« Recherche:Collaboration juive sous le nazisme » : différence entre les versions
Валерий Клоков, ГИА 2014. История. Сборник заданий. Litres, 2013, p. 73 : добровольное сотрудничество с врагом в его интересах и в ущерб своему государ |
« Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux », cf. thèse de doctorat de Jean-Sébastien Noël & Didier Francfort (2008) conduite sous la direction de Jean El Gammal, Pascal Ory, Freddy Raphaël, Annette Wieviorka |
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La collaboration de Juifs, à la différence de la collaboration des non-juifs n'avait jamais en-soi de bases [[idéologique]]s<ref name="Rosenblatt" />. En outre, les [[Judenräte|judenrat]]s, à la différence des organes de collaboration locale, étaient la plupart du temps, mis en place sous la contrainte des Nazis{{#tag:ref|{{ouvrage|langue=ru|nom1=Розенблат|prénom1=Е. С.|titre=Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации<ref group="traduction" name="Rosenblatt" />|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|format=Уроки Холокоста: история и современность - Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=ru|Существенным отличием еврейской коллаборации является то, что она практически не имела под собой идеологической основы, в то время как у значительной части неевреев в качестве мотива сотрудничества с режимом было реваншистское стремление рассчитаться за обиды, нанесённые советской властью (национализацию, коллективизацию, репрессии) и принципиальное одобрение политики оккупационных властей и национал-социалистической программы<ref group="traduction" name="Rosenblatt">{{article|titre=Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juive|prénom1=Eugène|nom1=Rosenblatt|isbn=978-985-6756-81-1|année=2008|url texte=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|mois=octobre|périodique=Homo Liber}} {{commentaire biblio|{{citation|La différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés au régime soviétique : [[nationalisation]], [[collectivisation]], [[répression]]. Cet acquit statutaire reposait ainsi sur une forme d'approbation tacite face à la politique engendrée par le programme national-socialiste durant l'occupation.}}}}</ref>.}}}}|name="Rosenblatt"}}. |
La collaboration de Juifs, à la différence de la collaboration des non-juifs n'avait jamais en-soi de bases [[idéologique]]s<ref name="Rosenblatt" />. En outre, les [[Judenräte|judenrat]]s, à la différence des organes de collaboration locale, étaient la plupart du temps, mis en place sous la contrainte des Nazis<ref group=H name="Noël" />{{,}}{{#tag:ref|{{ouvrage|langue=ru|nom1=Розенблат|prénom1=Е. С.|titre=Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации<ref group="traduction" name="Rosenblatt" />|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|format=Уроки Холокоста: история и современность - Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=ru|Существенным отличием еврейской коллаборации является то, что она практически не имела под собой идеологической основы, в то время как у значительной части неевреев в качестве мотива сотрудничества с режимом было реваншистское стремление рассчитаться за обиды, нанесённые советской властью (национализацию, коллективизацию, репрессии) и принципиальное одобрение политики оккупационных властей и национал-социалистической программы<ref group="traduction" name="Rosenblatt">{{article|titre=Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juive|prénom1=Eugène|nom1=Rosenblatt|isbn=978-985-6756-81-1|année=2008|url texte=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|mois=octobre|périodique=Homo Liber}} {{commentaire biblio|{{citation|La différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés au régime soviétique : [[nationalisation]], [[collectivisation]], [[répression]]. Cet acquit statutaire reposait ainsi sur une forme d'approbation tacite face à la politique engendrée par le programme national-socialiste durant l'occupation.}}}}</ref>.}}}}|name="Rosenblatt"}}. |
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Ainsi, selon [[Vassili Grossman]], à [[Minsk]] les Allemands arrêtèrent simplement dans la rue les 10 premiers hommes [[juif|juifs]] qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu'ils constitueraient le conseil juif, obligé d'obéir aux ordres des [[Allemand|Allemands]]. {{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}{{#tag:ref|{{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} → {{lien|Gregory Davidovich Smolar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} — translittérations : {{lien|Григорий Давидович Смоляр|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}, הערש סמאָליאַר {{yi}}, {{lien|Grzegorz Smolar|lang=pl}} —, né en 1905 à [[Zambrów]] et mort à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif [[yiddish]], leader de la [[communauté juive]] militante en [[Pologne]].|group=note|name="Смоляр"}}{{,}}{{#tag:ref|{{article|langue=ru|nom1=Смиловицкий|prénom1={{Dr}} Леонид Львович|responsabilité1= |
