Coaching/Training d'écriture

Leçons de niveau 18
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Training d'écriture
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Chapitre no 16
Leçon : Coaching
Chap. préc. :Relocalisation des signes
Chap. suiv. :Résolution niveau 1
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§ C15. TRAINING D’ECRITURE[modifier | modifier le wikicode]

    La plupart des gens ne savent pas s’exprimer correctement, ni oralement, ni par écrit. Oralement pose moins de problèmes, étant donné que d’autres informations passent que vous pouvez interpréter, surtout si vous êtes un peu empathe : le contexte de son dire, son humeur, son niveau d’évolution mentale, etc., et que vous pouvez le recentrer de suite en lui demandant de préciser ce qu’il veut vous dire au lieu de ne parler qu’à lui. Nous ne nous intéresseront donc ici qu’à l’expression écrite.
    Vous pouvez croire que ce que vous écrivez exprime votre pensée, car vous pensez en même temps que vous écrivez, et votre esprit associe ce que vous écrivez à votre pensée, avec pour conséquence que sans contrôle attentif, vous ne prenez pas automatiquement conscience des lacunes de vos écrits. Il vous faut savoir qu’entre ce que vous pensez et ce que pense l’autre de votre écrit, il existe deux changements de plan ou de nature, soit deux disjonctions ou intervalles infranchissables par votre pensée : le premier entre votre pensée et votre écrit, et le second entre votre écrit et l’interprétation que votre interlocuteur pourra en faire. Donc, au-delà du fait qu’un langage linéaire de signes intrinsèquement vides de sens ne peut formellement traduire la réalité sémantique d’une pensée, la communication est un gros problème du fait de ce que le DMS nomme le paradoxe sémantique : l’impossibilité de communiquer ni de pouvoir comparer notre pensée à celle de l’autre. Il serait donc vain de croire qu’une communication absolue soit possible, mais il y a moyen d’améliorer un peu les choses, de s’en rapprocher, en respectant les règles suivantes :
    a) Vérifiez et corrigez l’orthographe et la ponctuation de vos écrits, car ces fautes peuvent entraîner des confusions de sens, et même parfois rendre votre texte totalement illisible.
    b) N’employez pas de sigles ou d’abréviations à priori non connus de l’autre, de réduction de signes en usage dans les SMS, d’altérations et d’allitérations, mais uniquement du bon français.
    c) Evitez un langage par trop académique, votre interlocuteur n’est peut-être pas comme vous bac + 15, et si vous désirez vous faire comprendre de lui, c’est à vous que revient la charge de lui faciliter les choses. La suggestion par des expressions imagées est souvent préférable à une précision illusoire.
    d) Relisez vos textes en fonction des définitions conventionnelles des dictionnaires, même si c’est paradoxal de le faire, afin d’en dénicher les lacunes grossières, et corrigez les. 
    e) N’hésitez pas à expliciter vos termes. Dites-vous que si le complexe est l’ennemi du simple, le riche n’est pas l’ennemi du lisible.
    f) Décentrez-vous à la place de l’autre pour voir si vos énoncés peuvent faire sens pour lui.
    Enfin, si pour vous-même, Il vous faut relocaliser vos signes dans votre champ sémantique pour sortir de la polysémie qui affecte notre langage vernaculaire, afin de mieux exprimer votre pensée dans votre langage, cette restructuration linguistique ne constitue pas une difficulté supplémentaire pour la compréhension de l’autre, étant donné que vos significations resteront incluses dans les possibles de la polyvalence de sens de cette langue. Deux exemples : les termes (conscience) et (sens). Le premier est un fourre tout qui désigne aussi bien notre faculté de conscience des choses que notre éthique, notre perception et toutes  nos capacités mentales, y compris notre libre arbitre. Le second peut désigner indistinctement nos sens sensoriels, l’objectif qui valorise notre vie, une direction et notre sens sémantique. La solution consiste à se créer un véritable lexique personnel et à ranger les autres termes dans une section spéciale : celle des signes du vocabulaire et du langage des autres, qui n’est pas le nôtre. Au-delà, l’ambition de créer un langage commun pour tous les chercheurs en science de la vie mentale serait louable, sinon indispensable pour bien communiquer entre eux, mais constituerait une tâche à long terme qui nécessiterait un travail immense. 

Exercice[modifier | modifier le wikicode]

    Après avoir dirigé les respirations apaisantes préalables, le coach demandera à chacun des participants de poser une question au groupe, et de l’inscrire sur une feuille de papier.  Ces feuilles seront ensuite réunies puis discutées une à une par l’ensemble du groupe afin d’examiner si ces questions sont convenablement écrites et respectent ou non les principes de bonne communication énoncées plus haut, et s’il n’y aurait pas lieu de les améliorer. Il n’y aura pas de débriefing à proprement parler distinct de cet exercice, étant donné que celui-ci constitue un débriefing.