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Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/distribution

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Distribution des gestes allusifs dans les noms français en fonction de leurs terminaisons, hors gentilés[N 1]
Suffixe Nombre d’emploi correspondant dans l'allusif du français usuel Remarques
Graphie Prononciation Total Ambigü Équivoque Épicène
-anne /an/ 48 37 11 0
-anne /ɛn/ 1 0 1 0 Il s'agit de farsanne, qui peut au choix être prononcé /faʁ.san/ ou /faʁ.sɛn/.
-atte /at/ 60 40 16 4
-atte /ate/ 2 0 2 0 Ce sont latte et matte.
-os /ɔs/ 74 4 60 10 À hardos pourrait répondre hardesse qui semble sans emploi actuellement. Distinguer donc l’appairage à -esse de celui fait à -euse. En effet hardeuse répond à hardeur qui sont des termes de tout autre sens.
-ouse /uz/ 54 48 6 0 Dans certains cas, le suffixe est allographe de -ouze.

Dans de rares cas, il s'emploie au geste ambigu comme alternance au geste équivoque en -oux : coépouse, jalouse, épouse, siouse. Il alterne même parfois -ou, comme dans guenillouse, mais pas en alternance de guenilloux – espèce d’âne[1]. Par contre c’est rousse qui alterne roux, bien que rouse soit inusité ; et douce qui alterne doux. Certains noms en -oux désignant des humains, comme chiaoux, semblent dénués de toute alternative attesté en geste ambigu. De même pour des vivants sexués comme caribou – qui se graphie aussi cariboux – ou encore comme le bourrailloux.

-ouse /aws/ 9 1 8 0 Ce sont uniquement des emprunts à l'anglais terminant par house : club-house, datawarehouse, deck-house, loghouse, merenhouse, microhouse, penthouse, poolhouse.
-euf /œf/ 28 4 9 15
-euf /øf/ 1 1 0 0 Il s’agit de peuf, qui par ailleurs se prononce également /pœf/.
-ère /ɛʁ/ 1862 399 1445 18 Les ambigus, lorsqu'ils réfèrent à des vivants sexués, sont souvent en alternances avec le suffixe -er pour l’équivoque.
-euse /øz/ 2041 3 2038 0 Ce suffixe sert à former des noms féminins de personnes, d’objets. Du latin -osa il a supplanté -eresse. Il s’est confondu phonétiquement avec -eux par suite de l'amuïssement du /r/ final du fait des pluriels où /r/ tombait devant /s/[2].

Pour rappel, les trois équivoques de cet inventaire sont caragueuse, chartreuse – lorsque c'est la couleur dont il s'agit, et tracteur-tondeuse.

Les noms de couleurs dérivant d’un adjectif sont toujours passés au geste équivoque[3]. Les mots composés adoptent généralement le geste du premier composant, et il est d'ailleurs facile de trouver des emplois pour une tondeuse-tracteur[4].

-esse /ɛs/ 491 469 26 2 Le suffixe -esse correspond en fait à deux étymons, l’un permettant de former des noms communs exprimant la qualité à partir d’un adjectif, l’autre de former des noms communs féminins de métiers ou de dignités, ainsi que des noms de femelles d’animaux ou de créatures[5].

Seuls banneresse et biesse sont employés dans les deux genres considérés.

-or /ɔʁ/ 295 283 7 5 En ancien français -or forme des noms de geste équivoque, qui indiquent souvent un métier ou des noms de geste féminin qui indique une qualité ou un état. A priori, il n’est plus productif en français contemporain en dehors d’emprunts comme alligator, bachelor, conducator, escalator, transistor
-ore /ɔʁ/ 446 81 323 42 De nombreux termes de cette entrée proviennent des suffixes -chlore, -chore, -flore, -thore, -phore, -spore et -vore ainsi que d'emprunts à des termes anglais en -core.
-trice /tʁis/ 538 537 1 0 Il sert à former des noms de geste ambigu désignant des personnes qui agissent, ou de choses provoquant une action. Il dérive de l’accusatif -tricem du latin -trix.

Seul patrice est à l’équivoque.

-yphe /if/ 32 31 0 1 Terminaison avec peu d’usages en dehors des 26 termes suffixé en -glyphe, et qui ne correspond en soit pas à un suffixe muni d’une sémantique.

