Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/féminin

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En 1930 dans La chronologie des langues indo-européennes et le développement du genre féminin, Antoine Meillet rappelle que[1] :

l'opposition des genres «  animé » et «  inanimé » est essentielle à l'ancien indo-européen. […] L'opposition du masculin et du féminin n'est qu'une subdivision du genre « animé ». […] le latin ne distingue pas les deux sous-genres de l'animé dans une grande partie des adjectifs […] et rien n'indique que cette absence de distinction résulte d'une confusion relativement récente.

Il y indique aussi une association du genre féminin à :

  • la classe biologique femelle, qui elle même introduit l’opposition sous le plan des sexes ;
  • la notion de réceptivité.

Il y présente également des considérations sur les quelques cas où vis-à-vis des autres catégories de genre supposées de l’indo-européen le féminin viendrait subdiviser l’animé, avec *-â- s'opposant à *-o- dans les adjectifs, tandis que le type en *-yâ- ferait de même pour les noms, notamment des noms d’agent. Sous cette perspective la notion de féminin conjuguerait donc la double charge de l’actif et du passif :

  • en tant que facteur d’introduction d’une distinction linguistique elle serait, à l’instar de l’animé, une impulsion modelant les représentations ;
  • en tant que signification connotative elle projetterait une sémantique de la forme inertielle attendant d’être modelé par des forces exogènes.

Sur le plan étymologique féminin dérive, sans trop de surprise, du latin femininus de même sens qu’en français pour la biologie et la grammaire. Il est lui même formé, via le suffixe adjectival -inus, sur le terme femina, qui désigne la femelle, la femme et le genre féminin, et dont les origines indo-européennes incertaines génère diverses hypothèses, dont celles qui lui rattachent des racines assignées du sens de celle qui enfante, ou celle qui allaite.

De plus, André Martinet en 1956 soutient l’hypothèse que des mythologies féminisantes de la terre fertile serait plus une conséquence d’une contrainte linguistique qu’une source modelante de la langue, ce qui n’empêche pas par exemple Patrizia Violi en 1987 de conclure en le citant qu’en synchronie le genre féminin coutumièrement attribué à lune en français paraît aussi arbitraire que prompt à activement influer les représentations des locuteurs par des biais symboliques ou métaphoriques[2][3].

Parmi les traits souvent cités comme influençant un supposé modèle socio-sémantique influençant le genre grammatical féminin se trouvent les qualificatifs suivants : docile, obéissante, passive, sentimentaliste[4][5]. Sur le plan sociologique, la féminité est notoirement rattachée à une dualité partagée entre figure de la pureté et de la souillure, condensées dans les rôles archétypes de la maman et la putain[6]. En comparaison le masculin semble d’une monotone unicité interne, dénué de tout antagonisme qui caractérise si fantastiquement la pensée humaine. Le masculin Cependant en termes de répartition du lexique sur des traits sémantiques, c’est seulement le nom des disciplines qui semble montrer une extrême prédominance féminine. L’aggressivité, la brutalité, la colère, la détermination, l’efficacité, la force, la guerre et jusqu’au zèle en passant par la puissance, et la violence autant de termes féminins que le stéréotype associe volontiers au masculin. Bien sûr y répondent l’antagonisme, le sévice, le courroux, le cran, le rendement, le muscle, le carnage et jusqu’au fanatisme en passant par le pouvoir et le déchaînement. Les termes féminins sont souvent intuitivement perçus comme plus abondant dans le vocabulaire abstrait, ce que Michel Roché confirme pour ceux issus du fond ancien, tout en nuançant par le constat d’une tendance a une perte de terrain dans la production terminlogique contemporaine[7].

Traditionnellement dans les grammaires françaises le féminin, lorsqu’un substantif est déclinable en genres, est présenté comme un genre dérivé, le masculin étant alors promut comme modèle prototypique, à l’instar du singulier vis-à-vis du pluriel[8]. Or pour les substantifs relatifs à des personnes qui constituent l’essentiel de ces noms déclinables, sur un échantillon de 2 000 termes Edwige Khaznadar constate une distribution comprenant 3 % d’alternance complète des bases, 36 % de formes épicènes et 61 % en formes utilisant des suffixes alternants dont 6 % uniquement à l’oral[9].

