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Une éducation libre/Les arguments pour une éducation libre

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Les arguments pour une éducation libre
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Chapitre no 4
Leçon : Une éducation libre
Chap. préc. :Pourquoi une éducation libre ?
Chap. suiv. :Une éducation libre
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Une éducation libre/Les arguments pour une éducation libre
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Leçon 1.04 : Les arguments pour une éducation libre

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Il existe de nombreuses façons dans lesquelles le libre affecte les pratiques en termes d'apprentissage et d'enseignement ainsi que les motivations des partisans derrière ces mêmes pratiques émergentes. Plus bas, je discute des trois influences principales du libre dans l'éducation: les ressources éducatives libres, l’accès libre et l'enseignement libre.


Les ressources éducatives libres

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"Les ressources éducatives libres" (Open educational resources ou OER) sont devenues un sujet de discussion très répandu ces dernières années. Les ressources éducatives libres sont des matériaux éducatifs (par exemple : des manuels de cours, des articles de recherche, des vidéos, des évaluations, des simulations, etc.) dont les droits d'auteur sont sous une licence libre (par exemple : creative commons) ou dans le domaine public. Dans les deux cas, chaque personne dans le monde peut jouir d'un accès gratuit aux ressources éducatives et à la permission d'exercer les activités "4R" des ressources éducatives libres.

Réviser - adapter et améliorer la ressource éducative libre de façon à ce qu'elle réponde au mieux à mes besoins.
Remixer - composer ou réordonner les ressources éducatives libres avec d'autres ressources éducatives libre afin de produire de nouveaux matériaux.
Réutiliser - utiliser l'original ou votre nouvelle version de la ressource éducative libre dans une grande variété de contextes.
Redistribuer - faire des copies et partager l'original ou votre nouvelle version avec les autres.

Nombreux sont ceux qui ont des difficultés à comprendre pourquoi des personnes donnent de leur temps et de l'énergie à créer des matériaux éducatifs pour simplement les donner sans essayer de capturer une valeur monétaire de leur travail. Il y a plusieurs lignes de pensée qui motivent les participants de la communauté des ressources éducatives libres. Certaines de ces motivations sont listées ci-dessous.


L'éducation est partage

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L'éducation est premièrement et avant toute chose une entreprise de partage. En fait, partager est le seul moyen par lequel l'éducation est effectuée. Si un enseignant ne partage pas ce qu’il ou elle sait avec ses élèves, alors l'éducation ne prend pas place.

Ces enseignants qui partagent le plus possible d'eux-mêmes avec une grande proportion d'élèves sont ceux qui semblent avoir le plus de succès. Est-ce que les élèves quittent un cours en possession de la connaissance et des aptitudes que l'enseignant a essayé de partager ? (En d'autres mots, est ce que l'enseignant a réussi à partager ?) Si c’est le cas, nous voyons là un enseignant qui réussit le processus d'éducation. L'éducation est question de partage, et l'approche des ressources éducatives libres est conçu spécifiquement pour permettre un partage efficace et abordable.

S'appuyer sur internet: Internet a souvent été comparé à l'imprimerie qui a été elle-même souvent comparé au processus d'écriture de livre à la main. Aujourd’hui le coût pour obtenir un livre de 250 pages transcrit à la main est autour de 250 euros. Le coût pour imprimer ce même livre avec un système d'impression à la demande est autour de 5 euros. Le coût pour copier une version en ligne de ce même livre (par exemple, un fichier ePub.) est autour de 0,0008 euros. Le coût de transport, que ce soit manuscrit ou imprimé, d'un livre est autour de 5 euros. Le coût de distribution d'une copie électronique de ce livre par internet est autour de 0,0007 .

Il est clair qu'internet nous donne la facilité de copier et de partager avec une efficacité qui n'a jamais été connue ou imaginée. Toutefois, bien avant qu'internet soit inventé, la législation relative aux droits d'auteur a commencé à réguler les activités d'Internet concernant la copie et la redistribution libre. En conséquence, Internet est né avec un désavantage sévère, les lois préexistantes décourageant les personnes de réaliser le plein potentiel de la mise en réseau.

Depuis l'invention d'Internet, la loi sur les droits d'auteur a été renforcée pour restreindre davantage les possibilités de copie et de partage d'Internet. Avec les lois existantes sur le copyright, les modèles économiques et les pratiques éducatives s'appuyant sur les ressources d'internet sont rendues difficiles. Seules les ressources éducatives libres permettent exactement ce qu'internet permet : l’empowerment, c'est-à-dire renforcer les individus et non les groupes de personnes.

