Analyse vectorielle/D'Alembertien
Introduction
[modifier | modifier le wikicode]La généralisation de l'opérateur laplacien à quatre dimensions, sur un espace de Minkowski, amène naturellement à la formulation de l'opérateur d'Alembertien :
On appelle opérateur d'Alembertien l’application qui, à tout champ scalaire M, associe le champ scalaire dont la valeur en tout point est donnée par : L'opérateur d'Alembertien est noté :
De même que pour le laplacien, on peut définir l'opérateur d'Alembertien vectoriel qui applique le d'Alembertien à chaque coordonnée d'un champ vectoriel.
Utilisations
[modifier | modifier le wikicode]L'opérateur d'Alembertien apparaît naturellement en théorie de la relativité, mais on peut remarquer qu'en électromagnétisme classique, les champs électrique et magnétique vérifient dans le vide :
- ;
- .
La valeur de c dans le d'Alembertien est traditionnellement prise égale à la vitesse de la lumière dans le vide — mais il est tout à fait possible de la définir autrement selon le contexte. Par exemple, pour l'équation d'onde de d'Alembert, le déplacement transversal d'une corde y vérifie : avec, en notant T la tension et µ la masse linéique : .
Remarquons que les cas de champs scalaires ou vectoriels dont le d'Alembertien est nul admettent des solutions analytiques, sous la forme d'ondes se propageant à vitesse c.
Remarques
[modifier | modifier le wikicode]Le d'Alembertien est en fait une généralisation du laplacien aux espaces de Minkowski, ce qui explique son lien à la mécanique relativiste.
Dans certains contextes, on définit le d'Alembertien comme l'opposé :
Par exemple, dans le formalisme traditionnel de la mécanique quantique relativiste, l'équation de Klein-Gordon (décrivant l'évolution d'une particule relativiste de spin nul par sa fonction d'onde ,) est notée :