Il convient de noter que sur le plan des morphes, l’analyse se fait sur des alternances suffixales et non sur un complément suffixale au masculin. Par exemple sur le couple voyageur et voyageuse, il convient de segmenter la base voyag/ des suffixes -eur et -euse qu’il ne sera pas pertinent de segmenter en première articulation comme voyageu/ suivi de -r ou -se. D’autant que la même base morphémique sert par ailleurs à former les termes voyageable, voyagement, voyager, voyagisme et voyagiste. De même consultant et consultante ont pour fondement commun la base consult- avec pour suffixes respectifs -ant et -ante. Là aussi cette analyse est justifiée au regard des autres termes générés sur cette même base : consultable, consultance, consultat, consultatif, consultation, consulte, consulter, consulteur, consulting, consultrice. Ces derniers suffixes, contrairement à -eur/-euse, sont morphologiquement décomposables dans une seconde articulation comme -ant-∅ et ant-e, où -∅ représente le morphème graphique nulle marquant le masculin et -e représente le morphème graphique ostentatoire marquant le féminin. Cette justification valable en synchronie et disponible à tout locuteur francophone sans compétence linguistique particulière ce double d’une justification diachronique plus érudite : les finales féminines comme masculines sont le resultat d'évolutions indépendantes de chaque genre à partir du latin, selon les lois de l’évolution phonetique: la finale latine ''-a'' principalement féminine se maintient en français sous forme de ''-e'' marquant la prononciation de la consonne précédente ; la finale latine ''-u'' masculine (de ''dominus-dominum'') évolue vers la disparition et conduit a l'amuïssement de la consonne devenue finale[10]. Du reste l’analyse d’un -e terminal comme désinence marquant le genre ne passe pas l’épreuve de la généralisation, comme le souligne Daniel Delas en 1989 : rivière n'est pas morphologiquement plus féminin que fleuve, ni femme que homme, et sœur l'est plutôt moins que frère[11]. De surcroît l’alternance, même lorsqu’elle intègre l’adjonction d’un -e final, opère souvent sur d’avantage de traits graphiques et phonémiques : un pionier et une pionière se prononcent respectivement /œ̃.pjɔ.nje/ et /yn.pjɔ.njɛʁ/. Donc graphiquement l’alternance opère certes un différence sur deux -e finaux, mais aussi l’ajout d’un diacritique sur la dernière voyelle. Et phonétiquement l’article est radicalement modifié tandis que le nom opère une mutation vocalique du pénultième phonème et le basculement opératoire de la dernière consonne virtuelle.

Aussi il n’est pas trop inconsidéré ici d’affirmer qu’en français, tout au moins en première articulation, le féminin ne dérive pas plus du masculin que l’inverse : tous deux au plus découlent corrélativement d’une base commune.