L’inventaire comprend notamment le terme hyphe – cellule unique de champignon, d’actinobactérie ou d’algue, en forme de filament plus ou moins ramifié. Le terme dérive du grec ancien húphos/ὕϕος : tissu, toile, filet[6][7]. Seul aglyphe s'emploie indifféremment dans les deux genres considérés

-aire /ɛʁ/ 1047 167 554 308 Dérivent du latin -arius, ou -aris, suffixes adjectivaux ou nominaux.

Le Wiktionnaire, au moins dans certaines révisions des articles dédiés, documente les trois termes, administrataire, autaire et développaire, comme étant de geste neutre, mais ne fourni pas nécessairement d'attestation où un article neutre permettrait d'en distinguer l'emploi d'un terme de geste commun, féminin, épicène ou masculin.

-ure /yʁ/ 1202 1026 169 8 Dérivent soit du latin -ura, comme sa variante -ature, suffixe des mots féminins abstraits, à partir de la base du supin ou du parfait de verbes, soit plus rarement du grec ancien ourá/οὐρά : queue, qui connaît également sa variante -oure.
-ir /iʁ/ 100 5 91 4 Sur les 5 ambigus, deux sont des acronymes, GIRGroupe Iso-Ressource – et MIR – montgolfière à infrarouge. Reste bidir – ellipse de piste cyclable bidirectionnelle, chir – abbréviation de chirurgie, et autochir – abréviation de automobile-chirurgicale.
-ion /jɔ̃/ 5047 4688 349 9 Les épicènes sont anti-civilisation, anticivilisation, antrustion, carpion, faisant-fonction, Lion, multifonction, ostination et Scorpion.
-ion /jɔn/ 7 1 6 0 L’unique ambigu est aficion, passion pour la tauromachie, emprunt à l'espagnol homographe.

Les autres termes, tous équivoques, sont condominion, dominion, Dominion, éléocotésion, matrimonion et tropaion, des dérivés de grec ancien.

-ion /i.jɔ̃/ 5 0 5 0 Il s'agit d’étranglion, ganglion jaglion, mion au sens d’enfant, mion au sense de canard, mulion, et vibrion.
-ion /œn/ 3 2 0 1 Les ambigus sont fashion et PlayStation, tandis que l'épicène est stop-motion où l'usage hésite. Tous sont des emprunts à l'anglais
-ionne /jɔn/ 13 13 0 0 Ce sont brutionne, championne, espionne, gâtionne, grimpionne, histrionne, lionne, Lionne, pionne, pygmalionne, scorpionne, trublionne, vice-championne.
-ione /jɔn/ 20 13 6 1 Ce sont androstènedione, arpeggione, brione, carpione, clubione, diphénadione, érione, eupione, hémione, indane-1,3-dione, iprodione, ménadione, mérione, obione, phytoménadione, phytonadione, pione, pleione, pléione, sarione.
-yonne /jɔn/ 4 4 0 0 Ce sont amphitryonne, Brayonne, frayonne et rayonne.
-illonne /jɔn/ 9 9 0 0 Ce sont cavillonne, cavillonne, couillonne, flicaillonne, gorillonne, nazillonne, négrillonne, papillonne, et tardillonne.
-llón /jɔn/ 1 0 1 0 Il s'agit de botellón, emprunt à l'espagnol homographe.
-yone /jɔn/ 2 2 0 0 Il s'agit de bryone et thuyone.
-yon /jɔn/ 1 0 1 0 Il s'agit de canyon.
-ïonne /jɔn/ 1 1 0 0 Il s'agit de coïonne.
-illon /jɔn/ 1 0 1 0 Il s'agit de killon.
-us /uʃ/ 1[N 2] 0 1 0 Il s'agit de mus, lorsqu'il désigne le jeu de cartes populaire d'origine basque.
-us /uz/ 1[N 2] 0 1 0 Il s'agit de thamus.
-us /œs/ 1[N 2] 0 0 1 Il s'agit de angus.
-us /y/ 1[N 2] 0 0 1 Il s'agit de détritus, bien que la prononciation du s terminal est également courante[8].
-us /us/ 10[N 2] 0 8 2 Il s'agit de alumnus, costus, détritus, Erasmus, exoletus, hyemoschus, neurolupus, octopus, secundus et xérus. Seul alumnus et octopus s'emploie aussi bien à l'ambigu qu'à l'équivoque, le dernier étant également prononcé en /ys/.
-us /ys/ 433[N 2] 6 420 4 L’invariance en geste se constate pour brangus, môzus, octopus et Erasmus — quand il désigne une personne du programme éponyme. À noter que pour brangus, la prononciation est dépareillée de angus dont il est pourtant étymologiquement issu en tant que mot valise dont les deux lettres initiales sont empruntées à brahman.
-usse /ys/ 20 8 11 1 Seul prorusse entre dans la liste des termes considérés, cependant cet inventaire n’a pas inclus les gentilés comme Biélorusse ou Russe. Pour ceux-ci les termes sont épicènes.
-um /um/ 16 0 16 0 Ce sont acetabulum, acétabulum, actinouranium, baatɔnum, bethcabum, dum-dum, dumdum, exemplum, parabellum, simultaneum, sum, tétum, trapezoïdum, tulum, um, et wampum. Le total tient pour distinctes les variantes graphiques.
-um /œ̃/ 3 3 0 0 Ce sont brule-parfum, brûle-parfum et parfum.
-um /œm/ 11 2 8 1 C’est cheum qui se révèle l'unique entrée assurément épicène, bien que l’usage hésite également sur checksum.
-um /ɔm/ 638 6 630 2 Sur carborundum et sempervivum l'usage hésite. Sur chum il est avéré seulement pour un sens restreint. Enfin factotum est pleinement épicène.
-ume /ym/ 48 20 27 1 Seul prête-plume se révèle épicène.
-öm /øm/ 2 0 2 0 Ce sont angström et maelström, sans tenir compte de leurs diverses variantes graphiques que sont ångström, angstrœm, malstrom, malström, maelstrom et maelström.
-oum /um/ 27 2 25 0 Les deux ambigus sont boum et surboum, le premier ayant des homonymes équivoques.
-ab /ab/ 59 2 54 3 Pour collab, comme appocope de collaboration il est strictement ambigu, mais il se révèle épicène lorsqu'il remplace collaborateur ou collaboratrice. Dircab semble uniquement employé pour abréger directeur ou directrice de cabinet, bien que rien ne préviendrait de l'étendre à direction de cabinet.