Ainsi, selon [[Vassili Grossman]], à [[Minsk]] les Allemands arrêtèrent simplement dans la rue les 10 premiers hommes [[juif|juifs]] qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu'ils constitueraient le conseil juif, obligé d'obéir aux ordres des [[Allemand|Allemands]]. {{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}{{#tag:ref|{{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} → {{lien|Gregory Davidovich Smolar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} — translittérations : {{lien|Григорий Давидович Смоляр|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}, הערש סמאָליאַר {{yi}}, {{lien|Grzegorz Smolar|lang=pl}} —, né en 1905 à [[Zambrów]] et mort à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif [[yiddish]], leader de la [[communauté juive]] militante en [[Pologne]].|group=note|name="Смоляр"}}{{,}}{{#tag:ref|{{article|langue=ru|nom1=Смиловицкий|prénom1={{Dr}} Леонид Львович|responsabilité1= |
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# [[Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]<ref name="Crousse">{{article|prénom1=Nicolas|lien auteur1=Nicolas Crousse|périodique=Le Soir|lien périodique=Le Soir|url texte=http://www.lesoir.be/231267/article/culture/cinema/2013-04-24/arendt-voulait-comprendre|nom1=Crousse|jour=24|mois=avril|titre=Arendt voulait comprendre|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation|[[Margarethe von Trotta]] consacre [[Hannah Arendt (film)|un film]] à la philosophe juive allemande et aux quatre années qu’[[Hannah Arendt]] a consacrées au procès d’[[Adolf Eichmann]] à [[Jérusalem]]. Mais à l'époque, très peu d'Israéliens avaient digéré ce qu'elle disait. Parce qu'elle a décrit la coopération des juifs avec les nazis. Elle a eu le courage d'en parler. On le lui a beaucoup reproché}}. <br> → La page contient également un extrait vidéo de la bande-annonce du film.}}</ref>, une fiction biographique consacrée à la polémique ayant entouré la parution du livre {{citation|Eichmann à Jérusalem<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=|id=Eichmann à Jérusalem}}</ref>}}. |
# [[Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]<ref name="Crousse">{{article|prénom1=Nicolas|lien auteur1=Nicolas Crousse|périodique=Le Soir|lien périodique=Le Soir|url texte=http://www.lesoir.be/231267/article/culture/cinema/2013-04-24/arendt-voulait-comprendre|nom1=Crousse|jour=24|mois=avril|titre=Arendt voulait comprendre|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation|[[Margarethe von Trotta]] consacre [[Hannah Arendt (film)|un film]] à la philosophe juive allemande et aux quatre années qu’[[Hannah Arendt]] a consacrées au procès d’[[Adolf Eichmann]] à [[Jérusalem]]. Mais à l'époque, très peu d'Israéliens avaient digéré ce qu'elle disait. Parce qu'elle a décrit la coopération des juifs avec les nazis. Elle a eu le courage d'en parler. On le lui a beaucoup reproché}}. <br> → La page contient également un extrait vidéo de la bande-annonce du film.}}</ref>, une fiction biographique consacrée à la polémique ayant entouré la parution du livre {{citation|Eichmann à Jérusalem<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=|id=Eichmann à Jérusalem}}</ref>}}. |
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Deux historiennes ont récusé à cette occasion le qualificatif de {{citation|collaboration}}. Pour [[Annette Wieviorka]] : {{citation|Parler de ''collaborateurs'' pour les conseils juifs me paraît inadéquat<ref group=H name="Weill">{{harvsp|Weill|Wieviorka|2013|p=|id=Weill}}</ref>}} ; selon elle, {{cita|la rébellion des conseils juifs était impossible<ref>{{Lien web|auteur=Robert Maggiori|titre=« La rébellion des conseils juifs était impossible ! »|jour=20|mois=novembre|année=2013|url=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848|site=liberation.fr|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref>}}. |
Deux historiennes ont récusé à cette occasion le qualificatif de {{citation|collaboration}}. Pour [[Annette Wieviorka]] : {{citation|Parler de ''collaborateurs'' pour les conseils juifs me paraît inadéquat<ref group=H name="Weill">{{harvsp|Weill|Wieviorka|2013|p=|id=Weill}}</ref>}} ; selon elle, {{cita|la rébellion des conseils juifs était impossible<ref>{{Lien web|auteur=Robert Maggiori|titre=« La rébellion des conseils juifs était impossible ! »|jour=20|mois=novembre|année=2013|url=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848|site=liberation.fr|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref>}}. |
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Au chapitre intitulé « Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux » figurant dans une thèse de doctorat rendue en juin 2008 et conduite notamment sous la direction de [[Jean El Gammal]], [[Pascal Ory]], [[Freddy Raphaël]] et [[Annette Wieviorka]], Jean-Sébastien Noël et Didier Francfort décrivent l'équation comme suit : {{citation bloc|D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos et en particulier des [[Judenräte]], fait l'objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive, mise en débat de manière retentissante par [[Hannah Arendt]] dans {{citation|Eichmann à Jérusalem : essai sur la banalité du mal<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem" />}}. [[Raoul Hilberg]] a démontré et établi que ces conseils étaient un outil mis en place par l'administration nazie. Isaiah Trunk, dans son ouvrage de référence {{citation étrangère|lang=en|Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupationt<ref group=H name="Trunk">{{harvsp|Trunk|1972|p=663-664|id=Trunk}}</ref>}}, consacré aux conseils juifs d'Europe orientale ([[Pologne]], [[Lituanie]], [[Lettonie]], [[URSS]]), met quant à lui en évidence le caractère paradoxal de leur rôle vis-à-vis des populations juives et de leur fonction au sein de l'administration nazie. Les chercheurs ont par ailleurs montré que leur établissement ne répondait pas d'une décision centrale de Berlin, mais bien du ''fruit des réflexions des membres d'échelons inférieurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique relative aux Juifs''<ref group=H name="Noël">{{harvsp|Noël|Francfort|2008|p=316|id=Noël}}</ref>.}} |