Pour certaines morphologies lexicales, la quantification s’obtient sans trop de difficulté. Ainsi sur les 432 termes français terminant en -ante répertoriés dans le Wiktionnaire, 26 correspondent à une entrée exclusivement masculine, et 10 sont omnigenres[12][N 1]. Il en est de même pour les autres suffixes, dont la distribution selon les genres est certes très inégalement répartie, mais qui ne relève quasiment jamais de l’exclusive. Parmi les 754 noms communs qui terminent en -ice en se prononçant /is/[13], 10 sont omnigenres, 77 sont masculins dont seulement 8 désignent des humains[N 2], soit un taux d’anthroponymes lexicalement masculins de 0,55 %. Pour -euse, ce sont caragageuse et tracteur-tondeuse qui se détachent des 1 980 termes à la prédominance féminine[14], seul le premier étant anthropique soit un taux de représentativité de 0,05 %. Parmi les substantifs finissant en -ive, à prééminence féminine incontestable, il se trouve adive, live[N 3], qui-vive, pive, khédive pour en contrecarrer l’unigenrisme, ces 5 termes représentant 3,85 % des 130 considérés[15]. Du côté des termes en -ine prononcés /ine/, 9 sont omnigenres et 106 masculins parmi le total des 2369 noms communs considérés[16], ce qui laisse 95,15 % de féminins. Pour -esse, 2 omnigenres et 18 masculins[N 4] mènent le féminin à 95,65 % des 460 entrées identifiées. En français, contrairement à l’italien, le -a terminal des noms à très peu conservé du lien que présente le latin associe facilement au féminin : seuls 39,77 % des 4 078 noms identifiés sont strictement féminins. Pour -tude, seul sport-étude vient démentir la prévalence du féminin sur les 161 termes relevés. L’exceptionnel masculin est souvent lié introduite par un mot composé dont le premier composant est masculin et le dernier est féminin : ainsi pour le suffixe -aison, sur 346 entrées, 10 sont masculins, mais seul parmaison n’est pas issue d’une telle composition[N 5]. De manière générale, dans les termes composés, c’est le premier composant qui impose son genre, vraisemblablement par des considérations implicites d’accord de proximité avec les éventuels articles antéposables : une femme-enfant, un homme-affiche, la boîte-tampon, le zinc-blend. Le tableau ci-après présente un chiffrage plus exhaustif

Ci-après sont synthétisées les statistiques sur les résultats du le moteur de recherche avancée de graphies d’Anagrime, qui se base lui-même sur le Wiktionnaire[17]. Ont également été ajoutées certaines entrées avec et sans e finale lorsque son opposée été présente.

Taux de féminin effectivement constatés pour les terminaisons réputées féminines[18][7]
Terminaison Entrées du répertoire Masculine Omnigenre Taux où exclusivement féminines
-a 4078 2320 138 39,77 %
-ae 30 27 0 10 %
-able 202 113 65 11,88 %
-ade 659 70 10 87,86 %
-aille 330 22 4 92,12 %
-aillé 13 13 0 0 %
-aillée 14 0 0 100 %
-aine 346 42 7 85,83 %
-aison 242 10 0 95,87 %
-ance 602 22 5 95,51 %
-ant 1007 974 4 2,88 %
-ante 432 26 10 91,67 %
-çon 61 50 0 18,03 %
-çonne 9 0 0 100 %
-e 66096 22104 4697 59,45 %
-ée 1567 130 6 91,32 %
-eine 26 7 0 73,08 %
-éine 101 5 0 95,05 %
-ence 452 11 1 97,34 %
-eri 32 31 0 3,12 %
-erie 1412 12 0 99,15 %
-esse 460 18 2 95,65 %
-eté 188 17 0 90,96 %
-etée 12 0 0 100 %
-ette 1745 88 10 94,38 %
-eur 4970 4791 12 3,36 %
-euse 1 980 2 0 99,95 %
-ice 754 77 10 87,67 %
-ie 8747 210 33 97,22 %
-ié 84 75 0 10,71 %
-iée 46 1 0 97,83 %
-ine 2 369 106 9 95,15 %
-ise 225 20 0 91,11 %
-ité 2547 37 1 98,50 %
-itée 17 0 0 100 %
-ive 203 13 4 91,63 %
-oir 614 0 1 0,16 %
-oire 320 129 3 58,75 %
-sion 399 0 0 100 %
-sonne 28 5 0 82,14 %
-té 2916 159 2 94,48 %
-tion 4573 25 5 99,34 %
-tude 161 1 0 99,37 %
-ude 268 15 10 90,67 %
-ure 1658 313 4 80,80 %

Ce chiffrage permet quelques constats intéressant pour les nom communs français :

