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Alexandra Schwartzbrod, « La rébellion des conseils juifs était impossible ! », Libération, « Interview : Annette Wieviorka, historienne, spécialiste de la Shoah », cf. Hannah Arendt, Mary McCarthy
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La '''collaboration juive en Europe centrale sous le nazisme''' reste 70 ans après un sujet très sensible à traiter avec précautions. Les faits tendent bien à établir que des [[Juifs]] ont apporté leur contribution à certaines actions des forces d'occupation du [[Troisième Reich]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]], que ce soit dans le cadre de l'action de la police juive des [[Ghetto|ghettos]], d'actions individuelles relevant de leurs choix personnels ou au sein d'associations comme les [[Judenräte]]. Cependant beaucoup d'historiens restent très réservés sur une approche factuelle et manichéiste et proposent d'autres pistes à l'interprétation brute des faits.
{{Supression}}
{{travail inédit}}
{{Confusion|texte=Le texte premier de l'article a été rédigé à partir du texte russe intitulé selon une traduction littérale : « Le collaborationnisme juif pendant la Seconde Guerre mondiale ». Malgré les précautions prises par ses auteurs et l'auteur du texte en français, la transcription des termes russes en français et les modifications du vocabulaire russe depuis la disparition de l'ex-URSS peuvent être source d'incompréhension pour les lecteurs. Le lecteur russophone connait le mot « collaboration » — en russe : « {{lang|ru|''satroudchestva''}} » — et ne l'utilise le plus souvent que dans le sens premier en français : travail en commun. La racine du mot est : « {{lang|ru|''sa''}} » signifiant « avec » et « {{lang|ru|''trouda''}} » « travail », « {{lang|ru|''chestva''}} » indique qu'il s'agit d'un concept. Avant la disparition de l'ex-URSS, les Russes utilisaient pour désigner la collaboration dans le deuxième sens du mot (politique d'entente avec les Allemands du type de celle du [[Régime de Vichy|gouvernement de Vichy]]) les termes : traître, félon, complice — en russe : {{lang|ru|''prédatel, ismienik, pasobnik''}} — ou encore par exemple « {{lang|ru|''Kislingi''}} » (pour la Norvège : du nom de [[Quisling]]). De nos jours, ces termes sont considérés en Russie comme étant trop négatifs et sont remplacés par {{citation|collaborationnisme<ref group=H name="Klokov">{{harvsp|Klokov|2013|p=73|id=Klokov}}</ref>}}, en russe : {{lang|ru|''коллаборационизм''<ref group=H name="Клоков">{{harvsp|Клоков|2013|p=73|id=Клоков}}</ref> → ''kollaborationism''<ref group=H name="Клоков" />}}. Ce dernier mot est signalé par Wikipédia en russe comme étant d'origine française ([[Régime de Vichy|régime de Pétain]]), puis il a été internationalisé du fait des usages du [[droit international]] et de ses traités. Le mot apparaît parfois en russe également dans une version courte « collaboration » (en russe : {{lang|ru|''kolaboratsia''}}). Toutefois, ce mot n'est pas repris dans les dictionnaires classiques. Dans ceux qui sont récents ou qui figurent sur Wikipédia en russe, il est défini dans divers sens, mais surtout le sens commercial et non pas dans le sens politique d'aide à l'ennemi. La langue russe préférant souvent les formes adjectivales, « collaborationnisme juif » est préféré à la « collaboration des Juifs ». Le problème que pose cette modification dans la langue russe tend d'une part vers une euphémisation des mots et d'autre part l'absence de distinction entre les deux notions existant en français, à savoir « collaboration<ref group=H name="Weill" /> » et « collaborationnisme<ref group=H name="Klokov" /> » (le second terme incluant le caractère idéologique), ce qui peut être source de questionnement pour le lecteur.}}

'''L'attitude des Juifs sous le régime nazi''' couvre l'ensemble des réactions et attitudes des Juifs d'Europe victimes de la politique antisémite des nazis, des premières mesures de persécution à l'extermination. Elle couvre une très large gamme de comportements qui varient en fonction de facteurs chronologiques, géographiques, sociologiques, collectifs ou individuels<ref group=H name="Doorslaer">{{harvsp|Van Doorslaer|Dratwa|Schreiber|1994|p=79|id=Doorslaer}}</ref>. Elle fait l'objet d'une profonde division historiographique depuis les publications d'{{citation|[[Eichmann à Jérusalem|Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal]]<ref group=H name="Arendt">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1963 / 1991|p=179-182|id=Arendt}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011" />}} d'[[Hannah Arendt]] en 1963, {{citation|Des Juifs dans la collaboration<ref group=H name="Rajsfus">{{harvsp|Rajsfus|Vidal-Naquet|1980|p=|id=Rajsfus}}</ref>}} de [[Maurice Rajsfus]] en 1980 — avec une préface de [[Pierre Vidal-Naquet]] — puis, en 1981, du même auteur {{citation|Sois Juif et tais-toi!<ref group=H name="Rajsfus_1981" />}} suivi, en 2004, du titre paru sous la direction de [[Jean-Philippe Schreiber]] et {{Lien|fr=Rudi Van Doorslaer|lang=nl}} : {{citation|Les curateurs du ghetto : l'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer_tutti">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref>}}.

== Typologie ==
Dans le premier chapitre de ''[[La Destruction des Juifs d'Europe]]'', paru en 1961, [[Raul Hilberg]], lorsqu'il évoque « l'attitude juive face à l'entreprise de destruction [nazie] », propose une typologie des réactions des Juifs face à la violence et aux mesures antisémites, réactions typiques et remarquablement constantes au fil des siècles. Dans son analyse, il les répartit schématiquement en cinq grandes catégories : résistance, tentatives d'allègement, évasion, paralysie et soumission<ref group=H name="Hilberg_p.52">{{harvsp|Hilberg|2006|p=52|id=Hilberg}}</ref>.

En concluant ce chapitre, il souligne qu'{{Citation|en 1933, devant les nazis, les réactions traditionnelles jouèrent à nouveau , mais cette fois avec un résultat catastrophique. [...] On voit donc que dans leurs rapports réciproques, tant les victimes que les bourreaux utilisèrent une expérience séculaire. Celle-là mena les Allemands au succès, les Juifs au désastre}}<ref group=H name="Hilberg_p.64">{{harvsp|Hilberg|2006|p=64|id=Hilberg}}</ref>.

Cette typologie, qui ne constitue qu'un cadre de référence parmi d'autres, est complétée ou remise en cause par de nombreux auteurs. Deux ans après la parution de ''La destruction des Juifs d'Europe'', [[Hannah Arendt]] dans ''[[Eichmann à Jérusalem|Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal]]'' parle de collaboration<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011">{{harvsp|Vidal-Naquet|2011|p=179-182|id=Vidal-Naquet_2011}}</ref>. En 1989, [[François Bédarida]] décline quant à lui {{citation|l'attitude des Juifs}} face à la Shoah, selon {{Citation|un triptyque résistance/passivité/collaboration}}<ref group=H name="Bédarida_p.324">{{harvsp|Bédarida|1989|p=324|réf=Bédarida}}</ref>.

== 1933 - 1939 ==
{{...}}
Voir : [[Shoah#La Shoah comme terme d.27un processus|La Shoah comme terme d'un processus]]

== 1939 -1945 ==
=== À l'Est ===
==== Ghettos et Judenräte ====

La collaboration de Juifs, à la différence de la collaboration des non-juifs n'avait jamais en-soi de bases [[idéologique]]s<ref group=H name="Rosenblatt" />. En outre, les [[Judenräte|Judenrats]], à la différence des organes de collaboration locale, étaient la plupart du temps, mis en place sous la contrainte des Nazis<ref group=H name="Noël" />{{,}}<ref group=H name="Rosenblatt">{{harvsp|Rosenblatt|2008|p=|id=Rosenblatt}}</ref>.

Ainsi, selon [[Vassili Grossman]], à [[Minsk]] les Allemands arrêtèrent simplement dans la rue les 10 premiers hommes [[juif]]s qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu'ils constitueraient le conseil juif, obligé d'obéir aux ordres des [[Allemand]]s. {{Lien|fr=Girch Smoliar|lang=ru|trad=Смоляр, Херш}}<ref group=N name="Смоляр">{{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} → {{lien|Gregory Davidovich Smolar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} — translittérations : {{lien|Григорий Давидович Смоляр|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}, הערש סמאָליאַר {{yi}}, {{lien|Grzegorz Smolar|lang=pl}} —, né en 1905 à [[Zambrów]] et mort à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif [[yiddish]], leader de la [[communauté juive]] militante en [[Pologne]].</ref>{{,}}<ref group=H name="Smilovitsky">{{harvsp|Smilovitsky|1994|p=|id=Smilovitsky}}</ref>, le chef des résistants du [[Ghetto de Minsk]], affirme que les Allemands demandèrent seulement au groupe de juifs : {{citation|Qui connaît l'allemand ?}}. Ilia Michkin fit un pas en avant et fut nommé chef du ghetto<ref group=H name="Michman 1995">{{harvsp|Michman|1995|p=|texte=Michman, Greif, Heifetz, Weitz et Buman 1995|id=Michman 1995}}</ref>.


== Les faits ==
[[File:Ghetto entrance.JPG|thumb|300px|Police juive et allemande à l'entrée du ghetto de Lodz]]
L'historien Eugène Rosenblatt<ref group=H name="Rosenblatt" /> répartit les collaborateurs juifs en deux groupes distincts :
L'historien Eugène Rosenblatt<ref group=H name="Rosenblatt" /> répartit les collaborateurs juifs en deux groupes distincts :


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# les personnes à la recherche d'une stratégie individualiste de survie
# les personnes à la recherche d'une stratégie individualiste de survie


Le premier groupe s'identifiait à tous les habitants survivants du ghetto et essayait, dans la mesure du possible, d'arriver à un système selon lequel étaient données des chances supplémentaires de survie à toute une catégorie de la population juive. Par exemple, par la tutelle des judenrats sur les familles nombreuses, les nécessiteux, les vieillards, les invalides et les isolés.
Le premier groupe s'identifie à l'expérience de nombreux survivants du ghetto pour tenter, dans la mesure du possible, d'arriver à un système des chances supplémentaires de survie sont données à toute une catégorie de la population juive. La tutelle des [[Judenräte]] sur les familles nombreuses, les nécessiteux, les vieillards, les invalides et les isolés s'inscrit souvent dans cette démarche. Les représentants du second groupe s'opposent aux intérêt des autres juifs en utilisant tous les moyens pour survivre, y compris ceux qui attentent à la situation ou à la vie de leurs semblables. Ce sont les collaborateurs notoires.
{{Article détaillé|Judenräte}}
Les représentants du second groupe s'opposaient aux autres juifs survivants et utilisaient tous les moyens pour trouver des moyens de survie, parmi ceux-ci principalement ceux menant à une détérioration de la situation ou à la mort des survivants.

L'histoire de Jacob Gens, d'abord chef de la Police juive puis dirigeant du [[Judenräte]] du [[Ghetto de Vilnius]] est un exemple d'ambiguïté et de sort tragique. Pour sauver des habitants du ghetto, il livra aux nazis le chef des clandestins, {{lien|Itzak Vittenberg|trad=Yitzhak Wittenberg|lang=en}}. À plusieurs reprises, il envoya au peloton d'exécution des malades chroniques et des vieillards à la place de femmes et d'enfants en expliquant qu'il tentait de sauver {{citation|le peuple juif du futur<ref group=H name="Télouchkine">{{harvsp|Телушкин|2000|p=623|id=Télouchkine}}</ref>}}. Le 14 septembre 1943, Gens fut exécuté par la gestapo pour collaboration avec les clandestins<ref>{{lien web|consulté le=2013-11-28|url=http://www.nationalassembly.ru/4829FD5798996/486A2DB9E6B19.html|titre=Уточнения к статье Ю. Мухина|=Ихлов, Евгений Витальевич|Ихлов Е. В.|accessdate=2010-03-23|archiveurl=http://www.webcitation.org/6157cuhSp|archivedate=2011-08-20}}</ref>.


=== Collaborateurs notoires ===
{| class="toccolours" style="float: right; margin-left: 1em; margin-right: 2em; font-size: 85%; background:#ffffff; color:black; width:30em; max-width: 40%;" cellspacing="5"
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| style="text-align: left;" |{{Lien|fr=Eliezer Berkovits|lang=en|trad=Eliezer Berkovits}} [http://gazeta.rjews.net/Lib/berkovich/ber33.html '''Вера после Катастрофы:''' ''' La foi après la Shoah''']<br />
| style="text-align: left;" |{{lien|Eliezer Berkovits|trad=Eliezer Berkovits|lang=en}} [http://gazeta.rjews.net/Lib/berkovich/ber33.html '''Вера после Катастрофы:''' ''' La foi après la Shoah''']<br />
«…Toutes les cruautés accomplies par les prisonniers du camp vis-à-vis de leurs camarades, ce sont les Allemands qui en sont responsables et c'est leur plus grand crime. Celui qui compare les policiers du ghetto avec les chefs allemands, ne se rend pas compte de la monstruosité des crimes nazis contre l'humanité. Il existe une énorme différence entre la cruauté du bourreau et la cruauté des victimes. Les premiers sont convaincus d'être les maîtres du monde, engraissés par leurs pillages, qui ont choisi de leur plein gré de choisir le service du mal. Les seconds, malheureuses victimes, dont le moral est brisé avec une barbarie monstrueuse. La cruauté des premiers est contre-nature. Celle des seconds est le résultat naturel de crimes d'une inhumanité inimaginable. Et, au contraire, il est impossible de comprendre comment la majorité des prisonniers a pu conserver une mentalité humaine jusqu'à la fin et même atteindre un niveau aussi élevé du sens du sacrifice de soi ! »
«…Toutes les cruautés accomplies par les prisonniers du camp vis-à-vis de leurs camarades, ce sont les Allemands qui en sont responsables et c'est leur plus grand crime. Celui qui compare les policiers du ghetto avec les chefs allemands, ne se rend pas compte de la monstruosité des crimes nazis contre l'humanité. Il existe une énorme différence entre la cruauté du bourreau et la cruauté des victimes. Les premiers sont convaincus d'être les maîtres du monde, engraissés par leurs pillages, qui ont choisi de leur plein gré de choisir le service du mal. Les seconds, malheureuses victimes, dont le moral est brisé avec une barbarie monstrueuse. La cruauté des premiers est contre-nature. Celle des seconds est le résultat naturel de crimes d'une inhumanité inimaginable. Et, au contraire, il est impossible de comprendre comment la majorité des prisonniers a pu conserver une mentalité humaine jusqu'à la fin et même atteindre un niveau aussi élevé du sens du sacrifice de soi !»
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Si il est difficile d'en évaluer l'importance exacte, il est établi que des collaborateurs juifs ont bien pris une part active aux crimes nazis<ref group=H name="Magazine">{{harvsp|Le Magazine littéraire|1995|p=58|id=Magazine}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Gerstenfeld">{{harvsp|Gerstenfeld|Trigano|2004|p=241|id=Gerstenfeld}}</ref>, y compris à des massacres de masse<ref name="jew.spb.ru">{{ouvrage|langue=ru|titre=Шехтман Г.(G.Chekhtman : В паутине свастики: евреи-коллаборационисты (collaboration juive)|lire en ligne=http://www.jew.spb.ru/ami/A404/A404-041.html|format=газета|издание=Народ мой|lieu=Saint-Pétersbourg|année=30.08.2007|выпуск=16 (404)}}</ref>. Ainsi, en Israël, après la guerre, eurent lieu différents procès et inculpation pour des actes de collaboration des Judenrats où environ 40 juifs furent accusés de complicité avec les nazis et condamnés à des peines de prison<ref name="jew.spb.ru"/>. Le cas de [[Rudolf Kastner]], leader des juifs hongrois, fut l'objet d'un retentissement particulier. Bien qu'acquitté par la Cour suprême d'Israël trois ans après sa mort, des témoignages de son assistance aux nazis furent déposés lors du procès d'[[Adolf Eichmann]] : en échange d'un millier de juifs rapatriés en Palestine il accepta la «déportation» d'autres<ref>{{lien web|url=http://www.jewish.ru/history/facts/2009/10/news994279408.php|titre=Рудольф Кастнер: негодяй или герой?|auteur=Савельева Я.|date=28 октября 2009|série=Jewish.ru|périodique=ФЕОР|consulté le=2010-07-03|archiveurl=http://www.webcitation.org/6157fpNdT|en ligne le=2011-08-20}}</ref>. Antérieurement beaucoup de collaborateurs tels {{lien|Alfred Nossig|trad= Alfred Nossig|lang=en}} furent exécutés par les résistants juifs<ref>[http://books.google.com/books?id=-1f9IMMvTc0C&pg=PA828&lpg=PA828&dq=%22on+22+february+1943%22&source=bl&ots=jPZB_kTA8J&sig=gdXDW8dkunmbcNK618ZuelmEAxk&hl=en&sa=X&ei=76NtUJqjCJKi8QT2oIHQDQ&ved=0CGgQ6AEwCQ#v=onepage&q=%22on%2022%20february%201943%22&f=false ''The Warsaw Ghetto: A Guide to the Perished City''], by Barbara Engelking and Jacek Leociak (Yale University Press, 2009) p828</ref>.
Le chef du [[ghetto de Varsovie]], [[Adam Czerniaków]], est un des représentant les plus connus de la collaboration juive. Il se suicida après qu'il eut appris que les déportations, l'établissement des listes sur lesquelles il apposait sa signature signifiaient la mort de milliers de juifs<ref>{{ouvrage|url texte=http://www.eleven.co.il/article/14670|titre=Черняков Адам|éditeur=Society for Research on Jewish Communitiesm The Society for Research on Jewish Communities founded in 1957|lieu=Jerusalem|format=The Jewish Encyclopedia in Russian on the Web}}</ref>. Le chef du [[ghetto de Lodz]], Khaïm Roumkovsky, se fit une triste réputation en collaborant activement avec les nazis et en prononçant son discours devant les prisonniers du ghetto en répétant sans fin : {{citation|Donnez-moi vos enfants !}} tentant de persuader les prisonniers qu'au prix de la vie des enfants, ils sauveraient ceux qui restaient<ref>{{lien web

Pour exemple, Khaïm Sygal, natif de [[Lvov]] (de son nom complet : «Cyril Nikolaievitch Sygolenko») entre dès le début de la Seconde Guerre mondiale dans les rangs de l'organisation nationaliste ukrainienne [[Sitch de Polésie]] (UPA-УПА-ПС). Il prend une part active à leurs activités pendant l'été et l'automne 1941. Nommé chef d'escadron le 18 septembre 1941, il est quelque temps adjudant dans ''l'Armée insurrectionnelle'' de [[Taras Borovets]] (dit «Boulba»). Le 16 novembre 1941, il passe au service des Allemands et travaille comme interprète à la gendarmerie de [[Sarny]] ([[Oblast de Lvov]]) et dès le 19 à [[Olevsk]] il commande l' exécution de 535 personnes. De l'été 1942 à 1943, il est commandant de la police de Doubrovitsy où il ordonne la fusillade de 70 soviétiques dont 69 juifs au cimetière de Doubrovitsy<ref group=N name="69 étaient juifs">Dans le texte original en langue russe, il est écrit : {{ru}} {{citation étrangère|lang=ru|при этом, 69 расстрелянных являлись местными жителями, евреями по национальности}}</ref>. En 1944-1945 il collabore activement comme membre du [[Sicherheitsdienst]] et participe encore à des exécutions de citoyens soviétiques, dont des tueries collectives. Après la guerre, alors qu'il vit à [[Berlin-Ouest]], il est arrêté en 1951 par les services de sécurité allemands lors d'une visite en [[République démocratique allemande]] ({{abréviation|RDA|République démocratique allemande}}). Transféré en [[URSS]], il est jugé et fusillé en 1952<ref>Чекисты рассказывают / сб., сост. В. Листов, ред. И. Стабникова. Книга 6. М., «Советская Россия», 1985. стр.146-155</ref>{{,}}<ref>Сергей Чуев. Диверсионные службы третьего рейха против СССР // Сб. «Диверсанты третьего рейха», М., «Эксмо», «Яуза», 2003. стр.381-400</ref>.

