Sociétés et cultures de l'Europe médiévale/Étude de cas : Arras et Bologne et l'autonomie des villes

Leçons de niveau 11
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Étude de cas : Arras et Bologne et l'autonomie des villes
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Chapitre no 4
Leçon : Sociétés et cultures de l'Europe médiévale
Chap. préc. :Chrétienté : entre intégration et répression
Chap. suiv. :Affirmation du monde urbain
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Étude de cas : Arras et Bologne et l’autonomie des villes[modifier | modifier le wikicode]

Le développement des villes au cours du XIe au XIIIe siècle s’accompagne d’une volonté d’autonomie par rapport aux pouvoirs seigneuriaux ou royaux. En 1194, une charte de franchises accordée par un seigneur donnant des privilèges à une ville est signée à Arras.

Autonomie des villes[modifier | modifier le wikicode]

Les villes se dotent de sceau qui représente leur personnalité juridique et affirme leur pouvoir. Le sceau permet d’authentifier des actes officiels. Par son dessin, ils symbolisent l’identité de la ville. Cette autonomie a pour origine l’essor des activités artisanales au XIIIe siècle et au grand commerce de textile. Comme d’autres villes d’Europe du nord, Arras est en forte croissance économique fondée sur le développement des activités artisanales et marchandes. Ce développement entraîne une croissance démographique et géographique de la ville. Cette dernière se dote de remparts permettant de l’identifier dans l’espace. Les villes deviennent plus puissantes et plus autonomes. Des beffrois symbolisent la puissance et le pouvoir de ces villes désormais autonomes. Le pouvoir religieux est concurrencé par le pouvoir municipal : les échevins sont à la tête des villes.

Université de Bologne[modifier | modifier le wikicode]

Bologne est une ville de la péninsule italienne qui, au cours des XIe au XIIe siècles, connaît non seulement un développement économique mais aussi un développement culturel. À la fin du XIe siècle, la première université est créée à Bologne. L’université est un lieu de recherche et de diffusion du savoir et de la connaissance. Elle est réservée aux lettrés sinon à une minorité. Cette connaissance et cette recherche apparaissent comme un contre-pouvoir face au savoir de l’Église qui repose sur la Bible et est en réalité une croyance intemporelle. En revanche, le savoir et la connaissance de l’université sont en perpétuelle mouvement et remettent en cause l’Église. L’université de Bologne va rapidement attirer des maîtres mais aussi des étudiants de toute l’Europe. Ces derniers vont permettre le développement de la ville grâce à une réputation européenne. Le prestige et le pouvoir de cette ville viennent de la population qui forme désormais une élite. Cette population dispose de connaissances et d’un savoir venant parfois s’opposer à ceux de l’Église. Dans certaines représentations, le maître est représenté dans une tenue prestigieuse mais aussi dans un fauteuil ressemblant à un trône, dans une position dominante. Il incarne l’autorité dans l’université mais aussi dans la ville. Les universités permettent l’émergence d’un nouveau groupe composé de ce que l’on appelle l’« élite intellectuelle » ou savant.