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Discussion:L'écoumène numérique/La commercialisation, le contrôle et la surveillance numérique

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Dernier commentaire : il y a 6 mois par Mathleg18 dans le sujet Politique mondiale

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Question sur la propriété intellectuelle et sur l'argent dans le domaine scientifique informatisé

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Bonjour Monsieur Scheepmans,


Je vous écris à la suite de la présentation que vous avez faite le lundi 23 octobre 2023 à l’UCLouvain dans le cadre du cours « LFIAL2010-Chaire Altissia : Enjeux culturels et éthiques du numérique ». Lors de cette conférence vous avez, entre autres, parlé du fait que le savoir (ou la science) n’était pas souvent accessible gratuitement. Vous trouviez cela assez dommage et je partage votre opinion sur ce point.

Je me posais cependant une question. Je me demandais si cette vision « financière » de la science n’était pas aussi un moteur de progrès.

Je voudrais vous proposer un exemple afin de clarifier mon propos. Si Apple et Windows se battent pour proposer des IA et des logiciels de plus en plus performants, ce n’est probablement pas par pure gentillesse envers les utilisateurs. Ces deux grands groupes cherchent juste à augmenter leur chiffre d’affaires. Dès lors, le progrès et l’innovation technologique (et scientifique) sont liées à une forme d’appât du gain (et donc à une forme propriété intellectuelle). Si on supprimait cet appât du gain, la science se ferait probablement toujours mais serait plus lente au développement.

Dès lors, le fait que la science ne soit pas toujours gratuitement accessible ne pourrait-il pas être considéré comme bénéfique ?

Dans tous les cas et quelle que soit votre réponse, je souhaite à nouveau vous remercier pour votre prise de parole à l’UCLouvain. Je l’ai trouvée très enrichissante sur le plan intellectuel.


Je vous prie d’agréer, Monsieur Scheepmans, mes salutations distinguées,


Michel Jullion

Étudiant en master 2 linguistique à l’UCLouvain 81.247.36.159 28 octobre 2023 à 12:42 (UTC)Répondre