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== Bibliographie == |
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* {{ouvrage|titre=Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe|passage=241|et al.=oui|prénom1=Manfred|nom1=Gerstenfeld|responsabilité1=direction scientifique|oclc=57465950|prénom2=Shmuel|nom2=Trigano|responsabilité2=codirection scientifique|format=quelques-uns des essais figurant dans cet ouvrage ont été traduits à partir de l'anglais ; une grande partie des études publiées dans ce recueil est issue des travaux de la revue {{citation étrangère|lang=en|Post Holocaust and Antisemitism}} publiée sous la direction de Manfred Gerstenfeld|lien auteur2=Shmuel Trigano|année=2004|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=2txtAAAAMAAJ&q=%22collabos+juifs%22&dq=%22collabos+juifs%22&hl=fr&sa=X&ei=zhaeUr6iCIig7Ab7vIGQAQ&ved=0CDoQ6AEwAQ|collection=Dissidence|éditeur=éditions Café Noir|bnf=39900746d|lieu=Île-de-Noirmoutier |isbn=2915376085|isbn2=9782915376081}} {{commentaire biblio|{{citation|Les collabos juifs, disent les textes, ont eux-mêmes dans une grande mesure assassiné les habitants des ghettos et les prisonniers des camps de concentration, en montrant parfois une cruauté qui a choqué les SS.}} {{plume}} |
* {{ouvrage|titre=Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe|passage=241|et al.=oui|prénom1=Manfred|nom1=Gerstenfeld|responsabilité1=direction scientifique|oclc=57465950|prénom2=Shmuel|nom2=Trigano|responsabilité2=codirection scientifique|format=quelques-uns des essais figurant dans cet ouvrage ont été traduits à partir de l'anglais ; une grande partie des études publiées dans ce recueil est issue des travaux de la revue {{citation étrangère|lang=en|Post Holocaust and Antisemitism}} publiée sous la direction de Manfred Gerstenfeld|lien auteur2=Shmuel Trigano|année=2004|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=2txtAAAAMAAJ&q=%22collabos+juifs%22&dq=%22collabos+juifs%22&hl=fr&sa=X&ei=zhaeUr6iCIig7Ab7vIGQAQ&ved=0CDoQ6AEwAQ|collection=Dissidence|éditeur=éditions Café Noir|bnf=39900746d|lieu=Île-de-Noirmoutier |isbn=2915376085|isbn2=9782915376081}} {{commentaire biblio|{{citation|Les collabos juifs, disent les textes, ont eux-mêmes dans une grande mesure assassiné les habitants des ghettos et les prisonniers des camps de concentration, en montrant parfois une cruauté qui a choqué les SS.}} {{plume}} |
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::: → <small>Accès à l'intégralité de cet ouvrage au format {{pdf}} via {{citation|Le CAPE de Jérusalem : Centre des affaires publiques et de l'État}} en cliquant → [http://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2012/08/Collection-Dissidence.pdf ici]</small>}} |
::: → <small>Accès à l'intégralité de cet ouvrage au format {{pdf}} via {{citation|Le CAPE de Jérusalem : Centre des affaires publiques et de l'État}} en cliquant → [http://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2012/08/Collection-Dissidence.pdf ici]</small>}} |
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* {{ouvrage|lieu=[[université de Nancy]], {{abréviation|UFR|Unité de formation et de recherche}} des sciences historiques, géographiques et musicologiques|prénom1=Jean-Sébastien|nom1=Noël|responsabilité1=doctorat d'histoire contemporaine|jour=11|mois=juin|année=2008|url texte=http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf|id=Noël|volume=1|titre=Le silence s’essouffle|sous-titre=les expressions de la mort, du deuil et de la mémoire chez les compositeurs de cultures juives ashkénazes. Europe centrale et Orientale, États-Unis (1880-1980)|prénom2=Didier|pages totales=614|nom2=Francfort|responsabilité2=directeur de thèse, professeur d'histoire contemporaine|passage=316|format=thèse dirigée par : [[Jean El Gammal]], professeur à l'[[université Nancy-II]] ; Didier Francfort, directeur de recherche et professeur à l'université Nancy-II 2 ; Philippe Gumplowicz, maître de conférences, rapporteur habilité à diriger les recherches ; [[Pascal Ory]], professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur) ; [[Freddy Raphaël]], professeur émérite à l'[[université de Strasbourg]] ; [[Annette Wieviorka]], professeur à l'[[université Paris-1 Panthéon-Sorbonne]], directrice de recherche au [[Centre national de la recherche scientifique]] ({{abréviation|CNRS|Centre national de la recherche scientifique}}), {{pdf}}|numéro chapitre=2.6.|titre chapitre=Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux}} |