Le manuel à 5 euros : Selon une étude du U.S. PIRG[1] (Groupe de recherche d'intérêt publique aux États-Unis), les prix des manuels ont augmenté d'environ quatre fois le taux d'inflation de tous les produits finis depuis 1994. Les étudiants de lycée ont dépensé une moyenne de 900 euros par an dans la consommation de manuels - soit 26% du coût des frais de scolarité de quatre années d'université publique. Et de la même façon, cela se produit pour les frais de scolarité en université avec une augmentation de 130% sur la même période, alors que les revenus des classes moyennes ont stagné[2]. Le coût des manuels est un facteur significatif pour l'enseignement supérieur, faisant reculer les limites d'accessibilité à un plus grand nombre d'individus chaque année. Les ressources éducatives libres peuvent potentiellement répondre à ce problème.

La faculté, les gouvernements et les fondations construisent et/ou la mise en place et le partage avec le monde des manuels libres de grande qualité. De nombreux projets de manuels libres permettent que les manuels soient distribués gratuitement en ligne en fournissant à côté un moyen pour acheter une copie imprimée pour ceux qui préfèrent les livres papiers. Des exemples de ces manuels libres sont inclus dans des lycées, des écoles primaires et des collèges. L'Utah par exemple a récemment montré que les manuels de science au lycée peuvent être assemblés, imprimés et distribués à des milliers d'élèves pour moins de 5 euros par livre. Le groupe d'éducation libre à l'université de Brigham a aussi découvert qu’il n'y avait aucune différence dans les résultats d'apprentissage entre les élèves qui utilisaient des livres libres et les élèves qui utilisent les livres traditionnels propriétaires[3]. Dans une période où les budgets ont tendance à stagner ou diminuer, les manuels libres semblent être une solution assez simple pour un problème d'ordre économique. Les ressources éducatives libres peuvent rendre significativement l'éducation abordable aux étudiants.

Amélioration continuelle de la qualité : Aussi loin que nous pouvons nous en souvenir, les enseignants ont toujours eu « à compléter et améliorer » les problèmes posés par les manuels. Quand nous ne pouvons pas trouver dans un manuel tout ce dont nous avons besoin, il n’est pas hors du commun que nous complétions notre recherche avec d'autres manuels, dans l'intention d’en utiliser une partie de chacun. Puisque les impressions de matériaux éducatifs sont protégés par le droit d'auteur, ils ne sont pas facilement (et légalement) révisable, il est difficilement imaginable que nous puissions simplement découper les livres en morceaux pour ensuite les ré-assembler exactement de la façon que nous le souhaitons et de la façon dont l'étudiant en a besoin. Les enseignants et étudiants doivent constamment bricoler avec un surplus de matériel et dépenser plus que nécessaire pour pouvoir le faire.

Sous les lois de droit d'auteur actuelles, les enseignants sont essentiellement impuissants pour améliorer légalement les matériaux qu’ils utilisent dans leurs classes. Les ressources éducatives libres fournissent aux enseignants la liberté et la permission légale de s'impliquer dans un processus d'amélioration continuelle de la qualité par une adaptation et une révision progressive, permettant ainsi de reprendre contrôle et possession de leurs cours et de leurs manuels d'une façon qu’il n'était pas possible avant.

Achetez un, Recevez Un : Le slogan « achetez un, recevez un » est devenu une habitude sur le marché publicitaire. Cela implique une offre spéciale qui vous promet que ci vous achetez un objet, tel qu'une pizza ou un Teeshirt, vous recevrez un deuxième gratuitement. Toutefois il y a une façon plus littérale d'interpréter la phrase : Quand vous achetez quelque chose, vous recevez la chose que vous venez de payer. Imaginez que vous payez en avance pour des vacances dans une cabane à la montagne près d'un lac magnifique, pour finalement payer une seconde fois quand vous arrivez à l'enregistrement. Vous n'accepteriez jamais une telle chose car tout le monde peut comprendre que lorsque l’on achète un, on reçoit un.

L'état et les gouvernements fédéraux financent le développement de l'éducation et de ressources de recherche à travers des subventions faites par le National Science Foundation, les Departments of Labor, de l'éducation, de l'énergie et d'autres entités. Grâce à ces subventions, l'état et les gouvernements fédéraux mettent en place la création de ressources utilisant l’argent des contribuables. En d'autres mots, quand le National Science Foundation donne une subvention à une université pour créer un cursus d'ingénieur, vous et moi avons déjà payé pour cela. Toutefois, c’est presque toujours le cas que ces produits sont commercialisés de telle façon que leurs accès sont limités à ceux qui sont disposés à payer une seconde fois pour y accéder. Pourquoi est-il nécessaire de payer une seconde fois pour ce qui a déjà été payé ? Ou pire – si toutes les écoles du pays doivent payer la licence pour utiliser ce nouveau cursus, vous l'avez maintenant payé 250 fois[4].

