Mallette pedagogique Enfants Intellectuellement Precoces-Une demarche pedagogique adaptee-L importance de l evaluation
Mallette pedagogique Enfants Intellectuellement Precoces
[modifier | modifier le wikicode]Introduction
[modifier | modifier le wikicode]La démarche à adopter se fera en fonction de la situation de l’élève, s'il est identifié EIP, ou s'il présente une ou plusieurs caractéristiques associées au profil EIP.
L’importance de l’évaluation : un examen de la situation et une évaluation des acquis
[modifier | modifier le wikicode]L’examen de la situation
[modifier | modifier le wikicode]Il est fondamental que l’enseignant prenne connaissance de la situation globale de l‘EIP. Cette évaluation de la situation de l’élève peut se faire par la collecte d’informations variées et provenant de sources multiples.
Concrètement l’enseignant est amené à :
- prendre connaissance des évaluations effectuées lors des années précédentes par les collègues et des observations éventuelles sur les livrets ;
- échanger avec les parents sur la situation ;
- prendre connaissance, avec l'accord des parents, de la conclusion du compte rendu du test de QI effectué par le psychologue (qui a analysé finement le profil) ;
- solliciter les professionnels du RASED, la psychologue scolaire et collecter des informations auprès d'eux ;
- mettre en place de façon très rapide une évaluation diagnostique des acquis et des apprentissages.
Une analyse de la situation est aussi indispensable que relative : les informations recueillies par l’enseignant sont une “photographie” de la situation de l’élève à un moment précis. La situation de celui-ci a forcément évolué mais l’enseignant ne peut faire l’économie de l’évaluation de la situation et ce notamment pour mettre en lumière les dispositifs qui ont fonctionné et donc bénéficié à l'élève.
Une évaluation des acquis et des apprentissages
[modifier | modifier le wikicode]L’évaluation diagnostique des acquis de l’élève est indispensable. Plus l’enseignant saura précisément quels sont ses acquis, mieux pourra-t-il l’accompagner tout au long de l’année. C’est pourquoi il est important de repenser l’évaluation diagnostique.
L’enseignant peut ainsi proposer des évaluations au-delà du niveau de classe en charge, par exemple, pour un niveau CP, faire un bilan reprenant les fondamentaux antérieurs et proposant des exercices jusqu’au niveau CE2 (en évitant des exercices répétitifs). Ainsi, le profil de la classe peut davantage se dessiner, les besoins des élèves réellement émerger pour identifier les fondamentaux à retravailler ou les acquis déjà bien maîtrisés. Les EIP peuvent davantage s’y retrouver et se sentir écoutés quel que soit leur “profil”.
La description fine des acquis est indispensable pour éviter la répétition des contenus souvent mal vécue par les EIP qui n’ont besoin que de deux ou trois répétitions maximum pour les maîtriser.
Par exemple, si un élève maîtrise la numération jusqu'à 100 au début du CP (normalement maîtrisée fin CP), il est nécessaire de le spécifier et de l’identifier pour permettre à cet élève de progresser.
La différenciation pédagogique (CTRL+clic gauche : le lien s'ouvre dans un nouvel onglet) prend, dans cette situation, tout son sens. Elle met en évidence une démarche pédagogique permettant à cet élève d’atteindre un niveau de compétence adapté à ses potentialités.
Tous les élèves ont le droit d’apprendre et de progresser au-delà même des compétences devant être acquises dans leur classe d’âge : c’est la maîtrise de compétence dépassée (programmes 2015).