En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Trente-six fables d'Ésope : Les paons et le geai Trente-six fables d'Ésope/Les paons et le geai », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
La fontaine de Versailles par G. Bickham, 1768
Le quatrain de Benserade, 1678
La fable d'Ésope
Le quatrain de Bensérade
Le Geai s'étant paré un jour des plumes de plusieurs Paons,
voulait faire comparaison avec eux ;
chacun reprit ses plumes,
et le Geai ainsi dépossédé, leur servit de risée.
Oses-tu bien cacher tes plumes sous les notres ?
Dirent les paons au geai rempli d'ambition :
Qui s'élève au-dessus de sa condition
Se trouve bien souvent plus bas que tous les autres.
La fontaine de Versailles
Des deux côtés d'un grand bassin
huit paons placés sur des rochers plus élevés les uns que les autres
vomissent de l’eau sur le geai.
Au fond, sur un autre rocher plus élevé,
un paon, la queue épanouie, jette de l’eau
qui tombe par nappes en cascade dans le bassin.
Au milieu de toute cette chute d'eau
en vain le pauvre geai presque tout dépouillé.
Traduction du texte de Edward HOLSWORTH
Huit paons (joliment peints d'après nature) sont placés par quatre
de chaque côté d'une très grande vasque
et rejettent leurs eaux rassemblées à profusion
sur la tête de l'imposteur démasqué ;
chacun d'eux est perché sur un morceau de coquillage en pierre,
les uns au-dessus des autres.
Au sommet de la rocaille, est placé un autre paon
dans toute son orgueilleuse splendeur,
faisant la roue autant que le permettent les proportions.
De là jaillit une cascade parfaite qui retombe en nappes
entières dans le bassin.
Au centre de toute cette profusion d'eau, se trouve le pauvre geai,
inconsolable, comme déplumé de toute sa joie empruntée,
et tout à fait conscient de leur juste réprobation.
Le texte d'origine en anglais
AESOP AT COURT, or the Labyrinth of Versailles, by Edward HOLSWORTH
EIGHT PEACOCKS (beautifully painted after
the life) stand four on each side of a very
spacious Vase, ejecting their joint waters in a
profusion on the head of their detected Impostor,
each of them being perched on a small station a
shell-work, one above another. Upon the summit
of the rock-work is planted another PEACOCK,
in all his pride, with his tail as far expanded as
proportion will admit, from whence a perfect
cascade falls in whole sheets into the bason. In
the center of all this profusion of water, stands
the poor disconsolate JAY, unplumed, as it
were, of all his borrowed gaiety, and conscious