Bonjour Michel.
Toute ma gratitude pour ce sujet de discussion.
Dans l'univers des projets Wikimédia, on a pour habitude de prendre un ton beaucoup moins formel qu'à l'université. Tu peux donc me tutoyer et mettre de côté les formules de politesse. Ici, on va droit au but et c'est à peine si on se dit bonjour et au revoir.
Ta question et ta réflexion sont très pertinentes. Elles ne sont d'ailleurs pas nouvelles, puisqu'elles reviennent régulièrement dans les débats concernant la manière de penser le monde et son évolution.
Je vais te répondre en te donnant mon avis personnel, que tu ne dois pas prendre comme une vérité, mais un point de vue qui t'aidera je l'espère à te faire ta propre opinion. Je prends aussi la peine de placer des hyperliens dans ma réponse pour te donner les références qui on nourrit ma propre réflexion.
Si je résume ta question et que je l'élargis à un contexte plus large : Est-ce que la compétition, entre entreprises et donc finalement aussi entre être humains est un bon facteur de progrès et d'évolution ?
Tu dois connaitre Darwin et sa théorie sur l'évolution aussi appelée Darwinisme qui se base sur la sélection naturelle souvent imaginée au travers d'une sorte de sélection dans la survie. Cette idée de « lutte » ou pour le moins de compétition au service du meilleur, du plus adapté, est ainsi profondément inscrite dans la pensée collective. Sans oublier que cela a été jusqu'au développement de théories parallèles telle que le darwinisme sociale. À cela, l'idée de compétition a aussi séduite la sphère économique avec des arguments proches que ceux que tu as avancés.
Or, l'anarchiste Pierre Kropotkine avait pour sa part produit un autre ouvrage beaucoup moins remarquer que celui de Darwin et quasiment oublié aujourd'hui qui s'appelait L'entraide, un facteur de l'évolution publier un peu plus de 50 ans après l'ouvrage de Darwin qui permis de diffuser sa célèbre théorie. Et il se fait que l'ouvrage de Kropotkine est rempli d'exemple d'entraide qui permette la survie d'individus au sein d'une espèce, Homo sapiens inclus.
Au niveau économique, l'idée de concurrence tel que tu le décris, et ce, malgré l'existence de nombreux cas de concurrence déloyale séduit toujours. Or là aussi, il existe un autre façon de voir les choses au départ de l'idée de communs et du développement d'une l'économie collaborative.
Sans compter que finalement, l'idée de performance dont tu fais allusion en parlent de lenteur de développement est aujourd'hui remis en cause avec un changement de paradigme allant vers la robustesse. Et quoi de plus robuste que ce qui existe depuis longtemps et qui a déjà fait ses preuves ? La vitesse de développement n'est donc pas un critère de qualité, au contraire selon moi, alors que dans le marché du numérique, la vitesse du « progrès et l’innovation technologique » dont tu parles est une réelle doctrine reprise sous l'appellation de technologie de rupture.
Voici pour la mise en perspective. Passons au raisonnement logique.
Dans un système de concurrence où chacun garde jalousement ses connaissances et découvertes concernant le développement de l'intelligence artificielle pour reprendre ton exemple, il est évident qu'il y a une énorme perte de temps et d'énergie, avec plusieurs équipes travaillant parallèlement sur des tâches similaires et ne partageant ni les ressources, qui doivent donc être doubles, ni les erreurs, qui potentiellement sont faites deux fois plutôt qu'une. Selon cette logique, il en résulte donc une lenteur de développement. On est bien d'accord que si Microsoft et Apple se mettaient ensemble pour produire la même chose, tout irai plus vite n'est-ce pas ?
À l'opposé de ceci, il y a le modèle du logiciel libre dans lequel il y a finalement plus de concurrence que dans le modèle marchand puisque ce n'est pas quelques sociétés qui sont en compétition, mais bien des centaines de projets aux visions divergentes. Sauf, que dans le monde du libre, toute la connaissance (la science) se partage librement et que cela réduit la possibilité de reproduire les mêmes erreurs ou les mêmes failles dans le développement d'un produit informatique, tandis que les ligne de code informatiques produite par l'un sont récupérables par l'autre. Ce qui accélère donc forcément le processus de production.
Et pour conclure enfin sur le sujet spécifique de l'intelligence artificielle, il faut enfin bien se rendre compte que cette intelligence est produite par des humains en imitation de leur propre intelligence. L'intelligence artificiel se forme donc au départ de tout ce qui est librement accessible au niveau du savoir et du savoir faire. Le développement de cette intelligence dans un monde où aucun savoir où science ne serait partagé serait alors beaucoup plus lent.
Je termine enfin en citant cet extrait de l'article Wikipédia concernant l'intelligence artificielle. « Aujourd'hui, ce sont Python et R [deux languages de programmation libres...] qui fournissent les outils les plus riches dans ce domaine. Des plateformes comme TensorFlow et ses bibliothèques haut niveau ont démocratisé et accéléré le développement d'intelligences artificielles.
Donc, selon moi, la compétition économique et la propriété (privée) intellectuel, ne sont pas garants de la vitesse du développement de l’innovation technologique (et scientifique). Que du contraire, c'est un frein et particulièrement semble-t-il en ce qui concerne l'intelligence artificielle.
N'hésite pas à réagir Michel et belle fin de journée à toi ! Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 28 octobre 2023 à 21:22 (UTC)Répondre

Capitalisme de surveillance

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Merci @Lionel Scheepmans pour ce chapitre instructif ! Le capitalisme de surveillance a un impact profond sur la dynamique socio-économique mondiale : il crée un déséquilibre de pouvoir économique en concentrant la richesse et l'influence entre les mains d'une poignée d'acteurs dominants, comme les géants de big tech. Cette concentration de pouvoir économique pourrait donc entraîner une augmentation des inégalités économiques/sociales, car les entreprises qui contrôlent les données ont un contrôle accru sur les marchés et ressources, j'imagine ?

Et, avec cette concentration de pouvoir, cela pourrait entraîner une diminution de la concurrence et recherche d'innovation puisque ces grandes entreprises du numérique ont généralement la capacité d'écraser ou d'acquérir des concurrents potentiels. Qu'en est-il donc de la diversité et pluralité de perspectives/idées qui - justement - enrichiraient notre patrimoine culturel commun ?