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* {{ouvrage|prénom1=Ivan|nom1=Jablonka|prénom2=Annette|nom2=Wieviorka|titre=Nouvelles perspectives sur la Shoah|éditeur=Presses universitaires de France|collection=La vie des idées|lien éditeur=Presses universitaires de France|lien auteur1=Ivan Jablonka|lien auteur2=Annette Wieviorka|passage=81-90|année=2013|isbn=2130619274|isbn2=9782130619277}} {{plume}} |
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* {{ouvrage|titre=Eichmann à Jérusalem|sous-titre=rapport sur la banalité du mal|titre original=Eichmann in Jerusalem|volume=32|lien auteur1=Hannah Arendt|collection=Folio. Histoire|issn=0764-6046|éditeur=éditions Gallimard|id=Eichmann à Jérusalem|lien éditeur=éditions Gallimard|prénom1=Hannah|oclc=24818897|nom1=Arendt|responsabilité1=auteur|traducteur=Anne Guérin|lieu=Paris|prénom2=Michelle-Irène|nom2=Brudny de Launay|responsabilité2=éditeur scientifique|bnf=36651718h|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=0xhkQgAACAAJ|année=1991|isbn=2070326217|isbn2=9782070326211|pages totales=484}} {{plume}} |
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* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Isaiah|nom1=Trunk|titre=Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation|collection=Bison books|préface=Jacob Robinson|éditeur=Macmillan (New York) & Collier-Macmillan (London)|année=1972|pages totales=663-664|réimpression=1974, 1977, 1979, puis 1996 {{LCCN|95049993}} c/o ''University of Nebraska Press'': introduction to the {{citation|Bison Books}} Edition by Steven T. Katz |isbn=080329428X|isbn2=9780803294288|lccn=70173692|oclc=482285|bnf=35305271v}} |
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* {{article|lang=en|nom1=Smilovitsky|prénom1={{Dr}} Leonid|responsabilité1=Ph.D., Researcher of the Diaspora Research Institute at the Tel Aviv University|titre=The Minsk Ghetto: An Issue of Jewish Resistance|périodique=Shvut|éditeur=Studies in Russian and East European Jewish History and Culture|numéro=1-2 (17-18)|url texte=http://www.jewishgen.org/belarus/newsletter/minsk_ghetto.htm|année=1995|pages=177-199|lieu=[[université de Tel Aviv]] & [[université Ben Gourion du Néguev]]}} |
* {{article|lang=en|nom1=Smilovitsky|prénom1={{Dr}} Leonid|responsabilité1=Ph.D., Researcher of the Diaspora Research Institute at the Tel Aviv University|titre=The Minsk Ghetto: An Issue of Jewish Resistance|périodique=Shvut|éditeur=Studies in Russian and East European Jewish History and Culture|numéro=1-2 (17-18)|url texte=http://www.jewishgen.org/belarus/newsletter/minsk_ghetto.htm|année=1995|pages=177-199|lieu=[[université de Tel Aviv]] & [[université Ben Gourion du Néguev]]}} |
Version du 5 décembre 2013 à 13:00
Les collaborateurs juifs pendant la Seconde Guerre mondiale sont des Juifs qui ont aidé les forces d'occupation du Troisième Reich durant la Seconde Guerre mondiale, parfois dans le cadre de l'action de la Police juive des ghettos, parfois par des actions individuelles relevant de leurs choix personnels, parfois au sein d'associations.
Particularités
La collaboration de Juifs, à la différence de la collaboration des non-juifs n'avait jamais en-soi de bases idéologiques[1]. En outre, les judenrats, à la différence des organes de collaboration locale, étaient la plupart du temps, mis en place sous la contrainte des Nazis[H 1],[1].
Ainsi, selon Vassili Grossman, à Minsk les Allemands arrêtèrent simplement dans la rue les 10 premiers hommes juifs qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu'ils constitueraient le conseil juif, obligé d'obéir aux ordres des Allemands. Modèle:Lien[note 1],[2], le chef des résistants du Ghetto de Minsk, affirme que les Allemands demandèrent seulement au groupe de juifs :
. Ilia Michkin fit un pas en avant et fut nommé chef du ghetto[H 2].
L'historien Eugène Rosenblatt[1] répartit les collaborateurs juifs en deux groupes distincts :
- les partisans d'une stratégie de survie collective
- les personnes à la recherche d'une stratégie individualiste de survie
Le premier groupe s'identifiait à tous les habitants survivants du ghetto et essayait, dans la mesure du possible, d'arriver à un système selon lequel étaient données des chances supplémentaires de survie à toute une catégorie de la population juive. Par exemple, par la tutelle des judenrats sur les familles nombreuses, les nécessiteux, les vieillards, les invalides et les isolés. Les représentants du second groupe s'opposaient aux autres juifs survivants et utilisaient tous les moyens pour trouver des moyens de survie, parmi ceux-ci principalement ceux menant à une détérioration de la situation ou à la mort des survivants.
Collaborateurs notoires
L'histoire de Jacob Gens, d'abord chef de la Police juive puis dirigeant du Judenräte du Ghetto de Vilnius est un exemple d'ambiguïté et de sort tragique. Pour sauver des habitants du ghetto, il livra aux nazis le chef des clandestins, Modèle:Lien. À plusieurs reprises, il envoya au peloton d'exécution des malades chroniques et des vieillards à la place de femmes et d'enfants en expliquant qu'il tentait de sauver « le peuple juif du futur[3]. Le 14 septembre 1943, Gens fut exécuté par la gestapo pour collaboration avec les clandestins[4] ».