  • Dans le cas général ceux terminant en -e ont 60 % de chance d’être féminin.
  • Seuls -aillée, -çonne, -etée et -sion coïncident totalement au féminin. Mais ils sont univoque seulement à l’écrit : même dans le cas le plus favorable, -sion est homophone de -tion qui est féminin à 99,34 %, ratio considérable mais qui ne reproduit pas la régularité complète du premier.
  • Outre -tion, ce sont -euse, -oir et -ture qui constituent les cas où, en deçà de 100 %, plus de 99 % des items sont féminins. De plus -euse et -ture sont également exempt d’homophones.
  • Le déséquilibre dans la distribution du féminin exclusif n’est pas corrélé aux nombres d'items concernés : la seconde terminaison la plus peuplée, -ie, figure dans le top 3 des centiles, alors que le plus peuplé est dans le quarante-et-unième centile.
  • Sur les 45 terminaisons considérés, 13 sont dans le dernier vigésile (>95 %), 22 sont dans le dernier décile (>90 %), 27 dans le premier quartile, (>75 %) et 30 sont dans le duïle au dessus de la médiane (>50 %).
  • La moyenne directe des taux d’exclusivité constaté pour ces terminaisons réputés exclusivement féminine est de 69 %, et la moyenne pondéré par le nombre d’entrées concernés respective est de 65 %. Dans les deux cas cela indiquerait que l’estimation à l’intuition offre donc certes un meilleur taux de validité qu’un pur tirage à pile ou face mais qu’elle laisse ouverte de larges marges d’erreurs. Cela dit en tenant compte de la façon dont ont été retenu les entrées, les termes qui sont effectivement les plus réputés féminins offrent de bien meilleurs taux de corrélation morphotypologique.

Il est moins trivial d’obtenir des chiffrage sur une base exhaustive des termes qui :

  • tout en désignant exclusivement ou des femmes ou des hommes ou indifféremment l’un de ces deux traits,
  • sont suffixés d’un -e dit caduc, instable, muet, sourd ou d’une e muette, pour reprendre l’expression de Daniel Delas.

En 2009 Edwige Khaznadar indique comptabiliser parmi les noms français du lexique s’appliquant à l’humain près d'un tiers de noms bivalents, signifiant ou EHM ou EHF, dont l’alternance est extrinsèque, par l’article : le/la psychologue. Ici EHM et EHF signifient respectivement être humain masculin et être humain féminin. Elle ajoute à cela qu’ils se terminent tous par -e[10]. Cette dernière assertion reflète une tendance forte indéniable, mais une attention minutieuse ne saurait la retenir comme totalisante.

En effet, cette tendance n’est premièrement pas uniquement valable pour les noms ni limitée aux entités humaines, puisqu’elle se constate aussi pour des adjectifs variés[N 6]. Et par ailleurs, parmi les noms désignant des entités humaines se trouvent entre autres : chou, enfant, hacker, fan, pro, qui ne terminent pas par -e. En toute probité, il faut noter que trouver de tels exemples est assurément ardu. Aussi, pour les deux qui sont issus d’une apocope, fanatique et professionnel ou professionnelle les termes sources ne contredisent pas la remarque[N 7]. L’emprunt anglophone à graphie rémanente qu’est hacker procède logiquement d’une sémiose exogène au français[N 8], et ses alternatives plus intégrées, hackeur et hackeuse, ne contredisent pas l’affirmation considérée. Les deux derniers, chou et enfant font certes référence à des créatures humaines, mais dans le premier cas en les assimilant à un objet qui en son sens premier est dénué d’un tel trait et dans le second nuance la plénitude de ce trait : formé sur le latin infans, celui qui ne parle pas, un enfant est la personne qui n’est pas encore pleinement en possession d’un logos indissociable du stéréotype humain de plein droit[N 9]. À minima donc la corrélation que fait remarquer Edwige Khaznadar fournit une règle qui n’est pas exempt d’exceptions, tout explicables fussent-elles.

Par ailleurs, quantitativement il paraît évident que le genre grammatical féminin ne peut s’appliquer que marginalement à des êtres vivants femelles, et à plus forte raison à des humaines. Par exemple, le Wiktionnaire recueille plus de 182 000 noms communs en français[19] et a par ailleurs en décembre 2021 :

  • environ 61 700 articles qui utilisent explicitement le terme homme[20] ;
  • environ 58 000 articles qui utilisent explicitement le terme femme[21] ;
  • environ 25 000 articles qui utilisent explicitement le terme animal [22] ;
  • environ 20 000 articles qui utilisent explicitement le terme plante  ;
  • environ 10 000 articles qui utilisent explicitement le terme objet  ;
  • environ 8 000 articles qui utilisent explicitement le terme humain[23] ;
  • environ 150 termes féminins explicitement recensés comme désignant des hommes[24]
  • environ 80 termes masculins explicitement recensés comme désignant des femmes[25].