Aussi, comme mentionné dans l'article, ce capitalisme de surveillance compromet la vie privée et la liberté individuelle en collectant et exploitant les données personnelles des utilisateurs à des fins lucratives. De plus, la manipulation de ces données peut être utilisée pour influencer les comportements des consommateurs et des citoyens, soulevant des préoccupations éthiques et démocratiques... Tout un chacun est-il réellement conscient des conséquences de ce capitalisme de surveillance, ou avançons-nous de manière aveugle ?

Il semble au final que cela pose (et posera, on le voit avec l'AI Act, Digital Markets Act, ...) des défis aux gouvernements et régulateurs, qui devront trouver un équilibre afin de protéger les droits des individus. Kassandra Parvais (discuter) 30 mars 2024 à 09:09 (UTC)Répondre

Merci @Kassandra Parvais, je découvre grâce à toi, l'existence du AI Act. Effectivement, comme je concluais dans une réponse à Mathias. Tout ce qui lie l'être humain aux technologies numériques sont d'ordre politique et ethique. L'éthique n'étant rien d'autre que la mise en pratique d'une philosophie politique. Quand tu parles d'une concentration de pouvoir dans le camp de big tech, c'est exactement ça, car les services numériques rendent ce pouvoir possible et le remet aux mains d'organismes qui ne sont pas du tout démocratiques. Dans un conseil d'entreprise, ce sont ceux qui ont le plus de part et donc les plus riches qui décident. On est loin du suffrage universel...
Tu soulèves ensuite la question du monopole qui renforce encore ce pouvoir chez les entreprises qui le détiennent. Il y a aussi des lois pour gérer ces situations problématiques. Le problème, c'est que les condamnations se résume souvent à payer une amende, qui peut tout à fait avoir été intégrée dans les plans financier d'un projet commercial. Lorsqu'une entorse aux lois rapporte davantage que les amendes auxquelles on s'expose, ces amendes perdent de leur efficacité.
Ce n'est pas le commun des mortels qui se soucie de ce genre de question malheureusement. De mon point de vue, l'acte et la pensée politique a disparu dans une humanité plongée dans un consumérisme basé sur un profit immédiat et personnel. Ceci dans un monde où l'économie détermine le social, alors que cela devrait être le contraire. Ça, c'est la thèse de Karl Polanyi dans son ouvrage La Grande Transformation. Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 1 avril 2024 à 16:47 (UTC)Répondre

Propriété intellectuelle et de droit d'auteur

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Bonjour Lionnel, merci encore pour ce super chapitre !

Tout comme Michel Jullion, la propriété intellectuelle me fait me poser des questions ainsi que le droit d'auteur.

Je me demande comment les concepts de propriété intellectuelle et de droits d'auteur s'appliquent-ils dans le contexte numérique? Ca me parait cruciale pour comprendre comment les pratiques de privatisation des biens non-rivaux et l'exploitation des données des utilisateurs affectent les droits des créateurs et des utilisateurs. Margrd (discuter) 4 avril 2024 à 16:15 (UTC)Répondre

Comme première réponse, tu peux déjà profiter ton expérience de téléchargement d'une photo sur Wikimédia Commons. Ensuite, le numérique ne change en rien les fondements de la législation sur le copyright et le droit d'auteur, c'est juste que cela complique drastiquement leurs mises en œuvre. Sans photo copieuse pour les livres papier, sans enregistreur à bande magnétique, à l'époque du vinyle, il était beaucoup plus compliqué de copier une œuvre. Dans un monde guidé par le droit de propriété, c'est aux auteurs bénéficiant du droit de propriété sur leurs œuvres, qu'elles constituent un bien non rival ou pas, d'en déterminer légalement l'usage. Et c'est ensuite aux personnes désireuses de les utiliser d'en suivre les conditions d'usage. En ce sens, les utilisateurs n'ont aucun pouvoir. Raison pour laquelle je suis favorable à l'idée de minimiser le droit de propriété au profit d'un droit d'usage. Quant aux données fournies par les usagers des produits commerciaux qui, bien souvent à leur insu, sont exploitées à des fins lucratives, elles ont en réalité été offertes à ces sociétés au travers de l'acceptation des conditions d'utilisation des services en question. En l'absence de lois contraires, ces informations deviennent donc quelque part la propriété des boites commerciales. Je réponds à ta question ? Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 4 avril 2024 à 19:32 (UTC)Répondre

