Peau/Les annexes cutanées

Leçons de niveau 14
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Les annexes cutanées
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Chapitre no 3
Leçon : Peau
Chap. préc. :Les couches de revêtement
Chap. suiv. :Histophysiologie de la peau
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Annexes cutanées[modifier | modifier le wikicode]

D’origine épiblastique, il existe trois types d’annexes : les glandes sudoripares, les follicules pilo-sébacés (ou poil) et les ongles.

  1. Glandes sudoripares
  • eccrine : elle est constituée d’une portion sécrétrice, au niveau du derme profond, et une portion excrétrice, constituée d’un canal excréteur. Le canal excréteur traverse l’épiderme et va jusqu’à sa surface pour excréter la sueur. Ce sont des glandes exocrines tubuleuses simples, pelotonnées (dans leur portion sécrétrice). La portion sécrétrice est constituée d’un épithélium prismatique simple, en relation avec des cellules myoépithéliales. Elles sont utilisées au cours du phénomène de transpiration, dans le cadre de la thermorégulation.

La portion sécrétrice siège au niveau du derme profond, et se continue par un épithélium cubique bistratifié. Il va gagner la surface de l’épithélium par un trajet hélicoïdal, l’innervation de ces glandes est sympathique.

  • apocrine : le canal se jette dans la gaine d’un follicule pileux, on les trouve au niveau des aisselles, elles sont actives lorsque le système sympathique est stimulé (stress, effort intense).
  1. Follicules pilo-sébacés

Les follicules pilo-sébacés proviennent d’une invagination tubulaire de l’épiderme qui s’enfonce dans le derme. La gaine va présenter un renflement dans sa partie la plus profonde, où se situent les cellules matricielles du poil. La couche basale est doublée d’une membrane basale, et entre la couche, et la membrane, on a la gaine épithéliale externe, constituée de cellules que l’on rencontre dans l’épiderme.

Au niveau du renflement dont on vient de parler, on a une papille constituée de tissu conjonctif. Le poil n’est pas vascularisé, la nutrition se fait par l’intermédiaire des vaisseaux sanguins se trouvant au niveau de la papille matricielle. Au niveau des cellules matricielles, il existe des mélanocytes, le contenu des pigments va donner la coloration du poil. La coloration du poil est définie par la qualité et la quantité du pigment contenu dans les cellules matricielles. On décrit trois couches :

  • la couche centrale (médulla)
  • la kératine du cortex (autour de la couche centrale)
  • la curticule (autour du cortex)

Les zones kératogènes sont différentes : au niveau du cortex, on trouvera une kératine plus dure qu’au niveau de la médulla, la curticule présente une zone mélanogène intense.

Le poil est entouré d’un sac fibreux qui va entourer toute la gaine épithéliale externe sur son côté dermique et hypodermique. Il est constitué de TC dense, et forme la gaine conjonctive du poil.

Les glandes sébacées : elles sont attachées en règle général à un poil, ce sont des glandes exocrines alvéolaires, elles sécrètent un produit lipidique, le sébum. Les glandes sont annexées au poil, formant le follicule pilo-sébacé. La portion sécrétrice est constituée d’alvéoles associées en sacs alvéolaires, constitués d’une couche de cellules cubiques qui évoluent vers le canal excréteur du poil. Elles se chargent de gouttelettes lipidiques, le noyau devient pycnotique avant de disparaître. Le canal excréteur est court et unique, il débouche au niveau de la gaine épithéliale interne.

La gaine épithéliale interne est constituée d’une invagination de la couche basale et de la couche épineuse (la couche malpighienne). L’invagination va être constituée de cellules matricielles, ou matrice du poil. C’est cette structure qui va fabriquer le poil. Les cellules mélanocytaires, selon le contenu du mélanosome, va donner la coloration au poil. En allant de la médulla à la cuticule, la kératine devient de plus en plus dure. La glande sébacée a une sécrétion qui se jette dans la gaine épithéliale interne (elle possède un canal médullaire).

Le muscle arrecteur du poil : il est constitué de cellules musculaires lisses à innervation sympathique, le muscle se contracte en cas de froid (chaire de poule), ou dans la première partie de la fièvre. Mais cette efficacité est moindre chez l'homme que chez l'animal, le but étant de conserver la chaleur au niveau de la peau (thermorégulation).

Les cellules matricielles sont plus basophiles que les couches plus proches de l’épiderme, ce sont ces couches matricielles qui vont produire le poil.

  1. Ongles

Il est constitué de cellules épithéliales kératinisées, cette kératine est produite par des kératinocytes. Ici, les cellules forment un tissu différent de l’épiderme. L’ongle va pouvoir se former à partir d’une invagination épithéliale qui va s’invaginer dans le derme. Il va y avoir des cellules matricielles, à la base de l’ongle, qui vont former la matrice de l’ongle, formées de kératinocytes, puis une couche qui va devenir plus mince, formant le lit de l’ongle, moins actives que les cellules de la couche matricielle.

La matrice de l’ongle : on peut observer une partie claire, la lunule, où se trouvent les cellules matricielles de l’ongle. Au dessus de cette portion, on a une couche cornée, qui permet la formation de la couche matricielle des cellules. L’ongle ne desquame pas. La croissance de l’ongle est ininterrompue. Au niveau des cellules matricielles, il y a des papilles très individualisées.