Ces chiffres peuvent être comparés aux nombres d'espèces vivantes décrites dans les taxonomies contemporaines : près de 2 millions au total, dont un million d’insectes, 280 000 plantes, 99 000 champignons, 55 000 unicellulaires et 5 487 mammifères[26]. Il va s'en dire que si le Wiktionnaire couvre probablement l'ensemble des mammifères, il ne définie pas exhaustivement l'ensemble des autres classes mentionnées. De fait, fin 2021, il catalogue explicitement moins de 2 000 entrées comme nom scientifique[27].

Une simple somme des quantifications des articles du Wiktionnaire qui mentionnent des vivants par un des labels ci-avant donne environ 173 000 entrées. Cependant un recoupement d'une quantification aussi grossière ne peut pas être directement faite avec les 182 000 termes explicitement catégorisés comme noms commun en français. En effet le Wiktionnaire contient plus de 4 millions d'entrées pour plus de 4 800 langues. Rapporté au total d'entrées, cet échantillon d'article mentionnant des référés vivants représente environ 4 % des articles.

De façon plus précise, le Wiktionnaire fourni un peu plus de 276 000 lemmes français[28]. Il est possible de filtrer dans ces derniers ceux contenant le modèle indiquant une catégorisation de genre[29] :

Quantification de l'apparition simultané d'une catégorisation d'un genre et d'un terme au sein d'un même article du Wiktionnaire
Occurrences Taux en pour mille

(sur 182 591 noms)

Terme Féminin Masculin Féminin Masculin
fille 1858 1133 10,176 ‰ 6,205 ‰
garçon 420 652 2,3 ‰ 3,571 ‰
femelle 489 659 2,678 ‰ 3,609 ‰
mâle 532 807 2,914 ‰ 4,42 ‰
femme 4493 35692 24,607 ‰ 195,475 ‰
homme 32855 7865 179,938 ‰ 43,074 ‰
humain 1405 1732 7,695 ‰ 9,486 ‰
plante 3274 3596 17,931 ‰ 19,694 ‰
animal 2696 4743 14,765 ‰ 25,976 ‰
crustacé 102 164 0,559 ‰ 0,898 ‰
insect 605 1170 3,313 ‰ 6,408 ‰
poisson 1026 2008 5,619 ‰ 10,997 ‰
dinosaure 22 431 0,12 ‰ 2,36 ‰
oiseau 927 2331 5,077 ‰ 12,766 ‰
Mammifère 240 710 1,314 ‰ 3,888 ‰
unicellulaire 21 40 0,115 ‰ 0,219 ‰
champignon 392 527 2,147 ‰ 2,886 ‰
Totaux sur les précédents termes du vivant 51357 64260 281,268 ‰ 351,934 ‰
objet 1671 2236 9,152 ‰ 12,246 ‰
outil 597 1062 3,27 ‰ 5,816 ‰
instrument 805 2261 4,409 ‰ 12,383 ‰
ustensile 155 228 0,849 ‰ 1,249 ‰
accessoire 161 239 0,882 ‰ 1,309 ‰
appareil 633 1737 3,467 ‰ 9,513 ‰
dispositif 245 651 1,342 ‰ 3,565 ‰
machine 863 1227 4,726 ‰ 6,72 ‰
véhicule 434 858 2,377 ‰ 4,699 ‰
mobilier 145 201 0,794 ‰ 1,101 ‰
jugement 672 877 3,68 ‰ 4,803 ‰
notion 574 615 3,144 ‰ 3,368 ‰
idée 1092 1545 5,981 ‰ 8,462 ‰
opinion 350 545 1,917 ‰ 2,985 ‰
sentiment 584 579 3,198 ‰ 3,171 ‰
émotion 203 276 1,112 ‰ 1,512 ‰
abstraction 38 49 0,208 ‰ 0,268 ‰
concept 361 359 1,977 ‰ 1,966 ‰
moyen 2822 4216 15,455 ‰ 23,09 ‰
ressource 307 442 1,681 ‰ 2,421 ‰
solution 414 540 2,267 ‰ 2,957 ‰
métier 2190 2190 11,994 ‰ 11,994 ‰
profession 684 927 3,746 ‰ 5,077 ‰
art 2305 3141 12,624 ‰ 17,202 ‰
chose 3065 3941 16,786 ‰ 21,584 ‰