Modèle:Lien Вера после Катастрофы: La foi après la Shoah « ...Toutes les cruautés accomplies par les prisonniers du camp vis-à-vis de leurs camarades, ce sont les Allemands qui en sont responsables et c'est leur plus grand crime. Celui qui compare les policiers du ghetto avec les chefs allemands, ne se rend pas compte de la monstruosité des crimes nazis contre l'humanité. Il existe une énorme différence entre la cruauté du bourreau et la cruauté des victimes. Les premiers sont convaincus d'être les maîtres du monde, engraissés par leurs pillages, qui ont choisi de leur plein gré de choisir le service du mal. Les seconds, malheureuses victimes, dont le moral est brisé avec une barbarie monstrueuse. La cruauté des premiers est contre-nature. Celle des seconds est le résultat naturel de crimes d'une inhumanité inimaginable. Et, au contraire, il est impossible de comprendre comment la majorité des prisonniers a pu conserver une mentalité humaine jusqu'à la fin et même atteindre un niveau aussi élevé du sens du sacrifice de soi ! » |
Le chef du ghetto de Varsovie, Adam Czerniaków, est un des représentant les plus connus de la collaboration juive. Il se suicida après qu'il eut appris que les déportations, l'établissement des listes sur lesquelles il apposait sa signature signifiaient la mort de milliers de juifs[5]. Le chef du ghetto de Lodz, Khaïm Roumkovsky, se fit une triste réputation en collaborant activement avec les nazis et en prononçant son discours devant les prisonniers du ghetto en répétant sans fin :
tentant de persuader les prisonniers qu'au prix de la vie des enfants ils sauveraient ceux qui restaient[6].
Une série de collaborateurs avec les nazis (par exemple Modèle:Lien) furent exécutés par les clandestins juifs. Il est également établi qu'il existe une série d'exemples des juifs-collaborateurs qui ont pris part aux crimes nazis, en ce compris les massacres de masse[7]. Par exemple, Khaïm Sygal, natif de Lvov (son nom complet : «Cyril Nikolaievitch Sygolenko»), peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, entra dans les rangs des organisations nationalistes ukrainiennes appelées Sitch de Polésie (UPA-УПА-ПС) et pendant l'été et l'automne 1941, prit une part active à leurs activités (le 18 septembre 1941 il fut nommé chef d'escadron, durant quelques temps il fut adjudant de Taras Borovets (dit «Boulba»). Le 16 novembre 1941, il passa au service des Allemands et travailla comme interprète à la gendarmerie de la ville de Sarny (Oblast de Lvov). De l'été 1942 à 1943, il fut commandant de la police de Doubrovitsy. En 1944-1945 il devint collaborateur actif au sein du Sicherheitsdienst (СД|СД). À plusieurs reprises, il prit part à des fusillades de citoyens soviétiques, parmi lesquelles des tueries massives, comme le 19.11.1941 dans la ville d'Olevsk où il commanda la fusillade de 535 personnes et l'été 1942 quand il ordonna de fusiller plus de 70 citoyens soviétiques Modèle:Incise au cimetière de Doubrovitsy. Après la guerre, il vécut à Berlin-Ouest. En 1951, lors d'une visite en République démocratique allemande (ГДР) il fut arrêté par les services de sécurité allemands et transféré en URSS. Après enquête, il fut fusillé en 1952[8],[9].
En Israël, après la guerre, eurent lieu différents procès et inculpation pour des actes de collaboration des Judenrats. Environ 40 juifs furent accusés de complicité avec les nazis et condamnés à des peines de prison[7]. Le nom de Rudolf Kastner, leader des juifs hongrois, fut l'objet d'un retentissement particulier. Bien qu'il fut acquitté par la Cour suprême d'Israël, trois ans après sa mort, lors du procès d'Adolf Eichmann des témoignages furent entendus à propos de l'assistance apportée par Kastner aux nazis : en échange de l'envoi d'environ un millier de juifs en Palestine il accepta la «déportation» d'autres Juifs[10]
En Belgique, Icek Glogowski, le «gros Jacques», était un Juif belge. Traître notoire, collaborateur Nazi à la solde de la SIPO-SD, il avait ses bureaux au siège de la gestapo, Avenue Louise à Bruxelles. Le duo qu'il formait avec Kurt Assche avait une terrible réputation[11] et fut responsable de la déportation de centaines de Juifs.
Police juive des ghettos
Organisation Zagiev
L'organisation Zagiev, créée par les nazis avec les Juifs polonais collabora avec la gestapo dans le but de découvrir des Polonais qui cachaient des Juifs pour leur éviter le ghetto. Beaucoup de membres de «Zagiev» étaient liés au «Groupe 13» d'Abraham Gancwajch organisation collaborationniste juive du ghetto de Varsovie. Tadeusz Bednartchik, combattant polonais de la résistance, affirmait que cette organisation comprenait 1 000 agents de la Gestapo d'origine juive[12] Quelques uns de ces agents étaient autorisés à posséder une arme à feu. Sous le même nom il existait une revue dont le rédacteur était Chain, qui adressait des slogans provocateurs à l'extrême gauche[13].
