Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/-er (/e/)
Dans le corpus considéré concerne aide-écuyer, Bélier, frais-chier, gratte-papier, porte-panier, sans-foyer, sans-papier, usager.
Défectivités
[modifier | modifier le wikicode]Un centenier désigne dans le jargon militaire de l'antiquité romaine une personne qui commande un groupe de cent autres, tandis qu'une centenière désigne cette compagnie elle même.
Réflexions paradigmatiques
[modifier | modifier le wikicode]Seul Bélier et usager disposent d'une base où le suffixe -er est indubitablement altérable directement. Les autres termes sont épicènes précisément du fait de l'autonomie du composant terminal vis-à-vis du référé.
Ainsi dans aide-écuyer, la personne référée et celle qui aide indépendamment de la personne qui est assistée que ce soit un écuyer ou une écuyère. L'aide-écuyère est évidemment valable dans le cas où l'alternance à l'ambigu vise la personne assistée, mais n'influe pas sur le genre du nom composé dans son ensemble. Pour faire varier celui-ci c'est sur aide qu'il faut faire porter l'alternance. Par le truchement des variantes virtuelles en aidante, aidant, aidänte, il découle les ostentatoires aidẽņte-écuyer, aidìņte-écuyer, aidiāņte-écuyer, aidǫņte-écuyer, aidúņte-écuyer.
De même dans gratte-papier et porte-panier, ce sont les composantes verbales protomorphomères — gratte et porte — qui renvoient au référant. D’où un calque sur les ostentatoires de l'alternance -euse, -eur, en se référant aux termes virtuellement inférables de gratteuse/gratteur et porteuse/porteur. Soit grattẽre-papier, grattìre-papier, grattāre-papier, grattǫre-papier, grattúre-papier et portẽre-panier, portìre-panier, portāre-panier, portǫre-panier, portúre-panier.
Pour Bélier, personne qui est référé depuis son signe astrologique, s'il dérive évidemment de bélier il n'alterne aucunement en ce sens avec brebis. Par ailleurs il faut noter que bélier dérive de l’ancien français belin, lui même formé par antonomase de Belinus, nom propre du mouton dans le roman Ysengrimus. La terminaison du nom est donc bien un suffixe -ier, variante de -er, qui s'est substitué au -in qui l'a précédé. Quant à usager, il est bien évidemment formé sur usage avec le suffixe nominal -er indiquant la personne qui exerce une activité. Il faut de plus tenir compte de l'existence de l'alterance ambigu usagère, même si concomitamment usager est employé de manière épicène. Cela implique notamment un allophène en -iẽre plutôt que -ẽre pour éviter l'homophonie que provoquerait usagẽre avec usagère. Pour l'inanimé -or serait aussi une option, par analogie avec escalator et médiator, mais -ore permet de former une série d'alternance plus homogène et peut être présenté en analogie lexicale de météore et radiatore.
Pour les termes sans-foyer et sans-papier où aucun morphe ne renvoie directement à l'individu référé, il faut passer par les termes virtuels sans-foyerritaire et sans-papierritaire. À comparer à solitaire, dérivé du latin solitariu qu,i outre le suffixe nominal -arius indiquant un rôle tenu, repose sur solitas : solitude, où -itas en tant que variante de -tas sert de suffixe indiquant un état, une condition. Et de là des ostentatoires calés sur -aire, soit sans-foyerritiẽre, sans-foyerritìre, sans-foyerritāre, sans-foyerritǫre, sans-foyerritúre et sans-papierritiẽre, sans-papierritìre, sans-papierritāre, sans-papierritǫre, sans-papierritúre.