=== Police juive des ghettos ===
[[File:Rumkowski.JPG|thumb|300px|Chaïm Rumkowski, le dictateur du ghetto de Lodz]]
Le président du Conseil juif du [[Ghetto de Łódź]], Mordechaï [[Chaïm Rumkowski]], a été qualifié de «juif le plus contesté de l'histoire contemporaine». Investi par les autorités nazies d'un pouvoir absolu sur les 160 000 personnes enfermées pendant quatre ans dans ce couloir de la mort grand comme une cité, Chaïm Rumkowsky a sombré dans la paranoïa du pouvoir, organisant un véritable camp de travail au service des nazis au sein du ghetto. En sélectionnant ceux qui devaient être déportés, en les faisant arrêter par sa police et conduire vers les trains partant pour une destination inconnue, il s'est fait le complice du génocide. Il se fit une triste réputation en prononçant devant les prisonniers du ghetto un discours répétant sans fin {{citation|Donnez-moi vos enfants !}} pour les persuader qu'au prix de la vie des enfants, il pourrait sauver ceux qui restaient<ref>{{lien web
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| en ligne le = 2012-08-31
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Cette attitude lui a valu la condamnation unanime d'[[Hannah Arendt]], Raoul Hillberg et [[Primo Levi]]<ref>Étienne Jaudel, 2005</ref>.
{{Article détaillé|Ghetto de Łódź}}


L'histoire de Jacob Gens, d'abord chef de la Police juive puis dirigeant du [[Judenräte]] du [[Ghetto de Vilnius]] est un exemple d'ambiguïté et de sort tragique. Pour sauver des habitants du ghetto, il livra aux nazis le chef des clandestins, {{lien|Itzak Vittenberg|trad=Yitzhak Wittenberg|lang=en}}. À plusieurs reprises, il envoya au peloton d'exécution des malades chroniques et des vieillards à la place de femmes et d'enfants afin de {{citation|sauver le peuple juif du futur<ref group=H name="Télouchkine">{{harvsp|Телушкин|2000|p=623|id=Télouchkine}}</ref>}}. Il fut exécuté par la [[gestapo]] le 14 septembre 1943 pour collaboration avec les clandestins<ref>{{lien web|consulté le=2013-11-28|url=http://www.nationalassembly.ru/4829FD5798996/486A2DB9E6B19.html|titre=Уточнения к статье Ю. Мухина|=Ихлов, Евгений Витальевич|Ихлов Е. В.|accessdate=2010-03-23|archiveurl=http://www.webcitation.org/6157cuhSp|archivedate=2011-08-20}}</ref>.
Une série de collaborateurs avec les nazis (par exemple {{Lien|fr=Alfred Nossig|lang=en|trad=Alfred Nossig}}) furent exécutés par les clandestins juifs. Il est également établi qu'il existe une série d'exemples des juifs-collaborateurs qui ont pris part aux crimes nazis<ref group=H name="Magazine">{{harvsp|Le Magazine littéraire|1995|p=58|id=Magazine}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Gerstenfeld">{{harvsp|Gerstenfeld|Trigano|2004|p=241|id=Gerstenfeld}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Muszyński">{{harvsp|Muszyński|Jan Chodakiewicz|2007|p=325-328|id=Muszyński}}</ref>, y compris à des massacres de masse<ref name="jew.spb.ru">{{ouvrage|langue=ru|titre=Шехтман Г.(G.Chekhtman : В паутине свастики: евреи-коллаборационисты (collaboration juive)|lire en ligne=http://www.jew.spb.ru/ami/A404/A404-041.html|format=газета|издание=Народ мой|lieu=Saint-Pétersbourg|année=30.08.2007|выпуск=16 (404)}}</ref>. Par exemple, Khaïm Sygal, natif de [[Lvov]] (son nom complet : «Cyril Nikolaievitch Sygolenko»), peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, entra dans les rangs des organisations nationalistes ukrainiennes appelées [[Sitch de Polésie]] (UPA-УПА-ПС) et pendant l'été et l'automne 1941, prit une part active à leurs activités (le 18 septembre 1941 il fut nommé chef d'escadron, durant quelque temps il fut adjudant de [[Taras Borovets]] (dit «Boulba»). Le 16 novembre 1941, il passa au service des Allemands et travailla comme interprète à la gendarmerie de la ville de [[Sarny]] ([[Oblast de Lvov]]). De l'été 1942 à 1943, il fut commandant de la police de Doubrovitsy. En 1944-1945 il devint collaborateur actif au sein du [[Sicherheitsdienst]] (СД|СД). À plusieurs reprises, il prit part à des fusillades de citoyens soviétiques, parmi lesquelles des tueries massives, comme le 19.11.1941 dans la ville d'[[Olevsk]] où il commanda la fusillade de 535 personnes et l'été 1942 quand il ordonna de fusiller plus de 70 citoyens soviétiques {{incise|dont 69 étaient juifs<ref group=N name="69 étaient juifs">Dans le texte original en langue russe, il est écrit : {{ru}} {{citation étrangère|lang=ru|при этом, 69 расстрелянных являлись местными жителями, евреями по национальности}}</ref>}} au cimetière de Doubrovitsy. Après la guerre, il vécut à [[Berlin-Ouest]]. En 1951, lors d'une visite en [[République démocratique allemande]] ({{abréviation|RDA|République démocratique allemande}}), il fut arrêté par les services de sécurité allemands et transféré en [[URSS]]. Après enquête, il fut fusillé en 1952<ref>Чекисты рассказывают / сб., сост. В. Листов, ред. И. Стабникова. Книга 6. М., «Советская Россия», 1985. стр.146-155</ref>{{,}}<ref>Сергей Чуев. Диверсионные службы третьего рейха против СССР // Сб. «Диверсанты третьего рейха», М., «Эксмо», «Яуза», 2003. стр.381-400</ref>.
{{Article détaillé|Ghetto de Vilnius}}
[[File:Bundesarchiv Bild 101I-134-0792-28, Polen, Ghetto Warschau, Ghettopolizei.jpg|thumb|300px|Police juive dans le ghetto de Varsovie]]
La situation n'est pas plus brillante à [[Minsk]] où les prisonniers du [[ghetto de Minsk|ghetto]] mènent un combat acharné pour leur survie en dépit d'un climat de terreur extrême. De 1941 à 1943 les dirigeants de ces groupes clandestins<ref group=H name="Michman 2001">{{harvsp|Michman|2001|p=263|id=Michman 2001}}</ref> font l'objet de surveillance assidue relayée par un réseau interne d'informateurs mandatés. Parmi les résistants les plus notoires : Nadia Shusser, Rosa Lipsky, Lena Maizels, Nina Fox, Emma Rodova, Meyer Feldman ...<ref> {{article|titre=Ghetto de Minsk : récits de résistance|nom1=Smilovitsky|prénom1={{Dr}} Leonid L.|responsabilité1=docteur en histoire|lieu=Centre pour l'étude de la diaspora juive, [[université de Tel-Aviv]]|url texte=http://minsk-old-new.com/minsk-2998.htm|périodique=Минск старый и новый|jour=18|id=Smilovitsky|mois=mai|année=1994|éditeur=minsk-old-new.com|consulté le=2 décembre 2013}}</ref>.


{{Article détaillé|Ghetto de Minsk}}
En Israël, après la guerre, eurent lieu différents procès et inculpation pour des actes de collaboration des Judenrats. Environ 40 juifs furent accusés de complicité avec les nazis et condamnés à des peines de prison<ref name="jew.spb.ru"/>. Le nom de [[Rudolf Kastner]], leader des juifs hongrois, fut l'objet d'un retentissement particulier. Bien qu'il fût acquitté par la Cour suprême d'Israël, trois ans après sa mort, lors du procès d'[[Adolf Eichmann]] des témoignages furent entendus à propos de l'assistance apportée par Kastner aux nazis : en échange de l'envoi d'environ un millier de juifs en Palestine il accepta la «déportation» d'autres Juifs<ref>{{lien web|url=http://www.jewish.ru/history/facts/2009/10/news994279408.php|titre=Рудольф Кастнер: негодяй или герой?|auteur=Савельева Я.|date=28 октября 2009|série=Jewish.ru|périodique=ФЕОР|consulté le=2010-07-03|archiveurl=http://www.webcitation.org/6157fpNdT|en ligne le=2011-08-20}}</ref>


Le chef du [[ghetto de Varsovie]], [[Adam Czerniaków]], qui se suicide en apprenant que les listes qu'il signe signifiaient la mort pour des milliers de ses semblables<ref>{{ouvrage|url texte=http://www.eleven.co.il/article/14670|titre=Черняков Адам|éditeur=Society for Research on Jewish Communitiesm The Society for Research on Jewish Communities founded in 1957|lieu=Jerusalem|format=The Jewish Encyclopedia in Russian on the Web}}</ref>, est un de ceux qui illustrent le mieux la nature de la collaboration juive et explique la réticence à user de ce concept. A l'extérieur, l'organisation [[Zagiew]], créée par les nazis avec des Juifs polonais collabore avec la [[gestapo]] pour la traque des Polonais qui cachent des Juifs hors du ghetto. Beaucoup de membres de Zagiew sont liés au «[[Groupe 13]]» d'[[Abraham Gancwajch]] organisation collaborationniste juive interne au ghetto de Varsovie. Tadeusz Bednartchik, combattant polonais de la résistance, affirme que cette organisation comprenait {{formatnum:1000}} agents de la [[Gestapo]] d'origine juive<ref group=H name="Piotrowski_p.74">{{harvsp|Piotrowski|1998|p=74|id=Piotrowski}}</ref>. Certains de ces agents étaient armés et l'organisation disposait d'une revue du même nom dont le rédacteur était Chain<ref>[http://www.getto.ru/boevorg.html Все мы — солдаты страшного фронта. М. В. Алексеев]</ref>.
En [[Belgique]], [[Icek Glogowski]], le ''«gros Jacques»'', était un Juif belge. Traître notoire, collaborateur Nazi à la solde de la [[Sicherheitspolizei|SIPO-SD]], il avait ses bureaux au siège de la [[Gestapo]], [[avenue Louise]] à [[Bruxelles]]. Le duo qu'il formait avec [[Kurt Assche]] avait une terrible réputation<ref name="Schreiber">Marion Schreiber, Rebelles silencieux, éditions Lannoo, 2000 - 316 pages</ref> et fut responsable de la déportation de centaines de Juifs.


{{Article détaillé|Ghetto de Varsovie}}
=== À l'Ouest ===
==== Les « organisations représentatives » ====


=== Les conseils de camps ===
Sur un plan plus institutionnel, l'[[Association des Juifs en Belgique]] (AJB) était un organisme, composé de ressortissants juifs, qui fut créé par une ordonnance allemande durant la [[Seconde Guerre mondiale]] son rôle fut largement dénoncé par la résistance juive qui y voyait un organe destiné à faciliter à l'autorité allemande le contrôle de la population juive de Belgique<ref>Pierre Broder - "Des Juifs debout contre le nazisme" - Éditions EPO, 1994, {{p.|126}} et sq. {{ISBN|2872620826}}</ref>. Il s'agissait en effet de ''faire assumer par les juifs eux-mêmes les conséquences de la politique allemande tant sur les aspects relatifs à leur survie provisoire que ceux liés à leur élimination programmée''<ref name="Dico">Paul Aron, José Gotovitch, Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique, éditions André Versaille, Bruxelles, 2008, {{ISBN|9782874950018}}</ref>. L'association fut dissoute par ses dirigeants quinze jours avant la libération. Une enquête fut ouverte après-guerre pour élucider son rôle, elle déboucha sur un [[non-lieu (procédure pénale)|non-lieu]]<ref> [http://www.kazernedossin.eu/fr/content/10-les-archives-de-l%E2%80%99association-des-juifs-en-belgique-institut-martin-buber Kazerne Dossin, fonds d'archives Martin Buber]</ref>.
[[File:Theresienstadt arbeit macht frei.jpg|thumb|L'entrée du camp de Theresienstadt]]


Charles Schulman ecrit : ''notre camp qui avait été créé en mai 1941, était donc dirigé par Wenkart, le Juif viennois à qui beaucoup des gens reprochaient cette responsabilité : selon eux, il se rendait ainsi complice des Allemands ... Le chef de notre camp s'appelait Immerglick. C'était un vrai salaud, un collabo juif et si nous le comparions avec Wenkart, le commandant juif du camp de [[Dęblin]], ce dernier était un véritable ange''<ref>Charles Schulman, 2003, p.60, 65</ref>. Des accusations de collaboration ont aussi été formulées à l'encontre du Conseil des aînés ({{lang|de|Ältestenrat}}) <ref group=N name="Conseils des Ainés">Les Conseils des aînés, nom historiques depuis le Moyen-âge d'organisations locales juives, s'étaient progressivement organisées en fédérations</ref> du [[Camp de concentration de Theresienstadt|camp de Theresienstadt]] pour avoir caché aux volontaires pour [[Auschwitz]] le sort qui les y attendait<ref group=H name="Arendt_p.13">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=13 ; 229-230|id=Arendt}}</ref>. Mais selon l'''Association du Souvenir des Martyrs de Theresienstadt'', les trois responsables du Conseil des aînés étaient des serviteurs loyaux de leur communauté dont « l’objectif principal était de sauver les Juifs du ghetto selon une approche rationnelle de sauvetage par le travail ». Bien qu'il aient eu l’opportunité de s’échapper du camp avec leurs familles ils choisirent d'y rester et de partager le destin de leur communauté. Ils ont essayé de s'opposer aux persécutions mais durent « faire face à l'horrible dilemme » d'organiser les déportations selon les ordres des nazis. Bien qu'ils n'eurent pas connaissance de la « solution finale » ils prirent conscience que l'objectif des nazis étaient l'extermination du peuple juif<ref>{{en}}http://www.bterezin.org.il/120869/Ghetto-Leadership</ref>.
== Résistance juive et Juifs résistants ==
{{Article détaillé|Camp de concentration de Theresienstadt}}


Bien d'autres [[Judenräte]] ont été accusés de collaboration par la [[Résistance juive pendant la Shoah#Insurrection dans les ghettos et les camps de concentration|résistance clandestine]]<ref name="ushmm">{{Lien web|auteur=United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah|titre=Les Conseils juifs (Judenraete)|jour=|mois=|année=|url=http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=97|site=ushmm.org|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref>. Cependant bien que [[Hannah Arendt]] ait estimé que les Judenräte étaient ''un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs'', l'usage de ce terme reste {{cita|très controversé et sensible<ref name="ushmm"/>}} et les ''réflexions fondamentales comme celles de Hannah Arendt se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence''. [[Raul Hilberg]] l'a cependant utilisé pour parler de la ''Kultusgeneinde'' de Vienne et du rabbin [[Benjamin Murmelstein]], qui en dirigeait la section « émigration ». Celui-ci avait conclu avec l'Office central pour l'émigration des Juifs un accord afin que, en contre-partie de la coopération du Kultusgeneinde, 6 catégories de juifs - dont en premier lieu les membres de l'administration - ne soient pas transférés vers des camps d'extermination<ref group=H name="Hilberg_p.782">{{harvsp|Hilberg|2006|p=782 ; 829|id=Hilberg}}</ref>. Les Conseils des aînés ont été ensuite rebaptisés en Conseil juif. Toutefois, dans le cas de Theresienstadt, le nom en est resté car qu'il était officiellement présidé par son doyen [[Paul Eppstein]]. En Allemagne et en Autriche, ce rôle était tenu par les Geneinde. Sous la pression de Heydrich, leur création a été rendue obligatoire dans toutes les communautés hors de l'Allemagne en septembre 1939.
== Fuite des Juifs vers la Palestine mandataire (1939-1945) ==


== Controverses ==
== Débats et discussions ==
Au-delà des faits qui sont peu contestés, c'est le vocable même de [[collaboration]] avec toute sa charge affective et historique qui fait débat. Parmi les arguments soulevés: la question de la « passivité » juive, celle de la spécifité de la collaboration juive (collaboration de la corde et du pendu), [...], celle de la {{citation|banalité du mal}} enfin, que Hannah Arendt oppose à la diabolisation d'[[Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres. Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire<ref group=H name="Vidal-Naquet">{{harvsp|Vidal-Naquet|Sapiro|2012|p=190|id=Vidal-Naquet}}</ref>.


=== Judenräte ===
=== Spécificité du contexte ===


[[File:Kiev-MonumentVictimsHolodomor1932-33 01.jpg|thumb|Kiev : monument commémoratif de l'holodomor]]
Alors que plusieurs [[Judenräte]] ont été accusés parfois de collaboration<ref group=H name="Schreiber_Van Doorslaer">{{harvsp|Schreiber|Van Doorslaer|2004|p=461|id=Schreiber_Van Doorslaer}}</ref> par les [[Résistance juive pendant la Shoah#Insurrection dans les ghettos et les camps de concentration|organisations clandestines tenantes d'une résistance frontale]]<ref name="ushmm">{{Lien web|auteur=United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah|titre=Les Conseils juifs (Judenraete)|jour=|mois=|année=|url=http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=97|site=ushmm.org|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref> ou par des auteurs tels que [[Hannah Arendt]] qui a estimé que les Judenräte étaient « un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs », le qualificatif est unanimement jugé comme {{cita|très controversé et sensible<ref name="ushmm"/>}} ou l'un des {{cita|points les plus délicats<ref group=H name="Vidal-Naquet_1989_p.10">{{harvsp|Vida-Naquet|1989|p=10|id=Vidal-Naquet_1989}}</ref>}} : {{citation bloc|Il n'y a certainement pas une historiographie israélienne. Un simple coup d'oeil sur la collection des {{lang|en|[[mémorial de Yad Vashem|Yad Vashem Studies]]}}, par exemple, montre qu'elle est traversée de tensions, capable d'intégrer des travaux venus de l'extérieur. Non sans résistance, parfois. Les grandes synthèses venues de la [[Diaspora juive|Diaspora]], celle de {{Lien|fr=G. Reitlinger|lang=en|trad=Gerald Reitlinger}} ou de [[raul Hilberg|R. Hilberg]], des réflexions fondamentales comme celles de [[Hannah Arendt]] se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence. Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive, celle de la collaboration juive<ref group=H name="Rajsfus_1981" /> (collaboration de la corde et du pendu<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011" />), celle du caractère national des victimes juives de Hitler, celle du caractère unique du Massacre, celle de la « banalité du mal<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011" /> » enfin que H. Arendt oppposait à la diabolisation d'[[Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres. Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire. Entre une historiographie qui insiste, jusqu'à l'absolu, sur le spécifique, et celle qui s'efforce de réintégrer le grand massacre dans les courants de l'histoire universelle, ce qui ne va pas toujours de soi, le heurt ne peut être que violent<ref group=H name="Vidal-Naquet_1989_p.9-10">{{harvsp|Vida-Naquet|1989|p=9-10|id=Vidal-Naquet_1989}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Vidal-Naquet">{{harvsp|Vidal-Naquet|Sapiro|2012|p=190|id=Vidal-Naquet}}</ref>.}}
L'opinion générale prévaut que les exactions seraient l'œuvre de repris de justice libérés en échange de leur collaboration. Cependant certains nuancent cette affirmation : les {{citation|collaborateurs}} juifs se recrutent à part égale dans la vraie {{citation étrangère|langue=de|Unterwelt}} (pègre) et parmi l'ex-jeunesse dorée<ref group=H name="Piotrowski_p.136">{{harvsp|Piotrowski|1999|p=136|id=Piotrowski}}</ref>. Les cas de l'Ukraine et de la Bielo-Russie méritent de surcroît une analyse plus fine au niveau des motivations à la collaboration car « la différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés (par le) régime soviétique : nationalisation, collectivisation, répression»<ref>Eugène Rosenblatt, « Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juiveH 1,H 2 », Homo Liber,‎ octobre 2008 (ISBN 978-985-6756-81-1, lire en ligne) </ref>. En commençant à "collaborer" avec les nazis, les juifs ukraniens ont-ils combattu avec l'Allemagne ou contre l'URSS ? Puis le temps s'accélère après le déclenchement de l'opération Barborossa en juin 1941 et pris dans l'engrenage des illusions initiales beaucoup d'entre eux n'ont peut-être pas saisi à temps toute l'horreur de la situation pour pouvoir s'en dégager. Ils sont alors réduits à limiter les dégâts chaque fois que possible entre en 1942 et 1943 lors des rafles de la Shoah<ref>{{lien web|url= http://www.cercleshoah.org/spip.php?article32 Comment enseigner la Shoah |titre= de [[Georges Bensoussan (historien)|Georges Bensoussan,]] : Comment enseigner la Shoah]|consulté le=18 décembre 2013}}</ref>?
{{Article détaillé|Famines soviétiques de 1931-1933|Holodomor|Collaboration en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale}}
Traiter de cette question à partir de considérations générales se révèle donc impossible. Dans le seul espace de l'Europe centrale, le contexte polonais où l'invasion allemande de 1938 s'opère dans un climat d'antisémitisme local traditionnel alors que la politique nazie à l'égard des juifs n'est pas encore médiatisée peut fournir d'autres éclairages{{refnec}}.
{{...}}
{{Article détaillé|Histoire des Juifs en Pologne}}
=== Alors collaboration ... ===


