Espéranto/Grammaire/Articles définis et indéfinis
Article défini
[modifier | modifier le wikicode]Il n'y a qu'un seul article défini en espéranto : la. Il est invariable en toute position. Il s'utilise globalement comme en français.
espéranto | français |
la amiko | l'ami |
la kukoj | les gâteaux |
la patrino | la mère |
Il y a quand même quelques différences d’usage entre le français et l'espéranto :
on n'emploie pas l’article la devant :
le fer de Suède ne rouille pas : la fero el Svedujo ne rustas ; |
Notons que selon les règles édictés par Ludwik Zamenhof, omettre l'article défini n'est pas une faute. Il est néanmoins préférable d'apprendre à l'utiliser correctement.
En poésie, il est possible d'élider l’article "la" en ne prononçant pas la voyelle, et ce aussi bien devant une voyelle que devant une consonne. On pourra par exemple écrire et dire "l' espero" plutôt que "la espero" ; cela permet d'économiser une syllabe. On peut également le faire dans le langage courant dans quelques cas, mais il faut l'éviter la plupart du temps. En cas d'élision (dans la poésie par exemple), l'accent tonique reste sur la même syllabe devenue la dernière syllabe. |
En réalité, si nous exceptons les noms propres, les principes posés plus haut en grand détail se réduisent à ceci :
Nʼemployez lʼarticle défini la, lʼ, que si vous voulez exprimer la totalité des êtres ou des choses marqués par le nom ; ou bien encore si vous parlez dʼêtres ou de choses déterminés par ce quʼon en dit, voire même par les circonstances. (Louis de Beaufront, Commentaire sur la grammaire de la Langue Internationale "Esperanto", 1900)
Article indéfini
[modifier | modifier le wikicode]Il n'y a pas d'article indéfini en espéranto.
espéranto | français |
biskvito | un biscuit |
biskvitoj | des biscuits |
Pour aller plus loin : Utilisation de "unu" Le mot unu ne s'utilise pas, malgré la ressemblance, comme l'article indéfini un. Cependant, unu peut aussi être utilisé comme article ; mais c'est alors un article "semi-défini". On l'utilise quand l'orateur sait de quel objet particulier on parle, mais pas l'interlocuteur. Par exemple, la phrase "Tu dois lire un livre." pourra se traduire par "Vi devas legi unu libron." unu est ici pour préciser qu'il s'agit d'un livre particulier que la personne doit lire, mais que l'interlocuteur ne le connaît pas. Au contraire, la phrase "Vi devas legi libron." signifie que la personne doit lire un livre, a priori n'importe lequel. Il faut par contre retenir que un est la plupart du temps traduit pas une absence de la, et qu'il est fautif d'utiliser unu comme sa traduction systématique. On peut utiliser unu pour marquer le fait que l'on pense à un objet particulier, mais que l'orateur ne le connaît pas. |