Une comparaison sur l'appropriation du travail

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Bonjour @Lionel Scheepmans,

Merci pour cet article très intéressant. La manière facebook utilise le travail de ses utilisateurs, pour fournir un service "gratuit" me fait penser à l'économie du mods qui se développe dans les jeux vidéo actuellement (économie beaucoup moins grave que ce que tu décris je le conçois). Pour expliciter, beaucoup de jeux sont modifiables du fait d'un code ou d'un moteur qui a été rendu public. C'est un travail bénévole qui a longtemps été majoritairement disponible au public sur des sites comme nexusmods. Aujourd'hui, on observe que les jeux intègre des éditeurs ou des "boutiques de mods" en leur sein. C'est une stratégie que Todd Howard (producteur exécutif chez Bethesda) assume totalement comme permettant à ses jeux de vivre plus longtemps. Les développeurs n'ont pas à faire de mises à jour, ou à rester attentifs aux jeux après sa sortie. Ce sont les joueurs qui apportent eux-mêmes les correctifs, ou de nouvelles options (remplacer les dragons de Skyrim par les poneys de My Little Pony). Des jeux complets ont pu être créés de cette manière. Le studio Valve a commercialisé les jeux Counter-Strike qui sont des mods du jeu Half-Life réalisé par des fans. À ce moment-là, des questions se posent. Les mods utilisent le travail des créateurs, mais au moins, il s'agit d'un travail bénévole qui n'a aucune poursuite financière, par contre la commercialisation de ce travail par une entreprise pose selon moi des problèmes éthiques (même si cette entreprise détient finalement les droits sur ce travail du fait d'être à l'origine du code et du moteur).

J'espère ne pas m'être trop éparpillé, mais la situation que tu décris notamment avec Facebook me fait penser à cette question qui se développe dans le monde vidéoludique. Rémi Maillo (discuter) 12 avril 2024 à 13:59 (UTC)Répondre

C'est très intéressant @Rémi Maillo. Le bénévolat est pour moi une bonne chose. Je ne sais pas si je t'ai déjà expliqué que ce mot n'existait pas dans toutes les langues et peut-être uniquement en français. En général, on le traduit avec l'équivalent de volontaire. Sauf qu'un volontaire n'est pas un bénévole. On peut être volontaire pour partir en guerre, mais pas bénévole. Pourquoi ? Parce que la racine étymologique est le mot latin benevolens qui signifie « bienveillant » avec bene pour la notion de bien et volens du verbe vouloir. On pourrait donc dire aussi « qui veut du bien » . Être bénévole, c'est donc agir de sa propre volonté et avec bienveillance. Ce qui, par exemple, doit se traduire en anglais par deux mots sous la formule benevolent volunteer. Donc, le bénévolat, c'est plutôt cool. Ce qui l'est moins, ce sont les gens et les entreprises qui en tire un profit personnel et égocentré.
Il faudrait donc voir comment et si les entreprises de jeux vidéo profitent et commercialise ou monétarise le travail des bénévoles. Dans les services sociaux, c'est évidemment au travers la publicité et la revente d'informations personnelles pour permettre un marketing ciblé, qu'il soit commercial ou politique d'ailleurs, puisque dans les deux cas, c'est toujours une forme de propagande. Mais je t'avoue qu'au niveau des jeux vidéo, je n'en sais rien. On pourra poser la question au Quai 10 durant l'atelier sur l'industrie des jeux vidéo. Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 12 avril 2024 à 14:57 (UTC)Répondre

Régulation gouvernementale et accès équitable à l'écoumène numérique

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Bonjour Lionel,

Merci pour ce chapitre encore une fois tres intéressant.