En la matière, le livre de [[Maurice Rajsfus]] {{citation|Des juifs dans la collaboration}}, consacré à l'[[Union générale des israélites de France]] ({{abréviation discrète|UGIF|Union générale des israélites de France}}) a provoqué « un tollé général dans les institutions juives de France » lors de sa parution. Il ne fallait absolument pas laisser dire que des Juifs avaient pu participer — de façon aussi modeste que ce soit — à la persécution mise en œuvre par les [[nazisme|nazis]] et leurs laquais de [[régime de Vichy|Vichy]]. Aspect dont d'ailleurs étaient conscients tant Rajsfus que [[Pierre Vidal-Naquet]], qui dans sa préface, indique que{{cita|Le livre de Maurice Rajsfus n'est pas de ceux qu'on se « réjouisse » de présenter au public. [...] il m'a paru clair qu'il allait au devant de risques terribles et pas seulement celui d'être mal compris, celui au contraire d'être trop bien compris ; c'est dans la mesure où il s'agit d'un ouvrage non gratuitement injurieux mais compromettant, au sens fort du terme, que j'ai accepté — en dépit de certaines divergences sur lesquelles je reviendrai — d'écrire quelques pages au seuil de son ouvrage.}}<ref>Il note à propos de Rajsfus {{citation|qu'il y a parfois à discuter sur la façon dont Maurice Rajsfus aborde le matériel historique mais « Messieurs les Historiens » — et je ne m'excepte pas du lot — auraient dû commencer.}} Après avoir partagé ses points d'accord et de désaccord il conclut qu'{{cita|il s'agit d'un livre important, d'un livre qui fut difficile à écrire, d'un livre courageux.}}</ref>. Le livre de Rajsfus est consacré à la collaboration des notables de l'[[Union générale des Israélites de France]] (UGIF) entre eux plus qu'à une collaboration plus globale des Juifs<ref group=H name="Rajsfus">{{harvsp|Rajsfus|Vidal-Naquet|1980|p=5|id=Rajsfus}}</ref>.
Au chapitre intitulé « Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux » figurant dans une thèse de doctorat rendue en juin 2008 et conduite notamment sous la direction de [[Jean El Gammal]], [[Pascal Ory]], [[Freddy Raphaël]] et [[Annette Wieviorka]]<ref group=H name="Weill" />, Jean-Sébastien Noël et Didier Francfort décrivent l'équation comme suit : {{citation bloc|D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos — et en particulier des [[Judenräte]] — fait l'objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski">{{harvsp|Piotrowski|1998|p=|id=Piotrowski}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Rajsfus_1981" />, mise en débat de manière retentissante par [[Hannah Arendt]] dans {{citation|Eichmann à Jérusalem : essai sur la banalité du mal<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem" />{{,}}<ref group=H name="Vidal-Naquet_2011" />}}. [[Raoul Hilberg]] a démontré et établi que ces conseils étaient un outil mis en place par l'administration nazie<ref group=H name="Hilberg">{{harvsp|Hilberg|2006|p=|id=Hilberg}}</ref>. Isaiah Trunk, dans son ouvrage de référence {{citation étrangère|lang=en|Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupationt<ref group=H name="Trunk">{{harvsp|Trunk|1972|p=663-664|id=Trunk}}</ref>}}, consacré aux conseils juifs d'Europe orientale ([[Pologne]], [[Lituanie]], [[Lettonie]], [[URSS]]), met quant à lui en évidence le caractère paradoxal de leur rôle vis-à-vis des populations juives et de leur fonction au sein de l'administration nazie. Les chercheurs ont par ailleurs montré que leur établissement ne répondait pas d'une décision centrale de Berlin, mais bien du ''fruit des réflexions des membres d'échelons inférieurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique relative aux Juifs''<ref group=H name="Noël">{{harvsp|Noël|Francfort|2008|p=316|id=Noël}}</ref>.}}


Il est également abusif de dire que Hilberg ait rejeté le terme de collaboration : {{cita|il y a eu de la résistance. Mais il y a eu aussi, et plus encore, beaucoup de collaboration.}} qui {{cita|était une stratégie de survie.}}<ref> [http://www.anti-rev.org/textes/Hilberg98a/]</ref>. Si il parle plus souvent de coopération, de soumission ou d'exécutants ''collaboration'' n'est pas un terme qu'il évacue pour autant. Et si il décrit le plus souvent de façon factuelle, sans qualifier, il dit aussi que le Kultusgemeinde de Vienne {{citation|ne cherchait aucun secours mais collaborait au contraire avec la Gestapo et le rabbin [[Benjamin Murmelstein|Murmelstein]] ne ménageait pas ses efforts<ref group=H name="Hilberg_p.829">Hilberg|2006|p=829|id=Hilberg}}</ref>}}. Une autre source, est la position de [[Pierre Vidal-Naquet]], qui synthétise ainsi les débats historiographiques : {{cita|Les grandes synthèses venues de la Diaspora, celle de G. Reitlinger ou de R. Hilberg, des réflexions fondamentales de Hannah Arendt se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence. Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive, celle de la collaboration juive (''collaboration de la corde et du pendu'') ... . Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire»<ref>[http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet87c/]</ref>.
=== {{lang|de|Ältestenrat}} ===


=== ... ou pas ? ===
Des accusations de collaboration ont aussi été formulées à l'encontre d'autres organisations juives dont le Conseil des aînés{{#tag:ref|Les Conseils des aînés, nom historiques depuis le Moyen Âge d'organisations locales juives, s'étaient progressivement organisées en fédérations. Sous la pression de Heydrich, leur création dans les communautés hors de l'Allemagne a été rendue obligatoire en septembre 1939. Elles ont été ensuite rebaptisées en Conseil juif. Toutefois, dans le cas de [[Camp de concentration de Theresienstadt|Theresienstadt]], le nom en est resté, sachant qu'il était officiellement présidé par son doyen, ici Paul Eppstein<ref group=H name="Beit Theresienstadt" />. En Allemagne et en Autriche, ce rôle était rempli par les {{lien|Gemeinde|lang=en}}.|group=N|name="Conseils des Ainés"}}{{,}}<ref group=N name="Ältestenrat">Conseil des Ainés — en allemand : {{citation|{{lang|de|{{lien|Ältestenrat|lang=de}}}}}}</ref> du [[Camp de concentration de Theresienstadt|ghetto de Theresienstadt]]<ref group=H name="Beit Theresienstadt" />, en raison de leur dissimulation aux membres du ghetto sur le sort qui les attendait s'ils se portaient volontaires pour être déplacés à [[Auschwitz]]<ref group=H name="Arendt_p.13">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=13 ; 229-230|id=Arendt}}</ref>. [[Raul Hilberg]] l'a appliqué à la ''Kultusgeneinde'' de Vienne, et au rabbin [[Benjamin Murmelstein]], qui en dirigeait la section « émigration ». Murmelstein avait conclu un accord avec l'Office central pour l'émigration des Juifs afin que, en contre-partie de la coopération du Kultusgeneinde, une liste de 6 catégories de juifs ne soient pas transférée vers des camps d'extermination dont, en premier lieu, les membres de l'appareil administratif juif<ref group=H name="Hilberg_p.782">{{harvsp|Hilberg|2006|p=782 ; 829|id=Hilberg}}</ref>. Selon l'''Association du souvenir des martyrs de Theresienstadt''<ref group=H name="Beit Theresienstadt" />, les trois responsables du Conseil des aînés étaient des serviteurs loyaux de leur communauté dont « l'objectif principal était de sauver les Juifs du ghetto selon une approche rationnelle de sauvetage par le travail ». Bien qu'ils aient eu l'opportunité de s'échapper du camp avec leurs familles, ils choisirent d'y rester et de partager le destin de leur communauté. Ils ont essayé de s'opposer aux persécutions mais durent « faire face à l'horrible dilemme » d'organiser les déportations selon les ordres des nazis. Bien qu'ils n'eussent pas connaissance de la « solution finale », ils prirent conscience que l'objectif des nazis était l'extermination du peuple juif<ref group=H name="Beit Theresienstadt">{{harvsp|Beit Theresienstadt|1999|p=|id=Beit Theresienstadt}}</ref>.


Si Isaiah Trunk affirme dès 1972 que {{citation|selon les calculs de Freudiger, cinquante pour cent des juifs auraient pu se sauver s'ils n'avaient pas suivi les instructions des conseils juifs<ref group=H name="Trunk_p.141">{{harvsp|Trunk|1972|p=141|id=Trunk}}</ref>}} ce chiffre est certainement plus à attribuer à une mauvaise évaluation de la situation qu'à une volonté de nuire ; aussi le [[Yad Vashem| Mémorial de Yad Vashem]] déplore les propos d'Hannah Arendt concernant ces conseils dans son livre ''Eichmann à Jerusalem''<ref>{{en}}http://www.yadvashem.org/odot_pdf/Microsoft%20Word%20-%205755.pdf</ref>. Parce qu'elle a décrit la coopération des juifs avec les nazis très peu d'Israéliens à l'époque ont souscrit à ce qu'elle exprimait. Elle a eu le courage d'en parler et on le lui a beaucoup reproché<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=|id=Eichmann à Jérusalem}}</ref>.
=== UGIF ===


Le terme de {{citation|collaboration}} concernant les Judenräte est édulcoré par le {{citation étrangère|langue=en|United States Holocaust Memorial Museum}} qui, soulignant les {{cita|dilemmes insoutenables}} auxquels ceux-ci étaient soumis, met l'accent sur les apports de ces mêmes Conseils : {{cita|On oublie souvent dans les débats sur la responsabilité des conseils juifs et de la police juive, les efforts que de nombreux membres et officiels des conseils juifs firent dans le cadre de leurs fonctions pour fournir de la nourriture, des services sociaux, économiques et culturels dans les conditions brutales et difficiles des ghettos.}}. A la différence de la collaboration des non-juifs celle des Juifs n'aurait jamais eue en-soi de bases [[idéologique]]s<ref group=H name="Rosenblatt"/> et les [[Judenräte|judenrat]]s, à la différence de beaucoup d'organes de collaboration locale, étaient la plupart du temps mis en place sous la contrainte des Nazis<ref group=H name="Noël" />{{,}}<ref group=H name="Rosenblatt">{{harvsp|Rosenblatt|2008|p=|id=Rosenblatt}}</ref>. Ainsi, selon [[Vassili Grossman]], à [[Minsk]] les Allemands arrêtèrent simplement dans la rue les 10 premiers hommes [[juif|juifs]] qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu'ils constitueraient le conseil juif, obligé d'obéir aux ordres des [[Allemand|Allemands]]. {{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}<ref group=N name="Смоляр">{{lien|Girch Smoliar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} → {{lien|Gregory Davidovich Smolar|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}} — translittérations : {{lien|Григорий Давидович Смоляр|trad=Смоляр, Херш|lang=ru}}, הערש סמאָליאַר {{yi}}, {{lien|Grzegorz Smolar|lang=pl}} —, né en 1905 à [[Zambrów]] et mort à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif [[yiddish]], leader de la [[communauté juive]] militante en [[Pologne]].</ref>{{,}}<ref group=H name="Smilovitsky">{{harvsp|Smilovitsky|1994|p=|id=Smilovitsky}}</ref>, le chef des résistants du [[Ghetto de Minsk]], affirme que les Allemands demandèrent seulement au groupe de juifs : {{citation|Qui connaît l'allemand ?}}. Ilia Michkin fit un pas en avant et fut nommé chef du ghetto<ref group=H name="Michman 1995">{{harvsp|Michman|1995|p=|texte=Michman, Greif, Heifetz, Weitz et Buman 1995|id=Michman 1995}}</ref>.
De la même façon, une notice rappelle dans la réédition du livre de [[Maurice Rajsfus]] consacré à l'[[Union générale des israélites de France]] ({{abréviation discrète|UGIF|Union générale des israélites de France}}) que celui-ci avait provoqué « un tollé général dans les institutions juives de France » lors de sa parution initiale en 1980, aspect dont d'ailleurs étaient conscients tant Rajsfus que [[Pierre Vidal-Naquet]], qui dans sa préface, indique que{{cita|Le livre de Maurice Rajsfus n'est pas de ceux qu'on se
« réjouisse » de présenter au public. [...] il m'a paru clair qu'il allait au devant de risques terribles et pas seulement celui d'être mal compris, celui au contraire d'être trop bien compris ; c'est dans la mesure où il s'agit d'un ouvrage non gratuitement injurieux mais compromettant, au sens fort du terme, que j'ai accepté — en dépit de certaines divergences sur lesquelles je reviendrai — d'écrire quelques pages au seuil de son ouvrage<ref group=N name="Vidal-Naquet_note">Il note à propos de Rajsfus que {{citation|Je suis, il n'est pas, un « historien de profession ».}} et {{citation|qu'il y a parfois à discuter sur la façon dont Maurice Rajsfus aborde le matériel historique mais « Messieurs les Historiens » — et je ne m'excepte pas du lot — auraient dû commencer.}} Après avoir partagé ses points d'accord et de désaccord il conclut qu'{{cita|il s'agit d'un livre important, d'un livre qui fut difficile à écrire, d'un livre courageux.}}</ref>.}}. Le livre de Rajsfus pointe d'ailleurs plus une collaboration de notables entre eux qu'une collaboration de Juifs en général. Pierre Vidal-Naquet note dans sa préface, que {{citation|contrairement à lui-même, Maurice Rajsfus n'est pas un historien de profession}} et {{citation|qu'il y a parfois à discuter sur la façon dont Maurice Rajsfus aborde le matériel historique<ref group=H name="Rajsfus_p.5">{{harvsp|Rajsfus|Vidal-Naquet|1980|p=5|id=Rajsfus}}</ref>}}.


Inversement, le rescapé d'Auschwitz et historien de la Shoah [[Georges Wellers]] relate avoir eu, durant sa détention, {{citation|connaissance d'un nombre considérable de cas ou l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}}} aurait {{citation|agi avec courage et abnégation en faveur des gens traqués, sans moyen et qui autrement eussent été irrémédiablement perdus<ref group=H name="Wellers">{{harvsp|Wellers|1973|p=48|id=Wellers}}</ref>}}. Ce qui l'amène à regretter qu'{{citation|après la Libération, une enquête honnête et sérieuse n'ait pas été faite pour tirer au clair le rôle de l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}<ref group=H name="Wellers" />{{,}}<ref group=H name="Zeitoun">{{harvsp|Zeitoun|2012|p=157|id=Zeitoun}}</ref>}}.
Aussi [[Annette Wieviorka]] récuse le qualificatif de {{citation|collaboration}} : {{citation|Parler de ''collaborateurs'' pour les conseils juifs me paraît inadéquat<ref group=H name="Weill">{{harvsp|Weill|Wieviorka|2013|p=|id=Weill}}</ref>}} ; et {{cita|la rébellion des conseils juifs était impossible<ref>{{Lien web|auteur=Robert Maggiori|titre=« La rébellion des conseils juifs était impossible ! »|jour=20|mois=novembre|année=2013|url=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848|site=liberation.fr|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref>}}. Pour d'autres [[Hannah Arendt]] en mettant en lumière les {{citation|crimes}} des collaborateurs juifs<ref group=H name="Gerstenfeld" /> dont il aurait fallu – penserait-elle – {{citation|faire le procès plutôt que celui d'Eichman<ref>Le Magazine littéraire, 1995, p.58</ref> viset à atténuer la responsabilité d'Eichmann qui n'aurait qu'obéït aux ordres reçus. Enfin l'historien de la Shoah, rescapé d'Auschwitz [[Georges Wellers]] relate avoir eu, durant sa détention, {{citation|connaissance d'un grand nombre de cas ou l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}}} aurait {{citation|agi avec courage et abnégation en faveur des gens traqués, sans moyens et qui autrement eussent été irrémédiablement perdus<ref group=H name="Wellers">{{harvsp|Wellers|1973|p=48|id=Wellers}}</ref>}}. Ce qui l'amène à regretter qu'{{citation|après la Libération, une enquête honnête et sérieuse n'ait pas été faite pour tirer au clair le rôle de l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}<ref group=H name="Wellers" />{{,}}<ref group=H name="Zeitoun">{{harvsp|Zeitoun|2012|p=157|id=Zeitoun}}</ref>}}. Dans le même ordre d'idée, [[Pierre Vidal Naquet]] postule que les {{citation|collaborateurs du jour pouvaient être des résistants de la nuit<ref group=H name="Rajsfusp.16">{{harvsp|Rajsfus|Vidal-Naquet|1980|p=16|id=Rajsfus}}</ref>}}. L'historien [[Serge Klarsfeld]], quant à lui, affirme que {{citation|l'{{abréviation discrète|UGIF|Union générale des israélites de France}} n'a pas servi â faire interner les Juifs â Drancy ; parfois même elle les en a fait sortir<ref group=H name="Zeitoun">{{harvsp|Zeitoun|2012|p=157|id=Zeitoun}}</ref>.}}


Au chapitre intitulé « Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux » d'une thèse de doctorat de juin 2008 et conduite sous la direction de [[Jean El Gammal]], [[Pascal Ory]], [[Freddy Raphaël]] et [[Annette Wieviorka]]<ref group=H name="Weill" />, Jean-Sébastien Noël et Didier Francfort décrivent l'équation comme suit : {{citation |D'un point de vue historiographique, la question des administrations juives dans les ghettos — et en particulier des [[Judenräte]] — fait l'objet d'une très importante littérature. Les enjeux de compréhension du phénomène et de sa définition renvoyaient à l'épineuse question de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski">{{harvsp|Piotrowski|1998|p=|id=Piotrowski}}</ref>, mise en débat de manière retentissante par [[Hannah Arendt]] dans {{citation|Eichmann à Jérusalem : essai sur la banalité du mal<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem" />}}. [[Raoul Hilberg]] a démontré et établi que ces conseils étaient un outil mis en place par l'administration nazie<ref group=H name="Hilberg">{{harvsp|Hilberg|2006|p=|id=Hilberg}}</ref>. Isaiah Trunk, dans son ouvrage de référence {{citation étrangère|lang=en|Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupationt<ref group=H name="Trunk">{{harvsp|Trunk|1972|p=663-664|id=Trunk}}</ref>}}, consacré aux conseils juifs d'Europe orientale ([[Pologne]], [[Lituanie]], [[Lettonie]], [[URSS]]), met quant à lui en évidence le caractère paradoxal de leur rôle vis-à-vis des populations juives et de leur fonction au sein de l'administration nazie. Les chercheurs ont par ailleurs montré que leur établissement ne répondait pas d'une décision centrale de Berlin, mais bien du ''fruit des réflexions des membres d'échelons inférieurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique relative aux Juifs''<ref group=H name="Noël">{{harvsp|Noël|Francfort|2008|p=316|id=Noël}}</ref>.}}
Dans le même ordre d'idée, [[Pierre Vidal Naquet]] postule que les {{citation|collaborateurs du jour pouvaient être des résistants de la nuit<ref group=H name="Rajsfusp.16">{{harvsp|Rajsfus|Vidal-Naquet|1980|p=16|id=Rajsfus}}</ref>}}.
{{...}}


== Pour conclure très provisoirement ==
L'historien [[Serge Klarsfeld]], quant à lui, affirme que {{citation|l'{{abréviation discrète|UGIF|Union générale des israélites de France}} n'a pas servi â faire interner les Juifs à Drancy ; parfois même elle les en a fait sortir<ref group="H" name="Zeitoun" />.}}


En 1992 l'historienne française [[Annette Wieviorka ]], spécialiste de la [[Shoah]] et de l'histoire des [[Juif]]s au {{s|XX|e}} notait : ''il y a un demi-siècle, le film ''[[Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]'' <ref name="Crousse">{{article|prénom1=Nicolas|lien auteur1=Nicolas Crousse|périodique=Le Soir|lien périodique=Le Soir|url texte=http://www.lesoir.be/231267/article/culture/cinema/2013-04-24/arendt-voulait-comprendre|nom1=Crousse|jour=24|mois=avril|titre=Arendt voulait comprendre|année=2013}}</ref> aurait suscité un débat passionné, alors qu'il n'a engendré aucune polémique depuis sa sortie. Cela signifie que ces objets, de brûlants qu'ils étaient au début des années 1960, sont en train de se ''refroidir'', et qu'on peut peut-être les aborder avec une certaine sérénité''<ref>{{article|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|lien auteur1=Nicolas Weill|titre=Annette Wieviorka : ''Parler de {{citation|collaborateurs}} pour les conseils juifs me paraît inadéquat''|id=Weill|url texte=http://www.memoiresdeguerre.com/article-annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat-118430907.html|prénom1=Nicolas|nom1=Weill|résumé=http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/30/annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat_3421236_3232.html|jour=30|mois=mai|année=2013}} {{commentaire biblio|Interview de en 1992}}</ref>. Cependant aujourd'hui on semble toujours redouter que parler de la collaboration juive conduise à effacer la responsabilité des nazis, ({{cita|si la Shoah est la responsabilité de tout le monde, l'est elle de quelqu'un ?}}) avec des risques d'instrumentalisation ({{cita|cette question de la collaboration juive ne peut être abordée de manière complète qu'en relevant les discours qu'elle suscite}}. Les sources redoutant de cette possible instrumentalisation au profit d'une euphémisation du crime sont bien réelles. Dans sa préface à l'ouvrage de Rajsfus, Vidal-Naquet dénonce autant les risques de récupération afin de diminuer l'importance des crimes nazis que ceux du révisionnisme issu des extrêmes gauche et droite (in ''Les assassins de la mémoire''). Mais il est peut-être plus risqué encore de passer ce sujet sous le boisseau et ne laisser que le web où précisément les sites révisionnistes abondent comme seul champ d'information pour le grand public.
Le terme de {{citation|collaboration}} concernant les Judenräte n'est toutefois pas repris à son compte par le {{citation étrangère|langue=en|United States Holocaust Memorial Museum}} qui fait état des {{cita|dilemmes insoutenables}} auxquels ceux-ci étaient soumis, et met l'accent sur les apports de ces mêmes Conseils : {{cita|On oublie souvent dans les débats sur la responsabilité des conseils juifs et de la police juive, les efforts que de nombreux membres et officiels des conseils juifs firent dans le cadre de leurs fonctions pour fournir de la nourriture, des services sociaux, économiques et culturels dans les conditions brutales et difficiles des ghettos.}}.

