Picard/Culture/Proverbes et dictons en picard
Apparence
- chés formules
- Tout jusse, Augusse !
- À l'école Panche molle, in y minge des croquignoles !
- Muche tin cul, v'lo ch'garte !
- un cot, un tchien, éne mouke, du brin din t' bouke[1] !
- chés éspressions
- Armonte t'marone, tin patalon i quère !
- n'brais poin, t'aras du brin d'agache !
- je m'faisoais du noèr sing conme éd l'inque
- Tiot lundi, grosse s'maine
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- Achteure puche est noéyèe : « Maintenant la puce est noyée », maintenant il y a prescription
- Acouteus pi mileus ch'est pire eq des voleus : « Écouteurs et épieurs sont pires que les voleurs »
- À l'boinne flantchète : « À la bonne franquette »
- À l'fète Sant-Leu, el lampe à ch'cleu : « À la fête Saint-Leu, la lampe au clou », référence au début de l' automne qui a lieu quand les jours commencent à raccourcir autour de la fête Saint-Leu (premier dimanche de septembre) et il faut alors mettre les lampes au crochet[2].
- Aler picher à l'mode éd Givinchy : « Aller pisser à la mode de Givenchy », quand une personne sort d'un café sans payer[3].
- Aprés ch'tans-lo, os n'in éro un eute : « Après ce temps, nous en aurons un autre », demain est un autre jour
- Ariver conme Mangnificate à veupe : « Arriver comme le Magnificat aux vêpres », arriver au bon moment
- Avoér unne boinne tapète : « Avoir une bonne tapette », être bavard
- Avoér unne dgeule et dmi, quarante-chonc dints : « Avoir une gueule et demie et quarante-cinq dents », expression imagée pour un gros mangeur
- Avoér ech Diabe dins s'paillache : « Avoir le Diable dans sa paillasse », avoir le Diable au corps
- Avoér ech mulot qui rmue : « Avoir le mulot qui remue », avoir des idées noires
- Avoér pus grands ius éq grande panche : « Avoir plus grands les yeux que la panse », avoir les yeux plus gros que le ventre
- Avoér ravisè ch'solé avuc unne passoére : « Avoir regardé le soleil à travers une passoire », avoir des brins éd Judas, i.e. des taches de rousseur.
- Avoér unne minne ed tchurè : « Avoir une mine de curé », avoir bonne mine, avoir l'air jovial
- Avoér unne panche conme unne marnoése : « Avoir un ventre comme une marnoise (tonneau de 250 litres) », avoir la panse pleine ou un gros ventre.
- Bieu conme un jornailler : « Beau comme un journalier », très beau (les journaliers, ouvriers itinérants, étant un évènement quand il arrivaient dans un village, notamment pour les dames...).
- Bieu conme un fiu d'fète : « beau comme un fils (garçon) de fête », beau comme un garçon bien habillé pour une fête
- Boin fruit prouvient d'boinne esmance : « Bon fruit provient de bonne semence », équivalent de le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre ou les chiens ne font pas des chats.
- Bruler ch'jor : « Brûler le jour », être négligent, référence aux lampes que les négligents laissaient brûler le jour.
- Ch’picard, ch’est ch’miloér ed nou histoére. : « Le picard, c'est le miroir de notre histoire. »
- Cat écaudé i crainne l’iau froéde . (picard du Nord)
- Des cots is n’ingindte poin des kiens ! : « Des chats ne font pas des chiens ! »
- Du sang ch’n’est poin d’l’ieu. : « Bon sang ne saurait mentir. »
- Ech franchoés, ch’est ch’parlache dé m’bouque, mais ch’picard, ch’est chti éd min tchœur. : « Le français, c'est la langue de ma bouche, mais le picard, c'est celle de mon cœur. »
- I quère sitant unne tarte qu'un flan : « Il aime autant une tarte qu'un flan », aimer de tout sans préférence particulière
- I n’o poin rbéyè s’boutinette. : « Il s'est levé du pied gauche »
- I n’est ch’qu’i n’est : éne vake, ch’est poin un beudet. : « Il en est ce qu'il en est : une vache, ce n'est pas un âne. »
- I veut miu s' foaire accepter éq s'foaire valoér.
- J’n’ai janmoais té sonnieu d’coéchons aveuc ti ! : « J'ai jamais gardé les cochons avec toi ! »
- L’éducacion a des rachinnes améres, mais ses fruits i sont doux .
- Qui vut roulailler loin épérgne s'monture .
- Quind l' z'harondelles volent in haut, l'timps i' s'ra biau.
- Quand l'z'arondelles volent à tierre, adieu poussière. [4]
- Saint Médar, grand pichiar, quant i plut ch'jour-lo, n'in vlo por sis s'maine conme cho.
- Si t’es point contint d’tin voésin, ertchule tin pinion. : « Chacun chez soi, les poules seront bien gardées. »
- Tiote pleuve abat grind vint.
- Un quien, i s'attaque toudis à ch'ti qui a ses marronnes déquirées.
- Vaque qui braie perd eune gueulée ! : « Vache qui pleure perd une gorgée ! », à table, pour se moquer de celui qui ne parle pas[5]..
Références
[modifier | modifier le wikicode]- ↑ Gaston Vasseur, Dictionnaire des Parlers Picards du Vimeu, Sides , Fontenay-sous-bois, (ISBN 2-86861-103-6), (1998).
- ↑ Marie-Madeleine Duquef, Amassoér, Dictionnaire Picard - Français et Français – Picard , Éditeu : Librairie du Labyrinthe , Anmien , (ISBN 2952306109), (2004).
- ↑ André Accart, Les sobriquets des habitants du Pas de Calais, Les éditions Nord Avril, (ISBN 2915800057), (2006)
- ↑ Bernard Baralle et André Accart, Derniers proverbes et expressions du Nord-Pas-de-Calais en patois, Vol. 2 , Les éditions Nord Avril , octobre 2015
- ↑ Bernard Baralle, Proverbes et expressions du Nord-Pas-de-Calais en patois, Les éditions Nord Avril, (ISBN 295195302X), (2008)