S'il faut bien garder à l'esprit que ces quantifications ne rattachent pas directement et précisément les termes considérés aux genres grammaticaux, leur précision peut suffire à tirer quelques conclusions raisonnablement probantes. Les termes qui ne concernent pas des vivants permettent ici surtout de contrôler les différences de proportion sur le vocabulaire employé pour décrire des mots en usant de référents ne renvoyant pas directement à des êtres vivants.

D'abord, parmi l'ensemble des lemmes ayant un genre associé, ceux qui semblent se référer de prêt ou de loin à des êtres vivants sont seulement dans une proportion de 28 % pour le féminin et de 35 % pour le masculin. Ces proportions sont d'ailleurs plutôt généreuses comparés à celles qu'évoquent André Goosse et Maurice Grevisse dans Le bon usage : selon eux environ un nom sur cinq en moyenne doit son genre à cette différenciation sexuelle[30][31], ce qui signifierait donc aux alentours de 20 %. Dit autrement, dans une fourchette plutôt crédible, au moins 70 % à 80 % des noms communs en français ne servent pas à référer à des êtres vivants – tout au moins dans un sens littéral.

Avec ces idées exposées, un regard sur les descriptions afférentes au genre féminin dans des dictionnaires populaires révèle d'une perspective tout autre :

Qui appartient au genre marqué[32]

Le féminin représente souvent, mais non constamment, le terme « femelle » dans le genre naturel qui repose sur l'opposition de sexe entre « mâle » et « femelle »[33].

En français, le féminin comprend une partie des noms désignant des choses [maison, table] et certains noms des êtres animés femelles : il correspond alors au genre naturel[marchande, chatte][34].

noms qui représentent les êtres femelles, ou ceux qui sont considérés comme tels[35]

Ces définitions entretiennent de manière plus ou moins fortes deux erreurs concernant le féminin :

  • il y aurait un unique genre marqué, qui s'opposerait à un genre de référence non marqué ;
  • ce même genre référerait au trait sémantique femelle dans une proportion qui rend probant l'appellation de féminin.

Sans aller jusqu'à nier totalement la factualité d'une proportion importante de termes répondant à cette corrélation, ces définitions masquent cependant une évidence plus nette encore, à savoir que cette corrélation est globalement largement minoritaire. Et à l'inverse, dans l'analyse faite précédemment les termes masculins corrélés à femme et les termes féminins corrélés à homme représentent les proportions les plus fortes avec des taux de 20 %[36] et 18 %[37] respectivement, là où le masculin corrélé à homme et le féminin corrélé à femme donnent respectivement des taux 4,3 % et 2,5 %.

Il convient de garder une attitude circonspecte par rapport à ces quantifications, et une analyse plus poussée permet de constater que si les articles concernés traitent effectivement majoritairement de mots français dans le genre visé pour désigner des personnes humaines, ils incorporent pour la plupart des formulation du type pour une femme on dit et pour un homme on dit. Il n’empêche que ces relations sont partie prenante du réseau sémantique de ces mots : l’emploi du terme rêveuse ne peut se faire sans simultanément renvoyer au concept générique de personne qui rêve et en opposition à rêveur en tant que personne mâle, quand bien même il serait employer pour désigner un individu mâle.

Pour aller plus loin sur le concept de genre féminin, qui superpose des représentations anthropologiques, biologiques, didactiques, linguistiques, pédagogiques, politiques, sociologiques, urbanistiques et psychologiques dépassant le champ spécifique de la présente section sans que leurs interférences soient à écarter, il sera possible de consulter également les ressources relatives parmi les références[38][39][40][41][42][43][44][45][46][47][48][49][50][51][52][53][54][55][56][57][58][59][60][61][62][63][64][65][66][67][68].