=== Hannah Arendt ===

Le [[Yad Vashem|Mémorial de Yad Vashem]] souligne le caractère controversé des accusations d'[[Hannah Arendt]] contre les communautés juives d'Europe formulées dans son livre ''Eichmann à Jerusalem''<ref>{{en}}http://www.yadvashem.org/odot_pdf/Microsoft%20Word%20-%205755.pdf</ref>. Plus récemment, en 2013, deux films sont parus sur ce sujet :
# ''[[Le Dernier des injustes]]'', un film documentaire de [[Claude Lanzmann]], interviewant [[Benjamin Murmelstein]], le dernier Président du Conseil Juif du [[ghetto de Theresienstadt]]<ref group=H name="Beit Theresienstadt" />.
# [[Hannah Arendt (film)|Hannah Arendt]]<ref group=H name="Crousse">{{harvsp|Crousse|2013|id=Crousse}}</ref>, une fiction biographique consacrée à la polémique ayant entouré la parution du livre {{citation|Eichmann à Jérusalem<ref group=H name="Eichmann à Jérusalem">{{harvsp|Arendt|Brudny de Launay|1991|p=|id=Arendt}}</ref>}}.
L'historienne [[Annette Wieviorka]] a récusé à cette occasion le qualificatif de {{citation|collaboration}} : {{citation|Parler de ''collaborateurs'' pour les conseils juifs me paraît inadéquat<ref group=H name="Weill">{{harvsp|Weill|Wieviorka|2013|p=|id=Weill}}</ref>}} ; et {{cita|la rébellion des conseils juifs était impossible<ref>{{Lien web|auteur=Robert Maggiori|titre=« La rébellion des conseils juifs était impossible ! »|jour=20|mois=novembre|année=2013|url=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848|site=liberation.fr|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}</ref>}}.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

{{Légende plume}}
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=== Ouvrages ===
* {{ouvrage|titre=Les curateurs du ghetto : l'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie<ref name="CCLJ">{{ouvrage|titre=Les curateurs du ghetto. L'Association des Juifs en Belgique sous l'occupation nazie|format=Politique & Société| jour=27|mois=octobre|éditeur={{abréviation|CCLJ|Centre communautaire laïc juif}} : Centre communautaire laïc juif David Susskind|lire en ligne=http://www.cclj.be/article/3/737|année=2004}}</ref>|prénom1=Jean-Philippe|id=Schreiber_Van Doorslaer|nom1=Schreiber|lien auteur1=Jean-Philippe Schreiber|responsabilité1=éditeur scientifique, professeur à l'[[Université libre de Bruxelles|{{abréviation|ULB|Université libre de Bruxelles}}]] et historien du judaïsme belge<ref name="CCLJ" />|lieu=Bruxelles|oclc=420126262|éditeur=éditions Labor|lien éditeur=éditions Labor|année=2004|pages totales=590|bnf=41002952t|passage=9, 201, 202, 370, 461|collection=La Noria|auteur2={{Lien|fr=Rudi Van Doorslaer|lang=nl}}|isbn=2804019659|isbn2=9782804019655|responsabilité2=éditeur scientifique, chef de travaux au [[Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines|{{abréviation|CEGES|Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines}}]] et spécialiste de l'[[Europe sous domination nazie|Occupation]]<ref name="CCLJ" />|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=owNuAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaboration+de+Juifs%22}} {{commentaire biblio|→ {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?id=owNuAAAAMAAJ&q=%22Les+curateurs+du+ghetto%22+%22collaboration+juive%22&hl=fr&sa=X&ei=eqC-UpKfN4KrhAfPsYCgBw&ved=0CDQQ6AEwAA|texte=p. 370}} : {{citation|Il s'agit en fait d'anciens membres de la [[Résistance juive pendant la Shoah|Résistance]], qui n'entendent pas céder sur leurs positions et continuent à parler d'une « collaboration juive ». En 1965, la publication par Betty Garfinkels, l'épouse de Grigorijs Garfinkels, d'un ouvrage sur la persécution raciale ouvre une controverse qui ne contribue pas à apaiser les tensions.}}<br /> → {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?id=owNuAAAAMAAJ&q=%22Les+curateurs+du+ghetto%22+%22Les+principaux+responsables+du+Judenrat%22&dq=%22Les+curateurs+du+ghetto%22+%22Les+principaux+responsables+du+Judenrat%22&hl=fr&sa=X&ei=2d6_UvP-NuH50gXWj4H4DQ&ved=0CDQQ6AEwAA|texte=p. 461}} : {{citation|[[Marcel Liebman]], en 1977, parlera de « l'indignation de nombreux survivants qui, après la Libération, s'étaient attendus à voir les principaux responsables du {{lang|de|''[[Judenräte|Judenrat]]''}} poursuivis pour leur complaisance envers l'ennemi ou pour leur collaboration. Aucune action en justice ne fut intentée contre eux. Des dirigeants de la communauté juive découragèrent toute initiative du genre. L'un d'eux se justifia en disant qu'il ne fallait pas raviver de vieilles plaies et que les Juifs avaient assez souffert.}} <br /> → {{lire en ligne|lien=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=owNuAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaborateurs+juifs%22|texte=p. 461}} : {{citation|L'on trouve certes quelques traces d'une commission d'épuration à [[Bruxelles]], en 1945, mais elle n'est hélas pas documentée. À [[Liège]], le [[Comité de défense des Juifs|{{abréviation|CDJ|Comité de défense des Juifs}}]] mit sur pied une commission d'épuration pour dénoncer les « collaborateurs juifs » à la justice. Elle mit l'[[Association des Juifs en Belgique|{{abréviation|AJB|Association des Juifs en Belgique}}]] en accusation, pour des motifs divers : obéissance aux ordres de l'ennemi, collaboration aux mesures de déportation, menaces, confection de listes, regroupement des Juifs, extorsion de fonds.}}}}

* {{ouvrage|titre=La politique nazie d'extermination|sous-titre=état des travaux et perspectives de recherche|prénom1=François|nom1=Bédarida|nom2=Institut d'histoire du temps présent|passage=324|lien auteur1=François Bédarida|pages totales=332|format=journées d'étude tenues les 11, 12 et 13 décembre 1987 à Paris sous la responsabilité scientifique de l'Institut d'histoire du temps présent ({{abréviation|CNRS|Comité national de la recherche scientifique}}), présentation par François Bédarida, ouvrage publié avec le concours du Centre national des lettres et de la [[Fondation du judaïsme français]]|bnf=370170305|responsabilité1=direction scientifique|lieu=Paris|éditeur=éditions Albin Michel|lien éditeur=éditions Albin Michel|année=1989|id=Bédarida|pages totales=333|isbn=2226038752|lien auteur2=Institut d'histoire du temps présent|isbn2=9782226038753}} {{OCLC|864185045|21138761}}

* {{ouvrage|titre=Les Juifs de Belgique : de l'immigration au génocide, 1925-1945|auteur1={{Lien|fr=Rudi Van Doorslaer|lang=nl}}|prénom2=Daniel|nom2=Dratwa|année=1994|partie=[[Jean-Philippe Schreiber]]|éditeur=Centre de recherches et d'études historiques de la Seconde Guerre mondiale (Belgique)|oclc=34079295|format=cet ouvrage est une compilation de documents qui ont été présentés à l'origine au cours d'un colloque intitulé {{citation|La période de l'Holocauste en Belgique}} qui s'est déroulé en mai 1989 à [[Ramat Gan]] en [[Israël]] ; certains écrits ont été remaniés à l'occasion de la présente publication|pages totales=246|année=1994|id=Doorslaer|titre chapitre=L'attitude des Juifs en Belgique face au nazisme : le boycottage économique (1933-1939)|isbn=2960004337|isbn2=9782960004335|lire en ligne=http://books.google.fr/books?ei=lkK5UqDQCIWy7AbOkYGoBw&hl=fr&id=vqS7AAAAIAAJ&dq=%22L%27attitude+des+Juifs+en+Belgique+face+au+nazisme%22&focus=searchwithinvolume&q=%22attitude+des+Juifs+%C3%A0+l%27%C3%A9gard+de+la+mont%C3%A9e+du+nazisme+est+un+th%C3%A8me+qui+appartient+%C3%A0+une+zone+d%27ombre%22|passage=79|pages totales=246}} {{commentaire biblio|{{citation|L'attitude des Juifs à l'égard de la montée du nazisme est un thème qui appartient à une zone d'ombre ...}}}}

* {{ouvrage|titre=Des juifs dans la collaboration : Une terre promise ?|passage=5|lien auteur1=Rajsfus|isbn=2-85139-057-0|isbn2=978-2851390578|prénom1=Maurice|nom1=Rajsfus|éditeur=Études et documentation internationales|lire en ligne=https://archive.org/details/MauriceRajsfus-DesJuifsDansLaCollaborationLU.g.i.f.1941-1944|jour={{1er}}|mois=janvier|année=1980|volume=2|id=Rajsfus|oclc=6892798|titre volume=Des juifs dans la collaboration : l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} (1941-1944) : précédé d'une courte étude sur les juifs de France en 1939|format=contient un choix de témoignages et documents|préface=[[Pierre Vidal-Naquet]]|bnf=36255558g|éditeur={{abréviation discrète|EDI|Études et documentation internationales}} : Études et documentation internationales {{BNF|346373394}}, puis [[l'Harmattan]] {{BNF|350803654}}|année=1980|lieu=Paris}} {{commentaire biblio|{{citation|La publication du livre, {{citation|Des juifs dans la collaboration}}, en 1980, avait provoqué un tollé général dans les institutions juives de France. Il ne fallait absolument pas laisser dire que des Juifs avaient pu participer — de façon aussi modeste que ce soit — à la persécution mise en œuvre par les [[nazisme|nazis]] et leurs laquais de [[régime de Vichy|Vichy]]. Depuis, un certain nombre d'ouvrages ont également analysé l'attitude des notables qui avaient constitué l'[[Union générale des Israélites de France]] ({{abréviation discrète|UGIF|Union générale des Israélites de France}}) …}} {{plume}}}}

* {{ouvrage|éditeur=[[éditions de l'Éclat]] « Bibliothèque des fondations », [[cairn.info]]|nom1=Vidal-Naquet|lire en ligne=http://www.cairn.info/destins-de-la-banalite-du-mal--9782841622283-page-179.htm|prénom1=Pierre|titre=Destins de “la banalité du mal”|titre chapitre=La banalité du mal|id=Vidal-Naquet_2011|lien auteur1=Pierre Vidal-Naquet|format=''in'' Michelle-Irène Brudny de Launay et Jean-Marie Winkler, {{pdf}}|année=2011|passage=179-182}} {{commentaire biblio|{{citation|Il n'est pas une histoire de la « solution finale », et du reste ne prétend nullement l'être. Le lecteur français dispose à ce sujet des travaux de [[Léon Poliakov]], et l'on veut espérer qu'on disposera un jour d'une traduction des livres de [[Raul Hilberg]] et de {{Lien|fr=Gerald Reitlinger|lang=en}} sur lesquels [[Hannah Arendt|Mme Arendt]] s'est pour l'essentiel appuyée. Encore moins, est-il une étude de l'attitude juive en face du nazisme. Ce sont pourtant les quelques pages qu'elle a consacrée, à la « collaboration » juive, collaboration de la corde et du pendu, qui ont suscité la polémique la plus véhémente.}}}}

* {{ouvrage|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=hS0EdeBBrfgC&pg=PT190#v=onepage&q&f=false|passage=190|lien auteur1=Pierre Vidal-Naquet|titre=Les assassins de la mémoire : {{citation|Un Eichmann de papier}} et autres essais sur le révisionnisme|éditeur=la Découverte|lien éditeur=la Découverte|id=Vidal-Naquet|pages totales=256|lien auteur2=Gisèle Sapiro|prénom1=Pierre|nom1=Vidal-Naquet|jour=12|mois=juillet|année=2012|prénom2=Gisèle|année première édition=1987 {{BNF|349699936}}|réimpression=1995 aux [[éditions du Seuil]] {{BNF|35748786h}} et 2005 {{BNF|39981919z}} aux éditions ''La Découverte''|format=éditions 2005 et 2012 revues et augmentées|oclc=839442223|nom2=Sapiro}} {{commentaire biblio|{{citation|Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive<ref group=H name="Boukara">{{harvsp|Boukara|Double|2013|p=|id=Boukara}}</ref>, celle de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" /> (collaboration de la corde et du pendu<ref group=H name="Arendt" />), celle du caractère national des victimes juives de [[Adolf Hitler|Hitler]], celle du caractère unique du Massacre, celle de la {{citation|banalité du mal{{,}}<ref group=H name="Arendt" />}} enfin que [[Hannah Arendt|H. Arendt]] opposait à la diabolisation d'[[Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres.}} {{plume}}}}

* {{ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Vidal-Naquet|lien auteur1=Pierre Vidal-Naquet|titre=Thèses sur le révisionnisme|titre chapitre=5. Des nations et d'Israël|pages totales=17|passage=9-10|id=Vidal-Naquet_1989|format=''in'' {{ouvrage|titre=Les assassins de la mémoire|éditeur=[[éditions Points|Points]], [[éditions du Seuil|Seuil]]||année=1989}}|lire en ligne=http://berlemon.net/prepahistoire/ressources/VidalNaquet.pdf}}

* {{ouvrage|titre=La médecine française et les Juifs, 1930-1945|passage=89, 97, 204, 207|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=4MpWyDHsj6sC&q=%22collaborateurs+juifs%22#v=snippet&q=%22collaborateurs%20juifs%22&f=false|prénom1=Henri|nom1=Nahum|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|année=2006|pages totales=412|collection=Racisme et eugénisme|issn=1765-6125|isbn=2747598519|isbn2=9782747598514|format=contient un choix de documents. - Bibliogr. p. 395-402. Notes bibliogr. Index|préface=professeur [[Jean Langlois]]|oclc=70712907|lieu=Paris|bnf=401965292}} {{commentaire biblio|{{citation|Il y avait ceux qui toléraient les collaborateurs juifs et ceux qui les rejetaient complètement. Le rejet était explicite, clairement formulé.}} {{plume}}}}

* {{ouvrage|titre=Thomas Mann et les juifs|prénom1=Jacques|passage=262|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=R3HaAAAAIAAJ&q=%22collaboration+juive+avec+le+r%C3%A9gime+d'Hitler%22&dq=%22collaboration+juive+avec+le+r%C3%A9gime+d'Hitler%22&hl=fr&sa=X&ei=xj6ZUpa8IeSw7AauloHwDQ&ved=0CEcQ6AEwAA|nom1=Darmaun|lieu=Berne, Berlin, Paris|bnf=37472624m|éditeur=Lang|année=1995|pages totales=350|série=III|numéro dans collection=27|oclc=468379066|format=bibliogr. p. 333-338 ; index|collection=Contacts : Études et documents|issn=0933-6095|isbn=3906753514|isbn2=9783906753515}} {{commentaire biblio|{{citation|Fort de ses convictions, [[Thomas Mann]] s'acharne à relever toute trace de collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" /> avec le [[nazisme|régime d'Hitler]], chez tel banquier, tel social-démocrate, tel professeur juifs (Tb2. 32), et même chez certains sionistes (Tb3. 352).}} {{plume}}}}

* {{ouvrage|titre=Le mur et les barreaux|sous-titre=mémoire de guerre 1939-1943|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=-iuTGgjAqCEC&pg=PA136#v=onepage&q&f=false|jour={{1er}}|oclc=41320870|mois=mai|année=1999|passage=136|prénom1=Thaddée|nom1=Piotrowski|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|isbn=229638188X|isbn2=9782296381889|bnf=37071659b|lieu=Paris, Montréal (Québec)|pages totales=405}} {{commentaire biblio|{{citation|Les {{citation|collaborateurs}} juifs se recrutent à part égale dans la vraie {{citation étrangère|langue=de|Unterwelt}} (pègre) et parmi l'ex-jeunesse dorée.}} {{plume}}}}

* {{ouvrage|titre=Ne dis jamais que tu vas ton dernier chemin|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=QIQtAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=Immerglick|isbn=2847840605|id=Schulman|bnf=38990129w|lieu=Paris|isbn2=9782847840605|numéro d'édition=2|prénom1=Charles|nom1=Schulman|passage=60, 65|oclc=60665746|lieu=Paris|éditeur=le Publieur|année=2003|pages totales=161}} {{commentaire biblio|{{citation|Notre camp qui avait été créé en mai 1941, était donc dirigé par Wenkart, le Juif viennois à qui beaucoup des gens reprochaient cette responsabilité : selon eux, il se rendait ainsi complice des Allemands ... Le chef de notre camp s'appelait Immerglick. C'était un vrai salaud, un collabo juif et si nous le comparions avec Wenkart, le commandant juif du camp de [[Dęblin]], ce dernier était un véritable ange.}} {{plume}}}}

