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Linguistique DMS/Impropriété

Leçons de niveau 18
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Impropriété
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Chapitre no 15
Leçon : Linguistique DMS
Chap. préc. :Science du sens
Chap. suiv. :Science du langage
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Le langage est impropre pour penser

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    La dictature du langage sur le sens n'a pas de raison d'être, d'abord parce que le langage est impropre pour penser, il est linéaire, arbitraire, culturel, lacunaire et souffre d'une syntaxe réductrice minimaliste.
    Ne nous laissons pas abuser par ceux qui nous invitent à penser verbalement, ce serait enfermer notre pensée dans un espace exigu, stérile et incohérent, explorons au contraire la liberté d'une pensée créatrice hors du langage.
    Donnons notre sens aux signes que nous employons et créons pour communiquer avec les autres, et laissons s'indigner ceux qui refusent de laisser chacun penser comme il l'entend et veulent nous obliger à penser grâce à des significations conventionnelles collectives aliénantes. Nous nous débrouillerons toujours pour nous faire comprendre de ceux qui pensent librement. 
    Signes et symboles. Nous devons distinguer les symboles des signes. Un symbole peut être pensé, visualisé, dessiné, mais non se dire, par contre nous pouvons dire le signe qui le désigne, et l’écrire. L’écriture de ce signe est toujours différente du symbole qu’il représente, par exemple : 1, +, @, sont des symboles, un, plus, arobase, sont leurs signes. Une certaine confusion règne entre ce type de symboles qui ne sont qu’une forme non alphabétique d’écriture, sans être pictographique, et des signes linguistiques, du fait de leur usage courant au sein de textes, de l’emploi de lettres alphabétiques comme symboles en logique et en mathématiques, comme x, y, f(x), et enfin des marqueurs de ponctuation, parenthèses, et symboles divers, propres à l’écriture du langage. En général un symbole est une représentation par une image, qui reste arbitraire, de quelque chose qui peut être très complexe, voire hermétique, mais qui présente, ou du moins veut présenter visuellement, un certain rapport de forme avec ce qu’il est censé vouloir exprimer, donc qui n’est pas tout à fait arbitraire. Les premiers systèmes d’écritures, avant d’être remplacés par le syllabique, puis l’alphabétique, furent idéogrammatiques, représentant des choses concrètes, donc utilisaient des symboles souvent sacralisés car dons des dieux, mais ces pictogrammes représentaient aussi des phonèmes, c’est le cas des hiéroglyphes de l’ancienne Égypte et des écritures maya et aztèque. Le chinois est plus complexe, associant un élément phonétique à un élément symbolique, mais son écriture a tellement évoluée au fil des millénaires que c’est devenu illisible, sauf pour des experts. Tout ceci pour souligner que notre pratique actuelle de l’écriture, y compris par SMS, a conservé ou renoué avec des usages anciens.