Apres l'avoir lu, je me demandais quel rôle jouent les gouvrnements dans la régulation de l'appropriation numérique, et quelles politiques pourraient-ils mettre en oeuvre pour favoriser un accès plus équitable aux ressources numériques tout en protégeant les droits individuels et culturels ? Mathias Wauthy (discuter) 16 avril 2024 à 18:42 (UTC)Répondre

Bonjour @Mathias Wauthy, je n'ai pas l'expertise pour répondre à cette question, mais ce que je peux dire sans risquer de me tromper, c'est que les gouvernements ont toujours une guerre de retard par rapport à ce qui se passe dans le monde du business numérique, qui a pour particularité d'être extrêmement innovateur en raison de possibilités ouvertes par une technologique qui est loin d'avoir été exploités à son comble. Regarde. L'Europe, qui est en gros l'instance politique qui prend en charge les questions numériques au niveau des pays adhérant en raisons de leurs aspects transnationaux, en a à peine fini avec la régulation de l'exploitation des données à caractère personnelle avec le RGPD, que c'est maintenant l'intelligence artificielle qui débarque avec son lot de problème et d'abus.
Quant à l'accès aux ressources à proprement parlé, on est ici confronté non pas à une censure des ressources, mais une invisibilisation due à l'efficacité des situations de monopole, dont les utilisateurs ont bien du mal de s'extraire. Aux produits offerts par les GAFAM, il existe en effet de nombreuses alternatives, mais comment connaitre ces alternatives lorsqu'une situation de monopole impose certains produits, via ce marketing direct que représente la vente liée lors de l'achat de matériel informatique ?
Quand tu achètes un pc, ce sont les produits Microsoft qui y sont préinstallés, un mac, ce sont ceux d'Apple, un smartphone, ceux de Google, d'Apple ou Microsoft. Comment veux-tu que les produits alternatifs, d'aussi bonne qualité et respectueux des utilisateurs, puisse prétendre à une quelconque concurrence ? Car pour les utiliser, comme je le fais, il faut reconfigurer entièrement toi-même ton matériel informatique. Une chose rendue de plus en plus compliquée par les constructeurs qui ont des ententes commerciales avec les fournisseurs de logiciels.
Imagine que toutes les voitures vendues ne fonctionneraient, à l'achat, qu'avec un carburant spécifique produite par une seule compagnie. Et que pour pouvoir utiliser un autre carburant, tu es obligé de reconfigurer toi-même le moteur... Dans le monde numérique, c'est comme ça. Et en plus, tout le carburant dont ta voiture a besoin est compris dans l'achat de ton véhicule. Tu vois un peu le délire ? Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 16 avril 2024 à 19:47 (UTC)Répondre

note et question

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Il est intéressent de voire comment les géants du Web contribuent à la privatisation des biens immatériels dans l'environnement numérique, ce qui nous questionne sur importantes du contrôle et la propriété des données. La leçon nous parle du combat entre deux choses importantes sur Internet , d'un côté, la liberté et le contrôle de chacun sur ce qu'il fait en ligne, et de l'autre, les entreprises qui veulent gagner de l'argent en contrôlant ce que nous faisons sur Internet. Dans le texte en parle de "lanceurs d'alerte" comme des personne importantes car elles aident à révéler ce qui ne va pas sur Internet et à garder les choses transparentes. Mais ne sont il pas aussi des personne qui peuvent être malveillante? Certains lanceurs d'alerte pourraient avoir des motivations personnelles ou cachées qui ne visent pas le bien commun, comment leurs pouvons nous les croire sur parole ? Ferrie Bachir (discuter) 17 avril 2024 à 10:54 (UTC)Répondre

