Prolégomènes/Définitions
Apparence
Définitions, dénominations et réalités
[modifier | modifier le wikicode]Définitions
[modifier | modifier le wikicode]Nous pouvons définir conceptuellement les fonctions mentales comme les sources de nos sèmes et de nos qualia, ces expériences perceptuelles mentales immédiates qualitatives pures. Cependant, ce n'est pas véritablement une définition, mais seulement l’énonciation d'une propriété générale. Nous sommes ici dans le domaine de la métalangue, donc nous ne pouvons pas définir les désignatifs de ces fonctions par d'autres termes, pas plus la conscience que l'intention ou la confiance en soi. Donc il nous faut sagement renoncer à cette entreprise de définition vouée à l’échec, pour nous contenter d'enrichir notre perception sensible en introspection. C'est la voie du mentalisme.
Dénominations
[modifier | modifier le wikicode]Faute de pouvoir trouver des termes adéquats non polysémiques et non confusionnels dans notre langue vernaculaire, et compte tenu des problèmes qui affectent la Sémantique, nous avons retenu comme désignatifs de ces fonctions des syntagmes composés d'un terme ayant un vague rapport avec leur propriété et d'un chiffre de numérotation qui n'est qu'un cardinal, ces fonctions ne présentant aucun rapport avec des nombres, n'importe quel icone aurait pu faire l'affaire mais des chiffres sont plus facile à retenir. Ainsi : Remémoration 1, Analytique 2, Pathologique 3, Motrice 4, Conscience 5, Concentration 6, Volontaire 7 comprenant les deux sous-fonctions Direction volontaire 7d et Jugement arbitraire 7j, Energie 8, et Joker 9, cet ordre étant également arbitraire, termes que nous pouvons réduire aux simples chiffres désignatifs : 1, 2, 3, etc. pour éviter d'alourdir le texte.
Émergences et produits
[modifier | modifier le wikicode]Dans nos qualia nous percevons et distinguons les émergences (e) et les produits (p) de nos fonctions mentales. Le quale de notre conscience 5 nous accompagne, mais nous pouvons nous en détacher, ne plus y être attentif, l'oublier, pour ne plus percevoir que le produit qu'elle révèle, qui nous sert pour conduire notre action immédiate. Pour signaler le pouvoir opératif d'une fonction nous le désignons du signe (/) placé derrière son chiffre, ainsi : 2/, 7d/, etc., et les produits de ces fonctions par la minuscule (p) placée devant son chiffre, ainsi : p2, p7d, etc. Sans ces additifs, le chiffre désignatif d'une fonction ne représente que son concept général.
Différences entre notre perception du monde physique et notre perception de notre monde mental
[modifier | modifier le wikicode]Si notre perception sensorielle produit des qualia, ceux-ci sont des recréation mentales qualitatives qui ne témoignent pas de la réalité du monde physique mais des affects de ce monde sur nos sens biologiques. Ce monde nous est formellement extérieur et sa réalité inaccessible. Si les dualistes admettent l’hypothèse de l'existence de la matière et constatent que nos représentations sont suffisamment cohérentes pour nous permettre d'agir efficacement dans ce monde, cela reste par le biais d'images fausses de la réalité. Il en va tout autrement avec nos percepts mentaux, si nous ne percevons pas tout, ce que nous percevons est identique à ce que nous sommes, nous sommes de la même nature sémantique que la réalité de notre monde mental. Cet autre monde n'est ni spatial, ni quantitatif, mais qualitatif. Ces deux mondes ne sont pas gouvernés par les mêmes lois, aussi tout raisonnement analogique de l'un sur l'autre sont inévitablement faux.
Décentration
[modifier | modifier le wikicode]Si nous étions monopolaires, comme le prétendent la plupart des théories ontologiques, nous serions incapables de nous observer nous-mêmes, comme l'ont souligné Auguste Comte et d'autres philosophes. Cependant nous sommes multipolaires, ennéanaires, et nous pouvons facilement nous décentrer si nous abandonnons des représentations bloquantes de notre mental. Notre fonction volontaire 7 dirigeant notre concentration 6 à observer dans le contenu de notre conscience 5, les émergences et les produits de nos fonctions mentales. Notre champ sémantique est une immense encyclopédie de nous-mêmes distinct de notre poste d'observation et d'analyse de nous-mêmes, et nous pouvons aussi nous décentrer de notre sentiment du soi, car c'est un produit inerte.
Plans de réalité mentale
[modifier | modifier le wikicode]Tous les phénomènes mentaux que nous percevons sont réels et nous les percevons tels qu'ils sont, cependant cette réalité ne possède pas la même valeur selon son plan d'existence. Comme une partie de nos activités mentales sont inconscientes et que notre conscience 5 est protégée par des filtres, même si aucune ne nous était inaccessible nous ne pourrions pas inclure tout ce que nous sommes dans son contenu conscient, nous ne pouvons posséder de nous-mêmes qu'une réalité partielle, soit déjà deux plans distincts de réalité. Ensuite nous conceptualisons ce que nous percevons et ce troisième plan conceptuel est celui des abstractions qui même cohérentes avec notre réalité sensible précédente est distincte car d'une autre nature. Enfin notre analytique dispose d'une capacité d'imagination sans limite qui nourrit nos croyances. Leur réalité est cette des idées, c'est encore du sens, donc ces idées appartiennent à notre réalité tangible, mais existent sur un quatrième plans détaché des précédents, et auquel nous ne pouvons pas accorder la même valeur qu'aux trois premiers.