Cab est féminin lorsqu’il désigne une vache, masculin pour le sens de taxi et d'unité de mesure.

Quand à bab il abrège baba cool de façon épicène.

-ab /abe/ 1 0 1 0 Il s’agit de Lab, emprunté à l'anglais et prononcé comme il s’épelle en français. Il désigne un espace colorimétrique tridimensionnel, d’où les trois lettres débutant avec l’initial de lightness : luminosité, suivi des deux premières lettres de l’alphabet latin.
-acque /ak/ 7 3 3 1 L’usage hésite sur jacque, aussi graphié jaque en ce sens, lorsqu'il désigne un habillement.
-ade /ad/ 595 534 50 11 Les deux ambigus sont basconade et estrade.
-ade /ɛjd/ 5 1 4 0 Ce sont tous des emprunts à l’anglais : blade, downgrade, ready-made, snowblade, et upgrade.
-aphe /af/ 299 9 209 81 Ils sont majoritairement issus d'une série restreinte de morphes : -graphe (278), -scaphe (6), -taphe (6), -élaphe (2). Le terme pataraphe dérive de paraphe qui est lui-même issue de paragraphe, donc il sont également issues de -graphe.

Le terme saphe est construit par anagrammisation de phase, ce qui explique son caractère insolite.

Reste anaphe, ascalaphe, oxybaphe, et synaphe dont les origines demanderaient des analyses spécifiques pour ne pas s'aventurer dans des spéculations hasardeuses.

-ague /aɡ/ 40 19 20 1 C'est alpague qui est le seul terme épicène sur lequel l’usage hésite.
-age /aʒ/ 3467 37 3396 34
-age /aɡə/ 1 0 1 0 Il s’agit de Freianlage, emprunté à l'allemand.
-age /aɡ/ 1 0 1 0 Il s’agit de nurage, variante de nuraghe, emprunté au sarde.
-age /ɛdʒ/, /ɛdjʒ/ 7 0 6 1 Ce sont tous des emprunts à l’anglais : back-stage, backstage, package, sous-package, superpackage, workpackage et vintage. Pour ce dernier le geste est épicène, et ce prononce également couramment /vɛ̃.taʒ/.
-alle /al/ 69 39 27 1 C’est uniquement sur spiroballe que l’usage hésite et reste donc épicène.
-ame /ame/ 1 0 1 0 Il s'agit de wakame, également graphié wakamé.
-ame /ɛjm/ 5 2 1 2 Il s'agit d'emprunts à l'anglais : deadname, frame, game, I-frame, mainframe.
-ame /am/ 111 40 61 10
-ane /an/ 531 217 225 89 Deux suffixes -ane produisent nombre des présentes entrées, une pour construire des noms d’agent féminin sur un geste ambigu, l'autre pour composé chimique organique sur un geste majoritairement équivoque.
-ane /ɑn/ 2 1 1 0 gogane, Gorane
-ane /a.nə/ 1 1 0 0 Il s’agit de patane, terme occitan pour la pomme de terre.
-ane /a.ne/ 2 0 2 0 Il s'agit de Chimane et chimane, prononcés tous deux /t͡ʃi.ma.ne/, bien que des journalistes puisse en faire une lecture plus franco-phonétique[9].
-eux /ø/ 446 1 436 9 Seul queux est ambigu.