Très bonnes questions @Ferrie Bachir ! Dans ce post, tu intègres parfaitement l'usage de ces pages de discussion. En effet, qu'est-ce qui nous obligerait à croire sur parole les lanceurs d'alertes et pourquoi ceux-ci n'auraient-ils pas des intérêts personnels cachés ?
En fait, il faut savoir que le genre d'accusation faite par des lanceurs d'alerte, avec dans le cas de Chelsea Manning qui accusait l'armée américaine d'exactions, par l'intermédiaire du site Wikileaks lancé par Julian Assange ne peut pas être prise à la légère. Dans le cadre de la guerre en Afganistant, l'USArmy a en effet provoqué la mort de deux reporters et n'aura pas apporté une assistance optimale à des enfants blessés durant l'attaque.
La vidéo intitulée « Collateral Murder » (meurtre collatéral) éditée par w:WikiLeaks, tirée du film pris par une caméra d'un des deux hélicoptères w:AH-64 Apache impliqués dans l'incident.
Cette ancienne militaire, n'a donc pas seulement témoigné sur base de sa simple parole des faits qui se sont passé lorsqu'elle était au service de l'armée, mais elle a transmis une vidéo (reprise ci-contre), supposée restée sécrète, qui fut la preuve irréfutable de ce qu'elle dénonçait. Sans ce genre de preuves, aucun lanceur d'alerte ne pourrait être pris en considération, puisque ce serait alors sa parole contre celle de l'organisme qu'elle accuse. Et cela n'aurait dans ce cas aucun impacte pour l'organisme en question, tout en mettant le lanceur d'alerte dans une situation très risquée de perdre son emploie ou pire de se voir accusé en justice pour diffamation.
La preuve apportée par Chelsea fut une vidéo, mais dans d'autres cas, cela peut être des fichiers informatiques contenant des informations personnelles récoltées par les services secrets américains, comme ce fut le cas de Edward Snowden, ou tout autre document non falsifiable qui peut prouver de manière inconditionnelle la véracité de l'accusation.
Quant aux intérêts personnels dont pourrait tirer un laceur, ou une lanceuse d'alerte, ils pourraient effectivement exister, notamment par exemple, dans le but d'atteindre une certaine popularité mondiale dans le cas des affaires le plus importante. Mais le sort réservé aux lanceurs d'alerte est tellement lourd de conséquence pour le reste de leur vie, qu'il me semble impossible, pour atteindre une simple notoriété, que l'on sacrifie le reste de sa vie.
Chelsea fut en effet condamnée à 35 ans de prison. Snowden, eu la « chance » de se réfugier en Russie et donc loin de ses proches et de sa culture. Et Assange restât sept reclus dans une ambassade pour ensuite être emprisonné au Royaume-Unis en attente d'une procédure d'extradition demandé par les États-Unis en vue d'une peine 175 ans de prison. Ceci alors qu'il fut un intermédiaire dans la diffusion des preuves apportées par les personnes qui furent en capacités de les fournir.
J'espère avoir répondu à tes questionnements avec ses nouvelles explications. Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 17 avril 2024 à 15:31 (UTC)Répondre

Commentaire

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Salut @Lionel Scheepmans,

Je trouve la vidéo très parlante des notions abordées dans ce chapitre. A la suite de la lecture du début de ce chapitre, j'ai eu en tête les notions de réappropriation et d'inspiration, en lien avec la notion du vol et de la copie. Ces notions permettent en effet de copier tout en se différenciant, et je trouve cela intéressant.

Cependant, à la suite de la lecture complète, je ne pense pas si elles ont leurs places dans ce chapitre. Master UCL (discuter) 19 avril 2024 à 15:34 (UTC)Répondre

@Master UCL. La réapropriation et l'inspiration sont effectivement deux notions intéressantes et en lien avec le chapitre, mais encore faut-il savoir les placer effectivement... Encore un travail d'écriture à ajouter à la liste. Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 19 avril 2024 à 19:10 (UTC)Répondre

Incompréension

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Bonjour @Lionel Scheepmans

Je n'ai pas tout compris dans les notions de "biens non-rivaux" et "biens rivaux". Que se passe-t-il quand des biens dits rivaux sont prêtés et rendu à son propriétaire sans altération de substance. M. Ledoyen (discuter) 14 mai 2024 à 17:40 (UTC)Répondre

