Sujet sur Discussion utilisateur:Ambre Troizat

Atelier de recherche bibliographique sur le don

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Ambre Troizat (discussioncontributions)

Lionel Scheepmans, Je voudrais initier un atelier de recherche bibliographique sur le don. Comme tu le mentionne dans ta recherche, pourrais-tu m'aider ?

  • La nature comme don,
  • Le don entre Humains,
  • Le don entre groupes sociaux,
  • le don par le travail
  • le don monétarisé
  • &c.
193.121.64.203 (discussioncontributions)

Non. Le sujet qui m'intéresse est le partage et pas le don, sujet que je trouve usurpé. Le don implique la propriété de ce que l'on donne. Le partage non. Et c'est précisément l'idée de propriété qui me pose problème. Message de Lionel Scheepmans

Ambre Troizat (discussioncontributions)

Le partage de quoi ? Il n'y a que la nature qui autorise le partage sans droit de propriété. Car, et c'est bien le problème, il ne peut exister de propriété sur la nature. Ce qui se partage c'est le droit d'usage. Comme une maison de famille en quelque sorte.

Peut-être une référence : Michel Balard.- Le partage du monde : échanges et colonisation dans la Méditerranée médiévale, Michel Balard, ‎Alain Ducellier,1998. J'ai lu il y a longtemps... Dans la colonisation, il y a transformation du droit d'usage (sur la nature) en propriété. On peut se demander comment l'échange, autre modalité du partage, devient droit d'usage.

Cela voudrait-il dire que le don n'existe que depuis que le citoyen est propriétaire ? Intéressant.

Ambre Troizat (discussioncontributions)
Lionel Scheepmans (discussioncontributions)

Exactement. Mes recherches actuelles, via le partage, portent sur la propriété et plus précisément sur l'appropriation, puisque selon moi la propriété ça n'existe pas de manière naturelle. C'est juste un concept issue de l'imagination humaine répondant à un désir d'appropriation. Difficile de savoir ce qu'il s'est passé chez l'être humain il y a plusieurs centaine de milliers d'année d'ici, mais j'imagine pour ma part que l'homme a du d'abord se sentir « propriétaire » de son propre corps.

Une étape importante dans son détachement par rapport à la nature, dans son passage de la condition d'objet à sujet.

Ensuite, j'imagine que le sentiment d'appartenance s'est progressivement développé au niveau de la progéniture, puis de la femme en tant que productrice d'enfants. De cette appropriation peut alors découler des institutions tel que l'esclavage, la prix pour la mariée, etc.

Par la suite et grâce au développement de la technique et plus particulièrement des techniques de conservation de la nourriture, l'appropriation a pu s'étendre sur le reste de la nature jusqu'à perturbé son équilibre globale comme cela est supposé être de nos jours.

L'appropriation est donc selon moi à l'origine de nombreuses inégalités, injustices, et comportement malsain observé chez les être humains. Une cause originelle et fondamental qui permet de développer certaines analyses plus en profondeur tout en constant que la question de l'appropriation est toujours au cœur des enjeux sociaux et particulièrement au sein du mouvement Wikimédia, ou l'on voit tout un pan du mouvement s'activer sur les bases construite pas le mouvement des logiciels libres dans le but de faire de la connaissance un commun et non plus une propriété. Alors qu'un autre pan du mouvement se concentre plus particulièrement sur l'acquisition d'argent, outils d'appropriation par excellence.

D'un côté des bénévoles, de l'autre des employés. D'un côté des gens libre actif développant un commun, de l'autre des gens en servitude volontaire eu théoriquement actif dans le développement d'un commun, mais pris dans un conflit d'intérêt lié aux salaire et donc au pouvoir d'appropriation avec de possibles agendas cachés.

Ambre Troizat (discussioncontributions)

Je suis absolument d'accord avec ta conclusion : "la question de l'appropriation est toujours au cœur des enjeux sociaux et particulièrement au sein du mouvement Wikimédia, ou l'on voit tout un pan du mouvement s'activer sur les bases construite(s) pas le mouvement des logiciels libres dans le but de faire de la connaissance un commun et non plus une propriété. Alors qu'un autre pan du mouvement se concentre plus particulièrement sur l'acquisition d'argent, outils d'appropriation par excellence.

D'un côté des bénévoles, de l'autre des employés. D'un côté des gens libre(s) actif(s) développant un commun, de l'autre des gens en servitude volontaire eu théoriquement actif dans le développement d'un commun, mais pris dans un conflit d'intérêt lié aux salaire (=) et donc au pouvoir d'appropriation avec de possibles agendas cachés".

Je sais mieux, maintenant, que nous ne travaillons pas sur un sujet identique ni sur objet identique.

En ce que les servitudes, la domesticité et l'esclavage sont des formes de propriété, s'enveloppent dans la propriété, nous avons plus d'un point commun.

Merci pour ce premier éclairage que tu exprimes, je n'en doute pas, dans ta thèse. Mon problème est que je ne sais pas interroger ton texte. J'attendrai d'autres formats plus souple.

Comme je te l'ai dit dans une autre contribution, j'ai modélisé ma recherche.

193.121.64.203 (discussioncontributions)

Tu peux parcourir ma thèse avec des mots clefs en utilisant la fonction chercher un mot avec "Ctr F". De Lionel Scheepmans

Ambre Troizat (discussioncontributions)

Merci. Je vais essayer.

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