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Breton/Grammaire/Conjugaison/Réguliers

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Verbes réguliers
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Chapitre no 2
Leçon : Conjugaison bretonne
Chap. préc. :Infinitif
Chap. suiv. :Verbes irréguliers
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Breton/Grammaire/Conjugaison/Réguliers
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Après avoir étudié l'infinitif des verbes et leur participe présent au chapitre précédent, le présent chapitre traite des formes conjuguées des verbes réguliers.

Il n'y a en breton qu'un seul type de conjugaison, sur le modèle du verbe régulier hadañ (semer).
Ce modèle s'applique également à la conjugaison des cinq verbes irréguliers bretons présentés au chapitre 3.

Les verbes se conjuguent selon trois modes.

  1. L'indicatif marque les actions ou les états simplement énoncés au moment où l'on parle : hadañ a ran (je sème).
  2. Le conditionnel marque les actions ou les états subordonnés à une condition ou une éventualité : Hadañ a rafen mar befe ar c'houlz (Je sèmerais si c'était le moment).
  3. L'impératif est utilisé pour donner des ordres : Hadomp ! (semons !).

Les verbes bretons se conjuguent en sept personnes, au lieu de six en (fr).

  1. La 1ère personne du singulier, me (je) est utilisée par la personne qui parle.
  2. La 2ème personne du singulier, te (tu) désigne la personne à qui l'on parle, qu'elle soit féminine ou masculine.
  3. La 3ème personne du singulier, eñ, hi (il, elle) désigne une tierce personne.
  4. La 1ère personne du pluriel, ni (nous) est utilisée pour désigner un groupe de gens auquel on appartient.
  5. La 2ème personne du pluriel, c'hwi (vous) désigne les personnes à qui l'on parle, ou, par politesse, pour marquer une distance dans la familiarité.
  6. La 3ème personne du pluriel, int (ils, elles) désigne un groupe de personnes tierces.
  7. La forme impersonnelle, sans pronom sujet, est utilisée pour les actions ou les états sans sujet particulier ; c'est l'équivalent du on (fr).
  • note : à la différence du (fr), le (br) n'emploie jamais la forme impersonnelle (on) pour signifier nous.

Conjugaison d'un verbe régulier aux temps simples

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  • Les verbes bretons pouvant se conjuguer sans pronoms personnels, ceux-ci sont absents des tableaux de conjugaison.
  Exemples : conjugaison d'un verbe régulier aux temps simples
indicatif conditionnel impératif
présent imparfait passé défini futur présent passé
infinitif
hadañ (semer)
participe présent
o hadañ (semant)
participe passé
hadet (semé·e·s)
  1. hadan
  2. hadez
  3. had
  4. hadomp
  5. hadit
  6. hadont
  7. hader
haden
hades
hade
hademp
hadec'h
hadent
haded
hadis
hadjout
hadas
hadjomp
hadjoc'h
hadjont
hadjod
hadin
hadi
hado
hadimp
hadot
hadint
hador
hadfen
hadfes
hadfe
hadfemp
hadfec'h
hadfent
hadfed
hadjen
hadjes
hadje
hadjemp
hadjec'h
hadjent
hadjed
had
had
hadet
hadomp
hadit
hadent
had

À l'impersonnel (désinences n° 7 dans le tableau de conjugaison), aucun sujet n'est exprimable – d'où le nom « impersonnel » .

  • Toutes les autres formes peuvent se conjuguer avec un pronom personnel : me a had (je sème), c'hwi a hado (vous sèmerez). Cependant, le pronom étant en tête de phrase, c'est lui le plus important en (br) ; il faut donc comprendre c'est moi qui sème, c'est vous qui semez. Nous y reviendrons plus tard.
  • L'impersonnel (fr) existe aussi en (br) : erc'h a ra (il neige), noz eo (il fait nuit).

Le mode appelé « subjonctif » sert à exprimer une notion de dépendance : je veux que tu sèmesil est temps que vous semiez.
Il n'y a pas à proprement parler de subjonctif en (br). L'équivalent du subjonctif (fr) est soit le futur de l'indicatif, soit le conditionnel ; d'autres tournures peuvent rendre le subjonctif.

  • S'il s'agit d'un ordre ou d'un souhait, avec une idée de futur, on emploie généralement le futur : poent eo ma hadint (il est temps qu'ils sèment).
  • Dans les autres cas on emploie le conditionnel : aon am eus na hadfent ket (j'ai peur qu'ils ne sèment pas)aon am boa na hadjent ket. (j'avais peur qu'ils ne semassent pas).
  • L'infinitif peut également servir de subjonctif : poent e oa din hadañ (il était temps que je sème)trawalc'h eo deoc'h hadañ (il suffit que vous semiez)
  • Le participe passé convient aussi : hadet pe enfozet (qu'il soit semé ou ensilé).

Radical et désinences

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Le radical des verbes réguliers, qu'il soit simple : lenn (lire) ou suffixé : had reste inchangé quelle que soit la désinence du verbe, qui varie selon la personne, le mode et le temps comme en (fr).
Il y a cependant quelques anomalies de radicaux ou de désinences.

Les verbes en -iañ

Le i de ce suffixe étant une semi-consonne ([jã]), il induit plusieurs anomalies dans les conjugaisons.

  • Il n'est conservé que devant les désinences en a, e et o. exemple : gleb (humide) → glebiañ (mouiller) → glebias, glebie, glebio, etc mais gleb, glebis, glebjomp, glebfe, etc.
  • Si le radical se termine par n, ce n devient gn quand i disparaît. exemple : leun (plein) → leuniañ (emplir) → leunias, leunie, leunio, etc mais leugn, leugnis, leugnjomp, leugnfe, etc.
  • Si le radical se termine par l, ce l devient lh quand i disparaît. exemple : heul (suite) → heuliañ (suivre) → heulias, heulie, heulio, etc mais heuilh, heuilhis, heuilhjomp, heuilhfe, etc.
Les radicaux en -a, -at, -eu et o

Ces radicaux prennent à la 3èmepersonne du singulier du futur de l'indicatif les désinences -io ou y.

exemples :
tud (gens) → tuta (recruter) → tutaio ou tutay ;
bras (grand) → brasaat (agrandir) → brasaio ou brasay ;
dont (venir), radical deu- → deuio ou deuy ;
reiñ (donner), radical ro- → roio ou roy.
Image logo représentative de la faculté Faculté de Langues Faites ces exercices : les verbes réguliers.