Dans ce cas, il n'y a pas de transfert de propriété, mais plutôt un transfert d'usage pourrions-nous dire. Avec ou sans rémunération à la clef. De plus, il est tout à fait possible de faire un transfert d'usage d'un bien non rival, et dans ce cas contre rémunération, puisqu'il n'y a pas de sens de réclamer en retrour quelque chose de l'on garde pour soi, même quand on le partage. Spotify fonctionne exactement comme ça. Tu paies pour écouter de la musique sous forme de fichier numérique, alors que ceux-ci sont des biens non rivaux par excellence. On peut donc produire artificiellement de la rivalité au départ avec des biens non rivaux, à l'aide des brevets et droit d'auteurs, qui permette de produire des licences d'exploitations. Du coup, ce n'est plus le fichier musical qui devient un bien non rival, mais bien la licence d'exploitation qui t'autorise à l'utiliser légalement et selon les termes d'un contrat souvent préétabli. Est-ce que tu vois mieux les choses suite à ces explications @M. Ledoyen ? Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 14 mai 2024 à 19:46 (UTC)Répondre
Oui, je m'étais embrouillé tout seul, merci pour ces précisions. M. Ledoyen (discuter) 14 mai 2024 à 20:18 (UTC)Répondre

Non-rivalité entre usagers

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Je ne suis pas sûr d'être d'accord avec la notion de non-rivalité entre les usagers. En reprenant les exemples ci-dessous:

"On le fait par exemple en prêtant son ordinateur ou son smartphone à quelqu'un qui en a momentanément le besoin.

Et c'est là un principe que l'on observe aussi, d'ailleurs, dans l'écoumène terrestre quand on prête un outil à son voisin en étant sûr de le récupérer au moment voulu et dans le même état qu'il se trouvait au moment de son départ. Cela s'applique aussi à la chambre que l'on prête dans les mêmes conditions à une personne rencontrée sur un site de partage similaire à BeWelcome. Et c'est toujours le cas lorsqu'on dépanne un proche avec sa voiture au moment où l'on n'en a pas l'usage ni le besoin.

Dans tous ces cas de figure, on pourrait donc aussi parler de non-rivalité entre les usagers, puisque le partage sur un temps limité ne limite pas l'usage du propriétaire."

Pour moi, en raison de la matérialité des exemples, l'usage du propriétaire vis-à-vis de ses biens se retrouve limité. Lorsque ces 'biens' sont prêtés, même si, d'un commun accord, leur propriétaire est 'sûr' de les récupérer au moment voulu et dans l'état d'origine (du prêt), il n'en a aucune garantie. Pour reprendre l'exemple de la voiture que l'on prête à un proche : un accident de circulation pourrait très bien arriver, abimant, voir détruisant la voiture. Autrement dit, le propriétaire, sur bases d'un certain nombre de critères, suppose que son bien lui sera restitué. Qui plus est, lors de la durée du prêt, même si cette dernière est limitée et présupposée, le propriétaire n'a aucun contrôle sur sa possible utilisation du bien puisque celle-ci est rendue impossible par l'occupation du bien en question par un tiers.

C'est pour ces raisons que je ne pense pas qu'on puisse parler de non-rivalité entre les usagers de biens matériels. Par contre, concernant les biens immatériels, là c'est une autre histoire ;). ExK0y (discuter) 14 mai 2024 à 19:06 (UTC)Répondre

Chouette. Un avis contraire. C'est là que cela devient le plus intéressant. En plus tu as tout à fait raison @ExK0y. Et grâce à l'explication que je viens de fournir à @M. Ledoyen ci-dessus, je réalise que ce n'est pas le bien qui devient non rival, mais l'usage et le profit qui devient alors gratuitement partagé. Et donc tu as raison au niveau des exemples cités dans mon chapitre. Je dois corriger cette erreur. Ceci étant dit, une chose matérielle telle que l'eau peut ne pas créer de situation de rivalité. C'est le cas de la pluie, mais aussi de l'air finalement. Sauf que dans ce cas-là, on parle alors plutôt de biens communs. Lionel Scheepmans Contact Concernant ma dysorthographie 14 mai 2024 à 19:56 (UTC)Répondre

Politique mondiale

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Merci pour ce chapitre. Le problème de réguler et créer des lois pour Internet m'a fait penser à la problématique politique de l'Anthropocène par exemple. ces conséquences sont mondiales, ainsi rendant la tache de choisir les élus pour pouvoir réguler ou punir ces dérives difficiles. Tout comme l'Anthropocène, Internet habite le monde et pas qu'un seul pays. L'avancement de cette mondialisation crée de ce fait le problème de qui peut choisir comment la réguler. Mathleg18 (discuter) 14 mai 2024 à 20:33 (UTC)Répondre