Aller au contenu

Trente-six fables d'Ésope/Du cygne et de la grue

Leçons de niveau 6
Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.
Début de la boite de navigation du chapitre
Du cygne et de la grue
Icône de la faculté
Chapitre no 36
Leçon : Trente-six fables d'Ésope
Chap. préc. :Le renard et le corbeau
Chap. suiv. :Sommaire
fin de la boite de navigation du chapitre
En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « Trente-six fables d'Ésope : Du cygne et de la grue
Trente-six fables d'Ésope/Du cygne et de la grue
 », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.





La fable d'Ésope Le quatrain de Bensérade

La Grue demanda à un Cygne,

pourquoi il chantait :

« C'est que je vais mourir,

répondit le Cygne,

et mettre fin à tous mes maux. »

La grue interrogeait le cygne, dont le chant

Bien plus qu'à l'ordinaire était doux et touchant :

Quelle bonne nouvelle avez-vous donc reçue ?

C'est que je vais mourir, dit le cygne à la grue.


La fontaine de Versailles

Du bec du cygne et de celui de la grue
il sort deux beaux jets d'eau.


Traduction du texte de Edward HOLSWORTH

Voici deux jets d'eau très agréables
retombant dans la vasque.
L'un jaillit d'un bec du CYGNE et
l'autre de celui de la GRUE.


Le texte d'origine en anglais

LE LOUP ET LA TÊTE

[modifier | modifier le wikicode]




La fable d'Ésope Le quatrain de Bensérade

Un Loup voyant une belle Tête,

chez un Sculpteur, disait :

« Elle est belle, mais le principal lui manque,

l'esprit et le jugement. »

Un loup non sans merveille entra chez un sculpteur,

Il n'y va pas souvent une pareille bête ;

Voyant une statue, il dit, La belle tête !

Mais pour de la cervelle au dedans, serviteur.


La fontaine de Versailles

Au milieu d'un bassin rond le loup tenant une tête de marbre sous sa patte,
forme un gros jet d'eau.


Traduction du texte de Edward HOLSWORTH

Au centre d'une vasque circulaire, un LOUP se dresse sur un piédestal,
en admiration devant la précision d'une TÊTE très bien sculptée
sur laquelle il a posé la patte.
En même temps, il rejette un énorme flot d'eau pour exprimer sa pitié et son inquiéture
pour son manque de réactivité, mais aussi son admiration pour sa beauté extérieure.


Le texte d'origine en anglais

LE SERPENT ET LE HÉRISSON

[modifier | modifier le wikicode]




La fable d'Ésope Le quatrain de Bensérade

Un Serpent retira dans sa caverne un Hérisson

qui s'étant familiarisé, se mit à le piquer.

Il le pria de se loger ailleurs.

« Si je t'incommode, dit le Hérisson,

tu peux toi-même chercher un autre logement. »

Le serpent trop civil pour une grâce extrême

Reçoit le hérisson, après il s'en repent :

Sortez d'ici, dit le serpent ;

L'autre, comme un ingrat, Sortez d'ici vous-même.


La fontaine de Versailles

Le porc-épic, à l'entrée d'un petit rocher en manière de caverne,
jette de l’eau par tous les endroits de son corps, ce qui imite très bien ses piquants ;
et le serpent, au milieu d'un bassin, fait un jet d'eau.


Traduction du texte de Edward HOLSWORTH

Voici un PORC-ÉPIC à l'entrée d'un rocher en forme de caverne ;
il est représenté comme si un petit jet d'eau jaillissait de toutes les parties de son corps ;
ce qui est une manière naturelle et animée de visualiser les innombrables piquants dont il est remarquablement doté.
Au centre de la vasque est planté un formidable SERPENT,
qui rejette un énorme jet d'eau en direction du PORC-ÉPIC, son ennemi et oppresseur imaginaire.


Le texte d'origine en anglais

LES CANES ET LE PETIT BARBET

[modifier | modifier le wikicode]




La fable d'Ésope Le quatrain de Bensérade

Un petit Barbet poursuivait à la nage de grandes Canes.

Elles lui dirent : « Tu te tourmentes en vain,

tu as bien assez de force pour nous faire fuir,

mais tu n'en as pas assez pour nous prendre. »

Ce barbet en veut à ces canes,

Mais par elles il est instruit,

Qu'il est parfois des vœux aussi vains que profanes,

Et qu'on ne force pas toujours ce qu'on poursuit.


La fontaine de Versailles

Dans un cabinet de treillage orné d'architecture,
plusieurs canes, en tournant avec rapidité autour d'un bassin,
jettent de l’eau en l’air ;
et on entend le petit barbet, qui aboie après, en les suivant.


Traduction du texte de Edward HOLSWORTH

Voici une tonnelle en treillis décorée d'éléments architecturaux :
sont représentés un grand nombre de CANARDS nageant près du centre du bassin ;
chacun lance en l'air un fin jet d'eau dans plusieurs directions ;
et en même temps les spectateurs entendent un petit ÉPAGNEUL qui aboie après eux,
jouant avec beaucoup d'enthousiasme .


Le texte d'origine en anglais