Association des Juifs en Belgique
Sur un plan plus institutionnel, l'Association des Juifs en Belgique (AJB) était un organisme, composé de ressortissants juifs, qui fut créé par une ordonnance allemande durant la Seconde Guerre mondiale son rôle fut largement dénoncé par la résistance juive qui y voyait un organe destiné à faciliter à l'autorité allemande le contrôle de la population juive de Belgique[14]. Il s'agissait en effet de faire assumer par les juifs eux-mêmes les conséquences de la politique allemande tant sur les aspects relatifs à leur survie provisoire que ceux liés à leur élimination programmée[15]. L'association fut dissoute par ses dirigeants quinze jours avant la libération. Une enquête fut ouverte après-guerre pour élucider son rôle, elle déboucha sur un non-lieu[16].
Collaboration en Pologne occupée par les Soviétiques (1939-1941)
Sur la notion de collaboration
Alors que plusieurs Judenräte ont été accusés parfois de collaboration par les organisations clandestines tenantes d'une résistance frontale[17] ou par des auteurs tels que Hannah Arendt qui a estimé que les Judenräte étaient « un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs », le qualificatif est unanimement jugé comme « très controversé et sensible[17] » ou l'un des « points les plus délicats » : « [...] des réflexions comme celles de Hannah Arendt se sont heurtées à « des tirs de barrage d'une extrême violence. Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive, celle de la collaboration juive (collaboration de la corde et du pendu), [...], celle de la banalité du mal enfin, que H. Arendt opposait à la diabolisation d'Eichmann et de ses maîtres. Ce sont là des vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire[H 3] ».
De la même façon, une notice rappelle dans la réédition du livre de Maurice Rajsfus consacré à l'Union générale des israélites de France (UGIF) que celui-ci avait provoqué « un tollé général dans les institutions juives de France » lors de sa parution initiale en 1980, aspect dont d'ailleurs étaient conscients tant Rajsfus que son préfacier Pierre Vidal-Naquet[H 4],[H 3]. Le livre de Rajsfus pointe d'ailleurs plus une collaboration de notables entre eux qu'une collaboration de Juifs en général[H 4].
Le terme de collaboration concernant les Judenräte n'est toutefois pas repris à son compte par le « United States Holocaust Memorial Museum » qui fait état des « dilemmes insoutenables » auxquels ceux-ci étaient soumis, et met l'accent sur les apports de ces mêmes Conseils : « On oublie souvent dans les débats sur la responsabilité des conseils juifs et de la police juive, les efforts que de nombreux membres et officiels des conseils juifs firent dans le cadre de leurs fonctions pour fournir de la nourriture, des services sociaux, économiques et culturels dans les conditions brutales et difficiles des ghettos. » Plus récemment, en 2013, deux films sont parus sur ce sujet :
- Le Dernier des injustes, un film documentaire de Claude Lanzmann, interviewant Benjamin Murmelstein, le dernier Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt.
- Hannah Arendt[18], une fiction biographique consacrée à la polémique ayant entouré la parution du livre
.
Deux historiennes ont récusé à cette occasion le qualificatif de
. Pour Annette Wieviorka :
; selon elle, « la rébellion des conseils juifs était impossible[19] ».
Au chapitre intitulé « Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux » figurant dans une thèse de doctorat rendue en juin 2008 et conduite notamment sous la direction de Jean El Gammal, Pascal Ory, Freddy Raphaël et Annette Wieviorka, Jean-Sébastien Noël et Didier Francfort décrivent l'équation comme suit :
« D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos et en particulier des Judenräte, fait l'objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive, mise en débat de manière retentissante par Hannah Arendt dans
. Raoul Hilberg a démontré et établi que ces conseils étaient un outil mis en place par l'administration nazie. Isaiah Trunk, dans son ouvrage de référence « Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupationt[H 7] », consacré aux conseils juifs d'Europe orientale (Pologne, Lituanie, Lettonie, URSS), met quant à lui en évidence le caractère paradoxal de leur rôle vis-à-vis des populations juives et de leur fonction au sein de l'administration nazie. Les chercheurs ont par ailleurs montré que leur établissement ne répondait pas d'une décision centrale de Berlin, mais bien du fruit des réflexions des membres d'échelons inférieurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique relative aux Juifs[H 1]. »
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Maurice Rajsfus (préf. Pierre Vidal-Naquet), Des juifs dans la collaboration : Une terre promise ?, vol. 2
- Des juifs dans la collaboration : l'UGIF (1941-1944) : précédé d'une courte étude sur les juifs de France en 1939, Paris, EDI : Études et documentation internationales (notice BnF no FRBNF346373394), puis l'Harmattan (notice BnF no FRBNF350803654), 1er janvier 1980, contient un choix de témoignages et documents (ISBN 2-85139-057-0 et 978-2851390578) (OCLC 6892798) (notice BnF no FRBNF36255558g) [lire en ligne], p. 5
- Pierre Vidal-Naquet et Gisèle Sapiro, Les assassins de la mémoire:
