Relations hôte-virus dans les infections par VIH, VHB et VHC/Introduction
Exploration des relations hôte-virus dans les infections par les virus de l'immunodéficience humaine, de l'hépatite B et C.
[modifier | modifier le wikicode]Dans le domaine des infections virales les réponses immunitaires innée et spécifique permettent le plus souvent la guérison de l'hôte. Dans ce cas le virus est soit totalement éliminé de l'organisme (ex. la grippe), soit dans un état de latence, sous contrôle des défenses immunitaires (ex. Varicelle Zona Virus [VZV], Epstein Barr Virus [EBV]) avec possibilité de réactivation à distance de la guérison. Le décès de l'hôte peut également conclure l'évolution d'une infection aiguë (ex. virus Ebola ou fièvre jaune). La persistance d’une réplication virale durable et continue en dépit de la mise en place de la réponse immunitaire spécifique,(portée par les lymphocytes B et T), est plus rare. Ceci est rendue possible par l’existence de stratégies virales pour échapper à la réponse immunologique ce qui conduit à la mise en place d’un équilibre immuno-virologique dynamique. Cette situation concerne les infections par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC). Ainsi on peut distinguer schématiquement trois stratégies virales :
- Stratégie « de l'infection aiguë » : le virus est très contagieux, l'évolution de l'infection est courte (2-5 jours), l'efficacité de la réponse immunitaire est grande. L'infection doit se propager rapidement sinon la réponse de l'organisme empêchera la transmission virale.
- Stratégie « de l'infection chronique latente » : le virus est très contagieux, la phase aiguë est assez courte (1 à 2 semaines), la réponse immune est efficace mais le virus échappe à l'éradication par une stratégie de « dissimulation » dans des territoires anatomique et cellulaires hors de portée de la réponse immunitaire. Lors de défaillance de la surveillance immunologique il pourra se réactiver.
- Infection chronique avec réplication virale persistante : la contagiosité est généralement plus faible voir très faible mais ce fait est compensé par la durée de la période de contagiosité, la réponse immunitaire spécifique peut être mise en échec. Le VIH, le VHB et le VHC ont la capacité d’établir une infection chronique réplicative.
Les infections par le VIH-1, VHB et VHC présentent des points communs et des différences, les comparer entres elles permet de mettre en relief leur caractéristiques remarquables et différentes stratégies d'échappement virale à la réponse spécifique de l'hôte.