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Analytique 2/Catégorie

Leçons de niveau 18
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Chapitre no 12
Leçon : Analytique 2
Chap. préc. :Case
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la catégorie cat

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    Ainsi dans ma case dont la catégorie est cat (oiseaux) tous mes G(w), les oiseaux, volent. Comme je ne suis pas ornithologue, pour moi ils sont simplement différents. Lui les classera en espèces et sous-espèces, etc… et d’autres considérations savantes que j’ignore complètement. Mais ils ont tous la propriété commune de la cat (oiseaux) que je peux mettre au singulier ou au pluriel selon la syntaxe de ma langue, en chinois et en espéranto où les signes sont invariables, la question ne se pose pas. Dans mon système sémiotique c’est la cat de la case u/v d’un certain tableau de sens Tai, soit : cat (Ca(u/v(Tai))).
    Une case « pleine » est donc une case contenant un ensemble de groupe de sens, associée au concept d’une catégorie et à un couple de nombres. Et le sens de cette catégorie varie selon l’expérience de chaque personne.
    On me dira qu’un oiseau ce n’est pas un groupe de sens, mais simplement un sens. Mais la plupart de mes oiseaux ont une histoire, car si je ne peux pas me souvenir de la formation de cette catégorie dans mon enfance, j’ai par contre vécu la transformation de son sens en les observant dans mon jardin, caché derrière le voile d’une fenêtre, et en particulier une huppe qui est venue s’y nourrir pendant tout un printemps. Comme l’ « église » de Proust, cette huppe est devenue mon « oiseau ». D’abord elle est venue seule, elle faisait des allers-retours, peut-être une cinquantaine par jour de son nid enfoui dans une broussaille au fond d’une parcelle abandonnée à une centaine de mètres de chez moi. Pour venir elle rasait le toit d’un immeuble de trois étages en poussant un cri caractéristique qui semblait vouloir dire : « garez-vous les mecs, je passe ». Dans mon jardin elle avait une façon bien particulière de trouver sa nourriture, elle frappait le sol de son long bec en donnant de grands coups de tête pour faire remonter les vers, c’était un véritable travail de forçat. Puis elle est venue avec son petit, lui c’était un sale mioche, fainéant, boursouflé, il était bien plus gros qu’elle, il se tenait sans bouger dans son coin en daignant à peine ouvrir le bec quand elle lui présentait quelque chose. Elle, une véritable « mama » italienne, quand elle revenait vers lui elle poussait une série de petits cris comme pour lui dire « ouvre ta gueule, sale mioche ». Par empathie, j’en ai fait une personne, qu’elle était émouvante, ma huppe ! J’avais l’impression de la comprendre, quel boulot c’était d’être une mère huppe et quelle ingratitude apparente de la part de son petit. Ma huppe a profondément transformé ma catégorie « oiseaux » avec entre autres des émotions, une admiration, des connaissances. Et puis, que c’est beau une huppe ! Ce n’est pas cependant le plus beau des oiseaux de mon jardin. Un jour, en plein été, j’ai eu la grâce de voir venir un oiseau-lyre dans la fraîcheur de l’ombre d’un coin de mon petit jardin, le summum de la délicatesse et de la beauté ! Avec ces oiseaux mon analytique construit une échelle de beauté, certains sont mignons, d’autres drôles, intrépides ou simplement bêtes. Mais ce n’est pas tout, en examinant mes souvenirs, je me suis aperçu qu’il s’en servait comme une échelle de Richter pour étalonner une échelle de p8 à l’intention de 7j. Ma huppe a bien sûr le plus fort p8 de cette catégorie, l’oiseau-lyre est bien placé, les tourterelles avec leurs gloussements stupides bien que j’en voie pratiquement tous les jours sont plus mal loties que les mélomanes ou les mouettes dont j’admire l’élégance de leur vol planant. Le p8 de chaque oiseau n’est pas seulement fonction de la fréquence de son image, mais aussi et surtout des sentiments accompagnant cette image. Mes oiseaux ne sont pas que des oiseaux mais aussi un outil de travail comme ceux de Darwin.
    Une catégorie ce n’est pas si simple, je voudrais pouvoir la réduire à une formule logique, mais je constate en toute honnêteté, pour rester fidèle à sa réalité que je devrais ajouter à ma formule un gros + epsilon, bien flou, bien énervant, qui témoigne de la complexité du sens, des conséquences des propriétés « miroir » et « boule de neige » de la case.
Case Ca, concept de catégorie w(cat)
    Certaines cases ne contiennent qu’un groupe de sens, voire un seul sens complexe, la distinction entre sens complexe et groupe de sens est faible, dans ce cas sa catégorie est une abstraction de ce même concept. Le sens (w) est un cas particulier, c’est le sens de la catégorie de la mémoire dont l’unique case se contient elle-même et constitue à elle seule un tableau 1X1, c’est un concept simple, qui hors de sa case se comporte comme un simple concept qui participe au sens de toutes les catégories, à tous les éléments de la mémoire.
    Une case peut aussi ne contenir que des concepts de catégories.
    Réunir dans une case une chaise une carpe et un lapin produirait une catégorie incohérente, aussi la tâche de 2 GEST consiste à réunir dans une case des ensembles susceptibles de créer de nouvelles catégories, de nouveaux concepts utiles à la structuration et à l’analyse et d’une façon générale d’enrichir la vie mentale.