et autres essais sur le révisionnisme, la Découverte, 12 juillet 2012 (réimpr. 1995 aux éditions du Seuil (notice BnF no FRBNF35748786h) et 2005 (notice BnF no FRBNF39981919z) aux éditions La Découverte) (1re éd. 1987 (notice BnF no FRBNF349699936)), éditions 2005 et 2012 revues et augmentées, 256 p. (OCLC 839442223) [lire en ligne], p. 190
- Henri Nahum (préf. professeur Jean Langlois), La médecine française et les Juifs, 1930-1945, Paris, éditions L'Harmattan, coll. « Racisme et eugénisme », 2006, contient un choix de documents. - Bibliogr. p. 395-402. Notes bibliogr. Index, 412 p. (ISBN 2747598519 et 9782747598514)(ISSN 1765-6125) (OCLC 70712907) (notice BnF no FRBNF401965292) [lire en ligne], p. 97
- Jacques Darmaun, Thomas Mann et les juifs, Berne, Berlin, Paris, Lang, coll. « Contacts : Études et documents / III » (no 27), 1995, bibliogr. p. 333-338 ; index, 350 p. (ISBN 3906753514 et 9783906753515)(ISSN 0933-6095) (OCLC 468379066) (notice BnF no FRBNF37472624m) [lire en ligne], p. 262
- Thaddée Piotrowski, Le mur et les barreaux : mémoire de guerre 1939-1943, Paris, Montréal (Québec), éditions L'Harmattan, 1er mai 1999, 405 p. (ISBN 229638188X et 9782296381889) (OCLC 41320870) (notice BnF no FRBNF37071659b) [lire en ligne], p. 136
- Charles Schulman, Ne dis jamais que tu vas ton dernier chemin, Paris, le Publieur, 2003, 2e éd., 161 p. (ISBN 2847840605 et 9782847840605) (OCLC 60665746) (notice BnF no FRBNF38990129w) [lire en ligne], p. 60, 65
- Manfred Gerstenfeld (direction scientifique), Shmuel Trigano (codirection scientifique) et al., Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe, Île-de-Noirmoutier, éditions Café Noir, coll. « Dissidence », 2004, quelques-uns des essais figurant dans cet ouvrage ont été traduits à partir de l'anglais ; une grande partie des études publiées dans ce recueil est issue des travaux de la revue « Post Holocaust and Antisemitism » publiée sous la direction de Manfred Gerstenfeld (ISBN 2915376085 et 9782915376081) (OCLC 57465950) (notice BnF no FRBNF39900746d) [lire en ligne], p. 241
- → Accès à l'intégralité de cet ouvrage au format [pdf] via
en cliquant → ici
- Jean-Sébastien Noël (doctorat d'histoire contemporaine) et Didier Francfort (directeur de thèse, professeur d'histoire contemporaine), Le silence s’essouffle : les expressions de la mort, du deuil et de la mémoire chez les compositeurs de cultures juives ashkénazes. Europe centrale et Orientale, États-Unis (1880-1980), vol. 1, université de Nancy, UFR des sciences historiques, géographiques et musicologiques, 11 juin 2008, thèse dirigée par : Jean El Gammal, professeur à l'université Nancy-II ; Didier Francfort, directeur de recherche et professeur à l'université Nancy-II 2 ; Philippe Gumplowicz, maître de conférences, rapporteur habilité à diriger les recherches ; Pascal Ory, professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur) ; Freddy Raphaël, professeur émérite à l'université de Strasbourg ; Annette Wieviorka, professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), [pdf], 614 p., chap.2.6. (« Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux »), p. 316
- Ivan Jablonka et Annette Wieviorka, Nouvelles perspectives sur la Shoah, Presses universitaires de France, coll. « La vie des idées », 2013 (ISBN 2130619274 et 9782130619277), p. 81-90
- Hannah Arendt (auteur) et Michelle-Irène Brudny de Launay (éditeur scientifique) (trad. Anne Guérin), Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal [« Eichmann in Jerusalem »], vol. 32, Paris, éditions Gallimard, coll. « Folio. Histoire », 1991, 484 p. (ISBN 2070326217 et 9782070326211)(ISSN 0764-6046) (OCLC 24818897) (notice BnF no FRBNF36651718h) [présentation en ligne]
- (en) Isaiah Trunk (préf. Jacob Robinson), Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation, Macmillan (New York) & Collier-Macmillan (London), coll. « Bison books », 1972 (réimpr. 1974, 1977, 1979, puis 1996 (LCCN 95049993) c/o University of Nebraska Press: introduction to the
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Articles
- Nicolas Weill, « Annette Wieviorka : Parler de
Interview de l'historienne française Annette Wieviorka , spécialiste de la Shoah et de l'histoire des Juifs au XXe siècle depuis la publication de sa thèse
en 1992 :
- → Accès à l'intégralité de l'article via « Mémoire de guerre, la revue de presse de la Seconde Guerre mondiale » en cliquant → ici
- (ru) Евгений Розенблат, Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации[traduction 1], Ковчег, 2009, Уроки Холокоста: история и современность - Басин, Яков Зиновьевич (ISBN 978-985-6756-81-1) [lire en ligne]
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- (ru) Galina Sapojnikova Галина Сапожникова. Предатели по выбору и без. Интервью с докотором исторических наук Ковалёв, Борис Николаевич. Комсомольская правда. 14.09.2010 (traîtres par choix ou sans choix)
Traductions
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- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 Dr Leonid L. Smilovitsky, « Ghetto de Minsk : récits de résistance », Минск старый и новый, minsk-old-new.com, Centre pour l'étude de la diaspora juive, université de Tel-Aviv, 18 mai 1994 [texte intégral (page consultée le 2 décembre 2013)]
- ↑ Modèle:Lien — translittérations : Modèle:Lien, הערש סמאָליאַר Modèle:Yi, Modèle:Lien —, né en 1905 à Zambrów et mort à Tel-Aviv en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif yiddish, leader de la communauté juive militante en Pologne.
