Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/-uge
Concerne notamment juge et transfuge.
Le premier dérive du latin jūdĭcem, accusatif de jūdex, dérivé de jūs : droit, justice, et de dīcĕre dire, lui-même de la racine *deik- : montrer. L’étymologie donne jus comme apparenté à jungo : joindre, lier avec le sens initial de lien, obligation, de même que lex : loi est apparenté à ligo :lier. Comparer à jugium génitif pluriel de jugis : courant, perpétuel, continuel, lui aussi apparenté à jungo : joindre, et jugum : joug au sens d’attelage sous lequel se forme une union, une paire, un couple et par extension joug sous lequel passe les vaincus, d’où esclavage, servitude.
Le second dérive du latin transfuga apparanté à transfugium : désertion, de trans- et fuga, dénominal de fugio : fuir, apparenté au grec ancien pheúgô/φεύγω
de l’indo-européen commun *bheug-
: fuir.
D’où des propositions pour les ostentatoires callées sur celles déjà fournies par ailleur pour les termes en -ium, en supposant un -ugium en point d'ancrage virtuel.
Le répertoire du biotique haplogeste comprends :
- une lampuge, poisson
- un muge, poisson
- un refuge, qui par métaphore désigne une personne dont est attendu, ou espéré quelque protection ou secours
- un solifuge, arachnide