Linguistique DMS/Le problème
Apparence
Le problème de la linguistique
[modifier | modifier le wikicode] Le problème général insoluble de la linguistique que Korzybski a souligné dans son ouvrage : Science and Sanity, vient du fait que le sens est ni physique, ni mesurable. Donc les monistes pourront beau faire, ils ne peuvent pas le définir d’une façon satisfaisante à l’intérieur de leur cadre conceptuel. C’est le mur sémantique auquel se sont heurtés Frege, Russell, Wittgenstein et l’École de Vienne : Quand on veut supprimer le sens intuitif des signes d’un système logique, tant qu’il en reste quelques-uns ça marche encore, le peu qui reste soutient tout le système, mais au dernier qu’on supprime, tout s’écroule, le système vide de sens se néantise, comme le dernier arbre abattu de l’Ile de Pâques à néantisé la civilisation pascuane et signé sa perte. De même, l’existentialisme de Martin Heidegger et Jean-Paul Sartre, a abouti au cul de sac du néant nauséeux de l’être. C’était prévisible, car dans un cadre conceptuel limitant, notre pensée, au sens le plus large, ne peut découvrir ce que ce cadre exclut par principe. Pour les dualistes qui par contre ont intégré la nature sémantique de leur être, distincte et indépendante de la nature physique du corps et du cerveau qu’ils dirigent, les choses sont plus simples, car le sens est de la même nature que leur être, le produit de leurs fonctions mentales, qu’ils connaissent au moins un peu, du moins dont ils n’ignorent pas l’existence. Ils savent donc qu’associer des signes à leur champ sémantique signale une complexité de sens mais que ces signes restent distincts de ce sens, ne peuvent former une entité avec lui, et encore moins le définir ni même le désigner. Cependant, comme le souligne la loi de Brandolini, l’énergie nécessaire pour réfuter une théorie fausse est grandement supérieure à celle qui fut nécessaire pour la produire, et les théories de la signification sont tellement complexes et imbriquées des grands problèmes et grandes questions qui affectent l’humanité, que la linguistique aura beaucoup de difficulté à résoudre ses paradoxes fondamentaux.