Aller au contenu

Paiement mobile (m-paiement)/Evolution du marché

Leçons de niveau 16
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Evolution du marché
Icône de la faculté
Chapitre no 8
Leçon : Paiement mobile (m-paiement)
Chap. préc. :État du marché et attentes des consommateurs
Chap. suiv. :Conclusion
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Paiement mobile (m-paiement) : Evolution du marché
Paiement mobile (m-paiement)/Evolution du marché
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.

En matière de paiement mobile, 2014 a changé la donne. L’année 2015 a quant à elle été marquée par plusieurs grandes tendances : multiplication des objets connectés, essor de l’authentification biométrique, développement du paiement en un clic. L’expérience d’achat a été transformée : les marchands se sont adaptés à ces changements de mode de vie et de consommation et ont fait évoluer leurs offres, en permettant notamment la personnalisation de l’expérience d’achat en magasin et l’envoi instantané d’offres spéciales.

Les chiffres clés

[modifier | modifier le wikicode]

Une étude de l’institut Gartner démontre que le marché a enregistré une augmentation de 44% entre 2012 et 2013, la tendance reste à la hausse les années suivantes mais la progression ne demeure pas aussi forte que les prévisions :

Années 2012 2013 Prévisions 2017
Montant des transactions ($) 1 milliards 235 milliards 721 milliards
Nombre d’utilisateurs de paiements mobiles 200,8 millions 254,5 millions 450 millions

La répartition des différents types de paiement mobile en 2013 :

Les transferts d’argent les achats de biens et services autres
71% 21% 8%

Par ailleurs, selon l’institut Frost & Sullivan, 471 millions de smartphones devraient être équipés du système biométrique à l’horizon 2017.

Des freins toujours présents sur le marché français

[modifier | modifier le wikicode]

Le paiement mobile est principalement freiné par deux éléments : le manque de terminaux de paiement (TPE) compatibles chez les commerçants et le manque d'information des consommateurs. Seulement environ 20% des magasins sont équipés, or l'usage est directement lié à ce taux d'équipement. L'objectif du gouvernement français est de se hisser à 100% d'ici 2020, en assurant que le déploiement des terminaux de paiement acceptant le paiement sans contact serait accéléré. D’ici le 1er janvier 2016, tous les terminaux nouvellement installés chez les commerçants seront équipés de la fonction sans contact.

Toutefois, côté technique, on observe un environnement qui se cherche encore, avec une multitude de technologies qui coexistent : microSD, SIMcentric, Secure Element, QR Code, BLE (Bluetooth Low Energy), HCE (Host Card Emulation), etc. À ce jour, aucune d’entre elles n’a véritablement émergé en tant que standard de marché.

Par ailleurs, la question de l'accès à l'information pour les consommateurs est également bien réelle, et une meilleure communication des différents acteurs à ce sujet est indispensable pour pallier ce manque.

L'espoir d'un décollage du NFC sous l'impulsion d'Apple

[modifier | modifier le wikicode]

Apple, numéro 2 mondial derrière Samsung sur le marché des Smartphones, mais dont l’influence et la notoriété sur ce marché sont extrêmement fortes avait, jusqu’à l’iPhone 5, toujours refusé d’inclure la technologie NFC dans ses mobiles. L’arrivée de l’iPhone 6, doté de cette technologie, confirme que le virage NFC est pris par la marque à la pomme.

Toutefois se pose la question des alliances et partenariats : outre-Atlantique, Apple a déjà conclu des partenariats avec des schemes (Visa, MasterCard et American Express), des banques (Bank of America, Citigroup, JPMorgan Chase, Wells Fargo, etc.) et des enseignes de premier plan (Subway, McDonald’s, Disney, Nike, etc.). En France, la tâche risque d’être plus complexe et on peut penser que les négociations avec les banques ne seront pas aisées, particulièrement sur les commissions, dans un contexte de forte pression règlementaire Européenne entraînant une érosion des interchanges. Apple pourrait cependant annoncer le lancement d'Apple Pay dans l'Hexagone au premier semestre 2016, Déjà disponible aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, le service de paiement mobile de paiement mobile d'Apple sera accompagné par plusieurs partenaires à son lancement français. La France serait le troisième pays européen à accueillir Apple Pay qui est aussi attendu en Espagne en début d'année 2016.

Quoi qu’il en soit, le nouveau choix stratégique d’Apple concernant le NFC va dynamiser le marché du paiement mobile en forçant les autres acteurs à proposer des solutions concurrentes rapidement.

Le développement de la concurrence dans l’hexagone

[modifier | modifier le wikicode]

La bataille pour le paiement mobile représente l'un des principaux chantiers d'Apple. La marque à la pomme fait face à une vive concurrence alors qu'elle projette de s'implanter en Chine, où le marché est déjà bien installé, courant 2016. Samsung, Google, Facebook et Snapchat se sont déjà lancés sur ce créneau sur lequel lorgnent également les établissements bancaires et les opérateurs téléphoniques. En France, la start-up Lydia, compatible avec l'iPhone, revendique déjà près de 300.000 utilisateurs. 

Orange, partenaire historique d'Apple, prépare le lancement d'une banque en ligne qui viendra compléter en 2017 son service de paiement mobile Orange Cash, qui compte près de 100.000 utilisateurs. Le PDG du groupe, Stéphane Richard, a indiqué le 17 février 2016 qu’il avait sollicité Apple à propos de l'incompatibilité de son service avec l'iPhone évoquant pour la première fois un problème d'entrave à la concurrence.