Première Guerre mondiale/L'installation dans une guerre longue

Leçons de niveau 12
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L'installation dans une guerre longue
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Chapitre no 7
Leçon : Première Guerre mondiale
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Chap. suiv. :Un dénouement difficile
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Le conflit se transforme en guerre de tranchées où l’on veut garder ses positions et où l’on cherche à prendre le dessus par de grandes offensives. Les tranchées se divisent en trois lignes:

  • une ligne de front pour repousser les attaques ou qui sert de tremplin pour les attaques.
  • Une deuxième ligne servant d'appuis pour l'attaque et un tremplin pour les contre-attaques.
  • Une troisième ligne pour le ravitaillement, le stockage et le repos.

Des boyaux entre ces lignes servent à passer d'une ligne à l'autre.

De grandes offensives sont menées pour faire bouger le front :

  • Verdun (février à juin 1916) est une tentative de l'Allemagne pour affaiblir l'armée française. Cette bataille fit beaucoup de morts (plus de 150 000 personnes du côté français et autant du côté allemand). Il y a une volonté par l'armée allemande pour «saigner à blanc l'armée française ». Ce fut un échec.
  • La bataille de la Somme est une bataille entamée par la France et est aussi un échec.
Allez voir aussi sur wikipedia Verdun et bataille de la Somme.

La bravoure des combattants[modifier | modifier le wikicode]

La France a engagé plus de 8 millions d'hommes dans la guerre dont 600 000 sont venus des colonies (volontairement ou contraints). Ils y affrontent des conditions difficiles voire inhumaines à cause des intempéries, des parasites et de la proximité des cadavres. Au delà de ces conditions il y a un durcissement des combats avec les bombardements et l'apparition de nouvelles armes (lance-flammes - gaz de combats - bombardement aérien - chars de combat).

On observe aussi une brutalisation des comportements : on ne respecte plus la trêve des brancardiers et il y a des exécutions de prisonniers et de blessés. Une vie au front s'organise avec la construction d'abris et de roulement de troupes environ toutes les 3 semaines.

L'absence de contestation à l'arrière[modifier | modifier le wikicode]

Jusqu'en 1916, il n'y a pas de mouvement de contestation à l'arrière pour deux raisons :

  • L'opinion est soumise à un conditionnement assez strict de l'information: il y a de la censure et de la propagande mais la presse est tout de même libre. Des journaux contestataires apparaissent comme le Canard enchainé.
  • Les conditions de vie des Français ne se dégradent pas trop en 1915 et 1916. La hausse des prix agricoles et les allocations versées permettent de maintenir des bonnes conditions de vie en campagne et il y a un moratoire des loyers (le paiement des loyers est suspendu). L'inflation reste modérée jusqu'en 1916 ce qui contribue au maintien de l'Union sacrée.

L'organisation d'une économie de guerre[modifier | modifier le wikicode]

Pendant 1914-1916 un nouveau système d'organisation économique est mis en place, fondé sur la liaison entre l'État et la grande industrie. L'état donne l'impulsion, mobilise les capitaux, les industriels sont chargés d'atteindre les objectifs fixés nécessaire à l'effort de guerre. La mobilisation prive le marché du travail de plus d'un million d'hommes, pour compenser, les hommes d'âge mûr, les ouvriers d'origine étrangère et les femmes sont engagés. 430 000 femmes travaillent à la fin de la guerre dans l’industrie (environ 25% des emplois). Il y a peu de grèves en 1916 mais un changement se produit en 1917.