Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/indistinct

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Selon Dan Molter, également auteur de cette photo, à la dégustation cet paire de champignons révéla une saveur indistincte. Le taxon « champignon » est devenu ambigu et considéré par la science actuelle comme obsolète car il ne désigne pas un groupe monophylétique mais plusieurs taxons distincts. Il a en effet été divisé en eumycètes, oomycètes, chytridiomycètes et mycétozoaires[1].

Au premier siècle avant notre ère Varron évoque le genre indistinct, ou plus exactement emploi le terme promiscuum : mêlé, indistinct, pêle-mêle, confondu, indifférent, pour décrire le terme latin aquila : aigle, rapace[2], ce que la tradition grammaticale traduit cependant plus souvent par les appellations d’indifférencié, ou d’épicène, au sens de sexe indistinct[3]. Cela dit, l’ouvrage de Nonius Marcellus sur les noms épicènes s’intitule De indiscretis generibus : Sur les noms de genre confondu/indistinct[4].

Le terme en français apparaît au moins dès 1868 dans les Mémoires de la Société de linguistique de Paris[5].

En 1994 Francis Corblin avance que ça, cela et ceci sont employés en français contemporain pour désigner un sujet indistinct, qu’il oppose au sujet impersonnel rendu par il[6].

Le terme apparaît aussi post 2017 dans La catégorie linguistique du genre en japonais : terminologie actuelle[7].

En 2016 Nassima Metahri, dans le registre de la psychologie, emploi genre indistinct pour désigner des dessins d’enfants où le sexe des personnages demeure inconnu[8].

Aussi l’indistinct, en termes de genre grammatical spécifique pourrait-il se définir comme suit :

👉 forme de genre grammatical qui dénote une sémantique résolument confuse et vague, tout au plus évasivement définie.

En cela, contrairement à l’indéterminable, l’indéterminant et l’indéterminé, le genre indistinct n’est pas une indétermination de circonstance où c’est l’absence d’informations complémentaires qui prévient une spécification plus précise du sujet, c’est la nature même du référé qui y constitue la source de nébulosité définitionnelle.

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. « Champignon », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  2. Jacques André et Pierre Flobert, « Philologie latine », Annuaires de l'École pratique des hautes études, vol. 111, no  1, 1982, p. 363–373 [texte intégral (page consultée le 2021-12-22)]
  3. « promiscuus », dans Wiktionnaire, (lire en ligne)
  4. « Les doublets en latin : variantes de genre et de suffixe - Forum latin - Forum Babel », sur projetbabel.org (consulté le 22 décembre 2021)
  5. Robarts - University of Toronto, Mémoires, Paris, 1868 [lire en ligne] 
  6. Francis Corblin, « Existe-t-il un « ça » impersonnel en français ? », L'information grammaticale, vol. 62, no  1, 1994, p. 45–47 [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-12-22)]
  7. « La catégorie linguistique du genre en japonais : terminologie actuelle. », sur web.archive.org (consulté le 22 décembre 2021)
  8. Nassima Metahri, « De la production imagée chez l’enfant en souffrance psychique », NAQD, vol. N° 33-34, no  1, 2016, p. 67 (ISSN 1111-4371) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-12-22)]