- ↑ Prof. Modèle:Lien[20] (directeur de l'Institut international de recherche sur l'Holocauste & titulaire de la chaire Jean Najmann d'études de l'Holocauste), Gideon Greif, Michael Heifetz, Iehiam Weitz et Masha Buman (trad. Michael Heifetz), Holocauste de la communauté juive européenne, Tel Aviv-Jaffa / תל אביב-יפו / université libre d'Israël, maison d'édition de l'université libre, 1995, autre titre : , 1086 p. (ISBN 9650602348 et 9789650602345) (OCLC 236224124)
Notes et références
Références Harvard
- ↑ 1,0 et 1,1 Noël et Francfort 2008, p. 316
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- ↑ 3,0 et 3,1 Vidal-Naquet et Sapiro 2012, p. 190
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- ↑ 5,0 et 5,1 Arendt et Brudny de Launay 1991
- ↑ Weill et Wieviorka 2013
- ↑ Trunk 1972, p. 663-664
Références
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 (ru) Е. С. Розенблат, Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации[traduction 1], Ковчег, 2009, Уроки Холокоста: история и современность - Басин, Яков Зиновьевич (ISBN 978-985-6756-81-1) [lire en ligne]
« Существенным отличием еврейской коллаборации является то, что она практически не имела под собой идеологической основы, в то время как у значительной части неевреев в качестве мотива сотрудничества с режимом было реваншистское стремление рассчитаться за обиды, нанесённые советской властью (национализацию, коллективизацию, репрессии) и принципиальное одобрение политики оккупационных властей и национал-социалистической программы[traduction 1]. » - ↑ (ru) Dr Леонид Львович Смиловицкий, « Минское гетто: из истории сопротивления[traduction 2] », Минск старый и новый, minsk-old-new.com, Центра по изучению еврейской диаспоры при Тель-Авивском университете, 18 mai 1994 [texte intégral (page consultée le 2 décembre 2013)]
« Руководители подпольных гупп, действовавших в Минском гетто в 1941-1943 гг. : 1-я десятка er – Григорий Давидович Смоляр, 2-я десятка – Михаил Лейбович Гебелев, ... узники гетто в Минске, несмотря на жестокий террор, постоянную слежку, развитую систему доносительства, продолжали бороться. Активную работу в подполье вели Надя Шуссер, Роза Липская, Елена Майзельс, Нина Лис, Эмма Родова, Майер Фельдман и др. С борцами сопротивления в гетто[traduction 2] … » - ↑ Телушкин, Джозеф (Joseph Télouchkine) (пер. с англ. Н. Иванова, В. Владимирова), Еврейский мир, Мосты культуры, 2000 [lire en ligne], p. 623
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- ↑ (en) Tadeusz Piotrowski, Poland's Holocaust: Ethnic Strife, Collaboration with Occupying Forces and Genocide…, Jefferson, NC and London, McFarland & Company, 1997 (ISBN 0-7864-0371-3), p. 74
- ↑ Все мы — солдаты страшного фронта. М. В. Алексеев
- ↑ Pierre Broder - "Des Juifs debout contre le nazisme" - Éditions EPO, 1994, p. 126 et sq. (ISBN 2872620826)
- ↑ Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008, (ISBN 9782874950018)
- ↑ Kazerne Dossin, fonds d'archives Martin Buber
- ↑ 17,0 et 17,1 United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah, « Les Conseils juifs (Judenraete) », sur ushmm.org (consulté le 3 décembre 2013)
- ↑ 18,0 et 18,1 Nicolas Crousse, « Arendt voulait comprendre », Le Soir, 24 avril 2013 [texte intégral]
.
→ La page contient également un extrait vidéo de la bande-annonce du film. - ↑ Robert Maggiori, « La rébellion des conseils juifs était impossible ! », sur liberation.fr, (consulté le 3 décembre 2013)
- ↑ 20,0 20,1 et 20,2 (en) « Professor Dan Michman », The International Institute for Holocaust Research, Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority « About the International Institute for Holocaust Research », 2013 [texte intégral]
Дан Михман → translittération → Modèle:Lien : « Professor Dan Michman is Head of the International Institute for Holocaust Research and Incumbent of the John Najmann Chair of Holocaust Studies. He is also Professor of Modern Jewish History and Chair of the Arnold and Leona Finkler Institute of Holocaust Research at Bar-Ilan University (אוניברסיטת בר-אילן). »
Notes
- ↑ Modèle:Lien → Modèle:Lien — translittérations : Modèle:Lien, הערש סמאָליאַר Modèle:Yi, Modèle:Lien —, né en 1905 à Zambrów et mort à Tel-Aviv en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif yiddish, leader de la communauté juive militante en Pologne.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah, « Les Conseils juifs (Judenraete) », sur ushmm.org (consulté le 3 décembre 2013)