L'Europe des Lumières : circulation des idées, despotisme éclairé et contestation de l'absolutisme/Des philosophes qui critiquent la société

Leçons de niveau 9
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La défense des libertés[modifier | modifier le wikicode]

Trace écrite[modifier | modifier le wikicode]

Les philosophes des Lumières dénoncent le manque de liberté dans la majorité des états en Europe. Ils souhaitent aussi la tolérance religieuse. Ainsi, Voltaire rédige en 1763 le "Traité sur la tolérance" après la condamnation injuste du protestant Jean Calas dans la mort de son fils.

Ils veulent la liberté d'opinion et d'expression et défendent la liberté de la presse et la liberté de réunion.

Les philosophes, dont Voltaire, critiquent les abus du système esclavagiste : "Candide", en 1759.

Les rapports avec le pouvoir[modifier | modifier le wikicode]

Étude de documents[modifier | modifier le wikicode]

Document 1[modifier | modifier le wikicode]

Catherine II tenant le manuscrit de son Nakaz, anonyme russe, vers 1770, Saint Pétersbourg, Palais de l'Ermitage.

Catherine II tenant le manuscrit de son Nakaz

Document 2[modifier | modifier le wikicode]

Extrait de la définition de philosophe dans l'Encyclopédie

"Le vrai philosophe est donc un honnête homme qui agit en tout par raison, et qui joint à un esprit de réflexion et de justesse les mœurs et les qualités sociables. Entez un souverain sur un philosophe d'une telle trempe et vous aurez un parfait souverain."

Document 3[modifier | modifier le wikicode]

Extrait de la définition de despotisme éclairé, Encyclopeadia Universalis, 2003

[...] l'expression de "despotisme éclairé" est maintenant consacrée [...] pour désigner le système de gouvernement, dans sa théorie et sa pratique, qui connut un tel succès au cours de la seconde moitié du XVIIIème siècle et dans l'attente sourde de la Révolution. De quoi s'agissait-il en effet, sinon essentiellement d'adapter les monarchies absolues du passé à l'esprit nouveau, à cet esprit européen des Lumières à cette "philosophie" aux cinq maîtres mots : individu, raison, nature, progrès, bonheur ? De la sainte alliance de la philosophie et du pouvoir sortirait le bonheur des peuples, octroyé à ceux-ci d'en haut. La formule correspondait à un incoercible appétit de réformes dans l'opinion "éclairée".

Questions

1) (Doc. 1) Présenter le tableau.

L'artiste russe anonyme a représenté Catherine II de Russie vers 1770 en plein acte de gouvernement. En effet, elle est assise à son secrétaire, le buste de son mari devant elle, des livres l'entourent et elle est en plein travail, comme surprise, la plume suspendue dans le geste d'écriture.

2) (Doc. 1 et 3) À la lumière du doc. 3, qu'est-ce qui symbolise le fait que Catherine II se revendique du despotisme éclairé ?

D'une part, on voit la souveraine au travail et d'autre part, elle est en train de rédiger une ordonnance de réforme. Elle travaille en appuyant sa réflexion sur les ouvrages qui l'entourent et qu'elle consulte.

3) (Doc. 3) Donner la définition du despotisme éclairé.

On parle de despotisme éclairé lorsqu'un gouvernement s'appuie pour son action sur les philosophes des Lumières et œuvre pour le bien de son peuple.

4) (Doc. 1, 2 et 3) Qu'est-ce qu'un despote éclairé ?

C'est un monarque qui dirige son royaume en tenant compte de certaines des réflexions des philosophes des Lumières qui les conseillent.

Trace écrite[modifier | modifier le wikicode]

Les philosophes critiquent la société d'ordres et les privilèges. Dans le royaume de France, la noblesse et le clergé constituent des ordres privilégiés qui ne paient pas d'impôt direct. Le tiers état paie la majorité des impôts.

La monarchie absolue, dans laquelle le roi détient tous les pouvoirs, est dénoncée par les philosophes des Lumières. Dans l'Esprit des lois, paru en 1748, Montesqieu est influencé par la monarchie parlemantaire anglaise et propose une séparation des pouvoirs afin d'éviter que le pouvoir soit concentré dans les mains d'une seule personne.

Rousseau, dans Du Contrat social, en 1762, pense que le gouvernement ne doit être que le représentant du peuple.

D'autres se veulent les conseillers des princes, inspirant certains à travers le modèle du despote éclairé.