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Recherche:Les fonds patrimoniaux des bibliothèques publiques/Les types de dégradation

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Les types de dégradation
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Chapitre no 13
Recherche : Les fonds patrimoniaux des bibliothèques publiques
Chap. préc. :Généralités de la conservation
Chap. suiv. :Les facteurs environnementaux
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Les fonds patrimoniaux des bibliothèques publiques/Les types de dégradation
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Les facteurs de dégradation des documents patrimoniaux sont divers. Il en existe 3 particuliers, que nous développerons successivement.

La dégradation mécanique

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Cette forme de dégradation est directement liée à l'Homme : l'usager comme le bibliothécaire. Ce sont les chocs, les griffures, écorchures des reliures, déchirements de pages, etc., liés à la manipulation; qui n’est pas effectuée "dans les règles", que l’on peut découvrir dans ce cours également. Cela peut également être lié au transport (chute du chariot, livre qui glisse des mains parce qu'on en porte trop à la fois, etc. ...).


Le rangement des ouvrages peut également provoquer la dégradation de ceux-ci. Un livre trop serré ou trop peu serré dans un rayonnage entrainera une modification de celui-ci : il peut s'affaisser ou se "tordre" par exemple. De plus, en ce qui concerne les ouvrages les plus grands, qui sont rangés à plat (dans les magasins par exemple) il faut veiller à ce qu’ils ne soient pas trop nombreux, sous peine de les abîmer en les manipulant. En effet, souvent lourds, et s'ils sont trop à être empilés, ils seront difficiles d'accès, difficiles à manipuler, et donc les risques de dégradation seront plus importants.

La dégradation chimique

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C’est la forme de dégradation la plus complexe ; on peut distinguer les causes environnementales des causes internes.

Les causes environnementales

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La température et l’humidité
Diagramme de Carrier : plus l'air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d'eau
Diagramme de Carrier : plus l'air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d'eau

L’humidité, dite hygrométrie, est la proportion de vapeur d'eau sous forme gazeuse dans l’air. On mesure l’hygrométrie relative (HR) et l’hygrométrie absolue avec un hygromètre : il est conçu pour faciliter la gestion électronique des données d'humidité et de température ambiantes, il est destiné à la surveillance de l'environnement dans les sites critiques comme les magasins des bibliothèques ou les salles d’exposition.


L'HR se mesure en pourcentage sur une échelle de 0 à 100, 0 étant un état de sécheresse absolue et 100 le moment où la vapeur d’eau commence à se condenser (aussi appelé « point de condensation ou de rosée »). L’HR dépend étroitement de la température. Il y a en effet plus de vapeur dans l’air chaud que dans l’air froid. Le moindre changement d’HR et de température a des conséquences sur les documents, l’humidité pouvant faire « gonfler » le papier ou aider à la prolifération de moisissures par exemple. L'hygrométrie absolue est comprise entre 0 et +∞. "L'humidité absolue est définie pour l'air humide comme sa teneur en vapeur d'eau. On peut l'exprimer de différentes façons mais la plus courante est la masse de vapeur d'eau en kg par kg d'air sec (L'air sec correspondant à l'air débarrassé de toute son eau)." (Source : Hygrométrie) L'hygrométrie relative et absolue sont en lien étroit avec la température. En effet, lorsque la température augmente, l'HR augmente également, l'air chaud contenant plus d'eau. Par exemple : à 40 °C il y a environ 50g/m3 d'eau dans l'air. Se crée alors de l'humidité, qui favorise la prolifération de bactéries et de moisissures. Au contraire, lorsque la température diminue, l'HR diminue, jusqu'à provoquer un assèchement des documents. À 0 °C il y a 0g/m3 d'eau dans l'air. L'idéal étant une HR d'environ 55% et une température de 20 °C pour la conservation des documents.

La lumière

Elle est également un facteur de dégradation des documents patrimoniaux. Elle se caractérise par sa longueur d’ondes en nanomètres. La lumière blanche est un faisceau avec plusieurs longueurs. La lumière visible est comprise entre 300 et 700 nanomètres. En dessous de 300 on passe à une lumière dite « invisible » : les ultraviolets (UV). Au-dessus de 700 on a les infrarouges, également appelés « lumière visible ». Les UV provoquent des réactions chimiques.Les infrarouges provoquent des échauffements.

La poussière et la pollution

La poussière est corrosive pour les documents. Elle vient du béton des infrastructures du bâtiment la plupart du temps, et est très abrasive. Certains types de gaz présents dans l’atmosphère participent à la dégradation des documents. C’est le cas de l’azote ou de l’ozone par exemple, qui ont une action acide. On les trouve notamment dans les photocopieuses.

Les causes internes

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  • L’autodestruction

Un incendie ou une inondation provoquent évidemment des dommages irréversibles pour les documents, qu’ils soient patrimoniaux ou non…

La dégradation biologique : intervention de bibliophages

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Les bactéries

Elles se développent lorsque la température est proche de 90 °C, ce qui est rarement le cas en bibliothèque… mais il ne faut pas ignorer leur existence.

Les champignons et les moisissures

Ils se développent à température ambiante voire même froide et sont un danger permanent pour les livres.

Les insectes

Ils existent de nombreux insectes bibliophages, comme les blattes, les termites mais il existe des spécimens qui touchent particulièrement les livres et les bibliothèques, comme le « poux des livres » ou la vrillette qui creuse de véritables galeries dans les livres.

Les rongeurs

Les rats et les souris sont également friands de papiers en tous genres, ne serait-ce que pour construire leur nid…

Sources

http://www.reliure.fr/html/insectes.html.