Les épicènes sont tous ici de nombres cardinaux : cinquante-deux, huitante-deux, nonante-deux, octante-deux, quatre-vingt-deux, septante-deux, soixante-deux, trente-deux, vingt-deux.

-oïde /ɔ.id/ 219 50 147 22 Dérivant du grec eîdos/εἶδος : forme, aspect, il sert a composer des adjectifs et des noms indiquant généralement un rapport mimétique ou tout au moins de similarité sur une caractérisique précisé par la racine suffixée.
-erie /ʁi/ 909 902 7 0 Les équivoque sont pour la plupart des mots composés, dont le geste est hérité du premier composant : bistro-brasserie, cirque-ménagerie, coupe-batterie, garage-ménagerie, porte-tapisserie, zoo-ménagerie. Seul claverie, cépage donnant du raisin blanc, échappe à ce constat.
-erie /ə.ʁi/ 333 331 2 0 Les deux équivoques sont abracadabrantesquerie et garde-ménagerie. Pas de surprise pour le second qui est construit par composition. Le premier en revanche est aussi rare qu’étonnant vue son étymologie. Il se trouve notamment dans Confessions de Paul Verlaine.
-eur /œʁ/ 4795 134 4650 11 Les 11 épicènes sont anti-chasseur, antichasseur, boomeur, coprocureur, intrapreneur, procureur, professeur, pue-la-sueur, scripteur, scripteur, souffre-douleur. Certains ont également des correspondants ambigus, comme boomeuse et scriptrice.
-eur /ø/ 6 0 6 0 Ce sont croque-monsieur, croquemonsieur, monsieur, mossieur, môssieur, et m’sieur. Évidemment c’est ici plutôt la syllabe -sieur dans sa globalité qui donne /sjø/ qui explique ce phénomène.
-eure /œʁ/ 85 69 16 0 Les équivoque sont ampère-heure, cheval-heure, dineure, gigawattheure, gymnopleure, kilomètre-heure, kilowattheure, kilowatt-heure, mégawattheure, milliampère-heure, pleure, quart-d’heure, térawatt-heure, térawattheure, watt-heure, wattheure. En majorité le geste est déterminé dans le cadre d'un terme composite, s’en démarque seulement dineure, pleure et gymnopleure.
-eure /yʁ/ 9 9 0 0 Ce sont bringeure, chargeure, égrugeure, envergeure, gageure, mangeure, plingeure, rongeure, et vergeure. Évidemment ici c’est le diphtongue -ge- visant à rendre la consonne fricative palato-alvéolaire voisée /ʒ/ qui explique la graphie du suffixe qui syllabiquement se décomposera donc plutôt -geure.
-ité /i.te/ 2463 2427 34 0 Cet entrée correspond à un suffixe qui sert à former un nom indiquant une caractéristique, généralement à partir d’un adjectif.
-tude /tyd/ 162 161 1 0 Le seul équivoque est sport-étude, dont le geste est hérité du premier terme de la composition.
-isme /ism/ 2825 9 2815 1 Le seul épicène documenté est pablisme et le seul ambigu est lisme.
-ique /ik/ 1346 632 446 266
-esque /ɛsk/ 29 12 10 6 Ces termes sont souvent substantivés d’un adjectif formé sur ce suffixe où il indique une caractéristique, une ressemblance, une qualité, souvent à partir d’un radical issu d’un nom propre.
-esque /ɛk/ 1 0 1 0 Il s’agit de lévesque, ancienne race de chien.
-vore /vɔʁ/ 36 0 20 16 Le suffixe forme des termes pour désigner des agents qui se nourrissent de la chose désigné par la racine suffixé.

