Prédiction et Gestion des stocks/Conséquences
Conséquences
[modifier | modifier le wikicode]L’optimisation de la gamme de produits
[modifier | modifier le wikicode]Au plus la gamme de produits d'une entreprise est large et profonde, plus le nombre et la valeur des stocks risquent d’être importants. Donc, les managers ont accumulé, entre autres :
- les études de rationalisation de la conception des produits pour standardiser le référencement d’un composant (la standardisation et la réutilisation : passer de l’idée de composant spécifique à l’idée de produit réutilisable sur plusieurs programmes de production), donc passer produit "Non récurrent" au "Récurrent" (Attention "Récurrent" n'a rien à voir avec votre "produit récurant préféré" pour nettoyer les WC !!!
- les réflexions sur la productivité et la versatilité (souplesse de changement de programme de production) des usines et des moyens de production.
- La différenciation retardée : retarder le plus longtemps possible la différentiation ‘modèle’ sur la chaîne.
La chasse aux gaspillages : le "lean management" a eu ses heures de gloire !!!... Dommage car des âneries liées à son utilisation ont été accumulées !!!... Dogmatisme quand tu nous tiens !!! Préférer l'optimisation réfléchie, "inspirée par xxx" peut-être, mais ajustée au système étudié.
Cette notion d’optimisation peut être généralisée et doit être pensée globalement.
L’idée de base : Si on optimise localement, on risque de déstabiliser le fonctionnement global. L'adage "Penser global / Agir local..." Exemple non lié au stockage de production (culture générale) : Lors du design d’un satellite, on gère les différents budgets (masse, ergols, énergie électrique (batteries et panneaux solaires), tuyères,…) Mais aussi et c’est peut-être le plus important le budget des marges, avec en tête que la combinaison des marges unitaires par item et par le jeu des liens entre ces items est elle même soumise à un budget global. Ex : Supposons que la quantité d'ergols nécessaire à la mission soit dans son budget (c’est-à-dire dans son intervalle de tolérance) ainsi que celle de l'énergie électrique, il se peut que la combinaison de ces situations fasse que la masse totale du satellite ne soit pas, elle-même, dans son budget... rendant le lanceur incapable de satelliser la mission...
Impacts sur la comptabilité analytique
[modifier | modifier le wikicode]La comptabilité, par nature, a, depuis la ‘nuit des temps’, des procédures bien stabilisées, notamment par des normes comptables et la formation spécifique des opérateurs comptables.
L’informatique dans un premier temps et la mondialisation (normalisation comptable) ensuite ont harmonisé encore plus toutes les pratiques des comptabilités générale et analytique.
Le contrôle de gestion, le contrôle budgétaire et le contrôle de projet plus tard, sont venus apporter des éclairages spécifiques à la gestion des stocks.
Rappels de comptabilité analytique
[modifier | modifier le wikicode]Un des problèmes liés à la gestion du stock est de déterminer le coût d’un produit en sortie de stock…
Plusieurs méthodes existent et doivent correspondre au fonctionnement de l’entreprise et être acceptable par les normes en vigueur.
D’autre part, tout changement de méthode doit faire l’objet une indication dans les documents officiels administratifs et fiscaux :
- Le coût moyen pondéré (CMP),
- LIFO (Last In, First Out),
- FIFO (First In, First Out),
- NIFO (Next In, First Out) pour suivre rapidement les variations de cours à venir…
Les comptes comptables utilisés généralement (comptabilité générale):
- Comptes de classe 2 : les immobilisations, et leurs amortissements
- Comptes de classe 3 : les stocks et en-cours, dont les provisions pour dépréciations
- 601 et 602 : achats stockés,
- 603 : variations des stocks,
Les comptes comptables utilisés généralement (comptabilité analytique):
- 94 gère les stocks par type de produits,
- 974 gère les différences d’inventaire,
- 143 gère les provisions réglementées relatives aux stocks.
Le coût complet en sortie de stock (comptabilité analytique) tient compte :
- Du coût unitaire évalué suivant la méthode choisie (coût moyen par exemple),
- De l’état du produit à sa sortie (neuf, ‘comme neuf’, usagé, abimé,…),
- De la clef de chargement calculée à partir de tous les investissements et les frais estimés budgétairement de l’entité de stockage.
Nota : D’aucuns utilisent la valorisation des stocks (amortissements, provisions pour dépréciation,…) pour lisser le résultat de l’entreprise…
Stocks d’outillages
[modifier | modifier le wikicode]Certaines fabrications nécessitent de créer antérieurement à la production vendue, des outillages de fabrication et/ou de contrôle. Suivant le type de contrat, ces outillages peuvent être la propriété d’un client.
Dans tous les cas, il y a lieu de stocker ces outillages dûment identifiés, y compris lorsqu’ils ne sont pas impliqués dans la production, et d’en tenir inventaire.
L’archivage est un stock comme les autres
[modifier | modifier le wikicode]Lorsque ‘la matière’ à stocker est de l’information, sous forme papier dans les années avant 1980, puis sous forme plus ou moins virtuelle ensuite (du listing informatique aux données numériques), la maîtrise du stockage historique des dossiers d’information va se révéler une source de questionnement…
Que conserver ? Pourquoi ? Combien de temps ? Où ? Dans quelles conditions ? Qui a l’autorisation d’accès ?... Qui paye ?
Une hiérarchie dans le stockage et l’archivage va se mettre en place : vivant / intermédiaire / mort.
Puis destruction organisée et suivie par l’assurance de la qualité.
Nota : Le prix de vente des produits intègre aujourd’hui une taxe pour le recyclage ou la destruction…
Impacts sur les données techniques
[modifier | modifier le wikicode]- Gestion de l’identification de tous les matériels,
- Gestion des moyens techniques,
- Gestion des plans d’implantation, des adresses,... Leurs informatisations...
- Gestion historique des inventaires,
- Gestion de l’archivage et de la destruction.
Impact sur les processus amont et aval
[modifier | modifier le wikicode]La mise en place d’une gestion des stocks oblige à mieux traiter les conditions dans lesquelles se réalisent :
- les tâches amont : les approvisionnements et
- les tâches aval : l’emploi et/ou l’usage : Il faut tracer "où se trouve le matériel, maintenant ?" !!!
Rappel du processus nominal d’un achat / approvisionnement : ‘supply chain / procurement’