Les gouvernements et les autres entités de financement qui souhaitent maximiser les impacts de leur éducation et de leurs investissements de recherche se dirigent vers des politiques libres. Les gouvernements national/provinciaux/fédéraux et les systèmes d'éducations jouent tous un rôle essentiel dans la mise en place de politiques qui conduisent les investissements dans l'éducation et qui ont un intérêt à s'assurer que les financements publics dans l'éducation soit significatives, et que le coût soit une contribution efficace au développement économique et sociale[5]. Compte-tenu de ce rôle, ces entités politiques sont idéalement positionnées pour encourager ou exiger que les bénéficiaires de financement publique produisent des ressources éducatives sous une licence libre. Les politiques en faveur du libre embrassent généralement la conception que tout ce qui a été financé publiquement dans le domaine des ressources de l'éducation et de la recherche devrait être placé sous licence libre.

Puisque la majorité de l'éducation et de la recherche provient de financement de l’argent des contribuables, il est essentiel que les ressources éducatives libres aient des politiques en leur faveur. En adoptant des politiques en faveur du libre, le gouvernement fournirait des milliards d’euros sous formes de ressources éducative et de recherche qui serait alors librement et légalement disponibles pour ceux qui les ont payés. Tous les contribuables ont le droit raisonnable d’avoir accès au matériel éducatif et des produits de recherche dont la création est liée à leur support financier. Les collections récentes de ressources éducatives comprennent le projet Connexions de l'université de Rice et l'OpenCourseWare du MIT. Un exemple récent est celui de l'état de Washington et son Open Course Library.

Les ressources éducatives libres représentent de multiples opportunités pour innover dans un contexte d'enseignement et d'apprentissage, ce qui inclut l'habilité à améliorer considérablement l’accessibilité pécuniaire et permettre une meilleure personnalisation de l'enseignement.

L’accès libre

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"L’accès libre" se reporte aux articles de recherche qui sont disponibles gratuitement et librement pour permettre au public de les lire, les passer en revue et travailler à partir d'eux. D'après ce point de vue, il s'agit ici d'un cas spécial qui a été décrit dans l'exemple : "achetez un, recevez un". Mais il y a d'autres raisons pour lesquelles tant de personnes supportent le modèle d’accès libre. Une brève parabole peut illustrer ce point.

Il était une fois une inventrice qui avait eu une brillante idée. Elle esquissa le concept de son produit révolutionnaire et travailla plusieurs fois la conception. Quand elle fut satisfaite de voir que son concept était prêt à être produit, elle commença à contacter des investisseurs potentiels. Après un long processus, elle acquit le financement dont elle avait besoin pour mettre ses idées en œuvre.

L'argent en main, elle commença à chercher des employés - des spécialistes de fabrication, des concepteurs, des experts marketing et d'autres. Ils se mirent tous au travail. Ils persévérèrent malgré de faux départs et des découvertes pour finalement arriver le jour où leur produit était prêt à l'expédier. Soulagée, l'inventrice contacta des entreprises de livraisons. Surprises, les compagnies d’expédition demandèrent de livrer ses marchandises à leurs conditions :

Que l'inventrice accepte de livrer ses produits via une exclusivité à la compagnie de livraison.
Ce contrat exclusif devant être un contrat perpétuel, ne pouvant jamais être remis en cause ou annulé.
L'inventrice devant remettre à la compagnie de transport tous les droits légaux concernant son produit.
La compagnie de livraison sera le vendeur de son produit aux yeux du public et il retirera tous les profits de ces ventes.


Cette parabole est bien sûr analogue à celle du chercheur et ses interactions avec l’industrie de publication de journaux académiques. Sous le système traditionnel, les éditeurs d'un journal détiennent le droit légal de reproduire et distribuer les résultats des recherches dans leurs journaux. La comparaison entre l'effort de contribution intellectuelle investi par les chercheurs et celle des éditeurs évoque un déséquilibre.


