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Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/-one

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Dans le corpus considéré concerne afrophone, albanophone, allochtone, allochtone, allophone, amazighophone, amaziɣophone, anglophone, angryphone, antidicotylédone, arabophone, araméophone, autochthone, autochtone, Autochtone, autocthone, azériphone, bambaraphone, bascophone, basquophone, béarnophone, berbérophone, bosnophone, bretonophone, brittophone, cantonophone, canzone, cargésophone, carpione, castillanophone, catalanophone, cicérone, comtophone, coréanophone, corsophone, créolophone, croatophone, dalmatophone, danophone, dialectophone, espérantophone, europhone, finnophone, francophone, francoprovençalophone, fulfuldéphone, gaélophone, germanophone, grécophone, groenlandophone, guaranophone, hébréophone, hellénophone, hispanophone, haoussaphone, hausaphone, hypnophone, ibérophone, inuitophone, italianophone, italophone, japonophone, kanouriphone, kanuriphone, kibushiphone, kirghizophone, kirundiphone, kurdophone, kurmandjophone, ladinophone, latinophone, lettophone, lingalaphone, logone, lusitanophone, lusophone, magyarophone, malgachophone, mandarinophone, mandingophone, misophone, moldavophone, mongolophone, nahuatlophone, néerlandophone, occitanophone, omnitone, oubykhophone, plattophone, quiptophone, romanchophone, romanophone, roumanophone, russophone, ruthénophone, rwandophone, sardophone, saurochtone, sauroctone, scotophone, serbophone, shimaorephone, sinophone, slovénophone, soninképhone, suécophone, suédophone, svécophone, swahiliphone, tamashekophone, tamilophone, tamoulophone, thaïlandophone, turcophone, ukrainophone, wallophone, yiddishophone, yidichophone, zarmaphone.

Réflexion paradigmatique
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La terminaison phonétique /ɔn/ peut donc être employée de manière épicène et graphiée -one. C'est dans majorité des termes employant le suffixe -phone pour lequel le corpus compte plus de 90 entrées, toutes issues du morphe phônê/φωνή : son, voix, avec essentiellement le sens de personne maîtrisant une langue à quoi ne dérogent que quelques termes comme hypnophone et misophone.

Viennent ensuite une demi-douzaine de termes en -ctone, plus des variantes en -cthone, issues de khthṓn/χθών : terre, ici au sens de territoire associé à un peuple.

Quelques termes prennent une tournure épicène au hasard de leur emprunt à l'italien :

  • canzone, petit poème ou forme de musique que l'usage rend épicène par son hésitation mais n'a ne sert aucunement de désignatif personnel qui vient de l’italien canzone : chanson.
  • carpione, poisson, vient de l'italien où son homographe à le sens de grosse carpe, il est d’ailleurs également graphié carpion qui lui reste homophone ;
  • cicérone[1][2][3] qui désigne un guide touristique dérivant via son homographe italien d'une antonomase de Cicéron ;

Enfin il apparaît par des mécanismes morphologiques plus fortuits notamment dans antidicotylédone, substance herbicide. Si l'usage le rend épicène par son hésitation il ne sert aucunement de désignatif personnel. Tout comme l'adjectif bicotylédone et le nom strictement ambigu dicotylédone, il dérive du français cotylédon, qui via le latin cotylēdon, est issu du grec ancien kotulēdṓn/κοτυληδών : cavité.

Pour la proposition d'alternances ostentatoires une contrainte forte se manifeste via la terminaison -phone. En effet, vue l'emploi courant de -phane et -phène pour signifier une topique liée aux apparences, l'emploi d'une simple alternance vocalique dénué de collision morphosémantique est impossible. Partant de là, l'alternative la plus évidente est d'employer des ostentatoires qui se calent sur une forme comme -phoniste, qui se retrouve dans des termes aussi variés que polyphoniste, orthophoniste, téléphoniste, et xylophoniste ou -phonaire qui ne semble employé que dans antiphonaire. Le suffixe -iste ayant une sémantique inclinant plus vers des notions de pratique professionnelle ou d'adhésion à une idéologie ou une théorie il n'est guère pertinent pour indiquer la maîtrise d'une langue. À l'inverse -aire peut spontanément se rattacher aux sens de personne qui possède, ici le savoir-faire linguistique, et qui est membre de, ici d'une communauté linguistique, ou plus généralement qui est englobé dans un rapport à, ici la langue[4]. Ce constat est par ailleurs valable sur les autres cas de désignatifs personnels vus précédemment où le formes virtuels en -chtonaire/-ctonaire et cicéronaire ne lèvent aucune difficulté. Cela conduit donc à la série des ostentatoires en -onatiẽre/-oniẽre, -onìre, -onāre, -onǫre, -onúre, confer la section dédiée à -aire pour les détails à ce sujet.

Biotique haplogeste
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  • un euphone, oiseau ;
  • une salmone, poisson.
  1. « CARRE NOIR A JACQUES LIZENE UN CERTAIN ART BELGE,UNE CERTAINE FORME D'HUMOUR », sur Le Soir, (consulté le 23 février 2024)
  2. « Que fait une cicerone? », sur www.helpleft.com (consulté le 23 février 2024)
  3. Annie Mavrakis, « Un rêve de Michel Butor », Poétique, vol. 139, no  3, 2004, p. 315–323 (ISSN 1245-1274) [texte intégral lien DOI (pages consultées le 2024-02-23)]
  4. F. Chemla, F. Ferreira et B. Roy, « Synthesis from Hal/Hal, Hal/O, Hal/S, O/O, S/S, or O/S Acetals », dans Acetals: Hal/X and O/O, S, Se, Te, Georg Thieme Verlag KG, (ISBN 978-3-13-118811-3, lire en ligne), p. 1