En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Trente-six fables d'Ésope : Le dragon, l'enclume et la lime Trente-six fables d'Ésope/Le dragon, l'enclume et la lime », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.
La fontaine de Versailles par G. Bickham, 1768
Le serpent et la lime, gravure de 1679
Le quatrain de Benserade, 1678
La fable d'Ésope
Le quatrain de Bensérade
Un Dragon voulait ronger une Enclume,
une Lime lui dit :
« Tu te rompras plutôt les dents que de l'entamer.
Je puis moi seule avec les miennes te ronger toi-même
et tout ce qui est ici. »
Le serpent rongeait la lime :
Elle disait cependant,
Quelle fureur vous anime
Vous qui passez pour prudent ?
La fontaine de Versailles
Une espèce de rocher sauvage
représente l’antre du dragon,
qui mordant l’enclume
vomit dessus un torrent d'eau.
Traduction du texte de Edward HOLSWORTH
Ici est représenté le fort en ruines
d'un monument sans forme ni beauté,
comme la caverne ou l'antre secret d'un dragon monstrueux.
Il vient d'y trouver une enclume de forgeron,
il la mord mais sans résultat,
avec toute l'envie et la méchanceté dont il est capable.
Devant cet échec inattendu,
il crache un énorme torrent d'eau
en témoignage de sa rancœur, de son dégoût et de son dépit.
Le texte d'origine en anglais
AESOP AT COURT, or the Labyrinth of Versailles, by Edward HOLSWORTH
HERE is represented a ruinous fort of
Building without any form or beauty, as the
cavern or secret recess of a monstrous
DRAGON, where finding a smith's anvel, he
bites it, but to no purpose, with all the envy and
malice imaginable : Upon the unexpected
repulse, he ejects a whole torrent of water as a
mark of his resentment, displeasure and