En termes d'effort de contribution, le chercheur est responsable de :


générer de l'original, des idées significatives pour de nouvelles recherches,
entrer en compétition pour gagner une bourse de financement pour la recherche,
identifier et embaucher des étudiants hautement qualifiés ainsi que d'autres professionnels pour conduire la recherche,
avec rigueur et responsabilité, porter jusqu'à son terme, le programme de recherche et communiquer les résultats de la recherche d'une manière efficiente.


En termes d'effort de contribution, l'éditeur est responsable de :


coordonner les volontaires qui passent en revue les mérites des résultats de la recherche (ces volontaires sont d'autres chercheurs qui n'ont pas de coût pour l'éditeur),
rendre une décision de publication au sujet des résultats de recherche,
éditer et formater la version finalisée des résultats de recherche,
publier et distribuer les résultats.


Le chercheur est responsable pour l'immense majorité des efforts qui vont de la conception, la conduite aux rapports de recherches. L'éditeur est responsable pour la seule partie d'effort qui amène à la publication. L'éditeur fait plus ou moins de contribution intellectuelle significative au papier qu’il publie (remarquons que l'éditeur lui-même ne passe pas en revue les résultats écrit pour vérifier la rigueur et la qualité, à la place, il coordonne l'effort de cet examen en permettant à d'autres chercheurs volontaires de faire ces révisions.) A la fin de ce long processus de recherche dans lequel l'éditeur fait principalement une contribution de coordination et de rédaction, l'éditeur demande l'exclusivité sur les droits pour contrôler la reproduction et la distribution des résultats du travail de chercheur. Et souvent, les éditeurs font payer le chercheur qui souhaite des copies de son propre travail. Nombreux pensent que cela représente un statu quo de l'édition savante qui est totalement déséquilibrée et que les chercheurs devraient avoir les droits de contrôle sur la reproduction et la distribution de leurs travaux.

Nous pouvons conduire une analyse d'un point de vue financier. La moyenne annuelle des subventions du National Institutes of Health (Ministère de la santé) est entre 210.769 et 239,826 dollars. L'édition savante obtient des bourses du NIH pour environ 1.6 article de recherche par an /*don't understand*/. Ce qui revient à un coût financier moyen pour générer un article de recherche, entre 105 385 $ et 119 913 $ par article. En revanche, le coût pour un journal traditionnel et de haute qualité pour publier un article, y compris les coûts administratifs et autres, est de 2.750.10 $.

En termes de financement moyen d'investissement par article, l'éditeur est responsable de 2 à 3 % de la totalité des investissements. À cause de ce déséquilibre, et le désire et droit pour les chercheurs individuels de contrôler les droits de reproduction et de distribution de leurs propres travaux, des milliers de journaux libres (7 459 sont listé dans l'annuaire des journaux à accès libre en février 2012) ont émergé pour accueillir des articles de recherche avec des licences libres. Les facultés répondent aussi en votant leur soutien « à une politique d’accès libre » dans leurs universités (voir ROARMAP) qui donnerait typiquement aux universités les droits nécessaires pour archiver et de rendre les articles écrits par les facultés librement et gratuitement disponibles sur Internet.


L'enseignement libre

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"L'enseignement libre" apparaît comme une pratique qui utilise la technologie pour ouvrir les cours de l'université à tous, y compris la possibilité de participer pour des individus qui ne seraient pas inscrits à ces cours. Dans le contexte de l'université, l'enseignement libre implique de concevoir des méthodes pour exposer les expériences en classes à ceux qui ne sont pas en classe de façon à ce qu’ils puissent participer aussi pleinement que possible. Quelques stratégies populaires incluent :

mettre en ligne le déroulement du cours sous une forme lisible et accessible sur des blogs ou des wikis de façon à ce que tous puissent y accéder,
fournir des lectures qui sont libres, gratuites et facilement accessibles de façon à ce que chacun puisse les lire,
demander aux étudiants de mettre en ligne leurs devoirs et autres objets de cours sur des blogs ou wikis consultables publiquement de façon à ce qu’ils puissent catalyser les discussions sur les sujets pertinents,
et utiliser un large éventail de médias traditionnels et sociaux, en incluant le courriel, le microblogging et les commentaires de blogs pour poursuivre les discussions du cours.

Des exemples récents d'enseignement libre incluent l'université de l'état de l'Utah : le cours sur l’introduction à l'éducation libre et le cours d’introduction à l'intelligence artificielle (IA) de Stanford.

Certains cours d'enseignement libre ont fourni des diplômes alternatifs aux participants. Les participants informels des cours d'éducation libre et de l'IA de Stanford qui ont complété le travail demandé pouvait recevoir des certificats prouvant leur avancement dans la faculté. Il est important de noter que ces certificats ne sont pas issus des membres de l'université et ne sont pas utilisés pour évoluer dans le milieu académique. Ils sont simplement des déclarations d'achèvement signées par les membres de la faculté.

