Recherche:Sur l’extension des genres grammaticaux en français/-aine, -ain

Une page de Wikiversité, la communauté pédagogique libre.

Dans le corpus considéré concerne, Afro-Américaine, Américaine, anti-américaine, anti-républicaine, Argelliéraine, Armoricaine, Britto-Romaine, Centraméricaine, Centro-Américaine, chapelaine, châtaine, châtelaine, contemporaine, Costarmoricaine, croque-mitaine, croquemitaine, décapolitaine, demi-mondaine, diocésaine, dominicaine, duodécimaine, Écheroumontaine, écrivaine, Épierraine, Épineraine, Épiscopontaine, Érômaine, Étableraine, franciscaine, Franco-Tibétaine, Gabalitaine, Gallo-Romaine, Germaine, Hiérosolymitaine, horsaine, humaine, inhumaine, Latino-Américaine, Médocaine, Médocaine, Métropolitaine, Mexicaine, mondaine, naine, napolitaine, olivétaine, Ouest-Africaine, poulaine, prochaine, puritaine, quétaine, républicaine, Ricaine, riveraine, Romaine, rurbaine, sacristaine, samaritaine, Samaritaine, souveraine, Sud-Américaine, super-vilaine, suzeraine, toulousaine, ultramontaine, vilaine.

Particularismes[modifier | modifier le wikicode]

Dans croque-mitaine[1], bien que l'étymologie complète du mot ne fasse pas consensus, c'est évidemment le verbe croquer qui renvoie à la personne référé. Aussi pour ce cas précis -mitaine est à considérer comme invariable pour produire croqueuse-mitaine, croqueur-mitaine, croqûrge-mitaine, croquiẽre-mitaine, croquìre-mitaine, croquāre-mitaine, croquǫre-mitaine, croqûre-mitaine. Les formes croqûrge et croqûre sont en effet homologue à l'usage constaté dans piqûrage et craqûre.

Dans marraine et parrain l'alternance suffixale est surenchérit par celle du radicale.

Une femme fontaine a pour pendant androtypé un homme fontaine[2], même si Fontain alterne Fontaine pour les gentilés relatifs à Fontaine-sous-Préaux.

Défectivités[modifier | modifier le wikicode]

Si l'usage ne se prive pas d'employer une dondaine et une dondon pour désigner des personnes gynotypées, une recherche rapide n'a pas permi de trouver d'attestation d'un dondain pour qualifier son pendant androtypé. À corps défendant, dondaine à le mérite de désigner également quelque projectile balistique, une cornemuse et une sorte de chanson, avec des étymologies probablement communes sans qu'il soit pour autant univoque que tous ces sens puissent vraiment se targuer d'une cohésion lexicale suffisante pour les grouper en une unique entité glossographique[3].

Réflexions paradigmatiques[modifier | modifier le wikicode]

Pour l'arrhénophène -ìnxe, il reprend le -x- déjà employé par ailleurs en association avec ce genre. Il évite de surcroît l'homophonie avec l'équivoque -ain et la paronymie suffixale avec -ine courant pour former des noms d’agent à l'ambigu. Il peut être rapproché de la terminaison du terme androsphinx, dont la sémantique à une tendance résolument androtypante. Le -e terminal permet de conserver une homogénéité de forme dans la série des ostentatoires, et le -ì- bien évidemment de marquer manifestement le genre arrhénophène.

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. « Croque-mitaine », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  2. Caroline Beauvois, « On connaît les femmes fontaines, mais les hommes fontaines existent aussi », sur lavenir.net, (consulté le 29 janvier 2024)
  3. Elsa Marguin, « Les manuscrits des lexiques et glossaires de l'Antiquité tardive à la fin du Moyen Age, éd. Jacqueline Hamesse. Louvain-la-Neuve : Fédération internationale des instituts d'études médiévales, 1996. In-8°, 724 pages. (Textes et études du Moyen Age, 4.) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 158, no  2, 2000, p. 581–585 [texte intégral (page consultée le 2024-01-29)]