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Antoine Meillet, « La chronologie des langues indo-européennes et le développement du genre féminin », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 74, no  2, 1930, p. 149–154 [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-08-03)]
  2. Patrizia Violi, « Les origines du genre grammatical », Langages, vol. 21, no  85, 1987, p. 15–34 [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-07-01)]
  3. Jean-Marc Chadelat, La lune et le soleil: du genre linguistique à la symbolique du genre, 2008 [lire en ligne] 
  4. Kostas Yannacopoulos, « Corps érotique masculin et identités sexuelles au Pirée et à Athènes », Gradhiva : revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, vol. 23, no  1, 1998, p. 101–107 [texte intégral (page consultée le 2021-08-12)]
  5. Louise Cossette, « Pierrette Bouchard et Jean-Claude St-Amant : Garçons et filles. Stéréotypes et réussite scolaire », Recherches féministes, vol. 10, no  1, 1997, p. 168–170 (ISSN 0838-4479 et ISSN 1705-9240) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-08-20)]
  6. Marie-Claude Fourment-Aptekman, « La grammaire du féminin », dans Le féminin : un concept adolescent ?, Érès, (DOI 10.3917/eres.lesou.2001.01.0147, lire en ligne), p. 147–157
  7. 7,0 et 7,1 Michel Roché, « Le masculin est-il plus productif que le féminin ? », Langue française, vol. 96, no  1, 1992, p. 113–124 [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2021-07-01)]
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  9. Edwige Khaznadar, « Sexisme et grammaires scolaires - Langue-fr.net », sur www.langue-fr.net, (consulté le 8 août 2021)
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Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. Les termes en questions sont respectivement : adiante, ailante, alicante, amarante, amiante, analysante, andante, aphanante, atlante, balante, cinquante, cinquante, commandante, corybante, diatragacante, hiérophante, iatromante, nonante, onéiromante, pante, pyracante, septante, sycophante, trente-et-quarante, vinyl-amiante, xavante et aliquante, balante, cinquante, dilettante, forfante, hamiplante, pococurante, quarante, soixante, uromante.
  2. Ce sont aruspice, auspice, extispice, haruspice, olympionice, patrice, présidentifrice et pythionice.
  3. Lorsqu’il désigne la langue finno-ougrienne qui se prononc bien /liv/.
  4. Respectivement banneresse, biesse, et altesse, besse, bisenesse, bonbon-la-fesse, entrefesse, esse, filtre-presse, fleuve-déesse, jean-fesse, jesse, ogoesse, pince-fesse, porte-adresse, prépresse, sesse, solilesse, talon-fesse, tennesse, tire-fesse.
  5. Les autres étant brise-raison, brûle-maison, brule-maison, caleçon-combinaison, brise-raison, brûle-maison, brule-maison, caleçon-combinaison, et vide-maison.
  6. Pour n’en citer que quelques uns : archaïque, chimique, héraldique, rouge, iakoute, libre, liquide, malade, mère, nécessaire, physique, pratique, rapide, solide, suffixe, tartare, technique, turkmène.
  7. Cela dit c’est mettre ici de côté que ces deux termes sont plus ou moins assurément en première instance issus de l’anglais, auquel cas les remarques faite pour le terme hacker s’y appliquent aussi.
  8. Tout comme les autres termes parmi la demi-cinquantaine d’emprunts anglais que sont Acinetobacter, baby-boomer, baby-sitter, bartender, brexiter, cheerleader, coroner, dexter, droughtmaster, e-merchandiser, flanker, greeter, hipster, homeschooler, looser, merchandiser, photoreporter, planner, ranger, rocker, teenager, trader, webmaster, et youngtimer.
  9. Pour dégager toute possible ambiguïté, cette assertion parle bien de stéréotype, comme synonyme de grossière idée préconçue. Il ne saurait être question de conditionner le statut d’humanité et des droits humains associés sur un tel critère.