En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Alphabet : Voyelles Khmer/Grammaire/Alphabet/Voyelles », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
Comme il a été vu précédemment, les voyelles sont au nombre de 24. L'une des principales difficultés réside dans le fait que la plupart d'entre elles donnent un son différent suivant qu'elles sont associées à une consonne légère ou une lourde. À cela il faut ajouter la voyelle inhérente, lorsque la consonne n'est pas liée à une voyelle, et qui aussi offre ces deux possibilités.
Ce qui peut paraître déroutant pour un Français ne l'est pas plus que la prononciation des consonnes C et G qui change aussi de son suivant qu’elles s'accordent avec les voyelles A ou E.
Nous verrons également que contrairement au français où les voyelles se mettent à droite de la consonne avec laquelle elles s'accordent, ici elles se mettent, suivant le cas à droite, mais aussi à gauche, au dessus ou en dessous quand elles ne se scindent pas en deux parties se positionnant à deux emplacements différents !
19 voyelles écrites ou inhérentes peuvent produire 2 sons différents, 6 ne donnant qu'un seul; ce qui fait un total de 42 voyelles parlées. Mais le sens de ces dernières chez les Khmers n'est pas tout à fait celui des linguistes.
Pour cette langue, par exemple : o court, o long, o suivi de m, o suivi de h, o suivi d'un arrêt glottal constituent 5 voyelles différentes.
Dans ce qui va suivre, nous verrons comment chacune de ces voyelles s'accorde avec une consonne légère (ត) et une lourde (ទ). Les syllabes ainsi composées ne signifierons pas forcément quelque chose.
Quand on veut évoquer une voyelle, on utilise le terme sɹɑ suivi du son résultant de l'accord de la lettre avec une consonne légère.
Ça peut paraître compliqué, mais les exemples qui suivent montreront qu’il n'en est rien.
Cas particulier : la consonne ប (bɞ) accordée à la voyelle ឵ s'écriera បា pour éviter une confusion avec la consonne ហ (hɞ)
tɪə
La diphtongue ɪə, composée d'une voyelle pré-fermée antérieure non arrondie puis d'une voyelle moyenne centrale n’est pas présente en français, mais est proche du eer de l'anglais beer; on le trouve dans les manuels de conversation anglais sous la forme ea et ihr voire i dans ceux en français.
Le son ɵ situé entre le eu français de heureux et le u de ubuesque n’est pas très courant. En phonétique, on parle d'une voyelle mi-fermée postérieure non arrondie; il peut être produit en essayant de prononcer un u tout en gardant la langue au fond de la bouche.
La diphtongue œ. est similaire au œ correspondant à la voyelle mi-ouverte antérieure arrondie étudiée ci-dessus; la seule différence est que sa durée doit être allongée.
Le son o. est similaire à celui de la voyelle mi-fermée postérieure arrondie (o) étudiée ci-dessus; la seule différence est qu’il doit être plus long que précédemment.
Le son œ: est similaire mais plus long que celui produit par la voyelle ឺ (voyelle mi-ouverte antérieure arrondie) qui est lui-même plus long que celui de la voyelle ឹ
Exemples de mots
(km)
Prononciation API
Écouter
(fr)
បើក
bɑœk
Conduire
S'applique à un véhicule automobile ou à traction animale.
La diphtongue yə est une succession d'une voyelle fermée antérieure arrondie caractérisé par le u français qu'on retrouve dans hurluberlu et d'une voyelle moyenne centrale qui correspond au eu de heureux, avec cette seconde voyelle atténuée
tyə
tyə
La prononciation est identique pour les consonnes légères et les consonnes lourdes.
La diphtongue œw est un œu français (comme dans cœur), suivi là aussi d'une consonne spirante labio-vélaire voisée correspondant à un w que l’on prononce à l'anglaise.
Le son eah se compose d'un é français (comme dans le mot hébété) suivi d'un a (comme dans hammam) et terminé par un h que l’on doit, là aussi entendre.