Les 20 documentés comme exclusivement équivoque sont plutôt à considérer comme des cas où au plus l’usage n’a jamais consacré un emploi, bien qu’en principe les termes forgés sur ce suffixe sont a priori épicène.

-phile /fil/ 237 9 33 216 Ceux non documentés comme épicène le sont néanmoins au moins en principe.
-âtre /ɑtʁ/ 66 9 37 20 En tant que suffixe -âtre est utilisé pour former des adjectifs indiquant un rapprochement approximatif, d’où une possible connotation dépréciative, et de là peut donner des noms avec une telle sémantique, tel sorâtre ou philosophâtre.

Cela étant plus de la moité des termes de cette entrée viennent du suffixe -lâtre, qui désigne une personne pratiquant l’adoration de quelque chose, là aussi souvent en un sens péjoratif.

D’autres sont dérivés avec le suffixes -iâtre, plus couramment graphié -iatre, pour former un nom de soignant, de médecin.

D’autres tirent leurs terminaison de diverses transformations de termes sources dans le fond gréco-latin.

-ment /mœnt/ 5 0 4 1 Il s’agit tous d’emprunts à l’anglais : anti-establishment, empowerment, establishment, impeachment, infotainment. L’usage hésite uniquement sur ce dernier.
-ment /mɑ̃/ 164 1 163 0 Le seul ambigu est grave-ciment, mot composé dont le premier composant est ambigu.
-o
-voque /vɔk/ 2 0 2 0
-ura /y.ʁa/ 14 5 9 0 Parmi les 14 noms inventoriés, 3 réfèrent à des vivants sexués : datura, sakura et singapura. Les deux premiers sont des végétaux et le dernier une espèce de chat – également nommé singapour.

Le latin emploie -ura comme suffixe de mots féminins abstraits à partir de la base du supin ou du parfait de verbes. Les termes français en -ura n'ont cependant pas une origine uniforme, par exemples mura et sakura viennent du japonais, datura et singapura du sanskrit, pandura et purpura du latin. Les dérivés français des mots latins en -ura opèrent majoritairement un glissement vers le suffixe -ure.

-ois /wa/ 176 4 172 0 Comme pour les autres statistiques de ce tableau, ces nombres exclus les gentilés. Pour cette entrée cependant il faut noter que gentilés inclus, le répertoire dépasse à 11 000 noms.
-ois /wɑ/ 28 1 25 12 Trois termes, bois, mois et trois, forment l'essentiel des autres mots composés correspondant. Seuls hibernois, pois, quercinois, quercynois dérogent à ce constat.

De façon générale, l’usage semble hésitant sur prononciation distincte en /wɑ/. Dans les dérivés de trois aux moins neuf étaient documentés comme prononcé /wa/, avec uniquement neutrois ne dérivant pas directement d'un nombre cardinal.

-oise
-aise /ɛz/ 94 87 6 1 Seul beun’aise, alternative graphique de benèze est épicène.
-ais /ɛ/ 227 4 222 1 Seul patnais, variante de patnè, est épicène.

Les 4 ambigus sont antenne-relais, calais, clause-relais et travanais. Pour ce dernier, il peut être sous-entendue case-travenais, donc également explicable pour composition. Pour calais, le cas est plus énigmatique.

