à chaque personne.