* {{ouvrage|prénom1=Maurice|nom1=Rajsfus|lien auteur1=Maurice Rajsfus|éditeur=Études et documentation internationales|lieu=Paris|année=1981|pages totales=317|id=Rajsfus_1981|sous-titre=1930-1940 : les Français “israélites” face au nazisme|bnf=37016125m|oclc=10669419|titre=Sois Juif et tais-toi!|partie=cf. annexe 1 : {{citation|Fausse estimation du nazisme}}|titre chapitre=Les limites du masochisme ou … de la collaboration de classe|isbn=2851390643|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=KG1UygMJi9QC&pg=PA91#v=onepage&q&f=false|isbn2=9782851390646|passage=91}} {{commentaire biblio|{{citation|Alors que de nombreux mouvements antifascistes, de nombreux gouvernements même, appellent à boycotter les produits venant de l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]], le [[Joseph Goebbels|{{Dr}} Goebbels]] dénonce ce qu'il considère comme un complot de la [[juiverie|juiverie internationale]]. Touchés à vif, les bourgeois juifs « collabos » qui cherchent un [[modus vivendi]] avec les nazis réagissent par un article publié dans les colonnes de la {{lien|Jüdische Rundschau|lang=de}} du 15 mai 1934. Cette réaction est typique du nationalisme étroit de ces notables qui ressemblent trait pour trait aux Français israélites qui, dans le même temps, flirtent avec les [[Croix-de-Feu]] du [[François de La Rocque|colonel de la Rocque]].}} {{plume}}}}

* {{ouvrage|titre=Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe|passage=241|et al.=oui|prénom1=Manfred|nom1=Gerstenfeld|responsabilité1=direction scientifique|oclc=57465950|prénom2=Shmuel|nom2=Trigano|responsabilité2=codirection scientifique|id=Gerstenfeld|format=quelques-uns des essais figurant dans cet ouvrage ont été traduits à partir de l'anglais ; une grande partie des études publiées dans ce recueil est issue des travaux de la revue {{citation étrangère|lang=en|Post Holocaust and Antisemitism}} publiée sous la direction de Manfred Gerstenfeld|lien auteur2=Shmuel Trigano|année=2004|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=2txtAAAAMAAJ&q=%22collabos+juifs%22&dq=%22collabos+juifs%22&hl=fr&sa=X&ei=zhaeUr6iCIig7Ab7vIGQAQ&ved=0CDoQ6AEwAQ|collection=Dissidence|éditeur=éditions Café Noir|bnf=39900746d|lieu=Île-de-Noirmoutier |isbn=2915376085|isbn2=9782915376081}} {{commentaire biblio|{{citation|Les collabos juifs<ref group=H name="Magazine" />{{,}}<ref group=H name="Rajsfus_1981">{{harvsp|Rajsfus|1981|p=91|id=Rajsfus_1981}}</ref>, disent les textes, ont eux-mêmes dans une grande mesure assassiné les habitants des ghettos et les prisonniers des camps de concentration, en montrant parfois une cruauté qui a choqué les SS.}} {{plume}}
::: → <small>Accès à l'intégralité de cet ouvrage au format {{pdf}} via {{citation|Le CAPE de Jérusalem : Centre des affaires publiques et de l'État}} en cliquant → [http://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2012/08/Collection-Dissidence.pdf ici]</small>}}

* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Wojciech Jerzy|nom1=Muszyński|année=2007|titre={{Lien|fr=Glaukopis|lang=pl}} : récit socio-historique|auteur2={{Lien|fr=Marek Jan Chodakiewicz|lang=pl}}|id=Muszyński|lire en ligne=http://glaukopis.pl/pdf/9-10/strach_sie_bac.pdf|partie=La crainte d'avoir peur|titre chapitre=Lonek Skosowski : la fin des collaborateurs juifs de la Gestapo|présentation en ligne=http://books.google.pl/books?hl=pl&id=jdUsAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22koniec+%C5%BCydowskich+kolaborant%C3%B3w+Gestapo%22|passage=4, 323, 325-328|numéro dans collection=9-12|format0{{pdf}}}} {{commentaire biblio|{{citation|Au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]], [[Adolf Hitler|Hitler]] et les membre du [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|Parti national-socialiste]] œuvrèrent en chœur pour conduire les Juifs à la mort. Ceux-ci, harassés, persécutés, ne virent d'autres alternatives que d'user de toutes sortes de stratagèmes pour survivre sans pour autant pouvoir s'assurer la moindre garantie de succès en retour. Contraints de se cacher, certains d'entre eux eurent même recours à des mesures extrêmes. L'un des cas les plus controversés est celui d'Elke Sirewiza. Après avoir reçu de faux papiers affublés du nom de {{Lien|fr=Fritz Scherwitz|lang=de}}<ref group=H name="Waite">{{harvsp|Waite|2006|p=508-510|id=Waite}}</ref>, il s'affilia au [[nazisme|Parti nazi]]. Servant les [[Schutzstaffel|SS]] en qualité de {{citation étrangère|lang=de|[[Obersturmführer]]}}, il fut nommé commandant en chef du [[Riga-Kaiserwald (camp de concentration)|camp de concentration {{citation|''Lenta''}}]] à [[Riga]] en [[Lettonie]]. Il supervisa et cautionna l'assassinat de Juifs et le viol de femmes juives.}}}}
::* {{ouvrage|langue=pl|prénom1=Wojciech Jerzy|nom1=Muszyński|année=2007|auteur2=Marek Jan Chodakiewicz|titre chapitre=Lonek Skosowski: koniec żydowskich kolaborantów Gestapo|partie=Strach się bać!|titre=Glaukopis: pismo społeczno-historyczne|présentation en ligne=http://books.google.pl/books?hl=pl&id=jdUsAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22koniec+%C5%BCydowskich+kolaborant%C3%B3w+Gestapo%22|passage=4, 323, 325-328|lire en ligne=http://glaukopis.pl/pdf/9-10/strach_sie_bac.pdf|numéro dans collection=9-12}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|lang=pl|W Czasie drugiej wojny światowej Hitler i jego narodowi socjaliści skazali wszystkich Żydów na śmierć. Prześladowani imali się rozmaitych środków, aby przeżyć. Żaden z nich nie gwarantował sukcesu. Wielu ukrywało się. Wekstremalnych warunkach niektórzy uciekali się do ekstremalnych rozwiązań. Najbardziej kontrowersyjny chyba to przypadek Elke Sirewiza. Załatwił on sobie fałszywe papiery na nazwisko Fritz Scherwitz. Został członkiem NSDAP. Służył w SS jako Obersturmführer. Był komendantem obozu koncentracyjnego w Lenta pod Rygą na Łotwie. Osobiście nadzorował mordy Żydów i gwałcił Żydówki.}}}}

* {{ouvrage|titre=Le Magazine littéraire|lien titre=Le Magazine littéraire|numéro dans collection=335 à 338|id=Magazine|issn=0024-9807|lieu=Paris|année=1995|page=58|url texte=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=nskHAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaborateurs+juifs%22}} {{commentaire biblio|{{citation|Arendt aurait pour dessein d'atténuer la responsabilité d'Eichmann qui agissait conformément aux ordres qu'il avait reçus et de mettre en lumière les {{citation|crimes}} des collaborateurs juifs<ref group=H name="Gerstenfeld" /> dont il aurait fallu – aurait-elle pensé – {{citation|faire le procès plutôt que celui d'Eichman}}.}} {{plume}}}}

* {{ouvrage|lieu=[[université de Nancy]], {{abréviation|UFR|Unité de formation et de recherche}} des sciences historiques, géographiques et musicologiques|prénom1=Jean-Sébastien|nom1=Noël|responsabilité1=doctorat d'histoire contemporaine|jour=11|mois=juin|année=2008|url texte=http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf|id=Noël|volume=1|titre=Le silence s'essouffle|sous-titre=les expressions de la mort, du deuil et de la mémoire chez les compositeurs de cultures juives ashkénazes. Europe centrale et Orientale, États-Unis (1880-1980)|prénom2=Didier|pages totales=614|nom2=Francfort|responsabilité2=directeur de thèse, professeur d'histoire contemporaine|passage=316|format=thèse dirigée par : [[Jean El Gammal]], professeur à l'[[université Nancy-II]] ; Didier Francfort, directeur de recherche et professeur à l'université Nancy-II ; Philippe Gumplowicz, maître de conférences, rapporteur habilité à diriger les recherches ; [[Pascal Ory]], professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur) ; [[Freddy Raphaël]], professeur émérite à l'[[université de Strasbourg]] ; [[Annette Wieviorka]]<ref group=H name="Weill" />, professeur à l'[[université Paris-1 Panthéon-Sorbonne]], directrice de recherche au [[Centre national de la recherche scientifique]] ({{abréviation|CNRS|Centre national de la recherche scientifique}}), {{pdf}}|partie=2.6|titre chapitre=Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux}}

* {{ouvrage|prénom1=Georges|nom1=Wellers|préface=[[Jacques Delarue]]|oclc=164675993|bnf=36255489g|lien auteur1=Georges Wellers|lieu=Paris|éditeur=éditions Fayard|année=1973|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=x79tAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22courage+et+abn%C3%A9gation%22|pages totales=452|lien éditeur=éditions Fayard|titre=L'Étoile jaune à l'heure de Vichy|sous-titre=de Drancy à Auschwitz|passage=48|id=Wellers}} {{commentaire biblio|{{citation|Pendant les années de ma détention, j'eus connaissance d'un nombre considérable de cas ou l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} avait agi avec courage et abnégation en faveur des gens traqués, sans moyen et qui autrement eussent été irrémédiablement perdus<ref group=H name="Zeitoun" />.}}}}

* {{ouvrage|titre=Histoire de l'{{abréviation|OSE|Œuvre de secours aux enfants}}|sous-titre=de la Russie tsariste à l'Occupation en France (1912-1944) – L'[[Œuvre de secours aux enfants]] du légalisme à la résistance|numéro d'édition=2|passage=157|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Mi6Y3jE3E8QC&pg=PA157|prénom1=Sabine|nom1=Zeitoun|id=Zeitoun|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|collection=Chemins de la mémoire|isbn=2296507093|isbn2=9782296507098|pages totales=480|année=2012}} {{commentaire biblio|{{citation|Pour l'historien [[Serge Klarsfeld]], l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} n'a pas servi â faire interner les Juifs à Drancy ; parfois même elle les en a fait sortir. [...] Dans son ouvrage {{citation|L'Etoile jaune à l'heure de vie<ref group=H name="Wellers" />}}, publié en 1973, le rescapé d'Auschwitz et historien de la [[Shoah]] Georges Wellers regrette qu'en France, ''après la Libération, une enquête honnête et sérieuse n'ait pas été faite pour tirer au clair le rôle de l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}}...''}}}}

* {{ouvrage|titre=Eichmann à Jérusalem|sous-titre=rapport sur la banalité du mal|titre original=Eichmann in Jerusalem|volume=32|lien auteur1=Hannah Arendt|collection=Folio. Histoire|issn=0764-6046|éditeur=éditions Gallimard|id=Arendt|lien éditeur=éditions Gallimard|prénom1=Hannah|oclc=24818897|nom1=Arendt|responsabilité1=auteur|traducteur=Anne Guérin|lieu=Paris|prénom2=Michelle-Irène|nom2=Brudny de Launay|responsabilité2=préface|bnf=36651718h|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=0xhkQgAACAAJ|année=1991|isbn=2070326217|isbn2=9782070326211|pages totales=484}} {{plume}}

* {{ouvrage|id=H|prénom1=Raul|nom1=Hilberg|lien auteur1=Raul Hilberg|titre=La destruction des Juifs d'Europe|collection=Folio Histoire|lieu=Paris|année=2006|pages totales=2402|id=Hilberg|responsabilité1=auteur|prénom2=Ivšić|nom2=Radovan|responsabilité2=collaborateur| traducteur=Marie-France de Paloméra, André Charpentier et Pierre-Emmanuel Dauzat|titre original=The destruction of the European Jews |éditeur=[[éditions Gallimard]] / [[éditions Fayard]]|année première édition=1978 en anglais {{LCCN|2002066369}} / 1988 en français {{BNF|34945978x}}|réimpression=1991, 1994, 1997, 1999, 2004, 2007|bnf=402387338|oclc=85366683|format=poche, 3 volumes, édition définitive, complétée et mise à jour|isbn=978-2-07-030985-6}} {{plume}}

* {{ouvrage|prénom1=Ivan|nom1=Jablonka|prénom2=Annette|nom2=Wieviorka|titre=Nouvelles perspectives sur la Shoah|éditeur=Presses universitaires de France|collection=La vie des idées|lien éditeur=Presses universitaires de France|lien auteur1=Ivan Jablonka|lien auteur2=Annette Wieviorka|bnf=43556647j|passage=81-90, 117|oclc=835412430|année=2013|isbn=2130619274|isbn2=9782130619277}} {{plume}}

* {{ouvrage|titre=Un engrenage fatal|sous-titre=l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} face aux réalités de la Shoah, 1941-1944|collection=Histoire|prénom1=Michel|nom1=Laffitte|année=2003|lieu=Paris|bnf=39087435q|éditeur=éditions Liana Levi|lien éditeur=éditions Liana Levi|isbn=2867463432|isbn2=9782867463433|pages totales=365|oclc=54455045|format=livre édité sous la direction d'[[Annette Wieviorka]]|présentation en ligne=http://www.lianalevi.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=236}}

* {{ouvrage|numéro dans collection=464 à 472|passage=151|titre=Les découvertes de Bryan Rigg|prénom1=Richard|nom1=Liscia|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=GswMAQAAMAAJ&q=%22Cesarani%22+%22Rigg%22&dq=%22Cesarani%22+%22Rigg%22&hl=fr&sa=X&ei=SZ23Ut-LMMOw7AaVsIDYCw&ved=0CEcQ6AEwAg|année=1996|nom2=FSJU : [[Fonds social juif unifié]]|éditeur=[[L'Arche (revue)|L'Arche]]}} {{commentaire biblio|{{citation|[...] d'autres pensent que l'approche de Rigg n'est pas la bonne : « Bryan considère ces demi- Juifs comme des Juifs, déclare {{lien|David Cesarani|lang=en}} [...]}}}}