Le modèle de l'enseignement libre a été appliqué à des structures d'apprentissage qui ne commencent pas comme des cours d'université. Ces structures tendent à se rassembler sous la dénomination « Massive Open Online Course » ou MOOC. Un exemple de MOOC est Bienvenu au changement : éducation, apprentissage et technologie. Les MOOCs sont généralement basés sur la philosophie « connectiviste » qui évitent les objectifs d'apprentissages spécifiques et soutien chaque personne dans son désir d'apprendre quelque chose de différent. Une façon de comprendre le concept du MOOC est de dire qu’il intègre une vision ouverte de la transmission des cours. En d’autres mots, l'étudiant gagne l'habileté d'apprendre ce qu’il a besoin et ce qu’il souhaite, et la journée d'apprentissage est souvent plus importante que n’importe que la transmission d'un apprentissage prédéfini.

L'enseignement additionnel et les modèles d'apprentissages tel que la Peer 2 Peer University, l'OER university et l'University of the People émergent et ils synthétisent les ressources éducatives libres, les manuels libres, l’accès libre, les badges libres, le soutien scolaire libre et l'enseignement libre. Il s'agit d'un temps riche pour l'éducation. L'enseignement libre donne aux individus l'opportunité d'expérimenter les études supérieures, d'apprendre gratuitement et de participer librement.


Le libre influence de nombreux domaines dans l'éducation – l'enseignement, le cursus, les manuels, la recherche, la politique et d'autres. Comment ces influences individuelles vont créer une synergie et transformer l'éducation ? Est-ce que les entités nouvelles et traditionnelles vont tirer profit d'Internet, de l'accessibilité des contenus digitaux (le coût quasi nul de stockage, de reproduction et de distribution) et accueillir la licence libre pour partager leurs ressources éducatives et de recherche ? S'ils le font, est ce que davantage de personnes seront aptes à accéder à l'éducation, et si c’est le cas, qu'est ce que cela signifiera pour les individus, les familles, les pays et les économies ? Si les scientifiques et les chercheurs ont un accès libre à la totalité des articles et des données mondiales, est-ce que des maladies pourraient être guéries plus rapidement ? Est-ce que les gouvernements mettront à disposition librement et gratuitement les ressources que les impôts des contribuables ont financé ? Ou est-ce que le libre s'effondrera et restera dans les livres d'histoire comme un autre effet de mode qui n'a pas réussi à aller plus loin qu'un débat d'idée ? Seul le temps nous le dira.


Notes et références

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  1. Les licences Creative Commons sont généralement utilisées pour ouvrir les droits des ressources éducatives et de recherche
  2. A. Gass, "Paying to Free Science: Costs of Publication as Costs of Research," Serials Review 31, no. 2 (June 2005): 103–6, available for purchase online at http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0098791305000432.
  3. B. G. Druss and S. C. Marcus, "Tracking Publication Outcomes of National Institutes of Health Grants," The American Journal of Medicine 118, no. 6 (June 2005): 658–63, http://www.amjmed.com/article/S0002-9343%2805%2900101-4/abstract.
  4. Ibid.
  5. Wellcome Trust, "Costs and Business Models in Scientific Research Publishing" (September 2003), http://www.wellcome.ac.uk/About-us/Publications/Reports/Biomedical-science/WTD003185.htm.
  1. -costs-increasing-sharply-ahead-inflation U.S. PIRG, "New Report Shows College Textbook Costs Increasing Sharply Ahead of Inflation: Publishers Engage in Practices That Needlessly Drive Up Textbook Costs for Students" (2005)
  2. Annalyn Censky, "Surging College Costs Price Out Middle Class," CNN Money (June 13, 2011)
  3. David Wiley, John Hilton, Shelley Ellington, and Tiffany Hall, "A Preliminary Examination of the Cost Savings and Learning Impacts of Using Open," International Review of Research in Open and Distance Learning (forthcoming).
  4. Census Bureau, Population Division, "Number of School Districts and Distribution of the School-Age Population by the Total School District Population: 1990 and 2000," (Table 10, June 3, 2004)
  5. Commonwealth of Learning and UNESCO, "Guidelines for Open Educational Resources (OER) in Higher Education" (November 2011)

Cette page est une adaptation du chapitre Game Changers de David Wiley et Cabl Green distribué sous licence CC-BY