Révolution industrielle en Europe/La question ouvrière au XIXe siècle

Leçons de niveau 9
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La question ouvrière au XIXe siècle
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Chapitre no 3
Leçon : Révolution industrielle en Europe
Chap. préc. :Des sociétés transformées
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La question ouvrière au XIXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

Problème : Comment lutter contre la misère des ouvriers ?

Libéralisme et misère ouvrière[modifier | modifier le wikicode]

Les libéraux, suivant les théories de l'Ecossais Adam Smith (1753-1790), pensent que l’État ne doit pas intervenir dans la vie économique. Le patron, guidé seulement par le souci du profit, doit pouvoir fixer librement les conditions de travail de ses ouvriers.
Par conséquent, les lois sociales qui viennent protéger les ouvriers ne sont votées que tardivement, dans la seconde moitié du XIXe siècle.

La prise de conscience du patronat et de l'Église catholique[modifier | modifier le wikicode]

À partir des années 1830, les enquêtes sociales révèlent la dégradation de la situation des ouvriers. Certains patrons s'émeuvent de cette situation et redoutent aussi les dangers que présente cette misère ouvrière (risques de révoltes, épidémies). Ils font construire des hôpitaux, écoles, logements, ce qui leur permet par la même occasion de contrôler le mode de vie de leurs salariés. C'est le paternalisme.
L’Église prend aussi conscience de ce nouveau problème et encourage les patrons à mieux traiter les ouvriers en leur garantissant des salaires plus justes et des conditions de travail améliorées. En échange, l'ouvrier est invité à ne pas se révolter.

Syndicalisme et socialisme[modifier | modifier le wikicode]

Pour lutter contre ces conditions de vie et de travail si difficiles, une solidarité ouvrière se met en place : les grèves se multiplient au cours du siècle et les travailleurs forment des syndicats pour défendre leurs intérêts.
Indignés par les inégalités sociales, les socialistes veulent transformer la société. Pour l'Allemand Karl Marx, une révolution est nécessaire pour établir une société sans classes sociales. À partir des années 1860, de nombreux partis socialistes se créent en Europe portant ainsi la lutte sur le plan politique. Ils s'associent en 1889 dans la IIe Internationale pour organiser leur action.

Le parti communiste et Le Manifeste[modifier | modifier le wikicode]

En 1848, deux socialistes allemands, Karl Marx et Friedrich Engels, publient à Londres un petit livre d'une vingtaine de pages : Le Manifeste du parti communiste. Ils y dénoncent l'exploitation du prolétariat par la bourgeoisie et proposent un programme révolutionnaire.
Traduit en plusieurs langues et réédité de nombreuses fois, Le Manifeste devient un texte de référence pour les socialistes européens au XIXe siècle.

Biographie de Karl Marx (1818-1883) : Philosophe et journaliste allemand, il émigre à Paris en 1843 où il rencontre des socialistes français. En 1845, il part pour Bruxelles. C'est là qu’il rédige "Le Manifeste du parti communiste" avec son ami Friedrich Engels. Expulsé de Bruxelles, il s'installe définitivement à Londres en 1849. Il y écrit de nombreux ouvrages dont "Le Capital" en 1867. En 1864, il fonde la Ire Internationale pour tenter d'organiser le socialisme européen.

Biographie de Friedrich Engels (1820-1895) : Industriel allemand, il découvre la misère ouvrière dans une usine appartenant à son père, en Angleterre. Après des séjours à Paris et à Bruxelles, il s'installe lui aussi en Angleterre en 1849. Patron d'une filature, il écrit en même temps des livres révolutionnaires. En 1845, il publie "La Situation des classes laborieuses" et collabore à la rédaction du "Manifeste du parti communiste". En 1889, il fonde la IIe Internationale.