* {{ouvrage|titre=Eichmann à Jérusalem|sous-titre=rapport sur la banalité du mal|titre original=Eichmann in Jerusalem|volume=32|lien auteur1=Hannah Arendt|collection=Folio. Histoire|issn=0764-6046|éditeur=éditions Gallimard|id=Eichmann à Jérusalem|lien éditeur=éditions Gallimard|prénom1=Hannah|oclc=24818897|nom1=Arendt|responsabilité1=auteur|traducteur=Anne Guérin|lieu=Paris|prénom2=Michelle-Irène|nom2=Brudny de Launay|responsabilité2=préface|bnf=36651718h|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=0xhkQgAACAAJ|année=1991|isbn=2070326217|isbn2=9782070326211|pages totales=484}} {{plume}}
* {{ouvrage|titre=Thomas Mann et les juifs|prénom1=Jacques|passage=|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=R3HaAAAAIAAJ&q=%22collaboration+juive+avec+le+r%C3%A9gime+d'Hitler%22&dq=%22collaboration+juive+avec+le+r%C3%A9gime+d'Hitler%22&hl=fr&sa=X&ei=xj6ZUpa8IeSw7AauloHwDQ&ved=0CEcQ6AEwAA|nom1=Darmaun|lieu=Berne, Berlin, Paris|bnf=37472624m|éditeur=Lang|année=1995|pages totales=350|série=III|numéro dans collection=27|oclc=468379066|format=bibliogr. p. 333-338 ; index|collection=Contacts : Études et documents|issn=0933-6095|isbn=3906753514|isbn2=9783906753515}} {{plume}}
* {{ouvrage|titre=Les habits neufs de l'antisémitisme en Europe|passage=|et al.=oui|prénom1=Manfred|nom1=Gerstenfeld|responsabilité1=direction scientifique|oclc=57465950|prénom2=Shmuel|nom2=Trigano|responsabilité2=codirection scientifique|id=Gerstenfeld|format=|lien auteur2=Shmuel Trigano|année=2004|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=2txtAAAAMAAJ&q=%22collabos+juifs%22&dq=%22collabos+juifs%22&hl=fr&sa=X&ei=zhaeUr6iCIig7Ab7vIGQAQ&ved=0CDoQ6AEwAQ|collection=Dissidence|éditeur=éditions Café Noir|bnf=39900746d|lieu=Île-de-Noirmoutier |isbn=2915376085|isbn2=9782915376081}} Accès à l'ouvrage au format {{pdf}} en cliquant → [http://jcpa-lecape.org/wp-content/uploads/2012/08/Collection-Dissidence.pdf ici]}} {{plume}}
* {{ouvrage|prénom1=Raul|nom1=Hilberg|lien auteur1=Raul Hilberg|titre=La destruction des Juifs d'Europe|collection=Folio Histoire|lieu=Paris|année=2006|pages totales=2402|id=Hilberg|responsabilité1=auteur|prénom2=Ivšić|nom2=Radovan|responsabilité2=collaborateur| traducteur=Marie-France de Paloméra, André Charpentier et Pierre-Emmanuel Dauzat|titre original=The destruction of the European Jews |éditeur=[[éditions Gallimard]] / [[éditions Fayard]]|année première édition=1978 en anglais {{LCCN|2002066369}} / 1988 en français {{BNF|34945978x}}|réimpression=1991, 1994, 1997, 1999, 2004, 2007|bnf=402387338|oclc=85366683|format=poche, 3 volumes, édition définitive, complétée et mise à jour|isbn=978-2-07-030985-6}} {{plume}}
* {{ouvrage|prénom1=Ivan|nom1=Jablonka|prénom2=Annette|nom2=Wieviorka|titre=Nouvelles perspectives sur la Shoah|éditeur=Presses universitaires de France|collection=La vie des idées|lien éditeur=Presses universitaires de France|lien auteur1=Ivan Jablonka|lien auteur2=Annette Wieviorka|passage=81-90|année=2013|isbn=2130619274|isbn2=9782130619277}} {{plume}}
* Étienne Jaudel, ''La malédiction du pouvoir : l'histoire tragique de [[Ghetto de Łódź#Chaim Rumkowski et le conseil juif|Mordechaï Chaïm Rumkowski]], président du conseil juif du ghetto de Lodz'', Michel Houdiard Editeur, 2005, 173 pages, {{ISBN|2-912673-45-3}} [http://www.decitre.fr/livres/la-malediction-du-pouvoir-9782912673459.html Notice éditeur.]
* {{ouvrage|titre=Le Magazine littéraire|lien titre=Le Magazine littéraire|numéro dans collection=335 à 338|id=Magazine|issn=0024-9807|lieu=Paris|année=1995|page=|url texte=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=nskHAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22collaborateurs+juifs%22}} {{plume}}}}
* {{ouvrage|nom1={{lien|Dan Michman|lang=de}}<ref name="Michman">{{article|lang=en|url texte=http://www.yadvashem.org/yv/en/about/institute/michman.asp|périodique=The International Institute for Holocaust Research|titre volume=About the International Institute for Holocaust Research|titre=Professor Dan Michman|année=2013|éditeur=Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority}} {{commentaire biblio|Дан Михман → translittération → {{lien|Dan Michman|lang=de}} : {{citation étrangère|langue=en|Professor Dan Michman is Head of the International Institute for Holocaust Research and Incumbent of the John Najmann Chair of Holocaust Studies. He is also Professor of Modern Jewish History and Chair of the Arnold and Leona Finkler Institute of Holocaust Research at [[université Bar-Ilan|Bar-Ilan University]] → אוניברסיטת בר-אילן.}}}}</ref>|responsabilité1=directeur de l'Institut international de recherche sur l'Holocauste & titulaire de la chaire Jean Najmann d'études de l'Holocauste|année=1995|lieu=Tel Aviv-Jaffa / תל אביב-יפו / université libre d'Israël|titre=Holocauste de la communauté juive européenne|traducteur=Michael Heifetz|id=Michman 1995|format=autre titre : {{citation|Holocauste des Juifs d'Europe}}|nom2=Greif|prénom2=Gideon|nom3=Heifetz|prénom3=Michael|nom4=Weitz|prénom4=Iehiam|nom5=Buman|prénom5=Masha|éditeur=maison d'édition de l'université libre|oclc=236224124|isbn=9650602348|isbn2=9789650602345|pages totales=1086}}
: {{article|lang=en|url texte=http://www.yadvashem.org/yv/en/about/institute/michman.asp|périodique=The International Institute for Holocaust Research|titre volume=About the International Institute for Holocaust Research|titre=Dan Michman|année=2013|éditeur=Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority}}
* {{ouvrage|nom1=Michman<ref name="Michman" />|prénom1=Dan|chapitre=Dirigeants juifs œuvrant dans le cadre de la résistance juive|titre=Holocauste des Juifs d'Europe|numéro d'édition=1|lieu=Tel Aviv|id=Michman 2001|éditeur=éditions de l'université libre d'Israël|année=2001|tome=4|isbn= 965-06-0233- X}}
* {{ouvrage|titre=La médecine française et les Juifs, 1930-1945|passage=89, 97, 204, 207|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=4MpWyDHsj6sC&q=%22collaborateurs+juifs%22#v=snippet&q=%22collaborateurs%20juifs%22&f=false|prénom1=Henri|nom1=Nahum|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|année=2006|pages totales=412|collection=Racisme et eugénisme|issn=1765-6125|isbn=2747598519|isbn2=9782747598514|format=contient un choix de documents. - Bibliogr. p. 395-402. Notes bibliogr. Index|préface=professeur [[Jean Langlois]]|oclc=70712907|lieu=Paris|bnf=401965292}} {{plume}}
* {{ouvrage|lieu=[[université de Nancy]], {{abréviation|UFR|Unité de formation et de recherche}} des sciences historiques, géographiques et musicologiques|prénom1=Jean-Sébastien|nom1=Noël|responsabilité1=doctorat d'histoire contemporaine|jour=11|mois=juin|année=2008|url texte=http://docnum.univ-lorraine.fr/public/NANCY2/doc541/2011NAN21004.pdf|id=Noël|volume=1|titre=Le silence s’essouffle|sous-titre=les expressions de la mort, du deuil et de la mémoire chez les compositeurs de cultures juives ashkénazes. Europe centrale et Orientale, États-Unis (1880-1980)|prénom2=Didier|pages totales=614|nom2=Francfort|responsabilité2=directeur de thèse, professeur d'histoire contemporaine|passage=316|format=thèse dirigée par : [[Jean El Gammal]], professeur à l'[[université Nancy-II]] ; Didier Francfort, directeur de recherche et professeur à l'université Nancy-II ; Philippe Gumplowicz, maître de conférences, rapporteur habilité à diriger les recherches ; [[Pascal Ory]], professeur à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne (rapporteur) ; [[Freddy Raphaël]], professeur émérite à l'[[université de Strasbourg]] ; [[Annette Wieviorka]]<ref group=H name="Weill" />, professeur à l'[[université Paris-1 Panthéon-Sorbonne]], directrice de recherche au [[Centre national de la recherche scientifique]] ({{abréviation|CNRS|Centre national de la recherche scientifique}}), {{pdf}}|partie=2.6|titre chapitre=Figures explicites ou ambiguës de collaborateurs et de bourreaux}}
* {{ouvrage|titre=Le mur et les barreaux|sous-titre=mémoire de guerre 1939-1943|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=-iuTGgjAqCEC&pg=PA136#v=onepage&q&f=false|jour={{1er}}|oclc=41320870|mois=mai|année=1999|passage=136|prénom1=Thaddée|nom1=Piotrowski|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|isbn=229638188X|isbn2=9782296381889|bnf=37071659b|lieu=Paris, Montréal (Québec)|pages totales=405}} {{plume}}
* {{ouvrage|lang=en|prénom1=Tadeusz|nom1=Piotrowski|titre=Poland's holocaust : ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947|lieu=Jefferson NC and London|éditeur=McFarland|format=the present work is reprint of the illustrated case bound edition of ''Poland's holocaust: ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947''|id=Piotrowski|année=1998|année première édition=1997 {{ISBN|0786403713|9780786403714}} {{OCLC|317549434}}|pages totales=437|bnf=37631804t|réimpression=2001, 2007, 2012|isbn=0786403713|isbn2=9780786403714|oclc=37195289|passage=74}}
* {{ouvrage|titre=Ne dis jamais que tu vas ton dernier chemin|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=QIQtAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=Immerglick|isbn=2847840605|id=Schulman|bnf=38990129w|lieu=Paris|isbn2=9782847840605|numéro d'édition=2|prénom1=Charles|nom1=Schulman|passage=60, 65|oclc=60665746|lieu=Paris|éditeur=le Publieur|année=2003|pages totales=161}} {{plume}}
* {{ouvrage|titre=Des juifs dans la collaboration : Une terre promise ?|passage=5|lien auteur1=Rajsfus|isbn=2-85139-057-0|isbn2=978-2851390578|prénom1=Maurice|nom1=Rajsfus|éditeur=Études et documentation internationales|lire en ligne=https://archive.org/details/MauriceRajsfus-DesJuifsDansLaCollaborationLU.g.i.f.1941-1944|jour={{1er}}|mois=janvier|année=1980|volume=2|id=Rajsfus|oclc=6892798|titre volume=Des juifs dans la collaboration : l'{{abréviation|UGIF|Union générale des israélites de France}} (1941-1944) : précédé d'une courte étude sur les juifs de France en 1939|format=contient un choix de témoignages et documents|préface=[[Pierre Vidal-Naquet]]|bnf=36255558g|éditeur={{abréviation discrète|EDI|Études et documentation internationales}} : Études et documentation internationales {{BNF|346373394}}, puis [[l'Harmattan]] {{BNF|350803654}}|année=1980|lieu=Paris}} {{plume}}
* {{ouvrage|prénom1=Joseph|nom1=Télouchkine|traducteur=N. Ivanov, V. Vladimirov|titre=les ponts de la culture du monde juif|année=2000|partie=Shoah|numéro chapitre=190|format={{citation|Monde juif : encyclopédie consacrée au peuple juif, à son histoire et à sa religion}}|oclc=46279408|isbn=5932730323 9785932730324|titre original=Jewish literacy|id=Télouchkine|titre chapitre=Capos en exercice dans les Judenräte|passage=|éditeur=Moscou : Mosty kulʹtury ; Jésusalem : Gesharim}}
* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Isaiah|nom1=Trunk|titre=Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation|collection=Bison books|préface=Jacob Robinson|id=Trunk|éditeur=Macmillan (New York) & Collier-Macmillan (London)|année=1972|pages totales=663-664|réimpression=1974, 1977, 1979, puis 1996 {{LCCN|95049993}} c/o ''University of Nebraska Press'': introduction to the {{citation|Bison Books}} Edition by Steven T. Katz |isbn=080329428X|isbn2=9780803294288|lccn=70173692|oclc=482285|bnf=35305271v}}
* {{ouvrage|langue=en|prénom1=Isaiah|nom1=Trunk|titre=Judenrat: the Jewish councils in Eastern Europe under Nazi occupation|collection=Bison books|préface=Jacob Robinson|id=Trunk|éditeur=Macmillan (New York) & Collier-Macmillan (London)|année=1972|pages totales=663-664|réimpression=1974, 1977, 1979, puis 1996 {{LCCN|95049993}} c/o ''University of Nebraska Press'': introduction to the {{citation|Bison Books}} Edition by Steven T. Katz |isbn=080329428X|isbn2=9780803294288|lccn=70173692|oclc=482285|bnf=35305271v}}
* {{ouvrage|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=hS0EdeBBrfgC&pg=PT190#v=onepage&q&f=false|passage=190|lien auteur1=Pierre Vidal-Naquet|titre=Les assassins de la mémoire : {{citation|Un Eichmann de papier}} et autres essais sur le révisionnisme|éditeur=la Découverte|lien éditeur=la Découverte|id=Vidal-Naquet|pages totales=256|lien auteur2=Gisèle Sapiro|prénom1=Pierre|nom1=Vidal-Naquet|jour=12|mois=juillet|année=2012|prénom2=Gisèle|année première édition=1987 {{BNF|349699936}}|réimpression=1995 aux [[éditions du Seuil]] {{BNF|35748786h}} et 2005 {{BNF|39981919z}} aux éditions ''La Découverte''|format=éditions 2005 et 2012 revues et augmentées|oclc=839442223|nom2=Sapiro}} {{commentaire biblio|{{citation|Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive, celle de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" /> (collaboration de la corde et du pendu), celle du caractère national des victimes juives de [[Adolf Hitler|Hitler]], celle du caractère unique du Massacre, celle de la {{citation|banalité du mal}} enfin que [[Hannah Arendt|H. Arendt]] opposait à la diabolisation d'[[Adolf Eichmann|Eichmann]] et de ses maîtres.}} {{plume}}

* {{ouvrage|prénom1=Georges|nom1=Wellers|préface=[[Jacques Delarue]]|oclc=164675993|bnf=36255489g|lien auteur1=Georges Wellers|lieu=Paris|éditeur=éditions Fayard|année=1973|lire en ligne=http://books.google.fr/books?hl=fr&id=x79tAAAAMAAJ&focus=searchwithinvolume&q=%22courage+et+abn%C3%A9gation%22|pages totales=452|lien éditeur=éditions Fayard|titre=L'Étoile jaune à l'heure de Vichy|sous-titre=de Drancy à Auschwitz|passage=|id=Wellers}}
* {{ouvrage|titre=Christianity and Rabbinic Judaism|sous-titre=a history of conflict between christianity and Rabbinic Judaism from the early church to our modern time|volume=2|prénom1=Jonas E.|lieu=Bloomington|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Vd8LmeVwA9sC&pg=PA363#v=onepage&q&f=false|nom1=Alexis|lccn=2013900226|titre chapitre=Mischlinge in Hitler's Third Reich|numéro chapitre=5.1|éditeur=WestBow Press|2013|isbn=1449781594|isbn2=9781449781590|pages totales=628|passage=363}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=en|[[Raul Hilberg]] dismissed Rigg's work as “preposterous”, claiming it “is not a bombshell” because Holocaust writers like himself “have known that there were thousands of [Mischlinge] in the German army”.}}}}
* {{ouvrage|titre=Histoire de l'{{abréviation|OSE|Œuvre de secours aux enfants}}|sous-titre=de la Russie tsariste à l'Occupation en France (1912-1944) – L’[[Œuvre de secours aux enfants]] du légalisme à la résistance|numéro d'édition=2|passage=157|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=Mi6Y3jE3E8QC&pg=PA157|prénom1=Sabine|nom1=Zeitoun|id=Zeitoun|éditeur=éditions L'Harmattan|lien éditeur=éditions L'Harmattan|collection=Chemins de la mémoire|isbn=2296507093|isbn2=9782296507098|pages totales=480|année=2012}}

* {{ouvrage|lang=en|prénom1=Tadeusz|nom1=Piotrowski|titre=Poland's holocaust : ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947|lieu=Jefferson NC and London|éditeur=McFarland|format=the present work is reprint of the illustrated case bound edition of ''Poland's holocaust: ethnic strife, collaboration with occupying forces and genocide in the Second Republic, 1918-1947''|id=Piotrowski|année=1998|année première édition=1997 {{ISBN|0786403713|9780786403714}} {{OCLC|317549434}}|pages totales=437|bnf=37631804t|réimpression=2001, 2007, 2012|isbn=0786403713|isbn2=9780786403714|oclc=37195289|passage=74}} {{commentaire biblio|Chapitrage :
::# Soviet Terror
::# Nazi Terror<ref group=H name="Michman 2001" />
::# Jewish Collaboration. Interwar Years. Soviet Occupation. Postwar Years. German Occupation
::# Polish Collaboration. Soviet Occupation. German Occupation. Assistance to Jews. Postwar Years
::# Belorussian Collaboration. Soviet Occupation. German Occupation
::# Lithuanian Collaboration. Soviet Occupation. German Occupation
::# Ukrainian Collaboration. Interwar Years. Soviet Occupation. German Occupation. Ethnic Cleansing<ref group=H name="Michman 2001" />.}}

* {{ouvrage|nom1=Prof. {{lien|Dan Michman|lang=de}}<ref name="Michman" />|responsabilité1=directeur de l'Institut international de recherche sur l'Holocauste & titulaire de la chaire Jean Najmann d'études de l'Holocauste|année=1995|lieu=Tel Aviv-Jaffa / תל אביב-יפו / université libre d'Israël|titre=Holocauste de la communauté juive européenne|traducteur=Michael Heifetz|id=Michman 1995|format=autre titre : {{citation|Holocauste des Juifs d'Europe}}|nom2=Greif|prénom2=Gideon|nom3=Heifetz|prénom3=Michael|nom4=Weitz|prénom4=Iehiam|nom5=Buman|prénom5=Masha|éditeur=maison d'édition de l'université libre|oclc=236224124|isbn=9650602348|isbn2=9789650602345|pages totales=1086}}
: {{commentaire biblio|{{ouvrage|langue=ru|traducteur=Михаил Хейфиц|nom2=Грайф|prénom2=Гидеон|format=autre titre : {{citation étrangère|langue=ru|Katastrofa evropeiskogo evreistva}}|nom3=Хейфиц|prénom3=Михаил|nom4=Вайц|prénom4=Иехиам|nom5=Буман|prénom5=Маша|éditeur=Изд-во Открытого университета|année=1995|oclc=236224124|lieu=Тель-Авив, Открытый университет Израиля|isbn=9650602348|isbn2=9789650602345|pages totales=1086|titre=Катастрофа европейского еврейства|prénom1=Дан|nom1=Михман<ref name="Michman">{{article|lang=en|url texte=http://www.yadvashem.org/yv/en/about/institute/michman.asp|périodique=The International Institute for Holocaust Research|titre volume=About the International Institute for Holocaust Research|titre=Professor Dan Michman|année=2013|éditeur=Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority}} {{commentaire biblio|Дан Михман → translittération → {{lien|Dan Michman|lang=de}} : {{citation étrangère|langue=en|Professor Dan Michman is Head of the International Institute for Holocaust Research and Incumbent of the John Najmann Chair of Holocaust Studies. He is also Professor of Modern Jewish History and Chair of the Arnold and Leona Finkler Institute of Holocaust Research at [[université Bar-Ilan|Bar-Ilan University]] → אוניברסיטת בר-אילן.}}}}</ref>}}}}

* {{ouvrage|nom1=Michman<ref name="Michman" />|prénom1=Dan|chapitre=Dirigeants juifs<ref group=H name="Schulman">{{harvsp|Schulman|2003|p=60, 65|id=Schulman}}</ref>{{,}}<ref group=H name="Smilovitsky" /> œuvrant dans le cadre de la résistance juive|titre=Holocauste des Juifs d'Europe|numéro d'édition=1|lieu=Tel Aviv|id=Michman 2001|éditeur=éditions de l'université libre d'Israël|année=2001|tome=4|passage=263|isbn= 965-06-0233- X}}
{{commentaire biblio|Cet opuscule consacre l'essentiel de son contenu à l'un des événements les plus tragiques de l'histoire juive ; il comprend une vaste collection de matériel documentaire relatif au drame de l'Holocauste en essayant d'y conférer un sens. La teneur de l'ouvrage se subdivise en six tomes répartis comme suit :
::# Anti-sémites et anti-sémitisme
::# Montée du nazisme et émergence de la politique anti-juive fomentée par le [[Troisième Reich]] dans le courant des années 30<ref group=H name="Piotrowski" />
::# Génocide : la mort perpétrée à l'échelle industrielle par les nazis
::# Dirigeants juifs<ref group=H name="Schulman" />{{,}}<ref group=H name="Smilovitsky" /> et résistance juive
::# Oppression des Juifs et déroulement de la vie juive sous l'emprise des nazis<ref group=H name="Piotrowski" />
::# Après l'Holocauste<ref group=H name="Piotrowski" />.}}
: {{commentaire biblio|{{ouvrage|langue=ru|nom1=Михман<ref name="Michman" />|prénom1=Дан|chapitre=Еврейские лидеры и еврейское сопротивление<ref name="Michman" />|titre=Катастрофа европейского еврейства|numéro d'édition=1|lieu=Тель-Авив|id=Mikhman|éditeur=Открытый университет Израиля – издательство |année=2001|tome=4|passage=263|isbn=965-06-0233-X}}}}
::: {{commentaire biblio|{{lang|ru|''посвящен одному из самых трагических событий еврейской истории, занимающему особое место и в истории всего человечества. Данный курс не только предлагает большую подборку документальных материалов по истории Катастрофы, но и пытается осмыслить происшедшее в те страшные годы. Курс включает в себя шесть разделов:''}}
:::# {{lang|ru|''Юдофобия и антисемитизм;''}}
:::# {{lang|ru|''Подъем нацизма и формирование антиеврейской политики в Третьем рейхе в 30-е годы;''}}
:::# {{lang|ru|''Геноцид: Нацистская индустрия смерти;''}}
:::# {{lang|ru|''Еврейские лидеры и еврейское сопротивление;''}}
:::# {{lang|ru|''Угнетение евреев и жизнь еврейства под властью нацистов;''}}
:::# {{lang|ru|''После Катастрофы.''}}}}

* {{ouvrage|prénom1=Joseph|nom1=Télouchkine|traducteur=N. Ivanov, V. Vladimirov|titre=les ponts de la culture du monde juif|année=2000|partie={{citation|Shoah}}|numéro chapitre=190|format={{citation|Monde juif : encyclopédie consacrée au peuple juif, à son histoire et à sa religion}}|oclc=46279408|isbn1=5932730323|isbn2=9785932730324|titre original=Jewish literacy|id=Télouchkine|titre chapitre=Capos en exercice dans les Judenräte|passage=623|éditeur=Moscou : Mosty kulʹtury ; Jésusalem : Gesharim}} {{commentaire biblio|Cette œuvre, considérée comme l'un des livres juifs les plus populaires de Russie, représente une source d'informations fiables sur la vie des Juifs ; le contenu peut servir de manuel de référence et dispense un aperçu exhaustif des diverses facettes inhérentes au monde juif. [...] Il s'agit d'une encyclopédie qui rassemble les connaissances essentielles assimilées à la religion juive, y compris ses aspects sociologiques, depuis sa naissance jusqu'au début des années 1990. La structure globale se décline en 350 articles présentés sous forme d'essais eux-mêmes regroupés en 15 unités thématiques dédiées et imbriquées dans la genèse historique [...]. S'y ajoute une brève description des principaux événements liés à l'histoire du peuple juif depuis [[Abraham]] jusqu'à la fin du {{XXe}} siècle : plusieurs chapitres sont respectivement consacrés à l'État d'Israël, la [[Shoah]], la vie des Juifs américains et soviétiques … Cet ouvrage — émanant d'une figure de proue qui, particulièrement aux États-Unis, fait autorité dans le monde rabbin et orthodoxe — a été rédigé par le professeur {{lien|Joseph Télouchkine|trad=Телушкин, Джозеф|lang=ru}}, enseignant à l'[[université Yeshiva]]. Bien que cet opuscule ait été initialement conçu comme un guide destiné aux Juifs américains ou assimilés comme tels, il constitue alternativement un outil indispensable à l'approfondissement des connaissances relatives à l'ancien régime soviétique ainsi qu'à la Russie et aux pays de la [[communauté des États indépendants]] {{abréviation discrète|CEI|Communauté des États indépendants}}.}}
:: {{commentaire biblio|{{ouvrage|lang=ru|nom1=Телушкин|présentation en ligne=ftp://cord.ws/media/books/ru/%F2/%F2%E5%EB%F3%F8%EA%E8%ED%20%E8%EE%F1%E8%F4/%F2%E5%EB%F3%F8%EA%E8%ED%20-%20%E5%E2%F0%E5%E9%F1%EA%E8%E9%20%EC%E8%F0.pdf|prénom1=Джозеф|traducteur=Н. Иванова, В. Владимирова|titre=Еврейский мир, Мосты культуры|format=Еврейский мир : важнейшие знания о еврейском народе, его истории и религии|oclc=46279408|isbn1=5932730323|isbn2=9785932730324|année=2000|éditeur=Moskva: Mosty kulʹtury ; Ierusalim: Gesharim| titre original=Jewish literacy|partie= Катастрофа|numéro chapitre=190|titre chapitre=Юденрат. Капо|passage=623}}}}
* {{ouvrage|prénom1=Étienne|nom1=Jaudel|collection=Essais (Michel Houdiard Éditeur)|titre=La malédiction du pouvoir : l'histoire tragique de Mordechaï Chaïm Rumkowski, président du conseil juif du ghetto de Łódź|éditeur=Michel Houdiard Éditeur|bnf=40062347p|lien éditeur=Michel Houdiard Éditeur|lieu=Paris|année=2005|présentation en ligne=http://www.decitre.fr/livres/la-malediction-du-pouvoir-9782912673459.html|pages totales=173|oclc=63277303|isbn=2912673453|isbn2=9782912673459}} {{commentaire biblio|{{citation|« Le Juif le plus contesté de l'histoire contemporaine », a-t-on dit de [[Ghetto de Łódź#Chaim Rumkowski et le conseil juif|Mordechaï Chaïm Rumkowski]], le président du Conseil juif du [[ghetto de Łódź]]. Investi par les autorités nazies d'un pouvoir absolu sur les 160 000 personnes enfermées pendant quatre ans dans ce couloir de la mort grand comme une cité, Chaïm Rumkowsky a sombré dans la paranoïa du pouvoir. Mais il a aussi accepté, en sélectionnant ceux qui devaient être déportés, en les faisant arrêter par sa police et conduire vers les trains où on les embarquait vers une destination inconnue, de se faire le complice du génocide de son peuple. Cette attitude lui a valu la condamnation d'éminents intellectuels comme [[Hannah Arendt]], [[Raul Hilberg]] et [[Primo Levi]]. [...]}}}}