-y 1 0 1 0 Le terme salegy, qui se prononce /sa.lɛɡ/ désigne une danse originaire de Madagascar[10].
-y /i/ 240 41 195 4 Les noms communs pris en compte dans cet inventaire sont majoritairement des emprunts à l’anglais, mais les dérivés d’autres sources n’en sont pas négligeable pour autant, comme pour aby, aisy, apy, crécy, poly, reviens-y, ou zloty. Il est également très présent dans les toponymes – non pris en compte dans cet inventaire – comme variante à -ac, -ay, -ey, et sous les formes -y, -gny, -illy.
-ay /ɛj/ 5 0 5 0 Tous emprunts à l’anglais : 0-day, display, inlay, onlay, pay-to-play.
-ay /e/ 35[N 3] 0 32 3 Seuls les vocables ojibway et charbray présentent des formes identiques.
-ay /aj/ 12 0 12 0 Ce sont dry, extra-dry, extradry, moulay, mulay, noreply, sky, soŋay, stand-by, tokay, zāy, zay. Évidemment soŋay possède une graphie alternative, songhaï, pour les usages hors des contextes spécialisés.
-ey /ɛj/ 1 0 1 0 Il s’agit d’un emprunt à l’arabe maghrébin : khey.
-ey /e/ 10 0 10 0 Ce sont aqua-poney, baloney, barley, beylerbey, cawney, estey, medley, mickey, muley, ney, et poney. Ils dérivent pêle-mêle de l'anglais, de l’arabe et de l’occitan.
-oy /oj/ 17 0 17 0 Majoritairement des emprunts à l’anglais : boy, busboy, cocoy, cow-boy, cowboy, fanboy, girevoy, goy, loverboy, Minimoy, papertoy, pimpoy, pull-buoy, stimtoy, troy, zircaloy, zyrcaloy.
-u /y/ 421 381 30 10 Les termes féminins sont souvent des apocopes : actu, exclu, réu, simu, visu, ou formés par du verlan : tepu, zicmu. Ça n'en fait pas un cas général : bru, tribu ou vertu ce sont formés par adoption de termes de langues sources.
-u /u/ 110 1 103 6 C'est hallu, par apocope d’hallucination qui forme ici le seul terme de geste ambigu.
-u /ø/ 1 0 1 0 Il s’agit de vœu.
-ante
-ant
-ente
-ent
-inte
-int
-onte
-ont
-unte /œ̃t/ 3 3 0 0 Ce sont défunte, junte, et verpunte.
-unt inconnue 1 0 1 0 Il s’agit de exeunt.
-unt /œ̃/ 2 0 2 0 Ce sont défunt et emprunt.
-unt /œnt/ 4 1 3 0 Ce sont des emprunts à l’anglais blunt, grunt, punt, et shunt.
-ine /in/ 2447 2310 119 18 Un large stocke de ces termes est lié au suffixe nominal utilisé pour nommer des substances chimiques. Proportionnellement viennent ensuite des usages où il sert de diminutif, tel escalopine et feutrine. Il sert également de manière transverse à former des désignatifs personnels, comme assassine et pèlerine.
-ine /ajn/ 11 8 2 1 La totalité de ces terms sont isus d'emprunts à l'anglais. Pour les termes ambigus ce sont bassline, dead-line, deadline, hotline, punchline, skyline, tagline, timeline.

Du côté des équivoques, ce trouvent moonshine et superpipeline. Ce dernier est plus étonnant dans la mesure où la majorité des termes composés sur -line ont été intégré comme ambigu, probablement par influence du terme ligne dont il est la traduction et qui est lui-même ambigu. Le seul sur lequel l'usage hésite est slackline.

-ine /ine/ 1 1 0 0 Il s'agit de linguine, emprunt à l’italien.
-oess /øs/ 1 0 1 0 Il s'agit de loess, également graphié lœss, désignant un type de dépôt sédimentaire.
-ess /ɛs/ 34 8 24 1 Seul business connaît une variation géolecte du geste.


  1. Pour ces résultats, l’étude se base sur une extraction du Wiktionnaire comptant alors, sans les gentilés, 220 373 entrées, et dont 23 247 sont écartés par manque d’information sur la prononciation.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Ne prend pas en compte les quelques 250 entrées françaises du Wiktionnaire en -us sans prononciation au moment de ce décompte.
  3. Ce sont attogray, bombay, centigray, charbray, décagray, décigray, exagray, femtogray, free-to-play, gameplay, garagay, gigagray, gray, hectogray, kilogray, K-way, k-way, mégagray, microgray, milligray, nanogray, nay, ojibway, Ojibway, overlay, pétagray, picogray, roleplay, saint-péray, téragray, valençay, yoctogray, yottagray, zeptogray, zettagray.
  1. Usito, « Usito », sur Usito (consulté le 11 août 2022)
  2. « -euse », dans Wiktionnaire, (lire en ligne)
  3. « Langue française: il ne faut pas confondre couleur et couleurs », sur l-express.ca, (consulté le 13 août 2022)
  4. « Les critères d'une tondeuse tracteur » (consulté le 13 août 2022)
  5. « -esse », dans Wiktionnaire, (lire en ligne)
  6. « ὕφος », dans Wiktionnaire,‎ (lire en ligne)
  7. « hyphe », dans Wiktionnaire, (lire en ligne)
  8. « DÉTRITUS : prononciation », sur vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le 20 janvier 2023)
  9. « Comment les enfants apprennent-ils leur langue maternelle ? L'Edito carré » (consulté le 23 janvier 2023)
  10. « salegy », dans Wiktionnaire, (lire en ligne)