== Articles ==

* {{article|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|lien auteur1=Nicolas Weill|titre=Annette Wieviorka : ''Parler de {{citation|collaborateurs}} pour les conseils juifs me paraît inadéquat''|id=Weill|url texte=http://www.memoiresdeguerre.com/article-annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat-118430907.html|prénom1=Nicolas|nom1=Weill|résumé=http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/05/30/annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat_3421236_3232.html|jour=30|mois=mai|année=2013}} {{commentaire biblio|Interview de l'historienne française [[Annette Wieviorka]], spécialiste de la [[Shoah]] et de l'histoire des [[Juif]]s au {{s|XX|e}} depuis la publication de sa thèse {{citation|Déportation et génocide}} en 1992 : {{citation|Pourquoi cette question des [[Judenräte|Judenrats]] resurgit-elle aujourd'hui ? : Il y a un demi-siècle, un [[Hannah Arendt (film)|film comme celui]] de [[Margarethe von Trotta]]<ref group=H name="Crousse" /> aurait suscité un débat passionné, alors qu'il n'a engendré aucune polémique depuis sa sortie. Cela signifie que ces objets, de brûlants qu'ils étaient au début des années 1960, sont en train de se ''refroidir'', et qu'on peut peut-être les aborder avec une certaine sérénité.}}
::: → <small>Accès à l'intégralité de l'article via « Mémoire de guerre, la revue de presse de la Seconde Guerre mondiale » en cliquant → [http://www.memoiresdeguerre.com/article-annette-wieviorka-parler-de-collaborateurs-pour-les-conseils-juifs-me-parait-inadequat-118430907.html ici] {{plume}}}}</small>

* {{article|prénom1=Nicolas|lien auteur1=Nicolas Crousse|périodique=Le Soir|lien périodique=Le Soir|url texte=http://www.lesoir.be/231267/article/culture/cinema/2013-04-24/arendt-voulait-comprendre|nom1=Crousse|jour=24|mois=avril|titre=Arendt voulait comprendre|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation|[[Margarethe von Trotta]] consacre [[Hannah Arendt (film)|un film]] à la philosophe juive allemande et aux quatre années qu'[[Hannah Arendt]] a consacrées au procès d'[[Adolf Eichmann]] à [[Jérusalem]]. Mais à l'époque, très peu d'Israéliens avaient digéré ce qu'elle disait. Parce qu'elle a décrit la coopération des Juifs avec les nazis. Elle a eu le courage d'en parler. On le lui a beaucoup reproché}}. <br /> → La page contient également un extrait vidéo de la bande-annonce du film.}}

* {{article|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal)|lien auteur1=Alexandra Schwartzbrod|titre volume=Interview : [[Annette Wieviorka]] est historienne, spécialiste de la [[Shoah]] et de l'[[histoire des Juifs]] au [[XXe siècle|{{XXe}} siècle]]|url texte=http://www.liberation.fr/culture/2013/05/17/la-rebellion-des-conseils-juifs-etait-impossible_903848|titre=La rébellion des conseils juifs était impossible !|prénom1=Alexandra|nom1=Schwartzbrod|jour=17|mois=mai|année=2013}} {{commentaire biblio|{{citation|Donc, la petite phrase d'[[Hannah Arendt]] sur la responsabilité de la collaboration des Juifs dans leur propre mort est absurde. En [[Union soviétique]], les Allemands ont fusillé plus d'un million et demi de Juifs, et il n'y avait pas de [[Judenräte|conseils juifs]]. Pourquoi Arendt s'est-elle tant fourvoyée ? Elle n'a suivi qu'une petite partie du procès. Elle a écrit ses articles, devenus un livre, deux ans après le procès. Elle l'a rédigé très vite, et {{citation|''dans un étrange état d'euphorie''}}, écrit-elle à son amie [[Mary McCarthy|Mary Mac Carthy]]. Si elle a une expérience de l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] et des [[camp d'internement français|camps d'internement en France]], elle ne semble pas avoir perçu la situation à l'Est.}}}}

* {{ouvrage|titre=GIA 2014. Histoire. Compilation de travaux. {{9e}} année|passage=73|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=PcOLAQAAQBAJ&pg=PA73#v=onepage&q&f=false|prénom1=Valery|nom1=Klokov|éditeur=Litres|jour=18|id=Klokov|mois=octobre|année=2013|isbn=5457445445|isbn2=9785457445444}} {{commentaire biblio|Définition terminologique → collaborationnisme → {{lang|ru|коллаборационизм}} [...]
::# collaboration délibérée avec les intérêts de l'ennemi, au détriment de l'État
::# comportement permettant d'accéder à la victoire en période de guerre par le biais d'objectifs planifiés et systématisés}}
: {{commentaire biblio|{{ouvrage|lang=ru|titre=ГИА 2014. История. Сборник заданий. 9 класс|passage=73|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=PcOLAQAAQBAJ&pg=PA73#v=onepage&q&f=false|prénom1=Валерий|nom1=Клоков|éditeur=Litres|jour=18|mois=octobre|id=Клоков|année=2013|isbn=5457445445|isbn2=9785457445444}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|lang=ru|ТЕРМИНЫ ОПРЕДЕЛЕНИЯ [...] коллаборационизм [...]}}
:# {{citation étrangère|lang=ru|добровольное сотрудничество с врагом в его интересах и в ущерб своему государству}}
:# {{citation étrangère|lang=ru|способ достижения победы в войне посредством целеполагания, общего плана и систематического ...}}}}}}

* {{article|titre=Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" />|prénom1=Eugène|nom1=Rosenblatt|isbn=978-985-6756-81-1|année=2008|id=Rosenblatt|url texte=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|mois=octobre|périodique=Homo Liber}} {{commentaire biblio|{{citation|La différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive<ref group=H name="Weill" />{{,}}<ref group=H name="Piotrowski" /> n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés au régime soviétique : [[nationalisation]], [[collectivisation]], [[répression]]. Cet acquit statutaire reposait ainsi sur une forme d'approbation tacite face à la politique engendrée par le programme national-socialiste durant l'occupation.}}}}
: {{commentaire biblio|{{ouvrage|langue=ru|nom1=Розенблат|prénom1=Евгений|titre=Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации<ref group=H name="Rosenblatt" />|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|format=Уроки Холокоста: история и современность – Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=ru|Существенным отличием еврейской коллаборации является то, что она практически не имела под собой идеологической основы, в то время как у значительной части неевреев в качестве мотива сотрудничества с режимом было реваншистское стремление рассчитаться за обиды, нанесённые советской властью (национализацию, коллективизацию, репрессии) и принципиальное одобрение политики оккупационных властей и национал-социалистической программы}} {{plume}}}}}}

* {{article|titre=Ghetto de Minsk : récits de résistance|nom1=Smilovitsky|prénom1={{Dr}} Leonid L.|responsabilité1=docteur en histoire|lieu=Centre pour l'étude de la diaspora juive, [[université de Tel-Aviv]]|url texte=http://minsk-old-new.com/minsk-2998.htm|périodique=Минск старый и новый|jour=18|id=Smilovitsky|mois=mai|année=1994|éditeur=minsk-old-new.com|consulté le=2 décembre 2013}} {{commentaire biblio|{{citation|Dirigeants des groupes clandestins œuvrant dans le cadre du [[ghetto de Minsk]] entre 1941 et 1943<ref group=H name="Michman 2001">{{harvsp|Michman|2001|p=263|id=Michman 2001}}</ref> : → {{Lien|fr=Gregory Davidovich Smolar|lang=ru|trad=Смоляр, Херш}}<ref group=N name="Смоляр" />, Michael Leibovich Hebelev, … En dépit d'une terreur extrême, outre d'être l'objet assidu d'une surveillance accrue relayée par un réseau interne d'informateurs diligemment mandatés, les prisonniers du ghetto de Minsk mènent un combat acharné pour assurer leur survie. Parmi les membres les plus ardemment voués à cette stratégie défensive s'inscrivent notamment des noms tels que Nadia Shusser, Rosa Lipsky, Lena Maizels, Nina Fox, Emma Rodova, Meyer Feldman, etc., lesquels protagonistes n'ont jamais cessé de résister contre l'oppression en dépit de la condition d'asservissement à laquelle ils semblaient inéluctablement rivés.}}}}
: {{commentaire biblio|{{article|langue=ru|nom1=Смиловицкий|prénom1={{Dr}} Леонид Львович|responsabilité1=доктор исторических наук, ст. науч. сотрудник|lieu=Центра по изучению еврейской диаспоры при Тель-Авивском университете|titre=Минское гетто: из истории сопротивления|url texte=http://minsk-old-new.com/minsk-2998.htm|périodique=Минск старый и новый|jour=18|mois=mai|année=1994|éditeur=minsk-old-new.com|consulté le=2 décembre 2013}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=ru|Руководители подпольных гупп, действовавших в Минском гетто в 1941-1943 гг. : 1-я десятка er – Григорий Давидович Смоляр, 2-я десятка – Михаил Лейбович Гебелев, ... узники гетто в Минске, несмотря на жестокий террор, постоянную слежку, развитую систему доносительства, продолжали бороться. Активную работу в подполье вели Надя Шуссер, Роза Липская, Елена Майзельс, Нина Лис, Эмма Родова, Майер Фельдман и др. С борцами сопротивления в гетто}}}}}}

* {{ouvrage|lieu=[[Collège des Bernardins]], Paris|année=séminaire 2012-2013, séance du 12 septembre 2013|titre=La passivité juive face à la Shoah ? Mythes et réalités Shoah et culture occidentale|format={{pdf}}|éditeur=pôle de recherche|prénom3=Chrystel|titre chapitre=Shoah et culture occidentale|nom3=Conogan|responsabilité3=assistante|prénom1= Philippe|nom1=Boukara|prénom2=Lucie|nom2=Double|responsabilité2=compte-rendu|id=Boukara|responsabilité1=intervenant|url texte=http://www.collegedesbernardins.fr/images/pdf/Recherche/4/recherche-2011-2013/2013_09_12_slp_shoah_cr.pdf}} {{commentaire biblio|{{citation|Face à l'ampleur de l'extermination des juifs, une question semble se poser : « Pourquoi les Juifs n'ont ils pas réagi ? ». Nous présupposons spontanément une certaine passivité du peuple juif. Cependant, je voudrais ici contester ce préjugé : il y a bien eu une passivité, sans laquelle le déroulement des persécutions aurait été impossible, mais celle-ci doit être imputée au monde et non aux Juifs.}}}}

* {{article|langue=en|titre volume=Ghetto Theresienstadt / Ghetto Leadership|titre=The Jewish Leadership|url texte=http://www.bterezin.org.il/120869/Ghetto-Leadership|éditeur=Conference on Jewish Material Claims against Germany|année=1999|périodique=Beit Theresienstadt / Theresienstadt Martyrs Remembrance Association / Association du souvenir des martyrs de Theresienstadt|id=Beit Theresienstadt|lieu=Givat Haim Ihud, Israel}} {{commentaire biblio|{{citation|The Jewish leadership and the Jewish population remaining in the ghetto showed resourcefulness and invested most of their efforts – against all odds – to maintain "normal life" in Theresienstadt, until liberation.
:::* Jacob Edelstein (1903-1944) <br />First Jewish Elder of the ghetto (December 1941 – January 1943)
:::* Dr. Paul Eppstein (1902-1944) <br />Second Jewish Elder of the ghetto (January 1943 – September 1944)
:::* Rabbi Dr. Benjamin Murmelstein (1905-1989) <br />Third Jewish Elder of the ghetto (September 1944 – May 1945)}}}}

* {{article|langue=en|titre=The Jews, the French and the Nazis; the Burden of Conscience|prénom1=Bernard|nom1=Wasserstein|titre volume=French Jewish Leadership during the Holocaust|année=2013|url texte=http://www.nytimes.com/1987/05/24/books/the-jews-the-french-and-the-nazis.html?pagewanted=all|périodique=The New York Times|lien périodique=The New York Times}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|lang=en|{{Lien|fr=Bernard Wasserstein|lang=en}}, a professor of history at [[université Brandeis|Brandeis University]], is the author of {{citation|Britain and the Jews of Europe, 1939-1945}}. Published: May 24, 1987.}}}}

* {{article|langue=en|titre={{lang|de|Scherwitz: Der jüdische SS-Offizier}} (review)|auteur={{Lien|fr=Robert George Leeson Waite|lang=en|trad=Robert G. L. Waite}}|id=Waite|périodique={{Lien|fr=Holocaust and Genocide Studies|lang=en}}|volume=20|numéro=3|année=Winter 2006|pages=508-510|éditeur={{Lien|fr=Project MUSE|lang=en}}|lire en ligne=http://muse.jhu.edu/login?auth=0&type=summary&url=/journals/holocaust_and_genocide_studies/v020/20.3waite.pdf}} {{commentaire biblio|{{citation étrangère|langue=en| Kluger begins with the arrest of a "{{Dr.}} Eleke Scherwitz" on April 26, 1948, on charges of war crimes. At that time, Scherwitz was serving as one of five regional directors for the Support of Victims of National Socialism. The prosecuting attorney portrayed him as a very different person—not Dr. Eleke Scherwitz but {{Lien|fr=Fritz Scherwitz|lang=de}}, former member of the [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|Nazi Party]], police officer, and [[Schutzstaffel|SS officer]] who had operated two forced-labor workshops in [[Riga]]. The arrest of Scherwitz stunned the refugee community, and Scherwitz continued to insist that he was Jewish and had hidden his identity while serving in the police and SS.}}}}

* {{ouvrage|langue=ru|nom1=Розенблат|prénom1=Евгений|titre=Юденраты в Беларуси: проблема еврейской коллаборации<ref group=H name="Rosenblatt" />|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|format=Уроки Холокоста: история и современность - Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}}

* {{ru}} {{ouvrage|lire en ligne=http://homoliber.org/ru/uh/uh010202.shtml|titre=Уроки Холокоста: история и современность|format=Сборник научных работ|auteur=Сост. Басин, Яков Зиновьевич|éditeur=Ковчег (Kovtheg)|année=2009|isbn=978-985-6756-81-1}}

* {{ru}} Galina Sapojnikova ''Галина Сапожникова.'' [http://kem.kp.ru/daily/24557/732431/ Предатели по выбору и без.] Интервью с докотором исторических наук Ковалёв, Борис Николаевич. Комсомольская правда. 14.09.2010 (traîtres par choix ou sans choix)


== Notes et références ==
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=== Notes ===
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=== Références ===
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Shoah#Le comportement des Juifs pendant la Shoah|Le comportement des Juifs pendant la Shoah]] (section de l'article [[Shoah]])
* [[Shoah#Le comportement des Juifs pendant la Shoah|Le comportement des Juifs pendant la Shoah]] (section de l'article [[Shoah]])

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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Lien web|auteur=United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah|titre=Les Conseils juifs (Judenraete)|jour=|mois=|année=|url=http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=97|site=ushmm.org|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}
*{{Lien web|auteur=United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah|titre=Les Conseils juifs (Judenraete)|jour=|mois=|année=|url=http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=97|site=ushmm.org|en ligne le=|consulté le=3 décembre 2013}}
* {{Lien web|auteur=[[Yad Vashem]]|titre=Controverse Arendt|jour=|mois=|année=|url=http://www.yadvashem.org/odot_pdf/Microsoft%20Word%20-%205755.pdf|en ligne le=|consulté le=9 décembre 2013}}
*{{Lien web|auteur=[[Yad Vashem]]|titre=Controverse Arendt|jour=|mois=|année=|url=http://www.yadvashem.org/odot_pdf/Microsoft%20Word%20-%205755.pdf|en ligne le=|consulté le=9 décembre 2013}}

== Source ==
{{Traduction/Référence|ru|Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне |56120904}}
{{Portail|Seconde Guerre mondiale|judaïsme|Nazisme}}

{{DEFAULTSORT:Collaboration juive pendant la Seconde guerre mondiale}}
[[Catégorie:Collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Littérature de la Shoah]]


=== Source ===
[[ru:Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне]]
Merci à [[Utilisateur:Mortier.Daniel|Mortier.Daniel]] pour sa traduction de [[:ru:Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне|Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне]] qui, mal comprise, a soulevé en son temps une lourde polémique. {{plume}}

Version du 6 janvier 2014 à 11:12

La collaboration juive en Europe centrale sous le nazisme reste 70 ans après un sujet très sensible à traiter avec précautions. Les faits tendent bien à établir que des Juifs ont apporté leur contribution à certaines actions des forces d'occupation du Troisième Reich durant la Seconde Guerre mondiale, que ce soit dans le cadre de l'action de la police juive des ghettos, d'actions individuelles relevant de leurs choix personnels ou au sein d'associations comme les Judenräte. Cependant beaucoup d'historiens restent très réservés sur une approche factuelle et manichéiste et proposent d'autres pistes à l'interprétation brute des faits.

Les faits

Police juive et allemande à l'entrée du ghetto de Lodz

L'historien Eugène Rosenblatt[H 1] répartit les collaborateurs juifs en deux groupes distincts :

  1. les partisans d'une stratégie de survie collective
  2. les personnes à la recherche d'une stratégie individualiste de survie

Le premier groupe s'identifie à l'expérience de nombreux survivants du ghetto pour tenter, dans la mesure du possible, d'arriver à un système où des chances supplémentaires de survie sont données à toute une catégorie de la population juive. La tutelle des Judenräte sur les familles nombreuses, les nécessiteux, les vieillards, les invalides et les isolés s'inscrit souvent dans cette démarche. Les représentants du second groupe s'opposent aux intérêt des autres juifs en utilisant tous les moyens pour survivre, y compris ceux qui attentent à la situation ou à la vie de leurs semblables. Ce sont les collaborateurs notoires.

Pour aller plus loin, voir : Judenräte.

Collaborateurs notoires

Modèle:Lien Вера после Катастрофы: La foi après la Shoah

«…Toutes les cruautés accomplies par les prisonniers du camp vis-à-vis de leurs camarades, ce sont les Allemands qui en sont responsables et c'est leur plus grand crime. Celui qui compare les policiers du ghetto avec les chefs allemands, ne se rend pas compte de la monstruosité des crimes nazis contre l'humanité. Il existe une énorme différence entre la cruauté du bourreau et la cruauté des victimes. Les premiers sont convaincus d'être les maîtres du monde, engraissés par leurs pillages, qui ont choisi de leur plein gré de choisir le service du mal. Les seconds, malheureuses victimes, dont le moral est brisé avec une barbarie monstrueuse. La cruauté des premiers est contre-nature. Celle des seconds est le résultat naturel de crimes d'une inhumanité inimaginable. Et, au contraire, il est impossible de comprendre comment la majorité des prisonniers a pu conserver une mentalité humaine jusqu'à la fin et même atteindre un niveau aussi élevé du sens du sacrifice de soi !»

Si il est difficile d'en évaluer l'importance exacte, il est établi que des collaborateurs juifs ont bien pris une part active aux crimes nazis[H 2],[H 3], y compris à des massacres de masse[1]. Ainsi, en Israël, après la guerre, eurent lieu différents procès et inculpation pour des actes de collaboration des Judenrats où environ 40 juifs furent accusés de complicité avec les nazis et condamnés à des peines de prison[1]. Le cas de Rudolf Kastner, leader des juifs hongrois, fut l'objet d'un retentissement particulier. Bien qu'acquitté par la Cour suprême d'Israël trois ans après sa mort, des témoignages de son assistance aux nazis furent déposés lors du procès d'Adolf Eichmann : en échange d'un millier de juifs rapatriés en Palestine il accepta la «déportation» d'autres[2]. Antérieurement beaucoup de collaborateurs tels Modèle:Lien furent exécutés par les résistants juifs[3].

Pour exemple, Khaïm Sygal, natif de Lvov (de son nom complet : «Cyril Nikolaievitch Sygolenko») entre dès le début de la Seconde Guerre mondiale dans les rangs de l'organisation nationaliste ukrainienne Sitch de Polésie (UPA-УПА-ПС). Il prend une part active à leurs activités pendant l'été et l'automne 1941. Nommé chef d'escadron le 18 septembre 1941, il est quelque temps adjudant dans l'Armée insurrectionnelle de Taras Borovets (dit «Boulba»). Le 16 novembre 1941, il passe au service des Allemands et travaille comme interprète à la gendarmerie de Sarny (Oblast de Lvov) et dès le 19 à Olevsk il commande l' exécution de 535 personnes. De l'été 1942 à 1943, il est commandant de la police de Doubrovitsy où il ordonne la fusillade de 70 soviétiques dont 69 juifs au cimetière de Doubrovitsy[N 1]. En 1944-1945 il collabore activement comme membre du Sicherheitsdienst et participe encore à des exécutions de citoyens soviétiques, dont des tueries collectives. Après la guerre, alors qu'il vit à Berlin-Ouest, il est arrêté en 1951 par les services de sécurité allemands lors d'une visite en République démocratique allemande (RDA). Transféré en URSS, il est jugé et fusillé en 1952[4],[5].

Police juive des ghettos

Chaïm Rumkowski, le dictateur du ghetto de Lodz

Le président du Conseil juif du Ghetto de Łódź, Mordechaï Chaïm Rumkowski, a été qualifié de «juif le plus contesté de l'histoire contemporaine». Investi par les autorités nazies d'un pouvoir absolu sur les 160 000 personnes enfermées pendant quatre ans dans ce couloir de la mort grand comme une cité, Chaïm Rumkowsky a sombré dans la paranoïa du pouvoir, organisant un véritable camp de travail au service des nazis au sein du ghetto. En sélectionnant ceux qui devaient être déportés, en les faisant arrêter par sa police et conduire vers les trains partant pour une destination inconnue, il s'est fait le complice du génocide. Il se fit une triste réputation en prononçant devant les prisonniers du ghetto un discours répétant sans fin

pour les persuader qu'au prix de la vie des enfants, il pourrait sauver ceux qui restaient[6].

Cette attitude lui a valu la condamnation unanime d'Hannah Arendt, Raoul Hillberg et Primo Levi[7].

Pour aller plus loin, voir : Ghetto de Łódź.

L'histoire de Jacob Gens, d'abord chef de la Police juive puis dirigeant du Judenräte du Ghetto de Vilnius est un exemple d'ambiguïté et de sort tragique. Pour sauver des habitants du ghetto, il livra aux nazis le chef des clandestins, Modèle:Lien. À plusieurs reprises, il envoya au peloton d'exécution des malades chroniques et des vieillards à la place de femmes et d'enfants afin de

. Il fut exécuté par la gestapo le 14 septembre 1943 pour collaboration avec les clandestins[8].

Pour aller plus loin, voir : Ghetto de Vilnius.
Police juive dans le ghetto de Varsovie

La situation n'est pas plus brillante à Minsk où les prisonniers du ghetto mènent un combat acharné pour leur survie en dépit d'un climat de terreur extrême. De 1941 à 1943 les dirigeants de ces groupes clandestins[H 5] font l'objet de surveillance assidue relayée par un réseau interne d'informateurs mandatés. Parmi les résistants les plus notoires : Nadia Shusser, Rosa Lipsky, Lena Maizels, Nina Fox, Emma Rodova, Meyer Feldman ...[9].

Pour aller plus loin, voir : Ghetto de Minsk.

Le chef du ghetto de Varsovie, Adam Czerniaków, qui se suicide en apprenant que les listes qu'il signe signifiaient la mort pour des milliers de ses semblables[10], est un de ceux qui illustrent le mieux la nature de la collaboration juive et explique la réticence à user de ce concept. A l'extérieur, l'organisation Zagiew, créée par les nazis avec des Juifs polonais collabore avec la gestapo pour la traque des Polonais qui cachent des Juifs hors du ghetto. Beaucoup de membres de Zagiew sont liés au «Groupe 13» d'Abraham Gancwajch organisation collaborationniste juive interne au ghetto de Varsovie. Tadeusz Bednartchik, combattant polonais de la résistance, affirme que cette organisation comprenait 1 000 agents de la Gestapo d'origine juive[H 6]. Certains de ces agents étaient armés et l'organisation disposait d'une revue du même nom dont le rédacteur était Chain[11].

Pour aller plus loin, voir : Ghetto de Varsovie.

Les conseils de camps

L'entrée du camp de Theresienstadt

Charles Schulman ecrit : notre camp qui avait été créé en mai 1941, était donc dirigé par Wenkart, le Juif viennois à qui beaucoup des gens reprochaient cette responsabilité : selon eux, il se rendait ainsi complice des Allemands ... Le chef de notre camp s'appelait Immerglick. C'était un vrai salaud, un collabo juif et si nous le comparions avec Wenkart, le commandant juif du camp de Dęblin, ce dernier était un véritable ange[12]. Des accusations de collaboration ont aussi été formulées à l'encontre du Conseil des aînés (Ältestenrat) [N 2] du camp de Theresienstadt pour avoir caché aux volontaires pour Auschwitz le sort qui les y attendait[H 7]. Mais selon l'Association du Souvenir des Martyrs de Theresienstadt, les trois responsables du Conseil des aînés étaient des serviteurs loyaux de leur communauté dont « l’objectif principal était de sauver les Juifs du ghetto selon une approche rationnelle de sauvetage par le travail ». Bien qu'il aient eu l’opportunité de s’échapper du camp avec leurs familles ils choisirent d'y rester et de partager le destin de leur communauté. Ils ont essayé de s'opposer aux persécutions mais durent « faire face à l'horrible dilemme » d'organiser les déportations selon les ordres des nazis. Bien qu'ils n'eurent pas connaissance de la « solution finale » ils prirent conscience que l'objectif des nazis étaient l'extermination du peuple juif[13].

Pour aller plus loin, voir : Camp de concentration de Theresienstadt.

Bien d'autres Judenräte ont été accusés de collaboration par la résistance clandestine[14]. Cependant bien que Hannah Arendt ait estimé que les Judenräte étaient un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs, l'usage de ce terme reste « très controversé et sensible[14] » et les réflexions fondamentales comme celles de Hannah Arendt se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence. Raul Hilberg l'a cependant utilisé pour parler de la Kultusgeneinde de Vienne et du rabbin Benjamin Murmelstein, qui en dirigeait la section « émigration ». Celui-ci avait conclu avec l'Office central pour l'émigration des Juifs un accord afin que, en contre-partie de la coopération du Kultusgeneinde, 6 catégories de juifs - dont en premier lieu les membres de l'administration - ne soient pas transférés vers des camps d'extermination[H 8]. Les Conseils des aînés ont été ensuite rebaptisés en Conseil juif. Toutefois, dans le cas de Theresienstadt, le nom en est resté car qu'il était officiellement présidé par son doyen Paul Eppstein. En Allemagne et en Autriche, ce rôle était tenu par les Geneinde. Sous la pression de Heydrich, leur création a été rendue obligatoire dans toutes les communautés hors de l'Allemagne en septembre 1939.

Débats et discussions

Au-delà des faits qui sont peu contestés, c'est le vocable même de collaboration avec toute sa charge affective et historique qui fait débat. Parmi les arguments soulevés: la question de la « passivité » juive, celle de la spécifité de la collaboration juive (collaboration de la corde et du pendu), [...], celle de la

enfin, que Hannah Arendt oppose à la diabolisation d'Eichmann et de ses maîtres. Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire[H 9].

Spécificité du contexte

Fichier:Kiev-MonumentVictimsHolodomor1932-33 01.jpg
Kiev : monument commémoratif de l'holodomor

L'opinion générale prévaut que les exactions seraient l'œuvre de repris de justice libérés en échange de leur collaboration. Cependant certains nuancent cette affirmation : les

juifs se recrutent à part égale dans la vraie « Unterwelt » (pègre) et parmi l'ex-jeunesse dorée[H 10]. Les cas de l'Ukraine et de la Bielo-Russie méritent de surcroît une analyse plus fine au niveau des motivations à la collaboration car « la différence significative relative à la question impliquant une collaboration juive n'était pas nécessairement imprégnée d'une quelconque base idéologique puisqu'elle comportait également une part non négligeable de personnalités non-juives qui coopéraient avec les instances en vigueur à dessein d'y assouvir un désir de vengeance par rapport aux torts causés (par le) régime soviétique : nationalisation, collectivisation, répression»[15]. En commençant à "collaborer" avec les nazis, les juifs ukraniens ont-ils combattu avec l'Allemagne ou contre l'URSS ? Puis le temps s'accélère après le déclenchement de l'opération Barborossa en juin 1941 et pris dans l'engrenage des illusions initiales beaucoup d'entre eux n'ont peut-être pas saisi à temps toute l'horreur de la situation pour pouvoir s'en dégager. Ils sont alors réduits à limiter les dégâts chaque fois que possible entre en 1942 et 1943 lors des rafles de la Shoah[16]? 

Traiter de cette question à partir de considérations générales se révèle donc impossible. Dans le seul espace de l'Europe centrale, le contexte polonais où l'invasion allemande de 1938 s'opère dans un climat d'antisémitisme local traditionnel alors que la politique nazie à l'égard des juifs n'est pas encore médiatisée peut fournir d'autres éclairages[réf. nécessaire].

Pour aller plus loin, voir : Histoire des Juifs en Pologne.

Alors collaboration ...

En la matière, le livre de Maurice Rajsfus

, consacré à l'Union générale des israélites de France (UGIF) a provoqué « un tollé général dans les institutions juives de France » lors de sa parution. Il ne fallait absolument pas laisser dire que des Juifs avaient pu participer — de façon aussi modeste que ce soit — à la persécution mise en œuvre par les nazis et leurs laquais de Vichy. Aspect dont d'ailleurs étaient conscients tant Rajsfus que Pierre Vidal-Naquet, qui dans sa préface, indique que« Le livre de Maurice Rajsfus n'est pas de ceux qu'on se « réjouisse » de présenter au public. [...] il m'a paru clair qu'il allait au devant de risques terribles et pas seulement celui d'être mal compris, celui au contraire d'être trop bien compris ; c'est dans la mesure où il s'agit d'un ouvrage non gratuitement injurieux mais compromettant, au sens fort du terme, que j'ai accepté — en dépit de certaines divergences sur lesquelles je reviendrai — d'écrire quelques pages au seuil de son ouvrage. »[17]. Le livre de Rajsfus est consacré à la collaboration des notables de l'Union générale des Israélites de France (UGIF) entre eux plus qu'à une collaboration plus globale des Juifs[H 11].

Il est également abusif de dire que Hilberg ait rejeté le terme de collaboration : « il y a eu de la résistance. Mais il y a eu aussi, et plus encore, beaucoup de collaboration. » qui « était une stratégie de survie. »[18]. Si il parle plus souvent de coopération, de soumission ou d'exécutants collaboration n'est pas un terme qu'il évacue pour autant. Et si il décrit le plus souvent de façon factuelle, sans qualifier, il dit aussi que le Kultusgemeinde de Vienne

. Une autre source, est la position de Pierre Vidal-Naquet, qui synthétise ainsi les débats historiographiques : « Les grandes synthèses venues de la Diaspora, celle de G. Reitlinger ou de R. Hilberg, des réflexions fondamentales de Hannah Arendt se sont heurtées à des tirs de barrage d'une extrême violence. Parmi les points les plus délicats : la question de la « passivité » juive, celle de la collaboration juive (collaboration de la corde et du pendu) ... . Ce sont là de vrais problèmes soulevés par l'écriture de l'histoire»[19].

... ou pas ?

Si Isaiah Trunk affirme dès 1972 que

ce chiffre est certainement plus à attribuer à une mauvaise évaluation de la situation qu'à une volonté de nuire ; aussi le  Mémorial de Yad Vashem déplore les propos d'Hannah Arendt concernant ces conseils dans son livre Eichmann à Jerusalem[20].  Parce qu'elle a décrit la coopération des juifs avec les nazis très peu d'Israéliens à l'époque ont souscrit à ce qu'elle exprimait. Elle a eu le courage d'en parler et on le lui a beaucoup reproché[H 14].

Le terme de

concernant les Judenräte est édulcoré par le « United States Holocaust Memorial Museum » qui, soulignant les « dilemmes insoutenables » auxquels ceux-ci étaient soumis, met l'accent sur les apports de ces mêmes Conseils : « On oublie souvent dans les débats sur la responsabilité des conseils juifs et de la police juive, les efforts que de nombreux membres et officiels des conseils juifs firent dans le cadre de leurs fonctions pour fournir de la nourriture, des services sociaux, économiques et culturels dans les conditions brutales et difficiles des ghettos. ». A la différence de la collaboration des non-juifs celle des Juifs n'aurait jamais eue en-soi de bases idéologiques[H 1] et les judenrats, à la différence de beaucoup d'organes de collaboration locale, étaient la plupart du temps mis en place sous la contrainte des Nazis[H 15],[H 1]. Ainsi, selon Vassili Grossman, à Minsk les Allemands arrêtèrent simplement dans la rue les 10 premiers hommes juifs qui leur tombèrent sous la main et leur firent savoir qu'ils constitueraient le conseil juif, obligé d'obéir aux ordres des Allemands. Modèle:Lien[N 3],[H 16], le chef des résistants du Ghetto de Minsk, affirme que les Allemands demandèrent seulement au groupe de juifs :

. Ilia Michkin fit un pas en avant et fut nommé chef du ghetto[H 17].

Aussi Annette Wieviorka récuse le qualificatif de

 :

 ; et « la rébellion des conseils juifs était impossible[21] ». Pour d'autres Hannah Arendt en mettant en lumière les

des collaborateurs juifs[H 3] dont il aurait fallu – penserait-elle –

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Citation

, 1086 p. (ISBN 9650602348 et 9789650602345) (OCLC 236224124) 

(en) « Dan Michman », The International Institute for Holocaust Research, Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority « About the International Institute for Holocaust Research », 2013 [texte intégral]
Des juifs dans la collaboration : l'UGIF (1941-1944) : précédé d'une courte étude sur les juifs de France en 1939, Paris, EDI : Études et documentation internationales (notice BnF no FRBNF346373394), puis l'Harmattan (notice BnF no FRBNF350803654), 1er janvier 1980, contient un choix de témoignages et documents (ISBN 2-85139-057-0 et 978-2851390578) (OCLC 6892798) (notice BnF no FRBNF36255558g) [lire en ligne], p. 5  Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Joseph Télouchkine (trad. N. Ivanov, V. Vladimirov), les ponts de la culture du monde juif [« Jewish literacy »], Moscou : Mosty kulʹtury ; Jésusalem : Gesharim, 2000,
Citation

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Edition by Steven T. Katz), 663-664 p. (ISBN 080329428X et 9780803294288) (OCLC 482285) (notice BnF no FRBNF35305271v) (LCCN 70173692) 
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et autres essais sur le révisionnisme, la Découverte, 12 juillet 2012 (réimpr. 1995 aux éditions du Seuil (notice BnF no FRBNF35748786h) et 2005 (notice BnF no FRBNF39981919z) aux éditions La Découverte) (1re éd. 1987 (notice BnF no FRBNF349699936)), éditions 2005 et 2012 revues et augmentées, 256 p. (OCLC 839442223) [lire en ligne], p. 190  {{commentaire biblio|

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Notes et références

Notes

  1. Dans le texte original en langue russe, il est écrit : (ru) « при этом, 69 расстрелянных являлись местными жителями, евреями по национальности »
  2. Les Conseils des aînés, nom historiques depuis le Moyen-âge d'organisations locales juives, s'étaient progressivement organisées en fédérations
  3. Modèle:LienModèle:Lien — translittérations : Modèle:Lien, הערש סמאָליאַר Modèle:Yi, Modèle:Lien —, né en 1905 à Zambrów et mort à Tel-Aviv en 1993, est un écrivain, journaliste et activiste juif yiddish, leader de la communauté juive militante en Pologne.

Références Harvard

Références

  1. 1,0 et 1,1 (ru) Шехтман Г.(G.Chekhtman : В паутине свастики: евреи-коллаборационисты (collaboration juive), Saint-Pétersbourg, 30.08.2007, газета [lire en ligne] 
  2. Erreur Lua dans Module:Date à la ligne 335 : attempt to call field 'erreur' (a nil value).
  3. The Warsaw Ghetto: A Guide to the Perished City, by Barbara Engelking and Jacek Leociak (Yale University Press, 2009) p828
  4. Чекисты рассказывают / сб., сост. В. Листов, ред. И. Стабникова. Книга 6. М., «Советская Россия», 1985. стр.146-155
  5. Сергей Чуев. Диверсионные службы третьего рейха против СССР // Сб. «Диверсанты третьего рейха», М., «Эксмо», «Яуза», 2003. стр.381-400
  6. (en) « Rumkowski's "Give Me Your Children" Speech » [archive], datasync.com, (consulté le 22 octobre 2011)
  7. Étienne Jaudel, 2005
  8. « Уточнения к статье Ю. Мухина » [archive du ] (consulté le 28 novembre 2013)
  9. Dr Leonid L. Smilovitsky, « Ghetto de Minsk : récits de résistance », Минск старый и новый, minsk-old-new.com, Centre pour l'étude de la diaspora juive, université de Tel-Aviv, 18 mai 1994 [texte intégral (page consultée le 2 décembre 2013)]
  10. Черняков Адам, Jerusalem, Society for Research on Jewish Communitiesm The Society for Research on Jewish Communities founded in 1957, The Jewish Encyclopedia in Russian on the Web 
  11. Все мы — солдаты страшного фронта. М. В. Алексеев
  12. Charles Schulman, 2003, p.60, 65
  13. (en)http://www.bterezin.org.il/120869/Ghetto-Leadership
  14. 14,0 et 14,1 United States Holocaust Memorial Museum/Encyclopédie multimédia de la Shoah, « Les Conseils juifs (Judenraete) », sur ushmm.org (consulté le 3 décembre 2013)
  15. Eugène Rosenblatt, « Judenräte en Biélorussie : le problème de la collaboration juiveH 1,H 2 », Homo Liber,‎ octobre 2008 (ISBN 978-985-6756-81-1, lire en ligne)
  16. « de [[Georges Bensoussan (historien)|Georges Bensoussan,]] : Comment enseigner la Shoah] » (consulté le 18 décembre 2013)
  17. Il note à propos de Rajsfus
    Après avoir partagé ses points d'accord et de désaccord il conclut qu'« il s'agit d'un livre important, d'un livre qui fut difficile à écrire, d'un livre courageux. »
    
  18. [1]
  19. [2]
  20. (en)http://www.yadvashem.org/odot_pdf/Microsoft%20Word%20-%205755.pdf
  21. Robert Maggiori, « La rébellion des conseils juifs était impossible ! », sur liberation.fr, (consulté le 3 décembre 2013)
  22. Le Magazine littéraire, 1995, p.58
  23. Nicolas Crousse, « Arendt voulait comprendre », Le Soir, 24 avril 2013 [texte intégral]
  24. Nicolas Weill, « Annette Wieviorka : Parler de
    pour les conseils juifs me paraît inadéquat », Le Monde, 30 mai 2013 [résumé, texte intégral] 
    Interview de en 1992
  25. 25,0 et 25,1 (en) « Professor Dan Michman », The International Institute for Holocaust Research, Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority « About the International Institute for Holocaust Research », 2013 [texte intégral]
    Дан Михман → translittération → Modèle:Lien : « Professor Dan Michman is Head of the International Institute for Holocaust Research and Incumbent of the John Najmann Chair of Holocaust Studies. He is also Professor of Modern Jewish History and Chair of the Arnold and Leona Finkler Institute of Holocaust Research at Bar-Ilan University → אוניברסיטת בר-אילן. »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Source

Merci à Mortier.Daniel pour sa traduction de Еврейский коллаборационизм во Второй мировой войне qui, mal comprise, a soulevé en son temps une lourde polémique. Document utilisé pour la rédaction de l’article